Pages

Hommage à Gabriel Nadeau-Dubois



Photo du jour


On n'est jamais assez radical, surtout quand on est jeune et qu'on a devant soi tous ces corps morts d'un passé révolu.
                                    Jean Paul Sartre
 



Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.
                                  Benjamin Franklin

http://www.themoralliberal.com/wp-content/uploads/2009/11/benjamin-franklin-150x150.jpg



Citations du jour


Il me parait presque démontré que les bêtes ne peuvent être de simples machines.                
                                   Voltaire
http://thedailybell.com/images/library/Voltaire.jpg


Excepté la religion, il n'est rien en quoi les animaux ne participent aux avantages de l`espèce humaine.
                                   Saint-Augustin
http://www.egards.qc.ca/Nouvelegards/wp-content/uploads/2011/01/saint-augustin-boticelli.jpg


Il ne faut pas oublier que le plus grand homme n'est jamais qu'un animal déguisé en Dieu. 
                                   Francis Picabia 
http://www.landrucimetieres.fr/spip/IMG/jpg/Picabia2.jpg http://www.tarihnotlari.com/wp-content/uploads/2012/01/picabia-bir-kad%C4%B1n-portresi-150x150.jpg


90% de toute chose est un déchet. 
                                  Theodore Sturgeon 
http://www.scifi-universe.com/upload/personnalites/grand/theodore_sturgeon.jpg


Les animaux sont moins intolérants que nous. Un cochon affamé mangera du musulman.
                                   Pierre Desproges 
http://www.borne-arcade.com/wp-content/uploads/2010/04/pierre_desproges-150x150.jpg


