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Animations du jour
David O Reilly, un artiste irlandais de génie…
i. The External World, la consécration, complètement fou!
ii. David O Reilly vogue de succès en succès
iii. David O Reilly à ses débuts
iV. David O Reilly collabore avec U2
Artiste québécois de renom, Michel Gagné…
i. Sensology by Michel Gagné - HD 720P - Music by Paul Plimley and Barry Guy
ii. Michel Gagné dans un projet de jeu vidéo, stupéfiant…
Artiste polonais qui étonne…
i. The Cathedral - Tomasz Bagiński
ii. Deszcz by Tomek Bagiński
iii. Fallen Art by Tomek Bagiński
Citations du jour
Je ne suis pas contre l’idée socialiste, je suis contre ce que l’on en a fait; ce que les Russes en ont fait : la faillite socialiste est due uniquement à eux. On ne confie pas la réalisation du socialisme à un peuple héréditairement taré par la tyrannie.
Eugène Ionesco
Je ne suis libre que quand j’écris, je serai libéré quand j’arrêterai.
Claude Péloquin
Je suis sûr que si une vache montait dans un arbre tout le monde lui regarderait le cul au lieu de penser au grandiose qui se produit.
Claude Péloquin
La recherche en écriture c’est invariablement parler de chose qu’on ignore…
Claude Péloquin
L’aveugle regarde partout
Claude Péloquin
Je remercie Dieu de ne pas avoir la drogue ni le jeu
Et d’avoir pour seul problème la beauté de la femme…
Claude Péloquin
Mon grand malheur aura été la beauté des femmes
Claude Péloquin
Je vis au devant du train qui vient dans ce tableau de Colville.
Claude Péloquin
Poèmes du jour
URBAIN VAN DE VOORDE
SONNET
Lorsque je pense à tout ce qui m’a précédé,
tout ce qui doit encore advenir après moi
et que l’heure prochaine ne m’en apprendra
pas plus sur tout cela qu’une heure du passé,
que de peuples se perdent, sans nom, en poussière,
sous l’haleine du temps, jadis comme demain,
que des étoiles meurent qui brillaient hier
cependant que tout vire autour d’un Dieu hautain,
alors je sens se taire en moi tous les désirs
de vie qu’il m’eût fallu cent ans pour assouvir,
et je demande seulement à recevoir
un peu de rêve, de sommeil, d’amour, si peu…
et dussé-je n’avoir même rien de ce peu,
je partirai sans plainte et sans un seul espoir.
VIRGINIE LOVELING
DIMANCHE D’ÉTÉ
Un beau dimanche après-midi.
Elle attend seule en la maison tranquille,
en la grande maison, dans la très grande ville.
Tout le monde est parti.
Le chat paresse dans le fauteuil gris,
le chien s’ennuie et longuement s’étire,
et dans sa cage étroite, un canari
chante à l’aigu et fort comme à plaisir.
Heures perdues à ne pas vivre :
bâillante, elle laisse tomber son livre.
Le joueur d’orgue, dans le voisinage
Reprend sans cesse le même passage.
Elle regarde l’horloge, regarde l’heure.
L’aiguille avance avec tant de lenteur.
Elle s’assied au piano
et tape, désolée, un accord faux.
Le quartier semble déserté.
Personne ne va-t-il surgir?
Ah! si la nuit pouvait venir!
Ah! si quelqu’un pouvait sonner!
Devant elle, des demeures muettes,
des murs hauts, des portes cadenassées
et l’album dix fois feuilleté
gît sur la table lisse et nette.
O long dimanche, ô sombre ennui,
ô jour qui traîne à l’infini
comme s’il ne devait jamais mourir
et qui pourtant ne laisse pas de souvenir.
ClAUDE PÉLOQUIN
LE CIRQUE SACRÉ
Si on racontait la vie
à un être venu d’ailleurs…
qu’il existe des êtres
qui se reproduisent en introduisant
une partie d’eux-mêmes
dans un autre individu
en gémissant…
… et
Que le fruit de cette union
Faite dans toutes sortes
de positions…
prend des mois
à sortir d’un trou poilu
en pleurant…
qu’on doit le laver
tout de suite
à son arrivée…
Qu’il arrive même
Que le fruit tombe avant
Ceux qui l’ont amené ici
Et que tous ces êtres
savent qu’ils tomberont inertes
un jour ou l’autre
mais
que personne d’entre eux
ne sait pourquoi ils s’usent ainsi…
Qu’aussitôt il devient plus grand
un peu semblable
aux deux premiers
qui plissent lentement
jusqu’à tomber inertes
un jour quelconque…
Et qu’on va les porter
Dans un trou de terre
Ou dans le feu…
Sous les larmes et les cris de ceux
qui restent encore un peu…
Oui,
Si on lui racontait
à cet être venu d’ailleurs
que nous savons d’avance
qu’on en met d’autres au monde
pour souffrir mourir
et pourrir
et qu’on appelle ça la VIE…
… Cet être venu d’ailleurs
ne nous croirait pas!
