Pages

Bernhard Schlink / Palmarès de musique éléctronique / Charles Dantzig

Je vous invite incidemment à utiliser le bouton SHARE de facebook à droite sur mon site web pour le référencer sur la toile...


Vous pouvez émettre vos commentaires en bas maintenant!


Vidéo du jour 
http://www.rj-mignard.fr/images_spoiseaux/Oiseau20.jpg
 http://www.youtube.com/watch?v=bV-hSgL1R74&feature=related


L'invité du jour



Extrait 1. Charles Dantzig - Pourquoi lire ?  
http://infimusinterpares.files.wordpress.com/2010/11/charles-dantzig-encyclopedie-capricieuse-tout-et-rien-1_119.jpg

Extrait 2. Charles Dantzig - Conversation avec l'écrivain
http://img.over-blog.com/200x202/1/36/55/42//dantzig.jpg

Extrait 3. Ali Rebeihi reçoit Charles Dantzig, Editeur et écrivain prolifique, Charles Dantzig publie actuellement Pourquoi lire?
http://www.librairiepantoute.com/upload/articles/Charles-Dantzig150.jpg
 
Citations  du jour

Quand on écoute de la musique triste, ça donne une structure à notre tristesse. Écrire sur ce qui me brûle, me rend malheureux ou me fait souffrir, oui ça m'aide, parce que ça donne une forme à cela.
                                         Bernhard Schlink
http://www.ideasfestival.co.uk/wp-content/themes/ad-clerum-10/images/speakers/bernhard_schlink_200.jpg


Il conçoit que les jeunes de la quatrième génération puissent être libérés de cette chaîne de culpabilité et ne le leur reproche pas. «Ils n'ont pas le devoir moral de se souvenir. Par contre, les gens qui se souviennent doivent se rappeler de tout, du portrait global, et non choisir seulement ce qui les arrange.» 
                                      Bernhard Schlink
http://www.uitgeverijcossee.nl/uploads/auteurs/auteur_200.jpg

Il conçoit que les jeunes de la quatrième génération puissent être libérés de cette chaîne de culpabilité et ne le leur reproche pas. «Ils n'ont pas le devoir moral de se souvenir. Par contre, les gens qui se souviennent doivent se rappeler de tout, du portrait global, et non choisir seulement ce qui les arrange.» Mais peut-on vivre en faisant abstraction du passé? «Il y a des gens qui vivent dans le présent seulement et qui le font très bien. Sont-ils chanceux? Ils gagnent sur certains aspects, ils perdent sur d'autres. Ce qui est certain, c'est qu'il y a plein de dimensions de la vie auxquelles ils ne toucheront jamais.»
                                Bernhard Schlink
http://www.andyross.net/images/schlink.jpg

«On ne se connaît jamais vraiment soi-même, croit Bernhard Schlink. Comment peut-on prétendre connaître les autres?» Dans sa vision du monde, en tout cas, nous avons tous un côté sombre. «Nous ne savons pas quelle serait notre réaction dans une situation de crise, devant la peur, la douleur, la violence.» Difficile, donc, de juger le passé, pourrait-on conclure. «Ah non, il faut juger le passé, les gens, nous-mêmes! Mais toujours avec la main qui tremble un peu au moment d'écrire le verdict...»
                                Bernhard Schlink
http://bilder.preisvergleich.org/products/DE/30/000/008/285/E_000008285401_DE_30.jpg

«Il ne faut pas sous-estimer le public. Les gens ne veulent pas seulement être divertis, ils veulent aussi réfléchir. Tout le monde se pose des questions morales, sur ce qui est bien et ce qui est mal, sur le pourquoi, sur le comment...» Il en est la preuve, et ceux qui le lisent aussi.
                               Bernhard Schlink
http://www.readjunk.com/wp-content/uploads/2009/04/cds_thereader.jpg

Le relativisme a du bon. C’est lui qui empêche les guerres. Le relativisme est l’affirmation discrète que ce qu’on pense n’est pas la vérité. Les antirelativistes sont souvent des forcenés qui pensent sans (se) le dire que ce qu’ils pensent doit être le critère absolu.
                                                Charles Dantzig
http://images.tvbase.net/v2/722500-722999/722888150150ffffffCO.png

L’effronterie du lecteur est ailleurs; dans ce recueillement au milieu de l’action, dans l’esprit détaché du pratique, dans ce front baissé vers des lignes où il lit des choses qui le renforcent contre les puissances. Oui, voilà aussi pourquoi on lit. On étaie son pauvre petit être au milieu de la force en marche. On se donne les moyens de sa faiblesse.
                                                Charles Dantzig
http://carnetsdejlk.hautetfort.com/images/medium_dantzig.3.jpg