 L'homme est l'unique animal qui peut rester en bons termes avec ses victimes jusqu’à ce qu'il les dévore.
                                  Samuel Butler 
data:image/jpeg;base64,/9j/4AAQSkZJRgABAQAAAQABAAD/2wBDAAkGBwgHBgkIBwgKCgkLDRYPDQwMDRsUFRAWIB0iIiAdHx8kKDQsJCYxJx8fLT0tMTU3Ojo6Iys/RD84QzQ5Ojf/2wBDAQoKCg0MDRoPDxo3JR8lNzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzc3Nzf/wAARCACAAGADASIAAhEBAxEB/8QAGwAAAgMBAQEAAAAAAAAAAAAAAwQCBQYBAAf/xAAxEAACAQMDAwIFAgYDAAAAAAABAgMABBEFEiExQVETYQYUInGBIzIVJEJSkdFiocH/xAAUAQEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA/8QAFBEBAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAP/aAAwDAQACEQMRAD8AN7DtXffFcHsa4T/mg8wGMmhOOeKI2dvNBeRI+XP4oInPauCMnkg0tHfNPcGOBSwH9o6fmnWS8Rdyqx+7ZoBgHwaG+ak0qNzIShPfwa96kR4M6tjxQKvQiBzmmZVQ/VGwYY7Uu4GPagC3FDP4NEdeODUD0xQaPPgV5R3717tXgOeKCFxIIo2cnGBxmqqy02fUJDPqDMIz+2IcZ+9e1O5/nltzjHBIq2tZCw4P2FAeL5azj2IoUDsB1pe5vj2IUE8Cm0iDNlxyOlT+SSQ5kWgpbl0uyIYULznuR0FJ3ukz2eXjIZTznGa1kdvDEPoQbvNQlQH6XwV7Cgx8F4kZCyOAwOCB0P8AqmiyPyhyvY0l8S6Y1teLNAgaF+DjzXdLSQQMkgIINAdxg8ChmjOpBoL/AE8UGh7ea6DUSR2ri5B44FBmdblEWthj12CrCyuXJABI8YFU/wATyKNTDFhgKM0ex1G3SNSzZHkGg1VtctxuDGm4p2JwBnFZy11qzmlEasMg1DUtXltI39IZy3GO1Bq88ZJAFBnkXOAwLfevnb6xqdzPhCxHYdjVpok9582EmQqD5oL+/wAuBGwyp7UjHCEIAzjGCKsL4+nGHbO3yKQuLqC0t/UuBKzM2BsGdo8mg9JgCkZc5zTczbuQcjsfaknODzQaHqc4rkrfpnb+7HWpDIGag5AzxxQfO5S88jeufrDEHNLrAAdigsx5IzVx8TQC31BZY+El+oj370K2iKsJAoOT27UCkNrdRhJYYWC5yfatlqmjvc6bE0DYkOCc1XKztGm/6QxwB3NbK1jUWcQBzgdTQYW20u/BzFL6b7v3CtFaafdhw0s6ye23BFP+jA9yyxyiOT+pDTKYhXAPP91BBgpARxnPGD0qpgX1pLu1uYgoQ9fI7VZZLyZPGOajeARWrOAAzfTnzQVEmOQBx2pSVDk9KOz88c1ByO/NBdBlDDdnGaC5yOOnipsAeDUGAHSgpviCza5tlaJdzxnI981RWrSQsRJlWB5BrYtjsOazmtQ7L0NnAcZ/NAtePcvGJY87QcZq20h9WvYvSErwqOr46D2pGTU4IIBGuMj/ALotrr9yq7be2Zh0GFNBqZdEldUuIZmNwo5J/rFDSaUHbLkEdRSdrr+oRhfU0+Xpg4q6j3XMYlkTZuGcY5oAxvu3E+KprieYn05HJVTwD2q89JRtxkAGqnW7aS29Odh+nLx+aBAvg4rzHzUSV61BmzQaJuvNDbHNSJyeOlRbHmgC4pDU4d8QfbuKHNPuTnGcUJwCCpIwe5oM/a6Yl5elmQKqjJOa1Gn2kUUYWNmXb17ZpGzeExZgZSrdx5pq0lK7t5JIHfvQXiqmAG5U9Se1SSPaSoJOenNChniKh88EdDRJbmCKP1Cyqqjkk8CgPawxsrSSlREnJbxWN+Kta/idx6cBxbx8IPPvUdZ+IHvENtaZS1B5PQufJ9qombHA/NA5aXIYCN+o6GmWNUM8hQDHnrT1rckALKfsaDX+agT1GM1Ua1rsOnL6agPcEZA8fespd/E+oTKyrKEU9dgxQbDUNYsbE/rzDOOFXk1mdW+KmnhaKzQxq3Bdup+1Zp2ZyWdi2epPeoNwB/5QXWiX8tnBJKzH0xIFx2Gau11SQkMr7gw4ArGRXEixPDwY35K+/muiaVVwJCPGKDfWV1dXRYiQJGv72zwtVuoatJfP8tA7fKoef+Z/1WdtPXMZjV3EZ5ZQev3q1tIxGgC0DgOFAqLfTg9/FSHA3NwAOfal0l9ZjIv7Oinz70EbjkovcnNMRkbcUrI26cd8UxnAwpoM9PLJNIzyOWZuST3oWMDqM13O7wK6FBOaCKpuI5wKmYiM8ZocpZCCB3p63KzJxwe9AGzgidysobd2wabNkmR6aYA6ZNc9W0tzlmy/tzQm1J5Tst0x7mgbkhIgKqdrNxmhixjVch34HXNTtYWB3SOWY/4o8g3cEYxQVkHzMjGFpnMeehParXiNAAMfal0H62VAwOKYlP0+M0A48mQkd6Y3YGB+aXU7SD0A60J5yxOPNB//2Q==


Prêter aux animaux des lueurs d'humanité, c'est les dégrader.
                                  Rémy de Gourmont 
https://encrypted-tbn0.google.com/images?q=tbn:ANd9GcTvtAjM5x7Q3oned_NrD2AAeC0EOkTXxRHJ7wKIpIkjcFlzwMZfKQ



Je me sers des animaux pour instruire les hommes.
                                  Jean de La Fontaine
http://www.burrp.com/newsletter/images/february10/hyderabad/jean-de-la-fontaine.jpg
 




Vidéos du jour

Vidéo du jour 1 : Les enfants du refus global

Une pièce de Schönberg que  j’aime beaucoup…
Vidéo du jour 2 : Arnold Schoenberg: Variazioni per orchestra op.31 (1926/1928)
http://www.zyzyo.com/wp-content/uploads/2011/05/Arnold-Schoenberg-150x150.jpg
http://www.youtube.com/watch?v=mFvtSGCFVO0&feature=related

J’ai entendu ce morceau  au hasard chez un libraire, tout à fait génial même si je ne suis pas un fan de George Michael.
Vidéo du jour 3 : George Michael - A different corner. 
http://imados.fr/history/0/3/5/logo-21.jpg


