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Proust et les méduses!



Citations du jour


N'ayez pas peur du bonheur; il n'existe pas.
                                                         Michel Houellebecq
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Je ne t'aime pas... je t'adore... Et même je te hais un peu.
                                                          Julio Herrera Y Reissig

La vie moderne, cette immense fabrique de bien-être, cette immense machine à aller vite.
                                                         Charles Plisnier
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Sa complexité apparente cachait une simplicité profonde
                                                               Raymond Queneau
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Quand on suit quelqu'un de bon, on apprend à devenir bon; quand on suit un tigre, on apprend à mordre.
                                                              Proverbe chinois
https://encrypted-tbn2.google.com/images?q=tbn:ANd9GcTjdJLAHCS9Mv6b-yZ1va21CGA9ZSmKRkIUgdL8ESuSbdpdFigS

Être sujet, c'est conjoindre l'égoïsme et l'altruisme. Tout regard sur l'éthique doit reconnaître le caractère vital de l'égocentrisme ainsi que la potentialité fondamentale du développement de l'altruisme.    
                                                               Edgar Morin
http://www.rhone-alpesolidaires.org/files/imagecache/medium_size/EdgarMorin_0.jpg

L'objet profond de l'artiste est de donner plus qu'il ne possède
                                                         Paul Valéry
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-  Vous avez écrit jadis que tout homme est sa foi, et je vous écoute en pensant à une part de l’homme que sa foi ne fait que recouvrir.

- Ne vous y trompez pas, monsieur Malraux : toute pensée qui se pense jusqu’au bout s’achève dans la mystique. Souvent, pour s’y perdre. Pourquoi pas? La bonne conscience aussi est une invention du démon.
                                                         Malraux dialoguant avec le docteur Schweitzer 
http://bibliothequelerheu.files.wordpress.com/2009/11/malraux.jpg?w=150&h=150


Vidéos du jour
Le linguiste incontournable…
Claude Hagège : "Je suis contre la pensée unique"
http://www.franceinter.fr/sites/default/files/imagecache/150x150/2012/01/31/275833/imagelist/hagege.jpg 

J’ai feuilleté ce livre rapidement, quelle érudition!
Charles Dantzig : Dictionnaire égoïste de la littérature française
http://www.dailymotion.com/video/xf29x7_charles-dantzig-dictionnaire-egois_news


Intéressant, quand il parle des livres qui l’entourent.
La Bibliothèque idéale de Jean-François Revel


Il nous entretient de son rapport avec les livres…
http://www.librairiepantoute.com/upload/articles/parce-que-je-lisais-au-volant150.jpg 


Intéressant d’écouter cet artiste.
Dialogues, 5 questions à Guy Marchand
http://www.magweb.com/picts/actor/232260/guy_marchand.jpg

Une question sur toute les lèvres, pourquoi lire Proust? Je ne l’ai pas lu moi-même : «À la recherche du temps perdu». On dit que c’est peut-être la plus grande œuvre littéraire au XXème siècle.  Voici des commentaires que j’ai rassemblés provenant de différents forums sur Internet!
Question du jour: Avez-vous réussi à lire Proust ?
http://www.laparafe.fr/wp-content/uploads/2010/07/proust1-150x150.jpg http://blog.apahau.org/wp-content/uploads/2012/01/Marcel-Proust-e1326846151301-150x150.jpg

J'ai commencé deux fois, je suis allée au troisième puis au quatrième bouquin, et j'ai lâché !! Honte sur moi ! Mais rien n'est perdu !!
                                                                               Clinchamps

Je trouve Proust vraiment magnifique. Mon prof de français de prépa nous a conseillé de lire La Recherche tous les dix ans et Les Misérables tous les dix ans, en insistant sur le fait que, selon lui, on les verrait de façon totalement différente par intervalle d'une décennie. Je n'ai pas encore essayé :p

Apparemment Proust parlait vraiment comme ça, d'ailleurs ( même s'il était asthmatique ). C'est difficile de commencer Proust mais en général quand on en a finit un, ce qui est difficile c'est de ne pas continuer. Personnellement je lis La Recherche dans l'ordre ( je n'en ai lu que deux au jour d'aujourd'hui ) et c'est quand on y est pas forcé et qu'on a son temps,  qu'on peut réellement apprécier la finesse et l'élégance du style et l'incroyable poésie du texte. Je crois que pour lire Proust, en fait, il faut oublier qu'on lit Proust. Je n'aurais jamais commencé sinon, tant il m'impressionnait.
                                                                                   Sibylle


La réponse est oui. J'ai lu presque l'ensemble d' À la recherche du temps perdu. J'avais une prof de littérature qui était une vraie passionnée et elle nous donnait à chaque cours envie de plonger dans un livre.

