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Vidéos du jour
Paul Nicklen (auteur de l’article plus bas) avec le phoque léopard. Je n’aurais pas fait ça…
Oiseaux en vol…
Phoque léopard encore…
Regardez la vague produite : une illustration d’une Ondes de tempête, un phénomène associé aux ouragans…
Woman plays in Cyclone Yasi storm surge
Écoutez à partir de 19 min 30 secondes : une personne devient pianiste par enchantement du jour au lendemain!
The accidental pianist
Écoutez à partir de 35 min 30 secondes : une apologie du mensonge!
Citations du jour
Le courant de la linguistique fonctionnelle, représenté par exemple en France par Claude Hagège, insiste sur le fait que le langage est avant tout fait pour communiquer. Qu’en pensez-vous?
Le langage peut évidemment servir à la communication, tout comme les gestes ou la manière de s’habiller. Mais statistiquement parlant, et c’est ce qui est important, le langage est de manière écrasante beaucoup plus utilisé pour penser, dans le cadre de notre dialogue interne. Si l’on prend au sérieux le concept de communication, il faut reconnaître que seule une petite partie de ce qui est externalisé sert réellement à la communication. Sans entrer dans les détails, je pense qu’il y a des arguments sérieux pour soutenir que le langage est «conçu» pour penser, et que la possibilité d’externaliser cette pensée n’est que secondaire. C’est du reste ce à quoi on s’attend sur le plan évolutif, comme l’ont suggéré d’éminents biologistes, tel François Jacob pour n’en citer qu’un.
Noam Chomsky
Je connais une mère qui regarde son fils et dit «My son is a Prince».
Christine Orban
J'en connais une autre qui regarde ses enfants et qui dit : «Je suis la reine du monde».
Christine Orban
Peut-être ne faut-il pas connaître trop les gens.
Christine Orban
On est forcément amoureux quand on imagine que tout le monde l'est, de la même personne.
Christine Orban
Attendre c'est perdre un jour en espérant un autre.
Christine Orban
Quelqu'un m'a dit: «Imagine qu'à la réouverture d'un cercueil quelques centaines d'années après la mort d'une femme aux seins refaits, on ne trouvera plus qu'un tas de poussière et deux coques en silicones»
. Christine Oban
Derniers instants d'un décapité
Sebastien Bohler
Pour en savoir plus
C. van Rijn et al., in PLoS ONE, vol.6, p.16514, 2011L'auteur
Sébastien Bohler est journaliste à Cerveau & Psycho
« Languille ! » criait le docteur Beaurieux au condamné. De fait, il s'adressait à la tête de la victime fraîchement décapitée. Languille était un meurtrier condamné à la guillotine et exécuté le 28 juin 1905. Le médecin rapporte ses observations dans les Archives d'Anthropologie Criminelle. Entendant son nom, la victime décapitée, dont les paupières venaient de se fermer, rouvrit les yeux et fixa le docteur avec intensité, puis les yeux se refermèrent lentement, au bord de l'inconscience...
Antoine Lavoisier aurait aussi demandé à son assistant, condamné à la guillotine, de cligner des yeux s'il l'entendait. Ce que, dit-on, le malheureux aurait fait. De nombreuses anecdotes tirées de la Révolution font état de tels signes de conscience, ou d'un défilement d'expressions du visage reflétant la douleur, puis la tristesse et enfin la peur.Évidemment, la question de l'état de conscience d'une tête séparée de son corps ne saurait aujourd'hui être étudiée scientifiquement. Mais la décapitation reste pratiquée à des fins scientifiques dans les laboratoires, sur des souris ou des rats que l'on sacrifie pour réaliser des mesures biologiques post mortem. C'est sur des rats que Clementina van Rijn et ses collègues neuroscientifiques ont examiné les effets de la décapitation.
La méthode consistait à enregistrer les ondes électriques produites par le cerveau avec des électrodes posées sur le crâne. Selon cette méthode, des ondes de fréquence comprise entre 13 et 100 oscillations par seconde reflètent l'activité cognitive chez cet animal. Les neuroscientifiques ont observé que ces ondes de « conscience » diminuent rapidement après la décapitation, mais pas immédiatement. Elles restent assez nettement visibles environ quatre secondes, puis disparaissent au bout de 17 secondes. Selon le neurobiologiste Georges Chapouthier, il est très probable que la conscience ne s'étende pas au-delà de ces quatre secondes. Ensuite, le signal électroencéphalographique s'atténue et évoque celui d'un animal endormi, ce qui suggère que la victime entre dans un état second de torpeur se rapprochant progressivement de la mort. Au-delà de 17 secondes, aucune conscience n'est possible, et 50 secondes après la décapitation, une onde de basse fréquence intense est enregistrée, vraisemblablement due à la dépolarisation massive des neurones : c'est la mort cellulaire définitive.