Le panda le plus célèbre, celui associé à la grève étudiante 
http://www.youtube.com/watch?v=y-QWZQou4jE
Vidéo du jour 4 : Anarchopanda fait des câlins - 16 mai 2012
http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-ash2/592116_218855501559666_1133789346_n.jpg http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/df/Anarchopanda_22mai2012.jpg/250px-Anarchopanda_22mai2012.jpg
   
Vidéo du jour 5 : Constable 728: A Star is Born
http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-snc4/592220_255990427842099_1473810828_n.jpg 

Vidéo du jour 6 :   Mafia inc. Québec
http://images-booknode.com/book_cover/263/mod10/mafia-inc.-263141-100-150.jpg

Vidéo du jour 7 : Gérald Tremblay et son Montréal corrompu
http://www.ccpihaiti.org/wp-content/uploads/2011/09/Gerald-Tremblay-150x150.jpg 


Vidéo du jour 8 : Super Manif de casseroles dans Villeray
http://img5.cherchons.com/600682425/casserole-14cm-strate-cristel-337781872.jpg 
http://www.youtube.com/watch?v=cUZKqheNT68



Statistiques et Anecdotes du jour


 La «zone de mort» de l'Everest, la partie de la montagne au-dessus de 8 000 mètres, est appelée ainsi parce qu'il est presque impossible de survivre plus de 48 heures au froid intense et au manque d'oxygène.
                                                              La Presse
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f0/Everest_North_Face_toward_Base_Camp_Tibet_Luca_Galuzzi_2006_edit_1.jpg/250px-Everest_North_Face_toward_Base_Camp_Tibet_Luca_Galuzzi_2006_edit_1.jpg



Depuis 1953, date à laquelle le sommet a été conquis pour la première fois par Sir Edmund Hillary et Sherpa Tenzing Norgay, près de 4.000 personnes leur ont emboîté le pas. Plus de 200 personnes y ont trouvé la mort.
                                                              La Presse
http://pictures.directnews.co.uk/liveimages/x_1944_800513126_0_0_1957_300.jpg




http://images.lpcdn.ca/435x290/201204/07/488695-etudiants-manifeste-contre-hausse-droits.jpg

Le réalisateur américain Michael Moore a qualifié la grève étudiante «d'inspirante» sur son compte Twitter samedi soir, alors que la 26e manifestation nocturne tournait à l'émeute au centre-ville de Montréal.
«Les Canadiens au Québec se révoltent contre la nouvelle loi du gouvernement qui limite leurs droits démocratiques. Pas de nouvelles de ça dans la presse américaine. Leur soulèvement est inspirant», a publié le réalisateur de Fahrenheit 9/11 sur son compte Twitter, qui est suivi par plus d'un million de personnes.

Moore a affirmé que la grève des étudiants québécois était «l'un des mouvements les plus surprenants de toute l'année» et a usé du «ashtag» #ggi pour s'assurer que ses commentaires seraient lus par les principaux intéressés.

Il a aussi publié un lien afin de pouvoir voir la 26e manifestation nocturne en direct sur internet.
Le réalisateur s'est même risqué à publier un commentaire en français. «Canadiens, ne laissez pas votre [gouvernement faire] pour les étudiants ce que nos écoles et banques ont fait à nos étudiants de niveau collégial», peut-on lire sur son compte Twitter.
                                                          Agence QMI 
http://www.filmjuice.com/assets/images/Films/S/ShootingMichaelMoore/ShootingMichaelMoor05_wh200.jpg








http://admacq.qc.ca/QDRxpress/images_eFlyerMaker/31mars11enrichirb.jpghttp://www.leblogamax.com/wp-content/uploads/2007/05/andre_boisclair.jpghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/c/c3/Qc-pq-1968.gif
Incroyable mais vrai !
.
Les anciens chefs du PQ se recyclent dans le "privé".
.
Et pas n’importe lequel "privé", mais dans des secteurs qui sont le plus contraires aux « valeurs » des Québécois, notamment la santé publique et la protection de l’environnement.