C'est vrai que le style de Proust est difficile avec ses phrases interminables mais il est vraiment un pilier de la littérature française. Selon ma prof, ça aurait vraiment été dommage de passer à côté. Son enthousiasme m'a convaincu et je m'y suis mis. Mais j'ai quand même mis deux ans à le lire.
                                                                                   lorelai59

Et bien j'ai commencé le premier livre de la Recherche du Temps perdu mais malgré la beauté des phrases, le sens du mot juste, j'ai décroché à mi-parcours. Pas dégoûté mais juste repus. Je continuerai un peu plus tard, doucement, pour savourer.
                                                                                   Remi

J'ai entendu dire que quand on voulait lire Proust, il fallait se réserver une période pour ne lire que ça et l'intégralité. En ce qui me concerne, la vie est trop courte, donc ce ne sera pas mon cas (on voit les choses très différemment quand on travaille, ce n'est plus le même rapport au temps que quand on est étudiant ...)
                                                                                 Serendipity

J'aime beaucoup Combray d'où la citation est extraite, et le début d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs, les descriptions "terriennes" de l'un, l'univers maritime de l'autre. Mais je reconnais qu'il s'agit d'une lecture difficile et exigeante : il y a un "moment" pour lire Proust, qui diffère selon les personnes ; il faut être pouvoir se rendre disponible face à une manière d'écrire qui peut déconcerter.
Une bonne manière d'entrer dans Proust, c'est de lire la bande dessinée réalisée par Stéphane Heuet, qui, n'ayons pas peur des mots, est absolument géniale:
Il y a 4 albums parus à ce jour, et je vous les recommande vivement : ils sont très fidèles à l'oeuvre et aident véritablement à la comprendre et à l'apprécier.
                                                                                 Popila
Pendant des années j'ai essayé de lire ce cher Marcel et pendant des années j'ai échoué. Je lisais une page et il me fallait un mois pour la méditer ... C'est dire si je n'étais pas sortie de l'auberge. Et puis comme dit ma tante: "un type qui est dans son lit à la page 1 et qui y est toujours à la page 15..." ce n'était pas ma tasse de thé! Et puis un jour... Un jour mon professeur de français m'a dit que l'écriture de Proust était une écriture de "méandres"; ca a été la révélation. Je n'aimais pas Proust parce que je n'étais pas dans le bon esprit pour le lire ! (Je suis plutôt une lectrice fonceuse... Je prends un livre et au bout de 6 heures il est fini. D'affilée les six heures évidemment !) Évidemment pour Proust ce n'était pas le bon mode d'approche ! Alors je me suis mis en mode "méandre". Détendue, relaxée, suivant le texte comme le cours d'un fleuve. Et là ça a fonctionné ! J'ai lu Proust et j'ai aimé ! Comme quoi...
                                                                                Miss Bell

Je dois avouer qu'arrivée aux 2/3 (voire aux trois quarts) du livre, je m'étais habituée au style de Proust. Et au final, je n'ai pas détesté... mais j'ai un peu honte de l'avouer, ce sont des lectures qui coûtent trop en investissement et je ne pense pas récidiver d'encore ... si on fait le rapport entre l'investissement demandé et la satisfaction retirée)
                                                                             Serendipity


Article du jour : «Le retour des méduses»
LES MÉDUSES QUI PROLIFÈRENT UN PEU PARTOUT DANS LE MONDE MENACENT
LES ÉCOSYSTÈMES MARINS.
 http://www.radio-canada.ca/jeunesse/explorateur/img/reportage/meduse_g.jpg
Marie-Claude Bourdon
Les vacanciers qui se rendront à la plage l’été prochain remarqueront peut-être une profusion de méduses. Depuis quelques années, cette créature gélatineuse (jellyfish, en anglais) qui fait fuir les baigneurs à cause de ses tentacules venimeux serait en augmentation dans de nombreuses mers du globe. Et, selon les résultats de la recherche, les inconvénients liés à la prolifération de ces bestioles ne se limiteraient pas à leurs piqûres désagréables (pouvant même être mortelles dans certaines régions!) et aux ennuis qu’elles causent en obstruant les filets des pêcheurs.

