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Marco Antonio Campos et Louis Dudek



Citations du jour



Il n'y a qu'une erreur innée : C'est celle qui consiste à croire que nous existons pour être heureux
                                                              Arthur Schopenhauer  
                                                        
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Of the billionaires I have known, money just brings out the basic traits in them. If they were jerks before they had money, they are simply jerks with a billion dollars.
                                                              Warren Buffet
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L'infini n'existe pas. L'univers est fini quoiqu’illimité. Il n'y a pas de place pour Dieu.
                                                              Raymond Queneau

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 Il aura fallu au gouvernement Charest plus de deux ans pour dire oui à une commission d’enquête  sur l’industrie de la construction,  mais moins de 24 heures pour adopter une loi spéciale qui porte atteinte aux libertés civiles et qui menace notre démocratie.
                                                              CSN
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 Un petit nombre de poèmes sont des diamants, les autres sont des copies carbones.
                                                             Louis Dudek
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Écrire des aphorismes consiste à essayer de dire tout ce qu'on sait en quelques courtes phrases.
                                                            Louis Dudek
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La plupart des gens sont marqués toute la vie par les livres qu'ils ont lus en classe, parce qu'ils ne lisent presque plus rien d'autre après.
                                                           Louis Dudek
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Le sexe dans le roman canadien se résume à une séance furtive de jambes en l'air.
                                                           Louis Dudek


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Vidéos du jour
Vidéos en anglais sur le processus d’apprentissage accompagnés de statistiques…

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How to Get the Most Out of Studying: Part 1 of 5, "Beliefs That Make You Fail.
How to Get the Most Out of Studying: Part 2 of 5, "What Students Should Know…
How to Get the Most Out of Studying: Part 3 of 5, "Cognitive Principles for..
How to Get the Most Out of Studying: Part 4 of 5, "Putting Principles for Learn
How to Get the Most Out of Studying: Part 5 of 5, "I Blew the Exam, Now…




Poète du jour
Louis Dudek
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POUR TOI, TOI

Pour toi, toi, qui que tu sois, où que tu sois
dans les années à venir, dans 1 an ou dans 50 ans -
tu t'es emparé de moi, tu m'as trouvé sur un rayon surchargé de bouquins
et, livre à la main ou glissé dans la poche,
tu t'es dirigé vers le plus proche café ou snack-bar

où, au-dessus de la pointe de tarte et du café tu t'es mis à feuilleter -
pour toi, jeune fille sage, jeune homme,
à l'orée de ta vie, qui après avoir lu quelques passages
es retourné à tes pensées, tes émotions
et as griffonné 8 lignes, ou 50 de ton cru -
Oui! Oui! Je veux susciter en toi
le feu sacré
pour cet art aussi doux que le sexe -
dont tu auras recueilli le souffle de vie
afin qu'il puisse t'inspirer toi-même, un jour.



La grandeur existe
parce que l'homme souffre d'insignifiance.

Il invente de grands hommes
et leur accorde ce statut avec parcimonie, à quelques-uns
seulement
afin de conserver cette illusion
que tout n'est pas insignifiant, que la grandeur existe.

Le statut, les honneurs, la hiérarchie et l'avancement social
compensent tous pour la perte d'identité, créent une gloire fictive.


EXTRAIT D’ATLANTIS


Comment les mouettes savent-elles qui elles sont?

Ainsi en est-il pour être, qui que l'ont soit -
un oiseau blanc,
un homme avec une guitare bleue.
Mais il y a place à plus, plus.

C'est la part de soi
non encore achevée comme mouette ou comme homme
qui nous préoccupe dans la fosse de la création,

penchés au-dessus de la falaise, en train de nous noyer, ou nous envolant

vers d'autres états d'être, nous demandant toujours qui nous sommes


Article fondamental pour comprendre la situation en Syrie…

Article du jour : Les intérêts de la Chine et de la Russie en Syrie

http://www.trop-libre.fr/wp-content/uploads/2011/09/Chine-150x150.jpghttp://les-yeux-du-monde.fr/wp-content/uploads/2011/12/poutine-vladimir-150x150.jpghttp://www.montrealarabic.com/wp/wp-content/uploads/2011/03/manifestation_syrie-150x150.jpg

Publié22 juillet 2012 à 14h41
Mis à jour le 22 juillet 2012 à 14h45

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Marc Tremblay (Cercle)
Ex-analyste-conseil au gouvernement du Québec

En tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine et la Russie mettent leur veto à toute intervention de l'ONU visant à faire pression sur la Syrie et sur le régime répressif de Al Assad qui a déjà fait depuis mars 2011 plus de 15 000 morts.