Lucien Bouchard s’en est allé présider « bénévolement » (non, c’est une blague) aux destinées de l’Association pétrolière et gazière du Québec.
.
Aujourd’hui, on apprend avec consternation que c’est au tour de André Boisclair, lui aussi ancien chef du Parti québécois, de se transformer en consultant pour tenter de restaurer l’image des sables bitumineux au Québec.
.
Tant qu’à faire dans le recyclage de carrière plus ou moins « moralement » justifiable des ex-chefs péquistes, j’imagine que peut-être, demain, Bernard Landry sera nommé porte-parole de l’industrie québécoise du tabac, et/ou que Jacques Parizeau assumera la présidence d’honneur des producteurs et exportateurs québécois d’armes « défensives ».
                                                     Professeur Daniel Clapin-Pépin, UQAM
http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-snc4/275443_100002745935381_7649292_n.jpg http://www.dsc.uqam.ca/photos/Pepin_D_C.jpg





Poète du jour
Le blogueur

 
                                   
                             
Adamo

Arrivant incognito.
Son charme opérant déjà.
Ne lui reste plus qu'à choisir.

Embarras de choix.
Problème de surconsommation.
Problème gastronomique.
Elles sont déjà sur lui,
        redéfinissant l’homme objet.

Son assurance les guide.
Il sert de guide


Il aurait beau marcher à l'aveuglette.
Il aurait beau marcher à l'improviste.
Il se saurait épier.
Et non malmener.

Une lutte à mort pourrait s'ensuivre.
Elles sont becs et ongles.
Prêtes à s'entre-dévorer

Marchant à grands pas dans le bar.
Elles, accourant dans son sillon.
Elles sont à l'unisson.

Lui qui était incognito,
Il servira d’appât à leur jalousie et à leur convoitise.


Armand prise 2

Entrouvrant la porte,
attendant sur le seuil de la porte,
faisant irruption comme le plus parfait des inconnus,
Armand arpentant l'inconnu.

Se préparant à sa sortie du samedi soir,
Mettant à jour son itinéraire.
Il tourne et retourne jusqu'à s'étourdir.


Il irait jusqu'à retourner sa chemise,
     pour provoquer l'impossible,
Mais pour elles, il n'existe pas.
Il restera toujours l'homme invisible.

Il attend une invite
Il attend un clin d'œil
Il attend une réponse qui ne viendra jamais

Il regarde l'heure, les aiguilles s'emportent.
Il voudrait prendre son courage à deux mains et intervenir.
Lui de poursuivre son marathon.

Il les dévisage du visage.
Il y a attroupement dans sa tête.
Lui, trouvant 1000 raisons pour ne pas leur parler.

Et Armand de continuer de tourner
Pour s'en retourner chez lui.





 
 Article intéressant sur le sort qu’on réserve aux animaux.  Bon, je vais passer pour un extrémiste mais je ne crois pas que ses propos soient dénués de sens. 



 Article du jour : Ma dernière conférence : LA PLANÈTE EN HÉRITAGE

Les abattoirs sont des centres d'extermination massive où les victimes sont traitées d'une manière abjecte et sans la moindre compassion, au nom d'un rendement qui confine à l'effroi. À tel point qu'on ne cesse de nous montrer aux informations télévisées tel ou tel « trop » mauvais traitement sur telle espèce qui, entre les images de deux guerres interhumaines, nous font tout aussi honte. Les lois protectrices se résument à l'étourdissement de l'animal ou à l'usage du pistolet percuteur… et à la lobotomie citoyenne. Elles ne s'efforcent que d'esquiver la souffrance lors des derniers instants. C'est ignorer que les candidats à l'abattage des nouveaux convois sont pris de terreur en percevant parfaitement la mort des milliers de victimes qui les ont précédés. Tous les bouchers et les bourreaux savent cela.

C'est dans les abattoirs que l'on peut vraiment témoigner de nos attitudes génocidaires, glacées et mécaniques. Le lien entre la suppression brutale des animaux et l'annihilation des peuples dans les camps de concentrations n'est que trop évident pour quiconque sait reconnaître chez l'humanité son terrible penchant pour les pires abominations. Dans « Un éternel Treblinka », un livre dont la publication a évidemment été rendue difficile par incompréhension, Charles Patterson décrit la relation frappante entre l'industrialisation de la mort dans les abattoirs et l'Holocauste. Le philosophe juif  Theodor Adorno, qui dut fuir le nazisme, disait : « Auschwitz commence quand quelqu'un regarde un abattoir et pense : ce ne sont que des animaux. » Ce ne sont que des juifs, pensait certainement Hitler au camp de  Buchenwald  pour lequel il s'inspira des chaînes de désassemblage des abattoirs de Chicago de la fin du XIXe siècle pour mettre au point, de manière pratique, la Solution finale. En effet, dès 1900 la mécanisation et la spécialisation des tâches dans les abattoirs, qu'imita d'ailleurs Ford pour adapter le travail à la chaîne à l'industrie de l'automobile, allaient permettre de répondre à la croissance rapide de la demande en viande.

