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David Suzuki Prise 2


Citations du jour


Ne vous servez pas du téléphone.
Les gens ne sont jamais prêts à répondre.
Servez-vous de la poésie.
                                                Jack  Kerouac    
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Pour moi ne comptent que ceux qui sont fous de quelque chose, fous de vivre, fous de parler, fous d’être sauvés, ceux qui veulent tout en même temps, ceux qui ne baillent pas, brûlent, brûlent, brûlent, comme un feu d’artifice.
                                                Jack  Kerouac    
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Je n'essaie pas de refaire le monde, j'essaie juste de ne pas me faire refaire par lui.
                                                David Hedings
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Que d’autres se flattent des livres qu’ils ont écrits, moi, je suis fier de ceux que j’ai lus.
                                                Borges
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Le concept de maison est pour moi celui d’une forteresse domestique à l’intérieur de laquelle cherchent à pénétrer les malheurs en provenance du monde extérieur.
                                                Dino Buzzati
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Tu croises un vieil ami, vous échangez une poignée de main, tu lui dis : "Quoi de neuf ?" Il répond : "Je me suis marié le mois dernier." Ton cœur chavire. Le pauvre. Non seulement il ne lui arrive rien mais, en plus, il ne va pas tarder à être malheureux. Tu dis : "Merveilleux."
                                               Leonard Michaels
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Notre économie extrêmement productive exige que nous fassions de la consommation notre mode de vie, que nous convertissions en rituels l’achat et l’usage de biens, que nous recherchions dans la consommation notre satisfaction spirituelle, notre satisfaction égoïste. Notre statut social, notre acceptation sociale, notre prestige reposent désormais sur nos habitudes de consommation. Le sens et l’importance même de notre vie s’expriment aujourd’hui par la consommation.
                                                Victor Lebow
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L’amour est une force puissante qui oriente le comportement des animaux sociaux et procure à leur progéniture un avantage évolutif.
                                                 David Suzuki
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Vidéos et Extraits sonores du jour

Le sort qu’on réserve aux baleines…
Vidéo du jour 1 : Les océans : poubelles de l’humanité
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Série d’entrevues avec Jian Ghomeshi de l’émission Q
Vidéo du jour 2 : David Suzuki
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Vidéo du jour 3 : William Shatner (Part 1)
http://cache.gawker.com/assets/images/1/2007/10/medium_shatner-trek.jpg

Vidéo du jour 4 : William Shatner (Part 2)
http://needcoffee.cachefly.net/needcoffee/uploads/2011/09/william-shatner-kirk-150x150.jpg


