Photo du jour
Manifs et casseroles au
Québec: un hit à l'étranger
Lio Kiefer
On n'est jamais assez radical, surtout quand on est jeune et qu'on a devant soi tous ces corps morts d'un passé
révolu.
Jean Paul Sartre
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.
Benjamin Franklin
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.
Benjamin Franklin
Citations du jour
Il me parait presque démontré
que les bêtes ne peuvent être de simples machines.
Voltaire
Excepté la religion, il n'est rien en quoi les animaux ne participent aux avantages de l`espèce humaine.
Saint-Augustin
Il ne faut pas oublier que le plus grand homme n'est jamais qu'un animal déguisé en Dieu.
Francis
Picabia
90% de toute chose est un déchet.
Theodore Sturgeon
Les animaux sont moins
intolérants que nous. Un cochon affamé mangera du musulman.
Pierre
Desproges
L'homme est l'unique animal qui peut rester en bons termes avec ses victimes jusqu’à ce qu'il les dévore.
Samuel Butler
Prêter aux animaux des lueurs d'humanité, c'est les dégrader.
Rémy de Gourmont
Je me sers des animaux pour instruire les hommes.
Jean de La Fontaine
Vidéos du jour
Vidéo du jour 1 : Les enfants du refus global
Une pièce de Schönberg que j’aime beaucoup…
Vidéo du jour 2 : Arnold Schoenberg: Variazioni per orchestra op.31
(1926/1928)
http://www.youtube.com/watch?v=mFvtSGCFVO0&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=mFvtSGCFVO0&feature=related
J’ai entendu ce morceau au hasard chez un libraire, tout à fait
génial même si je ne suis pas un fan de George Michael.
Vidéo du jour 3 : George Michael - A
different corner.
Le panda le plus célèbre, celui associé à la grève étudiante
http://www.youtube.com/watch?v=y-QWZQou4jE
Vidéo du jour 4 : Anarchopanda fait des câlins - 16 mai 2012
Pour rejoindre Anarchopanda : http://www.facebook.com/Anarchopanda
Anarchopanda interviewé par le devoir : http://www.ledevoir.com/societe/education/350953/anarchopanda-la-philosophie-dans-le-trottoir
Anarchopanda interviewé par le devoir : http://www.ledevoir.com/societe/education/350953/anarchopanda-la-philosophie-dans-le-trottoir
Vidéo du jour 5 : Constable 728: A Star is Born
Vidéo du jour 6 : Mafia inc. Québec
Vidéo du jour 7 : Gérald Tremblay et son Montréal corrompu
Vidéo du jour 8 : Super Manif de casseroles dans Villeray
http://www.youtube.com/watch?v=cUZKqheNT68
http://www.youtube.com/watch?v=cUZKqheNT68
Statistiques et
Anecdotes du jour
La «zone de mort» de l'Everest, la partie de la montagne au-dessus de 8 000
mètres, est appelée ainsi parce qu'il est presque impossible de survivre plus
de 48 heures au froid intense et au manque d'oxygène.
La Presse
Depuis 1953, date à laquelle le sommet a été conquis pour la première fois par Sir Edmund Hillary et Sherpa Tenzing Norgay, près de 4.000 personnes leur ont emboîté le pas. Plus de 200 personnes y ont trouvé la mort.
La Presse
Le réalisateur américain Michael Moore a qualifié la grève étudiante «d'inspirante» sur son compte Twitter samedi soir, alors que la 26e manifestation nocturne tournait à l'émeute au centre-ville de Montréal.
«Les Canadiens au Québec se
révoltent contre la nouvelle loi du gouvernement qui limite leurs droits
démocratiques. Pas de nouvelles de ça dans la presse américaine. Leur
soulèvement est inspirant», a publié le réalisateur de Fahrenheit 9/11
sur son compte Twitter, qui est suivi par plus d'un million de personnes.
Moore a affirmé que la grève des étudiants québécois était «l'un des mouvements les plus surprenants de toute l'année» et a usé du «ashtag» #ggi pour s'assurer que ses commentaires seraient lus par les principaux intéressés.
Il a aussi publié un lien afin de pouvoir voir la 26e manifestation nocturne en direct sur internet.
Le réalisateur s'est même
risqué à publier un commentaire en français. «Canadiens, ne laissez pas votre
[gouvernement faire] pour les étudiants ce que nos écoles et banques ont fait à
nos étudiants de niveau collégial», peut-on lire sur son compte Twitter.
Agence QMI
Incroyable mais vrai !
.