Quelque 400 millions d'animaux pouvaient être annuellement abattus, découpés et transportés à une vitesse sans précédent. Aujourd'hui, ce chiffre déjà hallucinant est passé à 10 milliards d'animaux (rien qu'aux USA !). Une civilisation qui tue tant d'espèces compagnes avec une telle frénésie, à une échelle si monumentale, n'est-elle pas plus que douteuse ? C'est dans l'Amérique des Blancs qu'émergèrent tous les esclavagismes, de l'animal à l'homme, tous les délires racistes du Troisième Reich : cet esclavagisme qui aura si bien servi la cause du capital, de l'économie de toute une nation, aura amplifié la désensibilisation des masses. Si l'abolition de l'esclavagisme remonte à 1865 aux États-Unis, l'exploitation des animaux continue à des degrés absolument astronomiques et l'étendue du massacre devrait interpeller quiconque habité par un soupçon de conscience. Alexander Von Humbolt, naturaliste et explorateur, fondateur de la climatologie du XIXe siècle, pensait que la cruauté ne peut pas être conciliable avec une humanité instruite et une véritable érudition. « Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation » dit-il, « alors que chaque jour, ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense. » Oui, nous tolérons le massacre des animaux comme beaucoup fermaient les yeux sur les pogroms, les rafles, les ghettos, les autodafés, et enfin l'inéluctable obscénité des chambres à gaz.

Malgré notre raisonnable espérance que le progrès pourrait générer autre chose que la barbarie, on constate qu'il ne fait que la standardiser cyniquement, que la rentabiliser dans un souci de performance. C'est sans doute ce qui fait la nuance entre les respectueux sauvages et nous, les barbares de la modernité. Il faudrait, une fois pour toutes, admettre qu'il n'y a aucun lien de cause à effet entre la connaissance et la morale. Les acquis culturels inhérents au XXIe siècle ne nous écartent pas plus que l'ignorance des chemins ignominieux. Ils nous inclinent seulement à mettre des gants et à recourir à la cravate et au rince-doigts. Ce n'est pas la cravate qui fait la conscience, ce n'est pas le rince-doigts qui fait le respect.

Tuer un animal est-il un meurtre ? C'est une question en lien direct avec le spécisme dont nous sommes pétris. Exception faite d'une frange d'animalistes convaincus et que les autorités entendent bien considérer comme de dangereux terroristes, faute de pouvoir les enfermer en asile psychiatrique, tout un chacun dira que tuer un animal n'est pas un meurtre, mais un acte anodin. Les paysans seront les premiers à le proclamer, voire à sourire de la question considérée comme saugrenue, tant ils forment un tissu social solidaire avec le maquignon, spécialiste de la traite animale en bétaillère surchargée ou trafiquant d'animaux-esclaves, le personnel des abattoirs, l'équarrisseur, le boucher, le tripier, le charcutier, le restaurateur… jusqu'au fin gourmet et au critique gastronomique de la tête de veau sauce ravigote. Ça vous ravigote un spéciste, non ?
Les paysans élèvent des condamnés à mort dont nous nous empiffrons… Y compris les enfants de la vache, du mouton, du cochon… C'est vraiment dégueulasse, une ferme !

Des saucisses à défaut d'idées de justice et d'égalité ! Voilà enfin révélée, après plus de 2000 ans de monothéisme, toute la place de la civilisation de l'homme : son estomac.

