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Claude Péloquin / Claude Péloquin / Claude Péloquin


L’enregistrement du jour

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Ecoutez le tout avant d’aller voter…


Vidéo du jour

http://appartementsdevacances.files.wordpress.com/2011/04/new-york.jpg?w=200&h=200

Vidéo qui parle de l’amour dans le métro de New York!



Musique du jour

 

Un spécial Heavy Metal
1.

Feindflug's music is entirely instrumental, a rarity in the modern industrial/electronica scene. The only vocals that can be heard are in samples, mostly taken from movies dubbed in German or excerpts of Adolf Hitler or Klaus Kinski. The music tends to be on the harsh side, verging on power noise at times.
Recurring themes and topics are authoritarian regimes, the death-penalty and total war, especially World War II and the Third Reich.
The band has been associated with the German Neo-Nazi scene by critics in the past due to the themes presented in their music and their album cover graphics. The band-members, who are fully aware of the association, oppose this critique and have stated that their music is intended as a reflection of the issues it describes, not as support. The band's motto is "Use your brain and think about it!".
Feindflug - AK47
2.
Vidéo qui s’apparente à un film d’horreur, avec des paroles intéressantes…
Lustmord - Zoetrope
http://www.youtube.com/watch?v=ZD4H-E0UT0Q
http://www.gutsofdarkness.com/images/pochettes_200/2239_5307.jpg
3.
Meilleur vidéo de Heavy Metal de tous les temps…
Heavy Metal - Best heavy metal song of all time
http://www.youtube.com/watch?v=YGGl9Q2RvvM
4.
Du bon vieux Skinny Puppy, groupe canadien
Video 4 :  Skinny Puppy - Lust Chance
http://www.metalorgie.com/grp_tof/thumbnails/Skinny-Puppy.jpg
5.
Skinny Puppy encore, vive la musique industrielle!
Video 5 :  Skinny Puppy - Optimissed
http://www.lagruyere.ch/culture/disques/images/skinnypuppy.jpg






Citations  du jour

 

Ce Bukowski d'Amérique du Nord

                           Le Nouvel Observateur, à propos de Claude Péloquin

http://www.seeklogo.com/images/L/Le_Nouvel_Observateur-logo-E4AE324B23-seeklogo.com.gif

 

Qui avale une noix de coco fait confiance à son anus
                           Proverbe africain

Un des plus grands talents de notre temps
                           Bernard Pivot, à propos de Claude Péloquin
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À chaque fois qu'on fait de la peine à un ange on perd une plume.
 Je pense que le paradis est dans le cul de Dieu
- Maintenant que nous sommes ici suite à un pénis dans un vagin,
 on se doit de prier pour les anges.
                          Claude Péloquin
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Rome – L’Islam – La Chrétienté – Le Judaïsme – L’indouisme – Le Bouddhisme et autres ont mis dans les mains des hommes une arme infiniment plus destructive que le nucléaire : La procréation.
                            Claude Péloquin
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LE BONHEUR

Être heureux
C’est se demander
Comment peuvent être heureux
Ceux qui ne vivent pas comme soi
                             Claude Péloquin
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L’ESPRIT D’ÉQUIPE
Bientôt il sera très mal vu
  d’avoir un enfant
Un carrosse sera vu comme
  une baïonnette dans les côtes
      de l’humanité…
On promènera les enfants la nuit
Avant l’interdiction finale
Il y aura alors un couvre-feu
de vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour les engendreurs
                           Claude Péloquin
http://celerielectrique.files.wordpress.com/2009/01/claudepeloquin.jpg?w=264&h=198


Falardeau se reconnaît volontiers dans le style brûlant et sans retenue des polémistes du XIXe siècle. La liberté n'est pas une marque de yogourt (1995), son premier livre, est constitué pour l'essentiel de textes inédits ou refusés par les journaux. L'ouvrage est vite remarqué par le critique Bernard Pivot qui, le premier, sur le plateau de télévision de son émission littéraire, salue le cinéaste comme un écrivain doté d'un véritable style. Dès lors, Falardeau devient un habitué des salons du livre et ses textes, un peu plus facilement diffusés qu'auparavant, constituent toujours matière à de vifs débats.