Les anciens chefs du PQ se recyclent dans le "privé".
.
Et pas n’importe lequel "privé", mais dans des secteurs qui sont le plus contraires aux « valeurs » des Québécois, notamment la santé publique et la protection de l’environnement.
Lucien Bouchard s’en est allé présider « bénévolement » (non, c’est une blague) aux destinées de l’Association pétrolière et gazière du Québec.
.
Aujourd’hui, on apprend avec consternation que c’est au tour de André Boisclair, lui aussi ancien chef du Parti québécois, de se transformer en consultant pour tenter de restaurer l’image des sables bitumineux au Québec.
.
Tant qu’à faire dans le recyclage de carrière plus ou moins « moralement » justifiable des ex-chefs péquistes, j’imagine que peut-être, demain, Bernard Landry sera nommé porte-parole de l’industrie québécoise du tabac, et/ou que Jacques Parizeau assumera la présidence d’honneur des producteurs et exportateurs québécois d’armes « défensives ».
Professeur Daniel Clapin-Pépin, UQAM
Poète du jour
Le blogueur
Adamo
Arrivant incognito.
Son charme opérant déjà.
Ne lui reste plus qu'à choisir.
Embarras de choix.
Problème de surconsommation.
Arrivant incognito.
Son charme opérant déjà.
Ne lui reste plus qu'à choisir.
Embarras de choix.
Problème de surconsommation.
Problème gastronomique.
Elles sont déjà sur lui,
redéfinissant l’homme objet.
Son assurance les guide.
Il sert de guide
Il aurait beau marcher à l'aveuglette.
Il aurait beau marcher à l'improviste.
Il se saurait épier.
Et non malmener.
Une lutte à mort pourrait s'ensuivre.
Elles sont becs et ongles.
Prêtes à s'entre-dévorer
Marchant à grands pas dans le bar.
Elles, accourant dans son sillon.
Elles sont à l'unisson.
Lui qui était incognito,
Il servira d’appât à leur jalousie et à leur convoitise.
Elles sont déjà sur lui,
redéfinissant l’homme objet.
Son assurance les guide.
Il sert de guide
Il aurait beau marcher à l'aveuglette.
Il aurait beau marcher à l'improviste.
Il se saurait épier.
Et non malmener.
Une lutte à mort pourrait s'ensuivre.
Elles sont becs et ongles.
Prêtes à s'entre-dévorer
Marchant à grands pas dans le bar.
Elles, accourant dans son sillon.
Elles sont à l'unisson.
Lui qui était incognito,
Il servira d’appât à leur jalousie et à leur convoitise.
Armand prise 2
Entrouvrant la porte,
attendant sur le seuil de la porte,
faisant irruption comme le plus parfait des inconnus,
Armand arpentant l'inconnu.
Se préparant à sa sortie du samedi soir,
Mettant à jour son itinéraire.
Il tourne et retourne jusqu'à s'étourdir.
Il irait jusqu'à retourner sa chemise,
pour provoquer l'impossible,
Mais pour elles, il n'existe pas.
Il restera toujours l'homme invisible.
Il attend une invite
Il attend un clin d'œil
Il attend une réponse qui ne viendra jamais
Il regarde l'heure, les aiguilles s'emportent.
Il voudrait prendre son courage à deux mains et intervenir.
Lui de poursuivre son marathon.
Il les dévisage du visage.
Il y a attroupement dans sa tête.
Lui, trouvant 1000 raisons pour ne pas leur parler.
Et Armand de continuer de tourner
Pour s'en retourner chez lui.
Entrouvrant la porte,
attendant sur le seuil de la porte,
faisant irruption comme le plus parfait des inconnus,
Armand arpentant l'inconnu.
Se préparant à sa sortie du samedi soir,
Mettant à jour son itinéraire.
Il tourne et retourne jusqu'à s'étourdir.
Il irait jusqu'à retourner sa chemise,
pour provoquer l'impossible,
Mais pour elles, il n'existe pas.
Il restera toujours l'homme invisible.
Il attend une invite
Il attend un clin d'œil
Il attend une réponse qui ne viendra jamais
Il regarde l'heure, les aiguilles s'emportent.
Il voudrait prendre son courage à deux mains et intervenir.
Lui de poursuivre son marathon.
Il les dévisage du visage.
Il y a attroupement dans sa tête.
Lui, trouvant 1000 raisons pour ne pas leur parler.
Et Armand de continuer de tourner
Pour s'en retourner chez lui.
