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J.K. Galbraith, l'économiste le plus lu du XXe siècle

  

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Je suis encore à la recherche d’un stage, si vous voyez des offres intéressantes dans le domaine de la comptabilité, je suis toujours intéressé. J’ajouterais que le bouche à oreille est toujours bon! Vous pouvez me faire parvenir le tout à carpediem_29ca@hotmail.com ou francoisleboeuf1@gmail.com. Ça peut aussi bien être comme commis comptable, je regarde tout ce qui touche le domaine de l’administration des affaires et je suis prêt à déménager! J’approche  de ma date limite, je compte sur vous... 

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Photo et Vidéos du jour






Citations du jour

Il m’arrive de penser que j’existe dans une langue étrangère. Je ne connais de moi que quelques mots. Peut-être des mots clefs. Je n’arrive pas à me traduire. Je ne me connais pas, ou ne me reconnais pas, alors je deviens une table, un jardin. 
                                                                   Louise Warren 
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L'univers est la seule réponse à la question qu'il ne se pose pas.
                                                                  André Compte-Sponville
http://www.le-cera.com/vignette.php?f=data/photo_1433248bbfc18e4e1d.jpg

Dans la lecture, on quitte sa vie, on l’échange contre l’esprit du songe, la flamme du vent. Une vie sans lecture est une vie que l’on ne quitte jamais.
                                                                   Christian Bobin
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Elle appelle à neuf heures du soir. Vous hésitez quelques instants avant de répondre: cette hantise d'une invasion. On ne peut rien dire au téléphone. On ne peut rien y entendre qu'un simple grésillement - ou bien l'annonce d'un accident, la nouvelle d'un chagrin. Par le téléphone ne passe que l'anodin ou le tragique, le bavardage indéfini ou la mort abrupte. Entre les deux, rien.
                                                                  Christian Bobin
http://medias.psychologies.com/storage/images/culture/philosophie-et-spiritualite/savoirs/interviews/christian-bobin-prof-de-philo-ma-solitude-est-plus-une-grace-qu-une-malediction2/716325-1-fre-FR/Christian-Bobin-prof-de-philo-Ma-solitude-est-plus-une-grace-qu-une-malediction_image150_100.jpg

Le monde du partage devra remplacer le partage du monde.
                                                                   Anonyme
http://i1.slt.lt/av/user/anonyme-x.jpg



Une récente étude sur le rhinocéros noir d'Afrique de l'Ouest a permis de conclure à l'extinction de l'espèce, précise l'UICN. Le rhinocéros blanc du Nord, originaire d'Afrique centrale, est quant à lui «peut-être disparu» à l'état sauvage, tandis que le rhinocéros de Java est «probablement disparu» au Vietnam, où son dernier représentant aurait été tué par des braconniers en 2010.
Une petite population déclinante de rhinocéros de Java subsiste sur l'île indonésienne de Java, note l'UICN dans un communiqué qui accompagne la dernière mise à jour de sa liste rouge des espèces menacées.
                                                                  Associated Press, Genève
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Combattre la récession exige de maintenir le pouvoir d’achat, en particulier des nécessiteux qui dépenseront leur argent. L’effet est assuré, mais on répugne à cette solution, assimilée à de la compassion inefficace. Or, ce qui est inefficace, ce sont les mesures profitant aux cadres supérieurs. Ces catégories socialement influentes bénéficieront le plus souvent d’avantages financiers sous forme d’allègement d’impôts. En l’absence de besoins, ces sommes ne serons pas forcément dépensées. On refuse aux nécessiteux l’argent qu’ils dépenseraient sûrement, on accorde aux riches un revenu qu’ils risquent d’épargner.
                                                                J. K. Galbraith
http://www.businessallstars.com/allstars/galbraith.JPG




Vidéos d’horreur du jour 


T is for Turbo

http://www.francoischarron.com/images/250X250/yves-corbeil-horreur.jpg

Red Head Red Dead 

http://www.scifi-universe.com/upload/oeuvres/R/Red_Head_Red_Dead.jpg

T is for time 

http://i11.twenga.com/jardin-et-bricolage/hache/hache-canada-1-8-tp_1430622881641884871.jpg

T is for trick

http://a34.idata.over-blog.com/3/01/35/44/gif/personnage/diable/diable_pt-47.gif




J’ai un projet d’écriture, un recueil de poèmes. En voici un extrait. J’espère que vous pardonnerez mes talents de néophyte! A défaut de trouver un éditeur, ça va pouvoir garnir mon blogue!

