Citations du jour
N'ayez
pas peur du bonheur; il n'existe pas.
Michel Houellebecq
Je
ne t'aime pas... je t'adore... Et même je te hais un peu.
Julio Herrera Y Reissig
La
vie moderne, cette immense fabrique de bien-être, cette immense machine à aller
vite.
Charles
Plisnier
Sa
complexité apparente cachait une simplicité profonde
Raymond
Queneau
Quand
on suit quelqu'un de bon, on apprend à devenir bon; quand on suit un tigre, on
apprend à mordre.
Proverbe
chinois
Être
sujet, c'est conjoindre l'égoïsme et l'altruisme. Tout regard sur l'éthique
doit reconnaître le caractère vital de l'égocentrisme ainsi que la potentialité
fondamentale du développement de l'altruisme.
Edgar Morin
L'objet
profond de l'artiste est de donner plus qu'il ne possède
Paul
Valéry
-
Vous avez écrit jadis que tout homme est
sa foi, et je vous écoute en pensant à une part de l’homme que sa foi ne fait
que recouvrir.
-
Ne vous y trompez pas, monsieur Malraux : toute pensée qui se pense jusqu’au
bout s’achève dans la mystique. Souvent, pour s’y perdre. Pourquoi pas? La
bonne conscience aussi est une invention du démon.
Malraux
dialoguant avec le docteur Schweitzer
Vidéos
du jour
Le linguiste incontournable…
Claude Hagège : "Je suis contre la pensée unique"
Claude Hagège : "Je suis contre la pensée unique"
J’ai feuilleté ce livre rapidement, quelle
érudition!
Charles Dantzig : Dictionnaire égoïste de la
littérature française
http://www.dailymotion.com/video/xf29x7_charles-dantzig-dictionnaire-egois_news
http://www.dailymotion.com/video/xf29x7_charles-dantzig-dictionnaire-egois_news
Intéressant, quand il parle des livres qui l’entourent.
La Bibliothèque idéale de Jean-François Revel
Il nous entretient de son
rapport avec les livres…
Intéressant d’écouter cet artiste.
Dialogues, 5 questions à Guy Marchand
Erik Orsenna et La Bibliothèque Idéale
Une
question sur toute les lèvres, pourquoi lire Proust? Je ne l’ai pas lu moi-même :
«À la recherche du temps perdu». On dit que c’est peut-être la plus grande œuvre
littéraire au XXème siècle. Voici des
commentaires que j’ai rassemblés provenant de différents forums sur Internet!
Question du jour: Avez-vous réussi à lire
Proust ?
J'ai commencé deux fois, je suis allée au troisième puis au
quatrième bouquin, et j'ai lâché !! Honte sur moi ! Mais rien n'est perdu !!
Clinchamps
Clinchamps
Je trouve Proust vraiment
magnifique. Mon prof de français de prépa nous a conseillé de lire La Recherche
tous les dix ans et Les Misérables tous les dix ans, en insistant sur le fait
que, selon lui, on les verrait de façon totalement différente par intervalle
d'une décennie. Je n'ai pas encore essayé :p
Apparemment Proust parlait
vraiment comme ça, d'ailleurs ( même s'il était asthmatique ). C'est difficile
de commencer Proust mais en général quand on en a finit un, ce qui est
difficile c'est de ne pas continuer. Personnellement je lis La Recherche dans
l'ordre ( je n'en ai lu que deux au jour d'aujourd'hui ) et c'est quand on y
est pas forcé et qu'on a son temps,
qu'on peut réellement apprécier la finesse et l'élégance du style et
l'incroyable poésie du texte. Je crois que pour lire Proust, en fait, il faut
oublier qu'on lit Proust. Je n'aurais jamais commencé sinon, tant il
m'impressionnait.
Sibylle
La réponse est oui. J'ai lu presque l'ensemble d' À la
recherche du temps perdu. J'avais une prof de littérature qui était une vraie
passionnée et elle nous donnait à chaque cours envie de plonger dans un livre.