Article intéressant sur le sort qu’on réserve aux animaux. Bon, je vais passer pour un extrémiste mais je ne crois pas que ses propos soient dénués de sens.
Article du
jour : Ma dernière conférence : LA PLANÈTE EN HÉRITAGE
Les abattoirs sont des centres d'extermination massive où les victimes sont
traitées d'une manière abjecte et sans la moindre compassion, au nom d'un
rendement qui confine à l'effroi. À tel point qu'on ne cesse de nous montrer
aux informations télévisées tel ou tel « trop » mauvais traitement sur telle
espèce qui, entre les images de deux guerres interhumaines, nous font tout
aussi honte. Les lois protectrices se résument à l'étourdissement de l'animal
ou à l'usage du pistolet percuteur… et à la lobotomie citoyenne. Elles ne s'efforcent
que d'esquiver la souffrance lors des derniers instants. C'est ignorer que les
candidats à l'abattage des nouveaux convois sont pris de terreur en percevant
parfaitement la mort des milliers de victimes qui les ont précédés. Tous les
bouchers et les bourreaux savent cela.
C'est
dans les abattoirs que l'on peut vraiment témoigner de nos attitudes
génocidaires, glacées et mécaniques. Le lien entre la suppression brutale des
animaux et l'annihilation des peuples dans les camps de concentrations n'est que
trop évident pour quiconque sait reconnaître chez l'humanité son terrible
penchant pour les pires abominations. Dans « Un éternel Treblinka »,
un livre dont la publication a évidemment été rendue difficile par
incompréhension, Charles Patterson décrit la relation frappante entre
l'industrialisation de la mort dans les abattoirs et l'Holocauste. Le
philosophe juif Theodor Adorno, qui dut fuir le nazisme, disait : « Auschwitz
commence quand quelqu'un regarde un abattoir et pense : ce ne sont que des
animaux. » Ce ne sont que des juifs, pensait certainement Hitler au
camp de Buchenwald pour lequel il s'inspira des chaînes de
désassemblage des abattoirs de Chicago de la fin du XIXe siècle pour mettre au
point, de manière pratique, la Solution finale. En effet, dès 1900 la
mécanisation et la spécialisation des tâches dans les abattoirs, qu'imita
d'ailleurs Ford pour adapter le travail à la chaîne à l'industrie de
l'automobile, allaient permettre de répondre à la croissance rapide de la
demande en viande.
Quelque 400 millions d'animaux pouvaient être annuellement abattus, découpés et transportés à une vitesse sans précédent. Aujourd'hui, ce chiffre déjà hallucinant est passé à 10 milliards d'animaux (rien qu'aux USA !). Une civilisation qui tue tant d'espèces compagnes avec une telle frénésie, à une échelle si monumentale, n'est-elle pas plus que douteuse ? C'est dans l'Amérique des Blancs qu'émergèrent tous les esclavagismes, de l'animal à l'homme, tous les délires racistes du Troisième Reich : cet esclavagisme qui aura si bien servi la cause du capital, de l'économie de toute une nation, aura amplifié la désensibilisation des masses. Si l'abolition de l'esclavagisme remonte à 1865 aux États-Unis, l'exploitation des animaux continue à des degrés absolument astronomiques et l'étendue du massacre devrait interpeller quiconque habité par un soupçon de conscience. Alexander Von Humbolt, naturaliste et explorateur, fondateur de la climatologie du XIXe siècle, pensait que la cruauté ne peut pas être conciliable avec une humanité instruite et une véritable érudition. « Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation » dit-il, « alors que chaque jour, ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense. » Oui, nous tolérons le massacre des animaux comme beaucoup fermaient les yeux sur les pogroms, les rafles, les ghettos, les autodafés, et enfin l'inéluctable obscénité des chambres à gaz.
Malgré
notre raisonnable espérance que le progrès pourrait générer autre chose que la
barbarie, on constate qu'il ne fait que la standardiser cyniquement, que la
rentabiliser dans un souci de performance. C'est sans doute ce qui fait la
nuance entre les respectueux sauvages et nous, les barbares de la modernité. Il
faudrait, une fois pour toutes, admettre qu'il n'y a aucun lien de cause à
effet entre la connaissance et la morale. Les acquis culturels inhérents au
XXIe siècle ne nous écartent pas plus que l'ignorance des chemins ignominieux.
Ils nous inclinent seulement à mettre des gants et à recourir à la cravate et
au rince-doigts. Ce n'est pas la cravate qui fait la conscience, ce n'est pas
le rince-doigts qui fait le respect.