Or, les médias d'ici nous parlent peu des raisons qui motivent ces deux pays à s'opposer à la volonté des Occidentaux et de la plupart des pays arabes face à la Syrie.
La Chine, qui n'a aucun intérêt économique ou militaire en Syrie, condamne le «droit d'ingérence», même à l'égard de pays qui briment et martyrisent leurs populations. Normal, dirions-nous, elle ne veut pas que cette médecine onusienne s'applique un jour à son régime dictatorial.

La Chine regrette son abstention lors de la Résolution de l'ONU à l'égard de la Lybie. C'est pourquoi elle oppose son veto à d'éventuelles sanctions économiques ou militaires contre le régime syrien.
En fait, la Chine agit ainsi, se mettant à dos l'Occident, surtout pour préserver ses relations avec la Russie, qui, elle aussi, met son veto à toute intervention de l'ONU contre la Syrie.

La Russie, en revanche, a d'importants intérêts économiques et militaires en Syrie. En plus des quelque 19 mM$ d'investissements, elle dispose, grâce au régime syrien, d'une base navale en Syrie, la seule qu'elle a en Méditerranée. Comme la Syrie est sa seule alliée au Moyen-Orient, on comprend ses motivations!

Par contre, la Chine, plus pragmatique qu'idéologique dans ses relations étrangères, pourrait modifier sa position, au cas où les choses tourneraient encore plus mal pour Al Assad. De son côté, la Russie semble presque prête à «lâcher» Al Assad, dans la mesure où le nouveau régime syrien ne modifierait pas les accords commerciaux et militaires qu'elle a avec la Syrie.





Je revenais du travail et je suis tombé par hasard sur un livre qui jonchait le sol.  Ce dernier avait pour seul avenir le recyclage ou les ordures…  J’ai commencé à le lire.  J’y ai découvert des aphorismes intéressants que je veux vous partager ici, pour lui donner une seconde vie…


http://literatura.inba.gob.mx/literaturainba/diccionarios/images/uploads/marco_antonio_campos.jpghttp://www.laotrarevista.com/wp-content/uploads/2011/02/campos.jpg

Notes de l’auteur en guise de préambule :
Les premières ébauches de ces aphorismes sont nées il y a des nombreuses années, peut-être en 1969 ou en 1970, et comme la plupart n’ont pas résisté au temps, je les ai exclues. Je ne pourrais pas les préciser avec exactitude, mais je crois que celles qui restent dans ce cahier ont été écrites ces 20 dernières années.
Dès le début, en 1969, avec une ambitieuse ingénuité non dépourvue d’une certaine intuition, j’ai voulu  que ces aphorismes soient tirés de mes réflexions sur des sujets fondamentaux : Dieu et le temps, la mort et les scénographies du rêve, les formes secrètes de l’amour et les blessures invisibles du catholicisme, les expériences du voyage et le langage de la nature, l’action et la contemplation, la connaissance et l’ignorance, l’échec et le succès.
Relisant ces quelques pages en ces derniers jours de l’été, je n’ai pu m’empêcher de m’y trouver, dans plus plusieurs passages, un regard mélancolique : ce que je fus, ce que j’ai été, ce qui a disparu, ce qui aurait pu être, ce qui ne pouvait pas être, ce qui jamais plus ne sera.
Mexico, septembre 2006

Livre du jour : «ARBRES, Cahier d’aphorismes»   MARCO ANTONIO CAMPOS, Partie 1

http://i.hoy.ec/wp-content/uploads/2011/06/premios.jpg 
Le passé est un tas ou l’entassement de quelques rares images qui, interrogées, expliquent à peine une vie.