C'est vrai que le style de Proust est difficile avec ses
phrases interminables mais il est vraiment un pilier de la littérature française.
Selon ma prof, ça aurait vraiment été dommage de passer à côté. Son
enthousiasme m'a convaincu et je m'y suis mis. Mais j'ai quand même mis deux
ans à le lire.
lorelai59
Et bien j'ai commencé le premier
livre de la Recherche du Temps perdu mais malgré la beauté des phrases, le sens
du mot juste, j'ai décroché à mi-parcours. Pas dégoûté mais juste repus. Je
continuerai un peu plus tard, doucement, pour savourer.
Remi
J'ai entendu dire que quand on
voulait lire Proust, il fallait se réserver une période pour ne lire que ça et
l'intégralité. En ce qui me concerne, la vie est trop courte, donc ce ne sera
pas mon cas (on voit les choses très différemment quand on travaille, ce n'est
plus le même rapport au temps que quand on est étudiant ...)
Serendipity
J'aime
beaucoup Combray d'où la citation est extraite, et le début d'À l'ombre des
jeunes filles en fleurs, les descriptions "terriennes" de l'un,
l'univers maritime de l'autre. Mais je reconnais qu'il s'agit d'une lecture
difficile et exigeante : il y a un "moment" pour lire Proust, qui
diffère selon les personnes ; il faut être pouvoir se rendre disponible face à
une manière d'écrire qui peut déconcerter.
Une
bonne manière d'entrer dans Proust, c'est de lire la bande dessinée réalisée
par Stéphane Heuet, qui, n'ayons pas peur des mots, est absolument géniale:
Il
y a 4 albums parus à ce jour, et je vous les recommande vivement : ils sont
très fidèles à l'oeuvre et aident véritablement à la comprendre et à
l'apprécier.
Popila
Pendant des années j'ai essayé de
lire ce cher Marcel et pendant des années j'ai échoué. Je lisais une page et il
me fallait un mois pour la méditer ... C'est dire si je n'étais pas sortie de
l'auberge. Et puis comme dit ma tante: "un type qui est dans son lit à la
page 1 et qui y est toujours à la page 15..." ce n'était pas ma tasse de
thé! Et puis un jour... Un jour mon professeur de français m'a dit que
l'écriture de Proust était une écriture de "méandres"; ca a été la
révélation. Je n'aimais pas Proust parce que je n'étais pas dans le bon esprit
pour le lire ! (Je suis plutôt une lectrice fonceuse... Je prends un livre et
au bout de 6 heures il est fini. D'affilée les six heures évidemment !) Évidemment
pour Proust ce n'était pas le bon mode d'approche ! Alors je me suis mis en
mode "méandre". Détendue, relaxée, suivant le texte comme le cours
d'un fleuve. Et là ça a fonctionné ! J'ai lu Proust et j'ai aimé ! Comme
quoi...
Miss
Bell
Je dois avouer qu'arrivée aux 2/3
(voire aux trois quarts) du livre, je m'étais habituée au style de Proust. Et
au final, je n'ai pas détesté... mais j'ai un peu honte de l'avouer, ce sont
des lectures qui coûtent trop en investissement et je ne pense pas récidiver
d'encore ... si on fait le rapport entre l'investissement demandé et la
satisfaction retirée)
Serendipity
Article du jour : «Le retour des méduses»
LES
MÉDUSES QUI PROLIFÈRENT UN PEU PARTOUT DANS LE MONDE MENACENT
LES
ÉCOSYSTÈMES MARINS.
Marie-Claude Bourdon
Les vacanciers qui se rendront à la
plage l’été prochain remarqueront peut-être une profusion de méduses. Depuis
quelques années, cette créature gélatineuse (jellyfish, en anglais) qui fait
fuir les baigneurs à cause de ses tentacules venimeux serait en augmentation dans
de nombreuses mers du globe. Et, selon les résultats de la recherche, les
inconvénients liés à la prolifération de ces bestioles ne se limiteraient pas à
leurs piqûres désagréables (pouvant même être mortelles dans certaines
régions!) et aux ennuis qu’elles causent en obstruant les filets des pêcheurs.