Tuer
un animal est-il un meurtre ? C'est une question en lien direct avec le
spécisme dont nous sommes pétris. Exception faite d'une frange d'animalistes
convaincus et que les autorités entendent bien considérer comme de dangereux
terroristes, faute de pouvoir les enfermer en asile psychiatrique, tout un
chacun dira que tuer un animal n'est pas un meurtre, mais un acte anodin. Les
paysans seront les premiers à le proclamer, voire à sourire de la question
considérée comme saugrenue, tant ils forment un tissu social solidaire avec le
maquignon, spécialiste de la traite animale en bétaillère surchargée ou
trafiquant d'animaux-esclaves, le personnel des abattoirs, l'équarrisseur, le
boucher, le tripier, le charcutier, le restaurateur… jusqu'au fin gourmet et au
critique gastronomique de la tête de veau sauce ravigote. Ça vous ravigote un
spéciste, non ?
Les
paysans élèvent des condamnés à mort dont nous nous empiffrons… Y compris les
enfants de la vache, du mouton, du cochon… C'est vraiment dégueulasse, une
ferme !
Des
saucisses à défaut d'idées de justice et d'égalité ! Voilà enfin révélée, après
plus de 2000 ans de monothéisme, toute la place de la civilisation de l'homme :
son estomac.
Auteur
Le livre du jour : Les animaux célèbres:
Martin Monestier
Jean Monestier, l’invité spécial du blogue!
Les différentes façons de caresser les seins
Comme on le voit encore de nos jours dans
certaines localités, les porcs et les truies, au moyen âge, couraient en
liberté dans les rues des villages, et il arrivait souvent qu’ils dévorassent
des enfants; alors on procédait directement contre ces animaux par voie criminelle.
Voici quelle était la marche que suivait la procédure.
Émile Agnel
Émile Agnel
Le cochon de Falaise
condamné pour assassinat
Bien qu’on ne connaisse pas son nom, qui
n’est pas mentionné dans la procédure, pourtant très documenté, le plus célèbre
des cochons condamnés à mort est celui dit Falaise, en Normandie. La sentence
prononcée par le seigneur justicier local, Régnaud Rigaud, énonce : «
L’imputé est condamné à mort, ayant été reconnu coupable d’avoir tué début
janvier de l’an de grâce 1386 Jonnet de Masson, un nourrisson de 6 mois.» Puis
on organise l’exécution pour laquelle le bourreau reçoit « dix derniers
tournois et une paire de gants blancs pour remplacer ceux souillés par le sang
».
Le jour de l’exécution, toute la région
est tenue d’y assister. Les habitants du village, mais aussi les paysans des
environs, sont obligés de venir avec leur famille comme avec leurs bêtes, afin
que «la vision de l’exécution fasse à tous, hommes et bêtes, enseignement.
Les parents, apprendre à mieux surveiller
leurs enfants, et les bêtes, voir quel sort leur est réservé si elles se
rendent coupable d’un même crime». L’idée est que les animaux sont responsables
de leurs actes, qu’ils sont donc perfectibles, et à même de comprendre la
notion de bien et de mal.
Le moment venu, le bourreau s’empare
du cochon et il l’habille comme un homme, avec veste, hauts-de-chausse, chausse
aux pattes de derrière et gants blancs aux pattes de devant. Après quoi, avec
un grand couteau il lui coupe le museau et lui taillade une cuisse, à l’endroit
même où il a mordu sa victime. Puis il est pendu par les pattes arrières
jusqu’à ce que mort s’ensuivre en raison de la détestation de son crime.
Le procès et l’exécution qui s’ensuivit furent peints dans l’église de Falaise,
mais la fresque a été recouverte puis détruite au début du XIX ième siècle.
Adolphe Hitler
(1888-1945) : Blondie, le fidèle parmi les fidèles
Auteur de Mein Kampf l’ouvrage qui
développe la doctrine ultra nationaliste et antisémite du nazisme, Hitler
aurait eu deux «faiblesses» affichées. Une en la personne d’Eva
Braun, dont il fera sa femme en toute dernière extrémité, et l’autre envers son
chien Blondie,
Ce berger allemand, véritablement adoré du
Führer, devient rapidement le chien le plus célèbre d’Allemagne. Hitler l’a
dressé à de multiples tours, comme monter à l’échelle. Mais sa principale
charge est de garder le Berghof, le «nid d’aigle», son bunker de Berchtesgaden.
