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LA PLANÈTE EN HÉRITAGE David Suzuki


Citations du jour


«Pour la première fois depuis près de 50 ans, il n'y a plus dans notre pays d'initiative active pour apporter la paix à Israël et son voisin ou pour soulager l'oppression des Palestiniens», a poursuivi le dignitaire, qui avait négocié les accords de Camp David entre Israéliens et Égyptiens en 1978. 

                                            Jimmy Carter    
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Une guerre est juste seulement si elle intervient «en dernier recours», une fois tous les autres moyens pacifiques épuisés, si l'objet de l'intervention est d'améliorer la situation et non de l'aggraver, si la société est d'accord dans son ensemble et si le degré de violences est «proportionnel à la blessure reçue» 

                                            Jimmy Carter    
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Il y avait quelque chose de pourri dans chaque couple, au sein de chaque union. Une telle pensée me faisait l’effet d’une purge.  J’étais misérablement normal;  j’étais normalement misérable. Quoi  que les gens pensent de moi,  je pouvais d’abord le penser d’eux. Je pouvais afficher ma honte comme une forme de mépris et rien de plus facile que le sarcasme et le dénigrement. Rien n’est plus flatteur pour la vanité des autres. Deux personnes en train de faire des remarques désobligeantes sur une troisième. C’est une forme perverse de générosité et d’adoration de soi.
                                                      Leonard Michaels 
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D’après les philosophes croyants, il y a du sérieux dans la répétition. Travailler, manger, dormir sont des activités répétitives.  Le lever du soleil, les phases de la lune, la révolution des planètes et des étoiles
- Tout dans l’univers se répète. Tout est rituel. Briser la répétition entraîne la mort – et pas le contraire. Notre quotidien était ainsi fait, les 6 étages à grimper pour rentrer chez nous étaient aussi importants que nos disputes ou notre rapport compulsif au sexe.
                                                      Leonard Michaels. 
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Généralement, les pires nouvelles  - si elles apparaissent dans le journal – ne nous touchent pas directement, ce qui crée un lien normal et rassurant au quotidien. Le monde continue de tourner. Tremblement de terre, incendies,  crashs aériens, meurtres – ou quoi que ce soit d’autre – entrent dans la catégorie des nouvelles, s’insèrent dans la fuite des jours, des semaines,  des temps.                                                    
                                                    Leonard Michaels
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A la fin de l’été, nous sommes rentrés à New York, Naomi a quitté l’appartement de MacDougal Street. Sylvia et moi avons emménagé à sa place. Déjà à cette époque, à force de nous disputer tous les jours, nous étions devenus férocement intimes.       
                                                    Leonard Michaels 
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Tout le monde a un rôle à jouer;  ou tout le monde, que ça nous chante ou non, doit jouer un rôle. On joue dans sa propre comédie ainsi que dans celle des autres en fonction de la volonté et de l’imagination de chacun.
                                                    Leonard Michaels 
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Insaisissable est la vie et ce n'est que dans le souvenir qu'elle dévoile  ses traits, une fois dans le non-être.
                                                     Adam Zagajewski
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Vidéos et Extraits sonores du jour

Du Jacques Languirand à son meilleur, peut-être une de ses meilleures chroniques à ce jour…
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Vidéo du jour 1 : Jacques Languirand commentant La Planète en héritage de David Suzuki

Des professeurs témoignent de leur solidarité avec la grève étudiante
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Vidéo du jour 2 : La grève étudiante


Vidéo intéressant sur l’expérimentation animale 
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Vidéo du jour 3 : Expérimentation sur les chimpanzés (6 parties)

Un exercice d’érudition
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Vidéo du jour 4 : Dominique Fernandez préfère Tolstoï à Dostoïevski!

Un critique littéraire que j’aime beaucoup
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Vidéo du jour 5 : Georges Steiner sur Tolstoï

Statistiques du jour

Mortalité routière 
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J’ai lu que 367 personnes avaient été tuées dans des accidents de voiture durant le week-end du Memorial Day et que, depuis la mise en service des premières automobiles, plus d’un million de personnes avaient trouvé la mort sur nos routes, plus qu’au cours de toutes nos guerres.
                                                     Leonard Michaels
 

Surpêche
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S’il fallait autrefois des mois aux Premières Nations pour abattre un cèdre géant, de nos jours, il suffit de quelques minutes à un seul homme muni d’une tronçonneuse pour y parvenir. Aujourd’hui,  les chalutiers séjournent en mer pendant plusieurs semaines, équipés de radars, de sonars, de congélateurs et de filets assez grands pour contenir toute une flotte de Boeing 747.  
                                                      David Suzuki



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Des centaines de milliers d’années se sont écoulées avant que notre  espèce ne compte 10 millions  d’individus, il y a 10 000 ans seulement.  Ce nombre est passé à 100 millions d’individus il y a 2000 environ  et à 2,5 milliards en 1950. Il n’a même pas fallu l’espace d’une vie humaine pour qu’elle passe à plus de 5,5 milliards, en1933 […]. Et la population  va encore doubler d’ici 50 ans.
                                                      David Suzuki