L’explosion démographique des méduses aurait un impact dramatique sur les écosystèmes marins. Certains prédisent même que ces animaux, dont les ancêtres ont déjà régné sur les mers, pourraient un jour remplacer les poissons dans la domination des océans! «Même si on observe des proliférations dans plusieurs endroits, il est difficile de savoir si les populations de méduses augmentent globalement, car nous ne savons pas exactement combien il y en avait avant», nuance Paul Del Giorgio, professeur au Département des sciences biologiques.

Les causes des proliférations ne sont pas établies avec certitude. Les méduses profitent sans doute d’une combinaison de facteurs. L’augmentation de la température des eaux, la pollution causée par les écoulements de fertilisants agricoles dans les zones côtières et la disparition progressive de certains de leurs prédateurs comme le thon rouge et la tortue de mer figurent au banc des accusés.

 Les tortues, qui meurent souvent asphyxiées après avoir ingéré des sacs de plastique qu’elles prennent pour des méduses (!), comptent parmi les plus grands consommateurs de ces animaux. Jusqu’à récemment de peu d’intérêt pour la science, les méduses sont aujourd’hui l’objet d’un intense débat scientifique.

Y a-t-il vraiment plus de méduses qu’avant? «Les proliférations de méduses sont cycliques, rappelle Paul Del Giorgio. Ce qui semble anormal depuis quelque temps, c’est leur fréquence et leur magnitude. Même s’il y avait autant de tortues qu’auparavant, elles ne pourraient jamais contrôler ces énormes proliférations.»

 En fait, les méduses ont très peu de prédateurs. «Les méduses sont des consommateurs voraces de zooplancton, parfois de petits poissons, mais ne sont pas tellement consommées elles-mêmes», note le biologiste, qui a collaboré à une recherche regroupant des chercheurs de plusieurs pays portant sur la transformation métabolique du zooplancton par les méduses. «Les méduses consomment du zooplancton, une matière organique de haute qualité, qu’elles transforment en une masse gélatineuse de très basse qualité, consommable seulement par des bactéries», explique-t-il. Les méduses ont ainsi un impact sur la chaîne alimentaire en capturant du plancton qui serait autrement consommé par des petits poissons.


 Cela empêche l’énergie emmagasinée sous forme de matière organique dans le plancton d’être transférée vers le haut de la chaîne alimentaire, puisque les méduses sont elles-mêmes très peu consommées et que la matière gélatineuse qu’elles libèrent – de leur vivant, mais aussi lorsqu’elles se décomposent

– n’est consommable que par des bactéries. Ce n’est pas tout. «Les bactéries sont capables de consommer la gélatine des méduses, mais incapables de la transformer en masse organique», précise Paul Del Giorgio. Généralement, les bactéries marines jouent un rôle en recyclant les matières organiques
décomposées qui se retrouvent dans les océans de manière à les réintroduire dans la chaîne alimentaire. Les chercheurs ont toutefois observé que les bactéries qui consomment des matières dissoutes provenant des méduses les métabolisent très vite. Au lieu d’utiliser cet apport de carbone pour grossir ou se reproduire, elles le convertissent en dioxyde de carbone par la voie de la respiration.

 Le carbone est ainsi perdu comme source d’énergie alimentaire. «Au cours de nos recherches, nous avons utilisé l’expression jelly pump pour illustrer l’action des méduses, dit le professeur. Ces animaux fonctionnent comme une véritable pompe à carbone qui a une influence énorme sur le fonctionnement de l’écosystème.»

Source :  LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL.UQAM.CA | VOLUME 38 | NUMÉRO 17 | 14 MAI 2012

 http://murmitoyen.com/events/images/thumbs/groupe/376.jpg


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