Auteur

http://a2.idata.over-blog.com/344x257/0/54/18/89/10-a/a/Michel-Tarrier.jpg



Le livre du jour : Les animaux célèbres: Martin Monestier
https://encrypted-tbn2.google.com/images?q=tbn:ANd9GcRtKFl1wIYwFbFB-PwQEFpnfWqJJUwlAAmsDdah3StXrFbTzCke

Jean Monestier, l’invité spécial du blogue!
Les différentes façons de caresser les seins 

Comme on le voit encore de nos jours dans certaines localités, les porcs et les truies, au moyen âge, couraient en liberté dans les rues des villages, et il arrivait souvent qu’ils dévorassent des enfants; alors on procédait directement contre ces animaux par voie criminelle. Voici quelle était la marche que suivait la procédure.
                                                                      
Émile Agnel

Le cochon de Falaise condamné pour assassinat

Bien qu’on ne connaisse pas son nom, qui n’est pas mentionné dans la procédure, pourtant très documenté, le plus célèbre des cochons condamnés à mort est celui dit Falaise, en Normandie. La sentence prononcée par le seigneur justicier local, Régnaud Rigaud, énonce : « L’imputé est condamné à mort, ayant été reconnu coupable d’avoir tué début janvier de l’an de grâce 1386 Jonnet de Masson, un nourrisson de 6 mois.» Puis on organise l’exécution pour laquelle le bourreau reçoit « dix derniers tournois et une paire de gants blancs pour remplacer ceux souillés par le sang ».

Le jour de l’exécution, toute la région est tenue d’y assister. Les habitants du village, mais aussi les paysans des environs, sont obligés de venir avec leur famille comme avec leurs bêtes, afin que «la vision de l’exécution fasse à tous, hommes et bêtes, enseignement.

Les parents, apprendre à mieux surveiller leurs enfants, et les bêtes, voir quel sort leur est réservé si elles se rendent coupable d’un même crime». L’idée est que les animaux sont responsables de leurs actes, qu’ils sont donc perfectibles, et à même de comprendre la notion de bien et de mal.

 Le moment  venu, le bourreau s’empare du cochon et il l’habille comme un homme, avec veste, hauts-de-chausse, chausse aux pattes de derrière et gants blancs aux pattes de devant. Après quoi, avec un grand couteau il lui coupe le museau et lui taillade une cuisse, à l’endroit même où il a mordu sa victime. Puis il est pendu par les pattes arrières jusqu’à ce que mort s’ensuivre en raison de  la détestation de son crime. Le procès et l’exécution qui s’ensuivit furent peints dans l’église de Falaise, mais la fresque a été recouverte puis détruite au début du XIX ième siècle.


Adolphe Hitler (1888-1945) : Blondie, le fidèle parmi les fidèles
http://www.ww2incolor.com/d/441227-2/Adolf_20Hitler-03_001 http://www.pzg.biz/hitler_blondie_berghof.jpg

Auteur de Mein Kampf l’ouvrage qui développe la doctrine ultra nationaliste et antisémite du nazisme, Hitler aurait eu deux  «faiblesses» affichées. Une en la personne  d’Eva Braun, dont il fera sa femme en toute dernière extrémité, et l’autre envers son chien Blondie,

Ce berger allemand, véritablement adoré du Führer, devient rapidement le chien le plus célèbre d’Allemagne. Hitler l’a dressé à de multiples tours, comme monter à l’échelle. Mais sa principale charge est de garder le Berghof, le «nid d’aigle», son bunker de Berchtesgaden. Jouer  avec son chien procure à Hitler, disent ses proches, ses rares moments de vraie détente. Il fait avec lui des promenades en forêt, suivi par son chauffeur garde du corps, et il est courant qu’il dorme dans la chambre à coucher de son maître.

Selon sa secrétaire, Junge Traudl, Eva Braun, jalouse du chien, n’hésite pas à lui donner des coups de pied quand Hitler a le dos tourné. Elle préfère ses 2 bichons « juste bons pour une femme », dit Hitler qui a toujours fait attention de n’être jamais photographié avec eux.

Blondie est un cadeau que lui fait Martin Borman au début de l’année 1941. L’âme noire  du régime, une des plus malfaisantes des dirigeants nazis, ne s’est pas trompée en offrant un tel chien à Hitler. Il sait que celui-ci entretient envers cette race une vraie passion, née en 1921. Cette année-là, Hitler, qui vit plus que chichement, doit se séparer de sont chien, un berger allemand. L’animal s’échappe de chez son nouveau maître et retourne vers lui. Hitler, obnubilé toute sa vie par la notion de fidélité, s’attache de façon exclusive et définitive à cette race de chien, bien qu’il soit se soit proclamé à plusieurs reprises Tierliebhaber, c’est-à-dire ami des animaux.