Statistiques du jour


Nous sommes en train de détricoter, de découdre l'alphabet génétique... En trente ans, la planète s'est endeuillée de 30 % de sa diversité naturelle. Les biocénoses des forêts tropicales et tempérées ont décliné de 12 %, les espèces d'eau douce de plus de 50 %, celles marines de 35 %. Pour 99 % des espèces menacées, l'homme est l'unique prédateur. Dictature sans dictateur, la mondialisation orchestrée par la civilisation monothéiste ultralibérale est un redoutable laminoir de biodiversité. Notre humanité est en voie de se faire à elle-même le coup des dinosaures d'il y a 65 millions d'années. Ce que nous voyons encore aujourd'hui, nos enfants ne le verront pas demain. Ce déshéritement n'est-il pas le plus intolérable des crimes ?
                                                              Michel Tarrier
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Comment procéder alors que 7 milliards d’humains auront quasiment tout consumé, que les ressources sont en voie de tarissement prononcé, que notre pétro-addiction touche à sa fin forcée, que l’eau commence à manquer, qu’une espèce végétale ou animale disparaît toutes les 18 minutes de notre biosphère, que même les abeilles – empoisonnées par le diktat agrochimique – nous quittent ? Comment les 10 ou 12 milliards de pauvres hères que nous serons en 2080 ou en 2100 - quand surviendra le grand crash - pourront-ils satisfaire leurs simples et humbles besoins basiques ? 
                                                        Michel Tarrier
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À lui seul, le cas du riz, première céréale mondialement consommée, donne à réfléchir. La productivité tout à fait exceptionnelle d’un riziculteur américain (500 tonnes à l’année en Louisiane au lieu de 500 kg manuellement en Casamance, subitement sans pétrole et sans pétrochimie, serait donc divisée par 1000. Même si le rendement rizicole n’a été que triplé dès les années 1970 en Inde, on se rend compte à quel point la révolution verte (1944-1970), avec ses apports (mécanisation, variétés à haut rendement, engrais, pesticides) a permis un accroissement spectaculaire de la productivité agricole, productivisme qu’il faut déplorer pour ses retombées néfastes et suicidaires à long terme, mais qui était incontournable à notre stupide désir de surpeupler le globe.
                                                        Michel Tarrier
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On peut imaginer à l’infini, ce n’est d’ailleurs ni imagination, ni fiction, simplement la toute proche vision figée d’un récent passé décomposé. De plus de 10 ou 12 milliards, la population terrienne chutera à 2 milliards ou moins, capacité induite par une agriculture redevenue « naturelle », faute d’engrais dopants issus du pétrole tari et dont les restrictions sont aussi celles des dernières terres non stérilisées par un siècle d’agriculture chimique et de surpâturage. L’écrémage démographique sera parfaitement possible sans stérilisation humaine, ni le moindre usage de la bombe atomique. Tout en douceur. 
                                                      Michel Tarrier
  La ferme, antichambre des abattoirs
L’IUCN vient de revoir ses listes rouges à la hausse…. Une humanité qui devient comptable à ce point du déclin des espèces est une humanité au bord du gouffre. Il ne reste plus que 5000 orangs-outans pour 250 millions d’Indonésiens (126 habitants au km2) parce que des milliards de consommateurs vivent enrobés d’huile de palme ou qu’on cherche à les faire rouler aux agrocarburants.
                                                      Michel Tarrier
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Poètes du jour
Jack Kerouac
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Poème, 16 sept 1961
 
Quelle effroyable tristesse j’ai ressentie
en pensant à ma mère dormant dans son lit
qu’elle va mourir un jour
bien qu’elle-même dise
« il n’y a pas à se tourmenter pour la mort,
de cette vie-ci nous passons à une autre »
Quelle effroyable tristesse j’ai ressentie, pourtant –
N’avoir pas de vin pour oublier que mes dents
pourrissent  est déjà assez pénible
mais que tout mon corps pourrit et que le corps
[de ma mère pourrit
vers la mort,  alors ça, c’est triste à la folie.
Je suis sorti dans l’aube pure : mais pour  me réjouir d’une aube
qui se lève sur une nouvelle rumeur de guerre,
et pourquoi être triste :
l’air n’est-il pas du moins pur et frais?
J’ai regardé les fleurs du massif :
l’une d’elles était tombée :
une autre venait de s’ouvrir :
aucune des deux n’était triste ou joyeuse.
J’ai soudain compris que toutes les choses ne font que venir et passer
y compris toute sensation de tristesse :
cela aussi passera :
triste aujourd’hui content demain :
sobre aujourd’hui ivre demain :
pourquoi tant
se ronger ?

Chacun dans le monde a  des défauts
Comme moi.
Pourquoi m’abattre moi-même?
C’est un sentiment qui ne vient que pour repartir.
Tout vient et passe.  Comme c’est bon!
Les guerres funestes ne dureront pas toujours!
Les formes agréables passent aussi.
Puisque tout  ne fait que venir et
repartir Ô pourquoi être triste? ou content?
Malade aujourd’hui bien portant demain.
Mais  ô je suis triste quand même!
Va et vient partout dans ce lieu,
ce lieu lui-même vient et passe.
Nous finirons tous au ciel de toute façon, ensemble
dans cette éternelle félicité d’or que j’ai vue.
Ô quelle maudite tristesse de ne
pas savoir en parler comme il faut
Je tente ici l’aisance légère
de la poésie de Ciardi.
Je devrais vraiment employer ma propre manière.
Mais cela aussi passera, les soucis de style. De tristesse.



