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HERVÉ KEMPF : Le Réchauffement climatique, James Lovelock

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Citations du jour

Pour Patrick Le Lay, donc, «le  métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu’un  message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre 2 messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible ». Cette phrase justement célèbre exprime exactement le mécanisme d’aliénation.
                                                                    Hervé Kempf
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Contrairement à l’image qu’il donne de lui-même, le capitalisme est très inefficace dans l’allocation des ressources : les ententes entre grandes corporations  bisaient la concurrence, la spéculation financière exagère les tendances de l’offre et de la demande, la corruption détourne une partie considérable des ressources collectives vers des consommations somptuaires. Le résultat est une crise économique majeure et une crise écologique historique.
                                                                     Hervé Kempf
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Les déchets nucléaires constituent un problème moral insoluble. Au nom de quoi léguer pour des milliers d’années à des centaines de générations des produits toxiques qui n’auront servi au bien-être que de deux ou trois générations?
                                                                     Hervé Kempf
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Or, dans le capitalisme, « la maîtrise du système économique par le marché a des effets irrésistibles sur l’organisation tout entière de la société : elle signifie tout bonnement que la société est gérée en auxiliaire du marché. Au lieu que l’économie soit encastrée dans les relations sociales, ce sont les relations sociales qui sont encastrées dans le système économique».
                                                                     Hervé Kempf
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Le totalitarisme ne tend pas vers un règne despotique sur les hommes,  mais vers un système dans lequel les hommes sont superflus.
                                                                     Hanna Arendt
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Qui est la société? Une telle chose n’existe pas! Il y a des individus, hommes et femmes, et il y a des familles, et le gouvernement ne peut rien sinon à travers des gens, et les gens s’occupent d’abord d’eux-mêmes. (…) La société n’existe pas.
                                                                     Margaret Thatcher
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La planète est aujourd’hui gouvernée par une oligarchie qui accumule revenus, patrimoine et pouvoir avec une avidité dont on n’avait pas eu d’exemples depuis les «barons voleurs» américains de la fin du XIX ième siècle.
                                                                     Hervé Kempf
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Plus facile de faire 1 km de route que vendre 1000 kg de cocaïne.
                                                                     Jacques Duchesneau
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Vidéos d’horreur du jour 

Les Québécois sont les maîtres de l’horreur! 
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Pensez-y deux fois avant de vous asseoir à table !
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Une vidéo totalement absurde sur les tomates…
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À quand votre prochaine visite chez Macdonald ?
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La pâte à modeler, on retombe en enfance…
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Vidéos pour susciter la réflexion

J’ai découvert Louis Jerphagnon à travers son Histoire de la pensée… J’aime son érudition, lui qui a déjà enseigné à Michel Onfray est un spécialiste de la pensée grecque et romaine.   
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Vous voulez avoir l’heure juste sur Jean Lapierre,  écoutez Zone de résistance avec Benoît Perron.   
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Tue, 11 Octobre, 2011  
http://www.cism.umontreal.ca/show_details.php?sID=293 




Pour en savoir plus sur la crise sévissant en Europe : Emmanuel Todd
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Selon un sondage Gallup publié en mars 48% des Américains pensent que «la gravité du réchauffement est généralement exagérée», contre 41% un an avant.
                                                                     Sondage Gallup
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Article du jour HERVÉ KEMPF :  Le Réchauffement climatique.
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James Lovelock est presque inconnu en France. Ce fait ne témoigne que de l’inculture écologique qui règne dans notre pays, parce qu’en Grande-Bretagne, mais aussi au Japon, en Allemagne, en Espagne, aux Etats-Unis, le grand savant anglais jouit d’une notoriété méritée. C’est qu’il a fait avancer la science à un double titre : d’une part, en inventant une série de dispositifs très utiles aux physiciens – et notamment le détecteur par capture d’électrons -, d’autre part en élaborant une théorie sur notre planète qui compte parmi les plus stimulantes de l’esprit. Il a donné à cette théorie le nom de Gaïa, sur la suggestion de son ami William Golding, prix Nobel de littérature. Selon Lovelock, la Terre se comporte comme un organisme vivant autorégulé.

Mais si je serpentais sur les petites routes des Cornouailles, traversant une campagne qui a gardé de façon extraordinaire son caractère rural du XIX ième siècle, ce n’était pas pour parler de Gaïa, mais pour entendre le message pessimiste du grand savant. J’avais une double raison de prêter attention au propos de mon hôte : son curriculum vitae impressionnant, et la parfaite connaissance des débats sur le climat qu’il tient de première source. Il discute en effet fréquemment avec les climatologues du centre de recherche Hadley, d’Exeter, à 50 km de chez lui. C’est un des centres les plus réputés au monde en matière de climat. Plus tard, je confirmerais par des discussions avec d’autres chercheurs et par des lectures l’inquiétant message que me délivra Lovelock.