Bernard Pivot «avait remarqué et distingué Pierre Falardeau, personnage du cru, un peu hirsute, ardent, et sa faconde, sa passion, son évidente authenticité. (...) Le Québécois n'ont généralement pas le flegme des Anglais. Pivot était bien servi», écrit Pierre Vadeboncœur



Étrange civilisation, en effet :
on est ahuris devant onze petits meurtres
à Boston – on se sensationnalise l’esprit et les
tripes quand un avion tombe – les crimes de la
pègre font la richesse des biens pensants. Un seul
fait demeure : on n’aimerait pas être à la place
des victimes – on rit dans nos barbes de
l’avoir échappé belle.
Il est pourtant étrange qu’un simple naufrage,
qu’un minable tamponnement de trains au Japon,
qu’un autobus en flammes avec quarante-cinq écoliers, touchent
des millions d’individus condamnés à mourir.

                         Claude Péloquin


Je DÉCLARE

En fait c’est simple : l’homme est
par les présentes accusé et trouvé
coupable de génocide de l’homme en
ne se donnant pas l’éternité
                        Claude Péloquin




Hommage à Claude Péloquin

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Notre plus grand romancier québécois, c’est Hubert Aquin. Notre plus grand pamphlétaire, c’est selon moi Pierre Falardeau, peu importe notre allégeance politique. Pour ce qui est du plus grand poète québécois, un seul nom me vient à l’esprit : Claude Péloquin. Je laisse la parole à ce dernier:



EN PRÉFACE À AUTOPSIE

Ce qui suit est dit
Et a été sauvé parmi toutes
Les apparitions perdues
Quel grand malheur de ne pas être là
   Toujours quand ça passe…
J’ai souvent pleuré de perdre ce qui surgit
   dans l’esprit à une seconde donnée
Publier ce qui fut sauvé
Dans la turbulence
Quel bonheur…




LES PAUVRES FOUS

Je suis positif qu’en relâchant tous les
malades mentaux inoffensifs
de la terre une grande majorité trouveraient
le bonheur, d’autres la mort. Nous
les internons parce que nous sommes assez
fous pour se cacher d’eux dans une société / pour une société malade.
Ce que notre monde crée il
doit l’absorber au grand jour et vivre avec,
que ce soit laid, dégoûtant ou encombrant.
La seule offense de laquelle
les malades mentaux sont coupables est de
nous forcer à les guérir de par leur
seul fait d’être. Nous nous condamnons
à les entretenir comme des putains
pustulentielles. Nos sociétés supposément
adultes ne nous donnent même
pas accès au suicide et à l’euthanasie.
Avec quatre mongoloïdes dans ma
fenêtre j’aurai toujours de la difficulté
à sortir m’amuser. Qu’on élimine
ces véritables villes de honte
ou qu’on les guérisse tous pour les
rendre semblables à nous, pauvres d’esprit.

LE CACA

Quand on chie
Il y a la grosse crotte
Puis une moyenne crotte
Et la petite crotte
Et puis ensuite c'est la marde
Le premier à arrêter de chier
Ne devra pas se surprendre
Il aura le temps
Pour faire autre chose
En plus des envieux et des économies...
Car à bien y penser
La marde ça prend    de la place
                     du temps
                     de l'énergie
                     et de la marde
Si un imbécile me trouve scatologique
qu'il mange de la marde!
Quand je parle de marde je parle de vie
Et au-delà de la vie semée/
  au-delà de la marde
On trouve la vie commencée.
  Le lavement c'est la vie et l'anti-maladie
  Pour l'instant, quand tu envoies chier quelqu'un
  Tu lui souhaites de se bien porter et la santé
Au lieu de se voir insulté, il devrait te remercier
  Quand aux éternels ils ne chient plus.


TILT

Tant que la dernière balle
   ne sera pas une épingle à cravate
Tant que le dernier uniforme
   ne sera pas une couverture
Tant que le dernier porte-avions
   ne sera pas un musée
Oubliez-la la terre
Ne pleurez même plus sur vous-mêmes
Nous sommes des suicidés depuis le
    premier rhume accepté, depuis la
    première clôture et le premier cadenas –
    depuis le premier passeport
    depuis la première massue qu’on
    n’a pas osé transformer en cure-dents
Tant que vous verrez des navires
    de plus de deux pieds de long oubliez l’océan