La jeunesse est le plus grand don qui soit donné sous le soleil. Nous le savons, mais nous l’oublions en ne cessant de travailler à devenir quelqu’un. Parvenus à maturité, lorsqu’apparaissent les premiers cheveux blancs ou que nous voyons les jeunes filles légères et splendides nous dire peu à peu au revoir, nous voyons le monde avec la quiétude cruelle de l’expérience. Nous comprenons que le plus grand don qui puisse nous être donné  sous le soleil est la jeunesse, mais nous l’avons absurdement perdue, nous n’avons pas su la vivre ni la comprendre, il est vrai que nous n’avions pas non plus les armes nécessaires pour la vivre et la comprendre.
Combien d’avertissements reçoit-on, et pourtant la jeunesse peut être triste et malheureuse! Pourquoi la plus belle, la plus intense chose qui soit se révèle-t-elle une source d’angoisse, d’épreuves et de chagrin? Lorsqu’on voit la jeunesse du haut de ses 40 ans, on se dit que si l’on avait un peu dompté l’impétuosité du fleuve, l’âge vert aurait été l’âge heureux de l’or parvenu à la quintessence.  Pourquoi regretter alors ce qui fut moins un bien qu’un mal?
Quand on est jeune on est convaincu de pouvoir change le monde. On se sent  assez de force pour le faire. Il s’agit seulement que s’en présente l’occasion. Devenu un adulte mélancolique, on comprend que ce n’était qu’une illusion dorée et une aspiration impossible, et qu’on a beau frapper à la porte de la maison du monde pour entrer et transformer les faits et les choses, personne n’ouvre, parce qu’on est le seul à pouvoir ouvrir la porte; on se trouve donc dehors et sans clé.


Dans la maturité nous marchons sur les ombres de nos plus grands rêves.




A qui confier la mission d’un grand dessein et un sac plein de rêves brisés?



Dans l’âge mûr la fenêtre des souvenirs donne aussi sur le jardin du passé où défilent des femmes de différentes époques qui auraient pu nous appartenir. Un moment, le cœur en proie aux regrets est attristé par des images qui lui remontent de ces temps-là et une phrase d’une musique presque éteinte résonne souvent alors en lui : «Cela aurait pu être…»


Combien de fois, en regardant l’eau du fleuve, j’ai cru me voir passer moi-même au fil de l’eau. 




A partir de 35 ans, la mort fait avancer sur notre horloge les aiguilles du retour.


On apprécie hautement les jeunes gens doués parce qu’ils tiennent dans un mot fait de temps : l’espoir. Après 40 ans, on est désormais ce qu’on est, ou dans certains cas comme le nôtre ce que l’on devrait être.


Les personnes que nous avons aimées et qui meurent peu à peu nous laissent seuls sur Terre en nous dépeuplant intérieurement. Ce quelque chose de ce quelqu’un en nous est irremplaçable. C’est comme mourir lentement.


 
Il est difficile de faire des projets à moyen et long terme quand symboliquement on a un pistolet sur la tempe.


Et si je m’en vais et je ne reviens pas, les oiseaux de la forêt cesseront-ils de chanter?

 


Les plantes et les fleurs naissent, fleurissent, se fanent, meurent pour un temps, mais il reste la racine. Nous passons, sans laisser de racine.



Il n’y a pas d’injustice, comme je l’ai parfois cru, dans le fait de mourir. On ne doit pas non plus s’en prendre à la mort à tort et à travers, comme le voulait Rimbaud et comme je l’ai cru en d’autres temps. Il ne s’agit pas non plus de lui dresser un autel morbide, comme je lui en ai dressé pendant des années, car c’est tristement voiler à la vie ce qui lui appartient. La mort advient, elle est et comme telle nous devons l’accepter, comme on finit par accepter les faits qu’il n’est pas possible de comprendre. 



Dans un de ses moments de lucidité, en pleine agonie, j’ai questionné mon père sur ses livres et ses nombreux voyages. «La vie n’a pas été mauvaise», lui ai-je dit après lui avoir rappelé certains. Il a acquiescé. Toutefois, à ma surprise, il a aussitôt ajouté : «Elle n’a pas non plus été bonne.» A cet instant-là il avait résumé toute son attitude face à la vie. 
Je me dis souvent qu’il est indifférent d’entendre sonner le glas n’importe où dans le monde. C’est ce que je crois. Toutefois, qu’adviendrait-il de mon corps, ou plutôt, de mes cendres? J’ai longtemps pensé, après avoir assisté en décembre 1975 à un coucher de soleil sur la Méditerranée depuis la forteresse de Nauplia, que  j ‘aimerais que mes cendres soient dispersées du haut de ses remparts dans la mer. Toutefois, depuis le début des années 90, j’ai pensé que je me sentirais mieux, plus tranquille, si elles étaient dispersées au large des côtes du Pacifique, à Oaxaca, Guerrero, Michoacán ou Jalisco. Partir du Mexique vers la mort, seul et libre, pour naviguer dans le monde. 


Le goût de la nostalgie sert à écrire ou à faire de la littérature, bonne ou mauvaise, mais nie la vie. On doit affirmer la vie, même si l’on part demain.

Source :   Arbres (Cahier d’aphorismes)  Collection Paul Froment, Éditions du Noroît MARCO ANTONIO CAMPOS

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