Poèmes du jour  

 Polytechnique


Acte suicidaire
Acte absurde
Fin en devenir
Divagation sur la vie
Divagation sur la mort
Je ne veux pas abstraire
Je ne veux pas l’hécatombe
Je ne veux pas comprendre
Je ne veux pas m’immiscer
Je veux oublier
Alors que j’ai déjà oublié
Jamais essayé de comprendre
Je fais l’irréparable
Je visionne le film
Des images en noir et blanc
Une journée comme une autre
Une journée blanche comme neige
Des étudiants qui étudient
Je regarde impunément
Je suis derrière l’écran
Surgi un individu
Il sème la mort
Regard sans vie
Je ne me laisse pas berner
Je n’essaie pas de le comprendre
Quand il n’y a rien à comprendre
Il entre dans une salle
Les femmes d’un bord
Les hommes de l’autre
Dissolution de la vie
Dissolution des corps
Projet de Dissolution
Je me sens coupable d’être un homme
Je n’appartiens plus qu’à un seul sexe
Je reste rivé à mon écran impuissant
J’aimerais les secourir
J’aimerais les prendre dans mes bras
J’aimerais assurer une présence
Je vois un homme prêt à jouer mon rôle
Mais le voilà qui fuit à l’abandon
Il devient une victime
Il s’enlève la vie dans une auto
Je m’identifie à lui
J’ai passé la mesure


L’indécision


Je la revoyais pour la quatrième fois.
Toujours au stade du café.
Ajoutant encore préférer la compagnie des intellectuels.
J’honnis cette nomenclature.
Si je ne l’étais pas, j’aurais une situation.
À nouveau, on parle d’Onfray.
À nouveau, l’apparence de dialogues.
À nouveau, le procès de l’univers.
À nouveau, le procès de son pays natal.
Même verdict.
Je m’enfonce.
J’étais encore coupable.
Elle me prodigue ses conseils.
Plus, je la regarde.
Plus, j’analyse.
Plus, j’équivoque.
Plus, je me dissous.
Plus, je deviens castré.
Plus, je deviens apparence.
Et elle de me parler de sa dernière rencontre.
8 mois d’abstinence.
Suivie d’une rencontre de 3 mois.
Soldée d’une baise sans plus.
Et me suggérer que c’est normal.
Et me suggérer que qu’on s’y habitue.
Pour en finir avec un deuil qui n’en fini plus.
Et moi d’écouter tout ce charabia.




Biographie J.K. Galbraith 

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Après une thèse d'économie agricole, Galbraith devient professeur adjoint à l'Université de Princeton en 1934. Cette même année il entre dans l'administration Roosevelt et deviendra plus tard un militant des plus actifs pour la réélection du président démocrate. À partir de 1940, il est employé par le gouvernement fédéral américain à différents postes, notamment pour contrôler les prix pendant la Seconde Guerre mondiale. Il travaille par la suite pour le magazine Fortune. Professeur à l'université Harvard en 1949, il reste proche du parti démocrate.
John F. Kennedy le nomme ambassadeur en Inde (1961-1963), où il contribue à mettre fin au conflit avec la Chine en 19621. Il sera par la suite conseiller économique de présidents américains démocrates, et s'oppose à la guerre du Vietnam par l'intermédiaire de l'Americans For Democratic Action, dont il est Président. À partir de 1971, il enseigne dans plusieurs universités européennes.
Il élabore son corpus théorique dans un cadre aux tendances à la fois keynésiennes et surtout institutionnalistes, tout en restant très hétérodoxe et très critique vis-à-vis de ses collègues. Il va d'ailleurs critiquer fortement la politique de dérégulation menée par Ronald Reagan et l'intégrisme économique de son plus grand ennemi Milton Friedman.
Auteur de très nombreux livres et articles, choyé par les médias, il est à ce titre l'économiste le plus lu du XXe siècle.

Article du jour J.K. Galbraith Le travail : un monde en trompe l’œil. 
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b2/JohnKennethGalbraithOWI.jpg

Le problème, c’est que le travail est une expérience radicalement différente selon les personnes. Pour beaucoup – et c’est que le cas le plus courant -, il s’agit d’une activité imposée par les nécessités les plus primaires de l’existence : c’est ce que les êtres humains doivent faire, et même subir, pour avoir de quoi subsister. Le travail procure les plaisirs de la vie et protège contre les difficultés, voire pire. Même répétitif, épuisant et sans intérêt intellectuel, on l’endure pour avoir le nécessaire et quelques agréments. Un certain statut dans la collectivité, aussi. Profiter de la vie, on le fait quand les heures ou la semaine de travail sont terminées. C’est alors, et alors seulement, qu’on échappe à la fatigue, à l’ennui, aux contraintes de la machine, du lieu de travail en général et à l’autorité des cadres. «Aimer travailler » est une expression courante, mais que l’on applique la plupart du temps aux autres. Le bon ouvrier est très admiré. Ses admirateurs sont ceux qui ont échappé à un épuisement du même ordre, qui sont à l’abri de l’effort physique.

Le paradoxe est là. Le mot travail s’applique simultanément à ceux pour lesquels il est épuisant, fastidieux, désagréable, et à ceux qui y prennent manifestement plaisir et n’y voient aucune contrainte. Avec un sens gratifiant de leur importance personnelle, peut-être, ou de la supériorité qu’on leur  reconnaît en plaçant les autres sous leurs ordres. Travail désigne à la fois l’obligation imposée aux uns et la source de prestige et de forte rémunération que désirent ardemment les autres, et dont ils jouissent. User du même mot pour les 2 situations est déjà un signe évident d’escroquerie.