 LE CIRQUE OU LA VIE
Debout sur nulle part
Assis dans les airs
Il vous fait lever les bras
C’est un balai dans la pupille
Une explosion lunaire sur le cerveau
Sa beauté est d’extirper l’enfant en nous
Il est un oubli de mortalité
Son état de surprise continuelle
Devient notre oxygène et le sien
Il se nourrit de vos ah et de vos oh
Sortis des tréfonds de l’émerveillement lui-même
Il est le grand transporteur des humains
Bien plus que tous les trains et tous les avions du monde
Il est la moelle épinière de l’os de la vie
Dans laquelle nous mordons tous
 
Le côté fantomatique de ce ballet fou
Donne la chair de réalité
Et tout ce qu’il nous inocule
Nous montre bien
Combien nous sommes tous beaux!


LES CURIEUX PERSONNAGES
Nous sommes tous mal à l’aise
avec ce corps venu d’on ne sait où…
On va même jusqu'à perdre conscience
à la vue du sang.
On est facilement déconcerté quand on
touche à la dernière vertèbre d’une
femme quand on joue dedans.
On n’aime pas du tout les films médicaux
traitant de ne notre beauté.
           Nous somme allergiques à nous
           de visu, On est pleins de
           minous défendus. On part à rire.
de gêne à la vue du poil sous les bras.
Un bouton en plein front nous
met en quarante et unième réclusion.
Comme nous sommes étranges!
On n’est pas à l’aise avec ce corps
qui nous fait sacrer toute notre vie –
On se ne sait pas qui est ce nous qui se colle
comme ça sur nous sans qu’on
ne l’ait demandé!
Ça va être drôle  quand on aura des grosses
têtes pour communiquer d’une planète à
l’autre; nous serons obligés
de se prendre pour d’autres…
L’homme s’envole – il guette la terre –
il s’élève tout la journée dans le
train – le monorail – le building – sur
coussin d’air – dans son lit – il monte
à la selle sur le bol ou le cheval –
il ne couche plus par terre- il mange
surélevé – ses souliers le séparent du sol –
l’asphalte se gonfle – il y en a qui ne
touchent plus à terre du tout – ils
parlent en l’air dans des fils – sans
parler des élévateurs à grains – Le
vertige nous est nécessaire. – On ne peut
plus redescendre personne car ils vous en
veulent alors à mort de leur infliger un
nouveau vertige – j’en ai trouvé qui
ne peuvent supporter de toucher à terre car
ça les étourdit – On prend pas un
homme comme ça pour le mettre nu-pieds,
c’est dangereux. La preuve : aussitôt
qu’on a enlevé nos bas on monte
dans le lit le bain la balance ou sur une
femme. Marcher sur le gazon
ça ne se fait pas – c’est comme marcher
sur les murs du musée.
Au musée de l’homme on dira de
nous que jadis dans les temps
reculés il y avait parmi nous des
fous qui sortaient la nuit pour
courir nu-pieds non sans s’être
creusé un trou avant pour se cacher.
On ne veut pas savoir ce que
Ça serait si on y était pour vrai.
Oui, avoir une si belle machine
humaine et passer son temps à la
faire réparer. On nous la prête
pour un petit moment et elle
n’est jamais en ordre. «Ça serait-t-y
qu’on se fait fourrer?... Ma parole
on est de seconde main…» - «Qu’est-ce
 que t’as dit? - «Moi? J’ai rien
dit c’est le gars avant moi qui
chiait au lit…»
A part de ça on a une pharmacie dans chacune
de nos maison. «Ça serait-t-y qu’on
est malades de quelque chose?... »
«Que ce que t’as dit?... »
-   «Rien. Je suis ici rien qu’en attendant…»
La terre est un hôpital, c’est triste
on était du si bon monde…
«Pourquoi on se laisse tant
mourir et souffrir
- Ça serait-t-y qu’on vaut pas
  de la marde?
- «Qu’est-ce que tu dis?»
- «j’ai dit qu’on valait pas de
la marde –
- «Dis ça à l’autre, moi j’suis
 déjà parti. Je ne suis jamais venu ici.
J’suis mal tombé – La vie n’est
  pas commencé…»



Source : Claude Péloquin : L’autopsie merveilleuse chez Beauchemin
 
Si vous voulez en savoir plus sur l'oeuvre de Claude Péloquin, je vous suggère d'acheter l'anthologie suivante qui est très abordable:
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