On sait en particulier par Albert Speer qu’ils assommaient ses hôtes par d’interminables tirades sur les chiens-loup.

En avril 1945, alors qu’il est retranché dans son bunker de Berlin, Blondie devient « père ». Il a couvert la chienne de Gerdy Troost qui a délivré 5 chiots. Hitler s’en approprie un et le baptise Wolf, c’est-à-dire Loup.

Lorsqu’Hitler apprend que les Soviétiques ont investi une grande partie de Berlin, il demande à son médecin d’empoisonner Blondie avec des capsules de cyanure. Il n’est pas envisageable que le chien soit abandonné aux Russes. Lorsque ceux-ci pénètrent  le bunker, ils trouvent le cadavre de Blondie et des 5 chiots.

Blondie va « ressusciter » à 2 reprises. En 1992, il est mentionné dans le roman de Peter Gree Greenaway, et il est précédemment apparu dans la chanson de Walter Moers «Adolf ich kock in meinem Bonker ».  Dans le clip de cette chanson, on le voit se baigner avec Hitler  dans une baignoire.

Pour être tout à fait complet sur le Führer et les animaux, on doit évoquer Angela Raubal, dite Geli, sa nièce, qui s’est suicidé en 1931. Cette jeune fille était une passionnée d’oiseaux. Elle en eut plusieurs étonnements domestiqués, dont un mainate parlant qui amusait beaucoup le futur chancelier, qui fut photographié avec cet oiseau à maintes reprises par Henrich Hoffman, son photographe officiel.

Terminons par des propos consignés entre 1941 et 1942 sous le titre « Propos de table ». Hitler y affirme : « Dans le nouveau Reichm il doit pas y avoir de place pour la cruauté envers les animaux. » Sauf s’il est juif, bien sûr.  « Un animal juif est un animal qui vit chez un juif », comme l’explique Victor Klemperer, cousin du célèbre chef d’orchestre du même nom et qui réussit à survivre en Allemagne nazie en raison de son mariage avec une aryenne connue.

Il écrit :  « Je n’avais plus le droit de verser à la SPA  une cotisation pour les chats, parce que, à l’Institution allemande des chats, il n’y avait pas de place pour les créatures « perdues pour l’espèce » (Artvegessen) qui vivaient chez les juifs. Plus tard, on nous a d’ailleurs enlevé, puis tué nos animaux domestiques, chats, chiens et même canaris. Loin d’être des cas isolés, des turpitudes sporadiques, il s’agissait d’une intervention officielle et systématique, et c’est une des cruautés dont aucun procès de Nuremberg ne rend compte. »





INCITATUS, premier personnage de l’empire après Caligula
https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizGYj5nqwgNwtpjvHc1GxFyfMKGWejZ3Tuk9muKiqymECclZKfZmBNcr2JerY3cDCg8X2afr3g-fYPteqqiC9VSal2BYnKo87cCBH9A4uIySYu0vLpxtsvLqJLv4IhwkBD6G5aS406PXuk/s400/Incitatus.jpeg

Un exemple historique fameux d’un animal promis à une des plus hautes fonctions de l’État nous est donné par Incitatus, l’un des chevaux de l’empereur Gaius Caesar Augustus Germanicus, retenu par l’histoire pour son nom de Caligula. Ce  petit-fils de Tibère, jeune prince très populaire, élevé en soldat parmi les soldats, doit à ceux-ci son surnom de Caligula, qui signifie « chaussure militaire ».

A l’âge de 25 ans, il hérite de l’immense Empire romain et montre un comportement de plus en plus désordonné. C’est ainsi qu’il se prend d’une passion exagérée pour un de ses chevaux de course, une bête magnifique nommée Incitatus. Certains verront dans cette vive passion un signe de trouble mental, d’autres le moyen d’attester son extrême mépris pour la notabilité romaine.

Caligula fait construire pour Incitatus un palais en marbre garni de meubles et d’objets d’art. Dans ce palais au sol d’argent, les mangeoires sont en nacre et en ivoire. Chaque soir, le cheval est habillé pour la nuit de vêtements de soie et de satin, et protégé par une couverture de pourpre brodée d’or. Enfin, il est paré d’un collier à 3 rangées de perles fines. Le jour, il porte un licol orné de pierres précieuses.