Terres Agricoles
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On estime à 24 milliards de tonnes les pertes annuelles de terre végétale dans le monde, en grande partie à cause des pratiques agricoles et de la désertification, ce qui entraîne une perte de production valant plus de 40 milliards de $. La superficie de terre végétale perdue depuis 20 ans équivaut à la totalité des terres cultivées aujourd’hui aux États-Unis.
                                                      David Suzuki


L'odeur d'auto neuve est chimique
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Ah! Quel plaisir que de recevoir les clefs de votre véhicule neuf chez le concessionnaire, de monter à bord puis d'aller rouler en humant l'odeur typique de l'auto neuve...

Si votre bagnole est neuve, voici quelques-unes des saletés chimiques qui lui donnent son parfum temporaire: le brome, un ignifuge qui peut perturber le développement foetal; le chlore, qui indique la présence de PVC, un plastique très toxique qui contient souvent des plastifiants appelés phtalates. Ces plastifiants sont classés comme perturbateurs endocriniens. Sans parler du plomb et des métaux lourds, qui peuvent perturber le système nerveux de nombreuses façons.
                                                    Denis Arcand | La Presse











Poète du jour
Le blogueur


Armand

Armand toujours à  la recherche de l'âme sœur.
Il ne cadre pas dans leur plan.
Il s'expose à leurs courroux.

Il déploie pourtant toutes les astuces.
Du haut de ses 5 pieds 2 pouces,
il les contemple de loin.
Pareil au lion à l'affut de gazelles.
Il les regarde telles de futures proies.

Malheureusement pour lui...
Elles ne tombent pas,
dans les pièges qu'il leur tend.
À commencer par son charme.
À commencer par son ambigüité.
À commencer par ses tours de salsa.
Pareil à l’araignée qui tisse sa toile,
Il s’orne des plus beaux apparats.
Ses missives tiennent lettres mortes.
Son seul rempart tient de sa toile,
qui lui sert d’entrefilet avec le monde extérieur.

Armand  condamné à poursuivre sa quête.
Armand célébrant le jubilé de son célibat.
Armand ne pouvant aller à l’encontre de son moi.
Route anticipée?
Combien d’Armand compte la nécessité?




Le gars de la bibliothèque

Je suis dans la Grande bibliothèque.
Je vois un inconnu un livre à la main.
Je lui donne le bénéfice du doute.

Livre de poésie érotique,
          la couverture l'inculpe.
L'individu semble suspect.
Sa laideur me frappe.

Lisait-il pour conjurer le sort?
La littérature érotique le sauverait-il?
Utilisait-il cette dernière comme palliatif?

Je croyais voir Armand...
J'essayais de me mettre dans sa peau.
Je décidai de le poursuivre.

On vient bien en aide aux déshérités.
On vient bien en aide aux accidentés.
On vient bien en aide aux éclipsés.

J'aurais aimé pallier à sa laideur
J'aurais aimé lui exprimer ma solidarité.
J'aurais aimé l'encourager dans sa quête.

Depuis quand connaissait-il le célibat?
Depuis quand n'avait-il pas expérimenté l'amour?
Depuis quand puisait-il courage dans la littérature érotique?

Malheureusement pour notre inconnu.
Il devait livrer son combat seul comme des milliers d'autres.
La seule issue de ce jeu serait et resterait le célibat ou la tragédie selon Hemingway :
"Si deux personnes s'aiment, il ne peut y avoir de fin heureuse."



L'autopsie

Julie se prépare.
Elle lui parle depuis des lunes.
Il illumine son cœur.

Ce gentilhomme se prénomme Armand.
Il brille par son calme olympien.
Un grand blond aux yeux bleus.
Selon les seuls dires d'Armand.


Armand est déjà la attendant au lieu dit...
Armand préparant sa nouvelle audition.
Armand mémorisant ses répliques.
Armand s’improvisant acteur.

Ne trouvant rien à se mettre sous la dent,
décidant de jouer d'audace
Il s'est improvisé un moi.
Il s'est improvisé une carrière.
Il s'est improvisé une légende.

Roulement de tambours, Julie arrive sur les lieux du crime.
Les pièces à conviction sont déjà là.
Armand n'est déjà plus que l’ombre de lui-même.

  À sa vue, toutes les espoirs fondés de Julie s’évanouissent.
Julie qui s'attendait à rencontrer le prochain Ulysse,
 n'a plus sous les yeux que  son thaumaturge de 5 pieds 2 pouces.

Ne reste plus à Armand  qu’à faire  sa propre autopsie.



 
 Je me suis avancé à lire le dernier livre de David Suzuki, l’Hubert Reeves anglo-canadien. Je vous délivre ici des passages, toujours très instructifs.