Les auteurs en concluent que la conscience disparaît en quelques secondes après une décapitation chez le rat, et que cette méthode de sacrifice rapide en laboratoire peut être qualifiée d'éthique. Quant aux décapités de la Terreur, dont certains continuaient de cligner des yeux pendant une demi-minute à en croire les annales de la guillotine, c'est une autre affaire.Sebastien Bohler est journaliste pour le magazine
Un magazine que je recommande à mes lecteurs...
Article du jour : Paul Nicklen Dans l’intimité du léopard de mer
Au début du XXe siècle, les explorateurs rentrant de leurs premiers voyages dans l’Antarctique décrivirent un grand phoque agressif qui s’en prenait aux hommes. L’équipage de sir Ernest Shakleton, qui tenta vainement d’atteindre le pôle Sud et faillit y laisser sa vie, affirma que ces phoques les suivaient le long de la banquise, les guettaient sous l’eau et essayaient de les y faire tomber. Plus récemment, alors que j’étais en mission dans l’Antarctique, un tour opérateur proposant des croisières à la voile me raconta qu’un grand léopard de mer avait attaqué le canot pneumatique de son groupe trois fois en une seule journée. En juillet 2003, Kirsty Brown, scientifique de British Antartic Survey, fut attaquée en plongée libre par un léopard de mer et entraînée par le fond. L’enquête conclut que l’animal devait être affamé après s’être fait piéger sur terre au lieu de passer l’hiver en pleine mer.
Si tragique fût-elle, la mort de Kirsty Brown est sans doute un cas isolé. Il n’en reste pas moins que le léopard de mer est souvent dépeint comme un animal beaucoup plus dangereux qu’il ne l’est en réalité. On ignore si l’équipage de Shackleton ou celui du tour-opérateur furent réellement menacés ou s’ils ne firent qu’anticiper le danger. Si j’en crois mon expérience, il est fort possible que les phoques aient juste fait preuve d’un peu de curiosité ou qu’ils aient cédé à leur vieille habitude de se faire les dents (acérées, il est vrai) sur les petites embarcations. Les bases de recherche de l’Antarctique ont équipé le plancher de leurs Zodiac de cônes en plastique pour éloigner les phoques qui crevaient leurs flotteurs.
Le dimorphisme sexuel est fortement marqué chez le léopard de mer : la femelle peut dépasser 500 kilos et atteindre 4 mètres de longueur, soit 30% de plus que le mâle. Doté d’un corps imposant, d’une tête reptilienne et d’un regard de jais, le léopard de mer a des airs de créature préhistorique. Si l’ont ajoute son comportement de baroudeur, on comprend aisément qu’il ait pu être diabolisé.
Plusieurs de mes collègues soutiennent que le léopard de mer est un animal intelligent et capable de se lier à l’homme : c’est ce que j’ai cherché à prouver par l’image. J’ai donc proposé à la National Geographic Society une mission dans l’Antarctique afin de partager la vie du plus grand nombre de léopards de mer possible pendant un mois. Nous espérions pouvoir apporter la preuve que cet animal est un grand incompris parmi les prédateurs et contribuer à battre en brèche sa réputation de bête féroce.
….
La femelle léopard vint presque immédiatement à notre rencontre, s’approchant de notre Zodiac et plongeant en dessous. Elle était aussi longue que notre canot, soit 4 mètres, mais le plus étonnant était sa corpulence : un mètre de large, un très beau gabarit pour son espèce. C’était à l’évidence le membre dominant du groupe, celui a qui avait échu le meilleur terrain de chasse, à l’endroit où les petits manchots se jetaient à l’eau pour nager vers la pleine mer. Elle repoussait tout autre léopard à l’approche, et tous, mâles comme femelles, s’effaçaient devant elle.
J’étais encore à m’extasier sur sa taille quand elle s’éloigna, alla attraper un manchot à jugulaire qui venait de se poser sur l’eau et revint avec l’animal dans la gueule. Elle se mit à cogner l’oiseau contre la carène de notre canot avec une force telle qu’elle fit sortir la proue hors de l’eau. Nous nous accroupîmes et agrippâmes les flotteurs du Zodiac, qui se souleva de plusieurs dizaines de cm avant de retomber sur l’eau.