Incitatus a ses intendants et ses secrétaires qui adressent en son nom des invitations aux plus importants personnages de l’empire, qui doivent s’y rendre sous peine de mort. Arrivés sur place, les invités trouvent des tables somptueusement dressés et tout un peuple d’esclaves aux ordres. Incitatus, en maître du palais, occupe la place d’honneur et il est servi par des domestiques qui lui sont spécifiquement attachés. Ceux-ci lui présentent sa nourriture dans des vases en or et lui servent de l’eau parfumée au miel ou du vin, dans des coupes en argent.

Caligula, le considère comme son principal conseiller, le fait souvent manger à sa table. On lui sert généralement un mélange de raisins secs et de figues, et des gâteaux subtilement aromatisés ainsi que de l’orge ou de l’avoine dont chaque grain a été doré. Caligula agit de façon à ce que tout soit dédié à la plus grande gloire de son cheval.

Les plus dignes des patriciens romains se soumettent à cette mascarade et beaucoup de courtisans, soit par peur des supplices, soit pour trouver un profit, n’hésitent pas à célébrer les mérites d’Incitatus. La veille des courses à amphithéâtres, les soldats de la garde parcourent les rues proches du palais d’Incitatus pour faire observer le silence et veiller au sommet du coursier.

Après que Caligula s’est proclamé Dieu sous le nom de Jupiter Latus et est devenu pontife de sa propre divinité, il désigne Incitatus comme grand prêtre. Il renie alors ses parents et sa famille qu’il fait tuer en grande partie, puis se débarrasse de ses ennemis et de ses amis parmi les plus respectables sous un prétexte ou un autre. « Ah, si le peuple pouvait n’avoir qu’une seule tête, je pourrais la faire tomber d’un seul coup ! dira-t-il. Mais son mépris et sa haine sont surtout dirigés vers les édiles dont il jouit du complet avilissement.

Chaque année, la coutume veut que l’empereur désigne deux nouveaux magistrats, des consuls, dont la nomination est honorifique. En l’an 41, pour attester plus encore de son extrême mépris pour les patriciens romains, il décide d’octroyer le titre et la fonction de consul à son cher Incitatus. L’insultant projet se répand rapidement dans Rome. C’est est trop! Quelques citoyens courageux menés par Chereas, le tribun de sa garde personnelle, délivrent le monde de cet empereur autant insolite que sanguinaire.

Incitatus ne fut donc pas consul, comme on l’a souvent affirmé, mais faillit bien l’être. C’est suffisant pour que son nom passe à la postérité. Qu’est-il devenu après l’assassinat de son maître? L’histoire ne le dit pas. Certains auteurs latins suggèrent qu’il fut tout bonnement renvoyé aux écuries auprès des autres chevaux impériaux.








Source : MARTIN MONESTIERLES ANIMAUX CÉLÈBRES: HISTOIRE ENCYLOPÉDIQUE, INSOLITE ET BIZZARE, DES ORIGINES À NOS JOURS

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1yOb-TQbJREid1mSOKx2fONsSzR84KWuCpnLbxoMgNK6OKTUw4lVJ_hdeeNgAswjhGTSWzqechmnADXrYkLCu-ruRWwUqH8OIuuOMiHEg8xajGTgVeQOIZYMgBKbm7N9E6zg4bSwi1w9v/s400/Les+animaux+c%C3%A9l%C3%A8bres+Monestier.jpg


1 commentaire:

  1. Je suis heureux de voir que la photo des cochons noirs que j'ai prise à l'île Rodrigues (océan Indien) a intéressé l'auteur de ce blog (même si l'origine n'est pas mentionnée ... un tout petit lien ce serait sympa!).
    Ce petit élevage était tenu par un centre de réinsertion pour anciens alcooliques à Var Brûlé. A cette époque, 1999, il n'était pas rare de voir, dans cette île, des cochons en liberté ou attachés dehors par une corde à une patte arrière. C'est de moins en moins fréquent...
    Par quel heureux hasard cette photo se retrouve-t-elle sur ce blog ? J'aimerais bien le savoir...
    marcel.rousseau.bzh@gmail.com
    http://www.residencefoulsafat.com

    RépondreEffacer