L’explosion démographique des méduses
aurait un impact dramatique sur les écosystèmes marins. Certains prédisent même
que ces animaux, dont les ancêtres ont déjà régné sur les mers, pourraient un
jour remplacer les poissons dans la domination des océans! «Même si on observe
des proliférations dans plusieurs endroits, il est difficile de savoir si les
populations de méduses augmentent globalement, car nous ne savons pas
exactement combien il y en avait avant», nuance Paul Del Giorgio, professeur au
Département des sciences biologiques.
Les
causes des proliférations ne sont pas établies avec certitude. Les méduses
profitent sans doute d’une combinaison de facteurs. L’augmentation de la
température des eaux, la pollution causée par les écoulements de fertilisants agricoles
dans les zones côtières et la disparition progressive de certains de leurs
prédateurs comme le thon rouge et la tortue de mer figurent au banc des accusés.
Les tortues, qui meurent souvent asphyxiées après
avoir ingéré des sacs de plastique qu’elles prennent pour des méduses (!),
comptent parmi les plus grands consommateurs de ces animaux. Jusqu’à récemment
de peu d’intérêt pour la science, les méduses sont aujourd’hui l’objet d’un intense
débat scientifique.
Y a-t-il vraiment plus de méduses qu’avant?
«Les proliférations de méduses sont cycliques, rappelle Paul Del Giorgio. Ce
qui semble anormal depuis quelque temps, c’est leur fréquence et leur
magnitude. Même s’il y avait autant de tortues qu’auparavant, elles ne
pourraient jamais contrôler ces énormes proliférations.»
En
fait, les méduses ont très peu de prédateurs. «Les méduses sont des
consommateurs voraces de zooplancton, parfois de petits poissons, mais ne sont
pas tellement consommées elles-mêmes», note le biologiste, qui a collaboré à
une recherche regroupant des chercheurs de plusieurs pays portant sur la
transformation métabolique du zooplancton par les méduses. «Les méduses
consomment du zooplancton, une matière organique de haute qualité, qu’elles transforment
en une masse gélatineuse de très basse qualité, consommable seulement par des bactéries»,
explique-t-il. Les méduses ont ainsi un impact sur la chaîne alimentaire en
capturant du plancton qui serait autrement consommé par des petits poissons.
Cela
empêche l’énergie emmagasinée sous forme de matière organique dans le plancton
d’être transférée vers le haut de la chaîne alimentaire, puisque les méduses sont
elles-mêmes très peu consommées et que la matière gélatineuse qu’elles libèrent
– de leur vivant, mais aussi lorsqu’elles se décomposent
– n’est consommable que par des
bactéries. Ce n’est pas tout. «Les bactéries sont capables de consommer la gélatine
des méduses, mais incapables de la transformer en masse organique», précise
Paul Del Giorgio. Généralement, les bactéries marines jouent un rôle en recyclant
les matières organiques
décomposées qui se retrouvent dans les
océans de manière à les réintroduire dans la chaîne alimentaire. Les chercheurs
ont toutefois observé que les bactéries qui consomment des matières dissoutes
provenant des méduses les métabolisent très vite. Au lieu d’utiliser cet apport
de carbone pour grossir ou se reproduire, elles le convertissent en dioxyde de
carbone par la voie de la respiration.
Le carbone est ainsi perdu comme source
d’énergie alimentaire. «Au cours de nos recherches, nous avons utilisé
l’expression jelly pump pour illustrer l’action des méduses, dit le professeur.
Ces animaux fonctionnent comme une véritable pompe à carbone qui a une influence
énorme sur le fonctionnement de l’écosystème.»
Source :
LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À
MONTRÉAL
BIMENSUEL D’INFORMATION
| JOURNAL.UQAM.CA | VOLUME 38 | NUMÉRO 17 | 14 MAI 2012
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