«Avec le réchauffement climatique, me dit-il dans l’atmosphère si british de sa petite maison blanche, la plus grande partie de la surface du globe va se transformer en désert. Les survivants se grouperont autour de l’Arctique. Mais il n’y aura pas de place pour tout le monde, alors il y aura  des guerres, des populaces déchaînées, des seigneurs de la guerre. Ce n’est pas la Terre qui est menacée, mais la civilisation. »

«Je suis un homme joyeux, je n’aime pas les histoires de catastrophes, poursuivit-il. C’est ce qui rend celle-ci si étrange
- avant, je ne pensais pas que le danger était si grand.»

Que sir Lovelock me pardonne, mais je pourrais prendre à mon compte, mot pour mot, cette dernière phrase. Je suis attentivement la question du changement climatique depuis 1988. J’ai observé comment la préoccupation s’en est développée chez les scientifiques, a émergé dans les médias, s’est confrontée aux arguments contraires, avant de s’affermir et de devenir une grille d’interprétation  du monde d’une grande solidité. La prise de conscience a progressé à une vitesse presque stupéfiante, et nombre de chercheurs sont plus pessimistes qu’ils n’auraient imaginé l’être il y a 15 ans. Il n’y a pas de «catastrophisme» ici, ou alors, il faut traiter toute une communauté scientifique de catastrophiste.

Depuis quelques temps, une nouvelle problématique inquiète les climatologues. Le climat pourrait se dérégler brutalement, trop vite pour l’action humaine puisse corriger le déséquilibre. C’est cette inquiétude qu’exprime le théoricien de Gaïa, plus libre  de sa parole que d’autres scientifiques, mais sans exagérer leur souci.

Objectif : limiter la casse

Théorie scientifique élaborée dès le XIX ième siècle, l’idée du réchauffement global a été redécouverte dans les années 1970 et étudiée attentivement à partir des années 1980. Une intense discussion entre scientifiques s’en est ensuivie.

Le changement climatique est dû à l’accroissement de l’effet de serre : certains gaz, tels que le dioxyde de carbone ou le méthane, ont la propriété de piéger près de la planète une partie du rayonnement qu’elle réfléchit vers l’espace. Du fait de l’accumulation récente de ces gaz dans l’atmosphère, la chaleur moyenne de celle-ci augmente.

L’idée que le changement climatique est déjà engagé repose sur 3 progrès de l’observation : le taux de dioxyde de carbone et d’autres gaz dans l’atmosphère ne cesse d’augmenter ; la température moyenne du globe s’accroît régulièrement ; la qualité des modèles physiques de la biosphère et celle des autres outils de connaissance du climat se sont beaucoup améliorées.

L’augmentation de la température moyenne à la fin du XXI ième siècle, envisagée en prolongeant les tendances actuelles, devrait se situer entre 1,4 à 5,8 degrés Celsius. Elle est calculée par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), qui réunit la communauté des scientifiques spécialistes du changement climatique. Cela ne veut pas dire que l’on s’arrêterait là. Si rien ne change d’ici à la fin du siècle, ce réchauffement se poursuivra.

Ces chiffres apparemment modestes sont en fait importants. La température moyenne du globe est de 15 degrés Celsius. Quelques degrés suffisent à un changement radical de régime climatique. Par exemple, moins de 3 degrés Celsius nous séparent de l’holocène, voilà de 6000 à 8000 ans, une période très différente d’aujourd’hui ; de même, la température sous l’ère glaciaire d’il y a 20 000 ans n’était que de 5 degrés Celsius inférieure à celle d’aujourd’hui.

Même si l’on arrêtait d’un seul coup les émissions de gaz, l’augmentation de l’effet de serre provoquée par les émissions précédentes de l’effet de serre provoquée par les émissions précédentes ne serait pas immédiatement interrompue. En effet, beaucoup de gaz à effet de serre ont une stabilité chimique de plusieurs dizaines d’années, ce qui signifie que leurs propriétés perdurent  longtemps dans l’atmosphère. Les systèmes naturels présentent une inertie importante : lents à se modifier, ils sont également lents à retrouver l’état antérieur. Nous ne pouvons plus espérer revenir rapidement à la situation qui existait avant le milieu du XIX ième siècle, moment où, lors de la révolution industrielle, l’émission  massive de gaz à effet de serre a commencé. En revanche, nous pouvons ralentir l’accélération de ces émissions, viser à leur stabilisation, puis à leur  décroissance. Cela permettrait de limiter le réchauffement à 2 ou 3 degrés Celsius. C’est devenu, à vrai dire, le seul objectif réaliste.