Göran n’était pas surpris de voir une telle fougue venant d’un léopard de mer, espèce qui avait conquis son admiration et son respect. Pour ma part, ce premier contact me fit remercier le ciel d’être bien en sécurité à bord d’un canot plutôt que dans l’eau. Après qu’elle eut achevé le manchot contre la coque du canot, la femelle revint vers nous. Elle saisit l’oiseau par la tête et l’agita violemment de part et d’autre, frappant ses 6 kilos de chair à la surface de l’océan, essayant de lui arracher la tête et de décoller la peau pour pouvoir consommer la viande. Le spectacle de cette tuerie et de ce dépeçage n’avait rien de réjouissant, mais le naturaliste en moi sait bien que la prédation est un phénomène qu’on ne saurait juger en termes de bien et de mal.
Göran sembla attendre que l’eau fût bien rouge de sang pour se tourner vers moi et me lancer : «Il serait temps que tu piques une petite tête!» J’avais beau avoir entrepris cette mission pour prouver que le léopard de mer n’était pas une bête féroce, l’idée de me mettre à l’eau à côté de cette femelle me donnait la chair de poule. J’eus soudain la bouche sèche et mes jambes se mirent à flageoler : j’étais paralysé par la peur. Göran s’écria : «Tu ne vivras pas ça 2 fois! Vas-y, plonge!» Mes lèvres tremblaient si fort que j’avais du mal à les desserrer pour enfoncer le tuba dans ma bouche. Je saisis mon appareil sous-marin et me laissai tomber dans l’eau à -1 degré C par-dessus le bord de notre canot gonflable.
Les objets paraissaient 30% plus gros quand on les voit sous l’eau : la femme léopard de mer, qui semblait déjà imposante vue du dessus, n’en paraissait que plus monstrueuse. Sa tête était plus grosse que celle d’un grizzli. Je restai immobile à la surface pour lui laisser le temps de s’habituer à ma présence. Elle se tourna aussitôt vers moi, et ouvrant une gueule énorme, se jeta sur moi de sorte que l’avant de mon objectif toucha pratiquement le fond de son gosier et que ses dents auraient pu se refermer sur mon appareil et ma tête. Celles du dessus n’étaient qu’à quelques cm du sommet de mon crâne et ses canines du bas frôlaient mon menton.
Elle conserva la pose pendant quelques secondes avant de se retirer pour observer ma réaction. Elle répéta ce geste menaçant à plusieurs reprises, plongeant sur moi tel un cobra, mais s’arrêtant toujours à quelques cm du dôme du caisson de mon appareil sous-marin. Göran m’avait prévenu qu’elle me provoquerait. Tout ce que j’avais à faire était de rester impassible, mais la situation était extrêmement angoissante. Je me calmai un peu en prenant des photos à chaque fois qu’elle faisait mine de me charger. Elle semblait essayer d’asseoir son rôle de dominante, rôle que je lui concédais bien volontiers, sans pour autant être prêt à battre en retraite. Je compris qu’elle était engagée dans une opération de pure communication et je crois pas qu’elle serait allée jusqu’à me mordre. Il y avait curieusement une certaine douceur dans son geste, comme si elle avait cherché à me dire : «Tu as vu un peu comme je suis forte? Et toi, tu fais quoi, déjà» J’en conclus qu’elle ne savait pas trop ce que je lui voulais et qu’elle exhibait sa force afin de tester mes intentions. Je me rappelai le conseil de Göran : «Si tu as vraiment trop peur, ferme les yeux et elle s’en ira.» Je respirai profondément et continuai de photographier sans tressaillir. Je savais que j’avais trouvé un sujet en or : les animaux de belle taille, confiants, sont de meilleure compagnie que les plus jeunes, moins sûr d’eux-mêmes.
Elle mit fin soudain à son jeu menaçant. Je continuai à la photographier. Puis elle s’éloigna et je crus que notre rencontre était finie. C’est alors que se produisit une chose absolument imprévisible. La femelle léopard de mer revint vers moi. Elle avait dans la gueule un manchot vivant qu’elle venait d’attraper et qu’elle tenait par les pattes Quand elle fut à environ 3 mètres, elle le laissa s’échapper une nouvelle fois, juste en face de moi. Elle recommença ce manège à plusieurs reprises, me fixant à chaque fois tout en allant rattraper le manchot qui tentait de fuir.
J’hésite toujours beaucoup à plaquer une grille de lecture humaine sur les comportements animaux, mais je jurerais qu’elle me lança un regard désapprobateur en me passant devant pour aller récupérer le manchot. Je crois qu’elle essayait de me faire manger sa proie après avoir constaté quel piètre prédateur je faisais : mon incapacité à me nourrir lui causait du souci. Elle se disait sans doute que j’étais condamné à mourir de faim sans son aide.