Mais ce n’est pas tout. Les individus qui prennent le plus plaisir à leur travail – on ne le soulignera jamais assez – sont presque universellement les mieux payés. C’est admis. Les bas salaires sont pour ceux qui effectuent des tâches pénibles, répétitives et monotones.  Ceux qui auraient le moins besoin d’être indemnisés de leur effort, qui pourraient le mieux survivre sans cela, ont le plus hauts. Les salaires – ou plus précisément les rémunérations, primes et options sur titre – sont le plus faramineux au sommet, là où le travail est un plaisir. Cet état de choses ne suscite aucune protestation sérieuse, et, jusqu’à une date très récente, les fiches de paie gonflées et autres avantages substantiels des cadres supérieurs, en fonction ou non, n’inspiraient guère de commentaires critiques. Que la paie la plus généreuse doive aller à ceux qui jouissent le plus de leur travail a été pleinement accepté.

Aux États-unis et, bien qu’à un moindre degré, dans les autres pays développés, n’est plus critiqué  que l’individu qui se dérobe à l’obligation de travailler. C’est un paresseux, un irresponsable, un fardeau – bref , un mauvais. Quand l’alternative au travail consiste à vivre sur l’argent public, cette critique devient condamnation sévère. Rien n’est aussi inacceptable aux yeux de l’opinion que de passer du statut d’employé à celui d’assisté. De toutes les dépenses de l’État, ce sont les prestations sociales qui ont la réputation la plus douteuse.

Même la mère qui vit d’allocations, grande figure de l’analyse sociologique, n’est pas épargnée. Elle aurait mieux fait de travailler, au lieu de céder aux plaisirs du sexe. Les bons éléments qu’on applaudit aiment travailler. Et on applaudit aussi ceux qui, ayant fortune et confort, perçoivent l’intérêt des loisirs, cultivent les amitiés personnelles, participent à la vie publique, et ne travaillent pas du tout.

En 1899, juste avant le début du siècle qui vient de se terminer, a paru une charge immortelle sur ces mentalités et ces croyances : La Théorie de la classe de loisir de Thorstein Veblen. L’analyse anthropologique imaginaire d’une société tribale primitive confrontée à une étude sur les mœurs sociales des milieux aisés américains. Aux yeux de Veblen, s’affranchir du travail était normal pour les riches, et en tout cas pour leurs épouses et leurs familles. Le plus important était la façon dont ils agrémentaient leur oisiveté – les splendides demeures qu’ils construisaient, la vie ostentatoire qu’ils menaient, l’espace mondain où ils évoluaient.

Veblen n’était pas porté sur la litote. Il n’a pas laissé planer le moindre doute sur l’attachement des nantis au loisir et à ses plaisirs. Ses observations sont aujourd’hui admises. Le travail est jugé essentiel pour les pauvres. S’en affranchir est louable pour les riches.

L’étendue et l’énormité du mensonge inhérent au mot travail sont évidentes.  Pourtant, on n’entend guère  de critiques ou de mises au point émanant des institutions savantes. Dans toutes les universités réputées, les professeurs limitent leur nombre d’heure d’enseignement, sollicitent et obtiennent du temps pour la recherche, l’écriture ou une réflexion enrichissante pendant leurs années sabbatiques. Éviter de travailler, car c’est bien de cela qu’il s’agit pour certains – n’inspire ici aucun sentiment de culpabilité.

Le loisir est une option acceptable pour les riches, mais reste un risque moral pour les pauvres. Dans leur cas, il coûte aussi de l’argent public et privé – réduction de la semaine de travail, congés payés. Donc, si l’oisiveté est bonne pour une certaine classe aux États-unis et dans tous les pays avancés, elle est en général condamnée pour les plus défavorisés. C’est ainsi que le jugement social s’adapte au plaisir personnel et aux rémunérations élevées.

Ceux qui font des efforts physiques et répétitifs sont de bons travailleurs. Et l’ont glisse sur la situation plus agréable de ceux qui prennent plaisir à leur travail et sont aussi les mieux payés, ou de certains qui ne travaillent pas du tout.

Il revenait à John Maynard Keynes, souvent enclin au paradoxe intelligent, de semer le doute sur le plaisir de la corvée. Il cite ces mots d’une vieille femme de ménage, gravés sur sa pierre tombale. Elle venait d’être libérée de toute une ville de travail :

Ne me pleurez pas, mes amis,
Ne me pleurez pas, jamais,
Car je ne vais plus rien faire
Pour l’éternité.



Source : J. k. Galbraith : Les mensonges de l’économie, chez Grasset

 http://a1.idata.over-blog.com/240x240/1/07/99/61/galbraith.jpg


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