Si le climat s’emballait…

Un élément crucial pour apprécier la situation actuelle est relatif aux échelles de temps : le réchauffement que nous vivons se produit très rapidement par rapport aux phénomènes comparables connus dans le passé : ils se déroulaient sur des milliers d’années ;  nous transformons le système climatique en moins de 200 ans.

Mais le changement climatique, au lieu d’opérer graduellement, pourrait advenir brutalement. En quelques dizaines d’années, le climat pourrait basculer de plusieurs degrés, empêchant une adaptation progressive des sociétés. Cette découverte, faites au début des années 1990, s’exprime aujourd’hui d’une autre façon : au-delà d’un certain seuil – que les climatologues tendent à situer autour de 2 degrés de réchauffement -, le système climatique pourrait s’emballer de façon irréversible. Normalement, la biosphère corrige spontanément les dérèglements qui l’affectent. Mais en raison de la saturation  de ses capacités d’absorptions, ce processus réparateur pourrait ne plus opérer. Voici les mécanismes pouvant favoriser l’emballement du changement climatique :
- une grand part du gaz carbonique émis par l’humanité est normalement pompée par la végétation  et les océans : la moitié reste dans l’atmosphère, un quart est absorbé par les océans, un quart par la végétation continentale des «puits» de gaz carbonique. Or ces puits pourraient arriver à saturation. Dans ce cas, une plus grande partie du gaz carbonique émis, voir son intégralité, resterait dans l’atmosphère, accélérant encore l’effet de serre. Océans et végétation pourraient même commencer à relâcher le CO2 qu’ils ont stocké antérieurement. De surcroît, la poursuite de la déforestation  pourrait transformer les forêts tropicales, qui sont encore des puits, en émetteurs nets de carbone;

- les régions arctiques et antarctiques se réchauffent. Plusieurs séries d’observations et de calculs conduisent les glaciologues à penser que le Groenland et le continent antarctique pourraient fondre rapidement, ce qui entraînerait une élévation du niveau de la mer plus élevée que celle envisagée en 2001 par le GIEC : il prévoyait un demi-mètre d’élévation à la fin du siècle, il faudrait raisonner avec 2, 3, voire plus;

- les glaces – comme toute surface blanche – réfléchissent les rayons du soleil, limitant ainsi le réchauffement de la surface terrestre. C’est ce qu’on appelle l’«albédo ». Mais la fonte progressive des glaces diminue l’albédo, donc la limitation du réchauffement, ce qui stimule celui-ci;

- de même, le réchauffement des hautes latitudes, plus accentué semble-t-il que celui du reste de la planète, devrait entraîner la fonte du permafrost, ou pergélisol : il s’agit d’une couche de terre gelée qui couvre plus de 1 million de kilomètres carrés, surtout en Sibérie, sur 25 mètres de profondeur moyenne. On estime que le pergélisol stocke 500 milliards de tonnes de carbone, qu’il relâcherait s’il fondait.

Les phénomènes décrits ci-dessus restent à l’état d’hypothèses. Mais plusieurs études font penser qu’elles pourraient se concrétiser. Par exemple, un groupe de chercheurs a montré que, pendant la canicule de l’été 2003, la végétation de l’Europe, au lieu d’absorber du gaz carbonique, en a relâché en quantité importante. D’autres chercheurs ont montré que le permafrost commençait à se dégeler : si cela continue «au taux observé, écrivent les auteurs tout le carbone stocké récemment pourrait être relargué dans le siècle». Des analyses récentes estiment par ailleurs que les modèles climatiques ont sous-évalués les interactions entre les gaz à effet de serre et la biosphère, ce qui conduit à la conclusion que le réchauffement sera plus important que ne le prévoyait le GIEC dans son rapport de 2011. Ces éléments expliquent que la communauté scientifique n’exclue pas une élévation très rapide de la température moyenne du globe à des niveaux insupportables.

«Un réchauffement de 8 degrés en un siècle est très improbable, mais ce n’est plus une basse probabilité en 2 siècles si nous utilisons tout le pétrole, développons les schistes bitumineux et brûlons la moitié du charbon », s’inquiète Stephen Schneider, de l’université Stanford, aux USA. De fait, le GIEC, dans son rapport publié en 2007, envisage que le réchauffement pourrait dépasser le niveau maximal de 5,8 degrés Celsius qui était antérieurement envisagé.



Source : HERVÉ KEMPF : Comment les riches détruisent la planète, Au Seuil
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