Poème, 1962

J’exige que la race humaine
cesse de multiplier son espèce
et tire sa révérence
je le conseille

Et comme punition et récompense
de cet appel que je lance je sais
que je renaitrai
le dernier humain
Tous les autres seront morts et moi je serai
une vieille femme sillonnant la terre
grognant dans les cavernes
dormant sur les nattes

Et parfois je craquetterai, parfois
prierai, parfois pleurerai, mangerai & mitonnerai
sur mon petit four
dans le coin
 « Bah je l’ai toujours su ».
dirais-je
Et un matin ne me lèverai pas de ma natte


Le blogueur
 
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Les Zèbres
J'aurais aimé

épouser tes formes,
cartographier ton moi en moi,
te ramener au désordre,
       discourir dans les règles de l'art,
     
       comprendre ta manière d'être,
plus que dans le sens du verbe avoir,
       du moins y recueillir le non-être,

éplucher la vie ensemble,
comme on épluche les oignions,
y regarder de plus près,
proposer des figures,

devenir objet de camouflage,
devenir  tonalités de noir et de blanc,
devenir une créature à rayures,

conjuguer le verbe être au présent,
et non le conjuguer au conditionnel,
pour que ce soit solennel,

battre encore des ailes,
       pour m'envoler avec toi,
et devenir un agencement de couleurs,
autre que le noir et le blanc.



 
 Je vous présente des extraits du livre Ma dernière conférence de David Suzuki : livre proprement génial.

 Le livre du jour : Ma dernière conférence : LA PLANÈTE EN HÉRITAGE

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 Le PIB : un instrument déficient

La croissance économique telle que nous la concevons aujourd’hui, mesurée au moyen du PIB, représente en bonne partie une réparation de nos erreurs passées et un emprunt tiré de nos ressources futures.
                       Clifford Cobb, théologien, et Ted Halsted, fondateur de la New America
                                                                                             Foundation
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Une économie doit servir à rehausser la qualité de vie des individus. Dans une économie axée sur la croissance, les instruments servant à évaluer la réussite économique vont logiquement mesurer la croissance. Pourtant, la principale unité de mesure économique utilisée aujourd’hui, le produit intérieur brut (PIB),  n’est que la somme des dépenses nationales, sans distinction entre les biens et les services qui améliorent le bien-être et ceux qui l’altèrent. Ainsi, comme l’explique le militant Ralph Nader, chaque fois que quelqu’un meurt ou est gravement blessé dans un accident de voiture, le PIB augmente, parce qu’on a alors besoin d’ambulances, de médecins, de cercueils, d’avocats, etc. Si la criminalité est en hausse dans votre quartier, vous serez enclin à élargir la couverture de vos assurances, à mettre des verrous supplémentaires à vos portes et fenêtres, à acheter des dispositifs antivol et des armes d’autodéfense… Tous ces articles seront comptabilisés dans le PIB, même s’il est évident qu’ils n’améliorent en rien la qualité de vie.

En 1995, l’organisme Redefining Progress a crée un instrument appelé « indice de progrès réel» (IPR) pour en faire une solution de rechange au PIB. L’IPR tient compte de la répartition des revenus : il ajoute le montant des dépenses lorsque les pauvres bénéficient d’une plus grande part de l’activité économique et il le soustrait lorsque les riches en bénéficient davantage. L’IPR inclut la valeur des travaux ménagers, du bénévolat et des études supérieures, valeur qui n’est pas prise en compte dans le PIB. Il déduit les coûts liés à la criminalité, à l’épuisement des ressources, à la pollution, aux dommages écologiques et aux biens jetables.

Sur un graphique montrant l’évolution du PIB et de l’IPR de 1950 à 2004, on voit que le PIB a constamment augmenté, accusant de temps à autre un fléchissement révélateur d’une récession, tandis que l’IPR a progressé plus lentement pour atteindre un pic autour de 1970, avant de connaître depuis une baisse continue. L’IPR corrobore ce que nous savons intuitivement : nous sommes de plus en plus nombreux à travailler de plus en plus fort et de plus en plus longtemps, sans pour autant améliorer notre qualité de vie ou dégager du temps libre à consacrer à nos enfant, à nos loisirs ou à notre collectivité.