Un écrivain, dès son livre refermé, se réduit, se simplifie, devient seule chose, et sommaire, quasi morte. Un pantin de bois. La lecture rapproche et redonne vie. Le monde qui ne lit pas est myope, le monde qui lit est loupe.
                                                Charles Dantzig

http://static.ulike.net/img/03_Charles_Dantzig.jpg


Le palmarès de musique électronique du comptable
Positions 16 à 30
16
Patrick O'Hearn - So Flows The Current
L’ancien bassiste de la formation de Franck Zappa …
17
Freak power -Turn On Tune In Find Joy
Du Acid/Jazz, c’est quoi ça?
18
Si vous vous aimez les trucs originaux!
19
Orbital - Halcyon On and On
Quel video, avec les oiseaux…
20
The Chemical Brothers - Star Guitar
Musique pour accompagner dans le train!
21
Brian Eno & harold budd - First Light / EG 002
Album génial de Brian Eno…
22
Dreamfish (a.k.a. Pete Namlook and Mixmaster Morris) - Under Water (1993)
Musique sous l’eau!
23
Pete Namlook and Tetsu Inoue - Morning Spirit
Musique minimaliste mais j’aime bien!
24
LeftField Melt (audio only) Leftism
Les claviers, vivent les claviers!
25
Artiste :  William Orbit –  Love My Way
Musique pour s’envoler...
26
Helicopter - Cliff Martinez
J’aime bien cette trame sonore!
27
Traffic (featuring music by Cliff Martinez) [2005]
J’aurais peut-être dû mettre ce morceau en premier dans ma compilation
28
Cliff Martinez - Don't Blow It (Solaris OST)
Cliff martinez encore dans une nouvelle trame sonore, Solaris.
29
Underworld - Jumbo (Deep Dish remix)
Un remix d’une tune qu’on peut retrouver avant dans mon palmarès
30
Orbital - Impact [The Earth Is Burning]
Encore Orbital…


Article du jour : Pourquoi lire?
http://www.cyberpresse.ca/images/bizphotos/435x290/201011/05/213252-charles-dantzig-parti-pris-quil.jpg

Passage 1, p 12.

On peut lire des mémoires historiques, des programmes politiques, des traités d’astronomie, des manuels de bridge, tout ça, c’est pour acquérir du savoir. Et le savoir est peu de chose. Tout le monde peut savoir. Quantité de brutes ou d’imbéciles sont remplis de savoir. Ce qui importe davantage, c’est, disons, l’analogie. Ou précisément, une des formes de compréhension par l’analogie qui agit sur les sentiments en plus de l’intelligence. Analogie, sentiment. Voilà qui est différent de cet autre mode de compréhension qu’est la philosophie, et qui, elle, s’appuie sur l’analyse et l’intellect.
C’est bien sûr cette partie sentimentale qui donne sa séduction à la littérature. Et son danger. Elle peut nous abuser par ses images comme des enfants. Elle peut aussi nous faire comprendre plus vite les choses, et peut-être d’autres choses, que la philosophie ou la psychologie.

Passage 2, p 16.

Comme Mme du Deffand, j’ai été un enfant athée. Sans revendication, tranquillement. Le catéchisme me paraissait l’ennui sur la terre, et la confession, un scandale. Je m’en accommodais avec l’angoisse puis l’ennui de trouver des péchés plausibles. Ma seule véritable indignation, au fond, était de devoir m’ennuyer autant à la messe. Heureusement, ma grand-mère maternelle, fort pieuse, m’avait offert un couvre-missel en cuir. J’y dissimulais une Chartreuse de Parme que je lisais avec une passion qui émouvait les dames de l’église.

Passage 3, p 24.

On lit pour comprendre le monde, on lit pour se comprendre soi-même. Si on est un peu généreux, il arrive qu’on lise aussi pour comprendre l’auteur. Je crois que cela n’arrive qu’aux plus grands lecteurs, une fois qu’ils ont assouvi les 2 premiers besoins, la compréhension du monde et la compréhension d’eux-mêmes. Lire fait chanter les momies, mais on ne lit pas pour cela. On ne lit pas pour le livre, on lit pour soi. Il n’y a pas plus égoïste qu’un lecteur.

Passage 4, p 25.
http://www.bacdefrancais.net/racine.jpg
La lecture nous modifie peu. Elle nous perfectionne peut-être, éventuellement, un peu, mais un salaud ne restera pas moins un salaud après avoir lu Racine. Par rapport à un salop inculte, il sera un salop orné. En sens inverse, un homme bon ne sera pas rendu mauvais par la lecture d’un méchant livre. La mauvaise influence de la lecture est une légende aussi stupide que sa bonne influence.