Jouer avec son chien procure à Hitler, disent ses proches, ses rares
moments de vraie détente. Il fait avec lui des promenades en forêt, suivi par
son chauffeur garde du corps, et il est courant qu’il dorme dans la chambre à
coucher de son maître.
Selon sa secrétaire, Junge Traudl, Eva
Braun, jalouse du chien, n’hésite pas à lui donner des coups de pied quand
Hitler a le dos tourné. Elle préfère ses 2 bichons « juste bons pour une femme
», dit Hitler qui a toujours fait attention de n’être jamais photographié avec
eux.
Blondie est un cadeau que lui fait Martin
Borman au début de l’année 1941. L’âme noire du régime, une des plus
malfaisantes des dirigeants nazis, ne s’est pas trompée en offrant un tel chien
à Hitler. Il sait que celui-ci entretient envers cette race une vraie passion,
née en 1921. Cette année-là, Hitler, qui vit plus que chichement, doit se
séparer de sont chien, un berger allemand. L’animal s’échappe de chez son
nouveau maître et retourne vers lui. Hitler, obnubilé toute sa vie par la
notion de fidélité, s’attache de façon exclusive et définitive à cette race de
chien, bien qu’il soit se soit proclamé à plusieurs reprises Tierliebhaber,
c’est-à-dire ami des animaux.
On sait en particulier par Albert Speer qu’ils
assommaient ses hôtes par d’interminables tirades sur les chiens-loup.
En avril 1945, alors qu’il est retranché
dans son bunker de Berlin, Blondie devient « père ». Il a couvert la chienne de
Gerdy Troost qui a délivré 5 chiots. Hitler s’en approprie un et le baptise
Wolf, c’est-à-dire Loup.
Lorsqu’Hitler apprend que les Soviétiques
ont investi une grande partie de Berlin, il demande à son médecin d’empoisonner
Blondie avec des capsules de cyanure. Il n’est pas envisageable que le chien
soit abandonné aux Russes. Lorsque ceux-ci pénètrent le bunker, ils trouvent
le cadavre de Blondie et des 5 chiots.
Blondie va « ressusciter » à 2 reprises.
En 1992, il est mentionné dans le roman de Peter Gree Greenaway, et il est
précédemment apparu dans la chanson de Walter Moers «Adolf ich kock in meinem
Bonker ». Dans le clip de cette chanson, on le voit se baigner avec
Hitler dans une baignoire.
Pour être tout à fait complet sur le
Führer et les animaux, on doit évoquer Angela Raubal, dite Geli, sa nièce, qui
s’est suicidé en 1931. Cette jeune fille était une passionnée d’oiseaux. Elle
en eut plusieurs étonnements domestiqués, dont un mainate parlant qui amusait
beaucoup le futur chancelier, qui fut photographié avec cet oiseau à maintes
reprises par Henrich Hoffman, son photographe officiel.
Terminons par des propos consignés entre
1941 et 1942 sous le titre « Propos de table ». Hitler y affirme : « Dans
le nouveau Reichm il doit pas y avoir de place pour la cruauté envers les
animaux. » Sauf s’il est juif, bien sûr. « Un animal juif est un animal
qui vit chez un juif », comme l’explique Victor Klemperer, cousin du célèbre
chef d’orchestre du même nom et qui réussit à survivre en Allemagne nazie en
raison de son mariage avec une aryenne connue.
Il écrit : « Je n’avais plus le
droit de verser à la SPA une cotisation pour les chats, parce que, à
l’Institution allemande des chats, il n’y avait pas de place pour les créatures
« perdues pour l’espèce » (Artvegessen) qui vivaient chez les juifs. Plus tard,
on nous a d’ailleurs enlevé, puis tué nos animaux domestiques, chats, chiens et
même canaris. Loin d’être des cas isolés, des turpitudes sporadiques, il
s’agissait d’une intervention officielle et systématique, et c’est une des cruautés
dont aucun procès de Nuremberg ne rend compte. »
INCITATUS, premier
personnage de l’empire après Caligula
Un exemple historique fameux d’un animal
promis à une des plus hautes fonctions de l’État nous est donné par Incitatus,
l’un des chevaux de l’empereur Gaius Caesar Augustus Germanicus, retenu par
l’histoire pour son nom de Caligula. Ce petit-fils de Tibère, jeune
prince très populaire, élevé en soldat parmi les soldats, doit à ceux-ci son
surnom de Caligula, qui signifie « chaussure militaire ».