Elle attrapa un autre manchot vivant et me l’apporta délicatement. Quand elle fut à quelques cm, elle le laissa s’échapper. Le manchot s’enfuit sans demander son reste, mais fut aussitôt rattrapé et dévoré sous mes yeux. Elle partit alors capturer un nouveau manchot, joua avec et attendit qu’il fût complètement épuisé pour me l’offrir. Je déclinai naturellement son offrande, mais continuai à photographier. Cette rencontre était si intense que les larmes me montèrent aux yeux. Enfin, ayant sans doute compris l’ampleur de ma nullité en tant que prédateur, elle m’apporta un manchot mort, qu’elle laissa flotter devant mon masque. Elle recula alors d’un ou deux mètres pour m’observer. Voyant que je ne touchais pas à cette nourriture, elle sembla agacée, me souffla au visage, reprit son manchot et l’engloutit. Après plusieurs autres tentatives pour me faire manger des manchots morts, elle s’en alla, avec un air de déception sur son visage. Je la suivis pour essayer de la photographier. Elle me lança de force des manchots morts sur la tête et l’appareil photo. Tout au long de notre rencontre, mon masque prit l’eau plus d’une fois tant je riais.
Durant les 4 jours qui suivirent, elle essaya de me faire ingurgiter manchot après manchot. Je continuais à prendre mes photos. Il m’arriva à un moment de me demander si je n’avais pas abusé de son hospitalité car elle semblait s’être lassée de ma présence. Pendant l’une de nos séances de «dégustation», elle se raidit soudain et émit un son guttural qui me fait penser à un marteau-piqueur : une menace sonore que je sentis résonner à travers mon corps tout entier. J’eus le sentiment qu’elle était sur le point d’attaquer, mais l’impression se dissipa aussitôt. En réalité, c’est un autre léopard de mer qui venait de surgir derrière moi. Le comportement menaçant de la femelle n’avait d’autre but que de me protéger et avait parfaitement fonctionné! A peine le maraudeur alliait-il s’éclipser qu’elle le prit en chasse et lui arracha son manchot pour venir me l’offrir.
L’un des principaux risques à travailler au contact immédiat des animaux sauvage et de minimiser le danger. Le dernier jour, je nageai jusqu’à la femelle léopard de mer alors qu’elle venait d’attraper un manchot et s’apprêtait à la dévorer. Je ne cessai de presser le dôme de mon appareil à quelques cm de sa gueule. Elle ne semblait pas s’en émouvoir, bien qu’elle fut occupée à manger frénétiquement et que ma compagnie eût sans doute commencé à l’importuner. Je la perdis de vue dans l’eau rouge de sang quand soudain, semblant surgir de nulle part, elle vint cogner le dôme de l’appareil si fort que Gilles et Göran, toujours à bord du Zodiac, entendirent le bruit à une vingtaine de mètres. Le caisson de l’appareil absorba heureusement l’essentiel du choc et je m’en sortis indemne. Mais je reculai immédiatement de plusieurs mètres pour lui faire de l’espace. Étrangement, elle saisit le manchot à moitié dévoré et l’apport à environ un demi-mètre de moi : je compris que c’était à elle de fixer les limites. Je retrouvai mon calme et elle continua son travail de boucherie, séparant la peau de la chair du manchot. Je remontai à la surface, puis commis à nouveau la même imprudence en m’approchant trop d’elle. D’un coin de l’œil, je vis une gerbe d’eau et avant que j’aie eu le temps de comprendre, elle m’asséna un coup de manchot sur la tête, si fort que je faillis m’évanouir.
Un manchot de 6 kilos s’écrasant à toute vitesse contre votre boîte crânienne vous fait l’effet d’une enclume! Je serrai les dents, fermai les yeux et restai immobile plusieurs secondes tout en luttant pour ne pas perdre connaissance. Puis je reculai lentement et nageai vers le canot pendant qu’elle continuait de manger. Il n’est jamais bon de paraître blessé à proximité d’un grand prédateur.
En tant que biologiste, j’aurais envie de conclure que la femelle léopard de mer avait essayé de me nourrir. Je crois pourtant que la réalité est un peu plus complexe. Le fait que je continue à la suivre malgré son comportement menaçant dut la rendre perplexe : dans son univers, la seule chose que je pouvais attendre d’elle était de la nourriture et elle prête à partager. Or j’eus beau ne jamais accepté ses présents, elle continua inlassablement de m’apporter des manchots. Je suis tenté de penser qu’elle essayait d’établir une communication avec une espèce différente de la sienne.
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