Passage 5, p 44.

J’ai fait la découverte d’une femme grand juge du style des autres qui écrit comme une lycéenne hargneuse et qui, parce qu’elle écrit des platitudes avec brutalité, se croit perspicace. Elle aime attaquer les écrivains. Les gens qui nous attaquent n’ont pas toujours du talent. C’est pour cela qu’il ne leur reste souvent que la vulgarité. Pour compenser son absence de raisonnement, elle écrit en <>. <>, les pages Culture de son magazine, annexant à ses malversations des gens qui sont bien gênés de ces manières de secte. Et voilà comment une boutonneuse se croit oracle. Il y a donc une lecture qui rampe et bave. N’ayant aucun goût pour ce qui ne me fait pas plaisir, j’en laisse l’étude aux moralistes.

Passage 6, p 66.
http://gopclownshow.com/wp-content/uploads/2010/04/clowns-150x150.jpg
Les clowns font peur, non? En Amérique, le parti républicain a créé une clownesque destinée à ramasser les voix de la lie du peuple, comme disait Saint-Simon (lie petite-bourgeoisie, en l’espèce), grâce à des déclarations racistes, bigotes et énergiques. Comme la créature de Frankenstein, Sarah Palin réussira peut-être à échapper à ses créateurs pour se présenter à la présidence des USA, et on rira moins. Nous autres civilisations savons que les clowns nous rendent mortelles. Il faut les abattre tout de suite.

Passage 7, p 104.

Par moments, je suis si enfermé dans mes lectures et  les imaginations subséquentes que, quand j’en sors, je suis surpris de constater qu’il existe un monde extérieur. La distraction envers les choses de la vie que donne la concentration sur les choses de l’écrit m’est si habituelle que je ne serais pas plus étonné si, dans le métro, je relevais la tête d’un livre et me rendais compte que je suis au bord du lac Baïkal. Je replongerais aussitôt dans le livre.

 Passage 8, p 140.
http://smackmesilly.com/wp-content/uploads/2011/04/twilight-soundtrack-various-artists.jpg
J’ai essayé de lire Twilight, c’est trop dur. Il reste à Stephenie Meyer 84 999 999 lecteurs de ces romans qui ne sont ni bien, ni mal, ils sont nuls. Des dialogues où l’on répond aux questions, « Tu vas au lycée, Bella? – Oui, Edward, je vais à l’école », et ainsi de suite, c’est trop d’efforts, Wittgenstein est plus facile, je vous assure. Le manuscrit de Twilight a été refusé par 14 agents avant d’être publié. Hélas, il y a toujours un quinzième éditeur. L’histoire des succès  populaires est faites du quinzième éditeur. Les éditeurs tentent tant qu’ils peuvent de ne pas vendre  et de préserver la littérature, rien n’y fait. Ainsi est né Twilight, le premier roman de vampires qui ne soit pas avec du sang, mais avec du navet. 


Passage 9, p 200.
http://www.windowstalk.org/wp-content/uploads/2010/03/best-ebook-reader-272x300-150x150.jpg
Quand on lit énormément dans son jeune âge,  je crois que c’est pour devenir écrivain et, si ça n’est pas réalisé, le grand lecteur devient un écrivain rentré. Il l’oublie à la longue, continue à lire, et c’est très beau s’il n’est pas amer.  J’ai rencontré beaucoup moins de grands lecteurs amers de n’avoir pas écrit que de petits écrivains amers de n’être pas lus.

Passage 10, p 243.

Tout est perdu depuis toujours, mais on fait en sorte de ne pas céder. L'écrivain et le lecteur marchent en équipe vers l'échec, car la mort gagne toujours, mais l’art est ce qui lui résiste le plus longtemps. On ne connaît plus le nom d’empires disparus, il nous reste des œuvres de poètes millénaires. La mort est un oubli, bien sûr, mais surtout une simplification. La lecture nous restitue les complexités adorables de la vie contre les marionnettes de la mort. La bibliothèque est le seul concurrent des cimetières.

Source : Charles Dantzig :  Pourquoi lire? Chez Grasset

http://ecx.images-amazon.com/images/I/418WS0AAf3L._SL500_AA300_.jpg



1 commentaire:

  1. Testing, one, two... Ça a l'air vraiment intéressant ce «Pourquoi lire» Tu me le prêtes? Et ton Jean-Pierre Guay (?), son journal, ça aussi, ça me tente. So

    RépondreEffacer