A l’âge de 25 ans, il hérite de l’immense
Empire romain et montre un comportement de plus en plus désordonné. C’est ainsi
qu’il se prend d’une passion exagérée pour un de ses chevaux de course, une
bête magnifique nommée Incitatus. Certains verront dans cette vive passion un
signe de trouble mental, d’autres le moyen d’attester son extrême mépris pour
la notabilité romaine.
Caligula fait construire pour Incitatus un
palais en marbre garni de meubles et d’objets d’art. Dans ce palais au sol
d’argent, les mangeoires sont en nacre et en ivoire. Chaque soir, le cheval est
habillé pour la nuit de vêtements de soie et de satin, et protégé par une
couverture de pourpre brodée d’or. Enfin, il est paré d’un collier à 3 rangées
de perles fines. Le jour, il porte un licol orné de pierres précieuses.
Incitatus a ses intendants et ses
secrétaires qui adressent en son nom des invitations aux plus importants
personnages de l’empire, qui doivent s’y rendre sous peine de mort. Arrivés sur
place, les invités trouvent des tables somptueusement dressés et tout un peuple
d’esclaves aux ordres. Incitatus, en maître du palais, occupe la place
d’honneur et il est servi par des domestiques qui lui sont spécifiquement
attachés. Ceux-ci lui présentent sa nourriture dans des vases en or et lui
servent de l’eau parfumée au miel ou du vin, dans des coupes en argent.
Caligula, le considère comme son principal
conseiller, le fait souvent manger à sa table. On lui sert généralement un
mélange de raisins secs et de figues, et des gâteaux subtilement aromatisés
ainsi que de l’orge ou de l’avoine dont chaque grain a été doré. Caligula agit
de façon à ce que tout soit dédié à la plus grande gloire de son cheval.
Les plus dignes des patriciens romains se
soumettent à cette mascarade et beaucoup de courtisans, soit par peur des
supplices, soit pour trouver un profit, n’hésitent pas à célébrer les mérites
d’Incitatus. La veille des courses à amphithéâtres, les soldats de la garde
parcourent les rues proches du palais d’Incitatus pour faire observer le
silence et veiller au sommet du coursier.
Après que Caligula s’est proclamé Dieu
sous le nom de Jupiter Latus et est devenu pontife de sa propre divinité, il
désigne Incitatus comme grand prêtre. Il renie alors ses parents et sa famille
qu’il fait tuer en grande partie, puis se débarrasse de ses ennemis et de ses
amis parmi les plus respectables sous un prétexte ou un autre. « Ah, si le
peuple pouvait n’avoir qu’une seule tête, je pourrais la faire tomber d’un seul
coup ! dira-t-il. Mais son mépris et sa haine sont surtout dirigés vers les
édiles dont il jouit du complet avilissement.
Chaque année, la coutume veut que
l’empereur désigne deux nouveaux magistrats, des consuls, dont la nomination est honorifique. En
l’an 41, pour attester plus encore de son extrême mépris pour les patriciens
romains, il décide d’octroyer le titre et la fonction de consul à son cher
Incitatus. L’insultant projet se répand rapidement dans Rome. C’est est trop!
Quelques citoyens courageux menés par Chereas, le tribun de sa garde
personnelle, délivrent le monde de cet empereur autant insolite que
sanguinaire.
Incitatus ne fut donc pas consul, comme on
l’a souvent affirmé, mais faillit bien l’être. C’est suffisant pour que son nom
passe à la postérité. Qu’est-il devenu après l’assassinat de son maître?
L’histoire ne le dit pas. Certains auteurs latins suggèrent qu’il fut tout
bonnement renvoyé aux écuries auprès des autres chevaux impériaux.
Source : MARTIN MONESTIER: LES ANIMAUX CÉLÈBRES: HISTOIRE ENCYLOPÉDIQUE,
INSOLITE ET BIZZARE, DES ORIGINES À NOS JOURS
Je suis heureux de voir que la photo des cochons noirs que j'ai prise à l'île Rodrigues (océan Indien) a intéressé l'auteur de ce blog (même si l'origine n'est pas mentionnée ... un tout petit lien ce serait sympa!).
RépondreEffacerCe petit élevage était tenu par un centre de réinsertion pour anciens alcooliques à Var Brûlé. A cette époque, 1999, il n'était pas rare de voir, dans cette île, des cochons en liberté ou attachés dehors par une corde à une patte arrière. C'est de moins en moins fréquent...
Par quel heureux hasard cette photo se retrouve-t-elle sur ce blog ? J'aimerais bien le savoir...
marcel.rousseau.bzh@gmail.com
http://www.residencefoulsafat.com