[Le PIB] comptabilise la pollution atmosphérique, la publicité des marques de cigarettes et les services ambulanciers qui nettoient les carnages routiers. Il ne tient cependant pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur éducation ou du plaisir qu’ils prennent à jouer […]. Il ne mesure pas notre intelligence, notre courage, notre sagesse, notre savoir, notre compassion, notre dévouement au pays ; en bref, il mesure tout, sauf ce qui donne un sens à la vie.
                                                         Robert F. Kennedy, homme politique  
http://media.comemo.org/event/square/81/assassinat-robert_f_kennedy.jpg?1313451629

Aux 4 coins du monde – en Amazonie, en Australie, au Serengeti, en Arctique-, j’ai demandé aux aînés : «Comment était-ce, ici, lorsque vous étiez enfant ?» Partout, la réponse est terriblement similaire : «C’était différent.» «Il y avait des arbres à perte de vue.» «Les rivières regorgeaient de poissons.» «Le ciel se couvrait d’oiseaux à certaines périodes de l’année.»

Évoquant la disparition des forêts des poissons, et des oiseaux qu’entraîne le développement, on disait autrefois : «Il y en a bien d’autres en réserve.» Partout sur la planète, les aînés sont aujourd’hui la mémoire vivante des profonds changements survenus en l’espace d’une vie humaine, qui attestent que les réserves ne sont pas infinies.

Nous devons convaincre les membres de chaque génération qu’ils ne sont que des voyageurs de passage sur la planète Terre et que celle-ci ne leur appartient pas. Ils n’ont pas la liberté d’effacer le passé de l’humanité, ni d’assombrir son avenir.
                                                          Bernard Lown, confondateur de l’Association       
                                      Internationale des médecins pour la prévention de la guerre
                                                        nucléaire.
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L’air est plus qu’une simple composante physique de la terre ;  c’est un élément sacré : il donne la vie à chacun des organismes terrestres, il unit la vie en une seule matrice, il relie le passé, le présent et l’avenir en un seul flux continu.


Nous nous targuons d’être intelligent, mais qu’elle créature intelligente, sachant l’importance critique de l’air pour toute vie sur terre, continuerait d’y rejeter délibérément des substances toxiques ? Nous sommes l’air : quoi que nous fassions, c’est à nous-mêmes que nous le faisons. Cela vaut aussi pour les autres éléments sacrés.

Je le répète : nous prétendons être intelligents, mais  quelle créature intelligente, sachant que l’eau est un élément sacré qui donne la vie, y déverserait ses déchets toxiques ? Nous sommes l’eau, et quoi que nous fassions à l’eau, c’est à nous-mêmes que nous le faisons.
Un seul gramme de sol prélevé autour des racines des plantes contient jusqu’à 1 milliard de bactéries faisant partie de 4000 à 5000 espèces, voire 40 000, selon certains experts. Nous n’avons en fait aucune idée du nombre d’espèces présentes dans le sol, mais il y aurait de 2 à 3 millions d’espèces de bactéries et quelque 1,5 million d’espèces de champignons, dont seulement 2 à 5% ont été identifiés et répertoriées. Un mètre carré de sol renferme jusqu’à 10 millions de nématodes, un milliard de protozoaires et de 200 000 à 400 000 mites et puces des neiges. Il y a aussi les créatures plus grandes que sont les vers de terre, les fourmis, les termites, les mille-pattes, les cloportes, les scarabées et les larves d’insectes.

Tout la nourriture que nous ingérons était autrement vivante et la plus grande partie provient essentiellement du sol : nous prenons les carcasses de plantes et d’animaux, nous les mastiquons et les incorporons dans notre être même. Nous sommes la terre.

Nous nous croyons intelligents, mais quelle créature intelligente, sachant l’importance du sol pour la constitution se son propre corps, continuerait d’y déverser ses déchets et ses matières toxiques ?



Source : David SuzukiMa dernière conférence : LA PLANÈTE EN HÉRITAGE

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1 commentaire:

  1. Le poète a bonne mine,les zèbres aussi.
    Le blogueur peut poursuivre son travail.
    C'est un bon carburant pour aller de l'avant.
    À la prochaine! Ton oncle de Québec.

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