On ne peut lui en vouloir…
Claude Péloquin est un incontournable dans le monde de la poésie québécoise… J’ai lu un choix de poèmes recouvrant l’œuvre du poète. J’ai porté mon attention à certains détails autobiographiques.
Article du jour : Claude Péloquin Ma Paix
En ce qui a trait à la question nationale du Québec, Péloquin propose la création d’un «paradis fiscal et touristique ou l’annexion à la Nouvelle-Angleterre!» Par rapport au problème de surpopulation de la planète et par conscience écologique, Péloquin réclamme auissi, à l’instar des écrivains Beats, Jack Kerouac et Gary Snyder, l’arrêt de la procréation, allant même pour donner l’exemple, jusqu’à se faire vasectomiser.
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Ce qui dérange le plus, c’est la mort, et surtout la nonchalance et la paresse du monde (rien de moins), voir sa résignation face à la mort, toutes les formes de mort. La pensée de Péloquin sur le sujet n’est pas sans rappeler celle de Burroughs qui, d’une manière moins engagée, démontre aussi son indignation face à la mort, parlant de cette dernière comme d’un virus à combattre et à comprendre pour la transcender et continuer l’évolution de l’espèce.
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De plus, il est animé par la volonté de secouer et de provoquer ses lecteurs, volonté encore une fois partagée avec les poètes Beats, particulièrement Allen Ginsbert, qui exposait les tabous de la société américaine dans ses poèmes et allait jusqu’à se dévêtir durant ses lectures publiques pour secouer ses auditeurs. En fait, les Beats provoquèrent et choquèrent la société bien pensant américaine à un point tel que le FBI fit enquête sur la plupart d’entre eux durant de longues années.
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Il relate de nombreuses aventures qui bouleversent les lecteurs même les plus ouverts. En voici quelques exemples : faire l’amour dans un cimetière; se promener et discuter avec, autour du cou, un raton-laveur mort depuis quelques jours, trouvé sur le bord de la route; créer des embouteillages, en abandonnant sa voiture en plein milieu de la rue Sainte-Catherine pour le plaisir; regarder un ami baiser une poule et en rire aux éclats; éclater de rire alors que quelqu’un vient de se suicider non loin de lui; manger une souris vivante et baisser ses culottes à la télévision.
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Péloquin provoque et choque, se promène dans les bas-fonds pour trouver la lumière, la vérité, et surtout la folie, qui selon lui manque au monde pour rayonner de toutes ses splendeurs. A l’instar d’Antonin Artaud, Péloquin est attiré par la folie et se déclare lui-même fou.
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De plus, il a décidé, à un certain moment de son existence, «d’aller vivre dans un asile» tellement «[sa] bombance et son [rejet] du monde [étaient] forts», mais on le jugea saint d’esprit. Malgré son échec de se faire déclarer fou par un spécialiste, Péloquin continua toute sa vie et dans toute son œuvre à faire la promotion, en quelque sorte, de la folie.
Pour Péloquin, l’important, c’est d’aller au bout de tout, de se moquer des tabous et des lois, de vivre à fond et d’embrasser le risque en oubliant la peur. En cela, il rappelle Neal Cassidy, le compagnon de route de Jack Kerouac et de Ken Kesey. Comme Cassidy, Péloquin aime le danger, les sensations fortes et le sexe.
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Si vous voulez en savoir plus sur l'oeuvre de Claude Péloquin, je vous suggère d'acheter l'anthologie suivante qui est très abordable:
Bonjour Claude je ne sais pas si tu auras mon message...nous étions tes voisins au Chéribourg...moi GInette, RIchard et Kim...que deviens-tu nous avons essayé de te retracer mais impossible..j'espère que la vie te traite bien...je ne sais pas si c'est toi qui aura mon message je l'espère...ce serait vraiment cool d'avoir de tes nouvelles..bisous et au plaisir de te lire ou voir GInette xx
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