 Le livre du jour : Ma dernière conférence : LA PLANÈTE EN HÉRITAGE
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Le sol est une création de la vie : les micro-organismes, les plantes et les animaux morts s’y décomposent et s’ajoutent à la matrice d’argile, de sable et de gravier. Dans les plaines centrales de l’Amérique du Nord, le sol s’est formé année après année de la chute automnale des feuilles, de l’herbe des prairies et des déjections qu’ont laissées les importantes populations de bisons et pigeons migrateurs. Des plaines inondables de la Chine septentrionale, du confluent du Tigre et de l’Euphrate en Mésopotamie, de la vallée du Nil ont émergé de grandes civilisations. Il faut des centaines d’années pour que se forme un cm de sol dans les plus riches zones de la planète. Mais les pratiques agricoles modernes épuisent en quelques décennies ce que la nature a mis des dizaines de milliers d’années à créer.

La puissance de nos nouvelles technologies et notre aptitude à pêcher de grandes quantités de poissons même dans les régions les moins accessibles contribuent aussi à ce déclin. D’après Boris Worm, biologiste de la vie marine, si nous ne modifions pas radicalement nos façons de faire, d’ici 2048, il ne restera dans les océans aucune espèce de poisson suffisamment répandue pour en permettre la pêche commerciale.

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Avant qu’ils ne soient interdits, les innombrables filets dérivants retenus par des flotteurs à la surface de l’eau capturaient indistinctement tous les animaux marins s’y retrouvant : calmars, poissons, tortues, oiseaux et mammifères. C’étaient de véritables rideaux de mort. Désormais interdits, les filets dérivants ont été remplacés par des palangres, c’est-à-dire des cordes longues de plusieurs km et munies de crochets par milliers, qui capturent les espèces visées, mais aussi les requins, les tortues et les oiseaux.
Le plastique et les déchets qu’on jette à la mer sont aspirés par d’énormes tourbillons océaniques dans lesquels les courants circulent en cercles géants et font tourner ces déchets pour en faire d’immenses îles de débris. Certaines d’entre elles sont plus grandes que l’État du Texas. Par l’action des vagues, de l’eau et du soleil, le plastique se morcelle en copeaux de la taille d’un ongle, une taille parfaite pour certains animaux comme les albatros et les tortues, programmés pour manger tout ce qui est de ce format. D’après les autopsies, ces éclats de plastique pullulent dans l’estomac des animaux marins. 
Nous causons chaque année l’extinction de 50000 espèces vivantes. Si notre espèce disparaissait du jour au lendemain, la biodiversité reprendrait partout sur la terre du poil de la bête, alors que la disparition d’un groupe entier d’insectes comme celui des fourmis provoquerait l’effondrement de certains écosystèmes terrestres. C’est une leçon d’humilité.


Les gens d’affaires et les politiciens me disent que je dois ¨être réaliste : le facteur décisif, c’est l’économie¨. Un ministre de l’Environnement canadien m’a dit un jour : ¨Les écologistes doivent comprendre que nous n’avons pas les moyens de protéger l’environnement sans une économie forte en pleine croissance.¨ Ainsi, même un ministre dont la mission première est de protéger l’environnement s’incline devant l’économie et en fait sa priorité absolue.


Il est possible d’apposer un prix sur ces services que dispensent la nature, comme la filtration des eaux, la maîtrise des crues, la régulation des climats (par la rétention et l’élimination du CO2), le traitement des déchets, l’habitat offert à la faune et les loisirs. Dans son étude intitulée La Richesse de l’Ontario et l’avenir du Canada, la Fondation David Suzuki estime que la ceinture verte couvrant 1,8 millions d’hectares procure l’équivalent d’au moins 2,7 milliards de $ d’éco-services par an (sans importance, selon les économistes). Cela représente annuellement 3487$ par hectare. 

Les promoteurs, eux, injectent des fonds une seule fois, puis les propriétés drainent les ressources gouvernementales et accaparent les services publics.  Maintenir les services rendus par la nature devrait être notre préoccupation première, et ce, dans notre intérêt propre, puisqu’ils permettent aux animaux que nous sommes de survivre et de s’épanouir. Pourtant, les économistes en font fi. Alors que nous facturons 90$ pour chaque tonne de déchets déversée sur un site d’enfouissement, l’idée de fixer un prix pour carbone rejeté dans l’atmosphère demeure inacceptable en Amérique du Nord. 

Réintégrons l’eco dans l’économie.  Pour vivre, nous avons absolument besoin d’une grande biodiversité, d’un air pur, d’une eau pure, d’une terre et d’une énergie propre. Sans cela, nous dépérissons et nous mourons. Pourtant, l’économie se fonde sur l’extraction des matières premières de la biosphère, sans égard pour les services qu’elle nous rend. À terme, il est suicidaire de tourner le dos ainsi à la nature et à ses services, mais c’est exactement ce que fait l’économie classique. Le plus triste, mais c’est aussi notre chance, c’est qu’en agissant adéquatement nous pourrions utiliser indéfiniment la plupart des ressources renouvelables.



Source : David SuzukiMa dernière conférence : LA PLANÈTE EN HÉRITAGE
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