Vidéos du jour
Je vous mets au défi de ne pas rire!
Vidéo 1 : Vive le bilinguisme au Nouveau-Brunswick
Falardeau sous un nouveau jour
Vidéo 2 : Hommage à Pierre Falardeau par Émile Proulx-Cloutier
Pour ceux qui s’intéressent à l’apprentissage des langues
Vidéo 3 : pimsleur vs rosetta stone..for my Arabic study
Pour ceux qui s’intéressent aux tsunamis
Vidéo 4 : Mega Tsunami: Vague de 523 Metres!
L'enfer existe, il se dénomme la prison de San Quentin
Vidéo 5 : Racial segregation in San Quentin prison - Louis Theroux - Behind Bars - BBC
Citations du jour
Moi mon fils j'agis comme si je devais jamais mourir. Et moi je lui répondis : j'agis comme si je devais mourir à chaque instant.
Nikos Kazantzakis
Je me suis renseigné : aucune plante ne résiste au soleil des cimetières
Michel Manière
On s'étonne trop de ce qu'on voit rarement et pas assez de ce qu'on voit tous les jours.
Madame de Genlis
Vivre de telle sorte qu'il te faille désirer revivre, c'est là ton devoir.
Friedrich Nietzsche
Se sentir seul c'est se sentir mort
ici débute une vérité personnelle
dont personne d'autre peut répondre :
la vie demande plus que ma vie
José Acquelin
ami amour il n’y a pas de vérité
à part celle que tu crées
il faudra bien que tu sois
même si ça ne va pas de soi
José Acquelin
Mon Palmarès de musique électronique
Positions 1 à 15, suite au prochain blogue
1 | International Observer – Minicell La première fois que j’ai entendu, c’était en écoutant au hasard de la musique sur Galaxy… |
2 | Patrick O'Hearn - Beyond This Moment - theatrical trailer La musique et le vidéo composent un tout harmonieux |
3 | Ulrich Schnauss - Monday Paracetamol Le meilleur morceau d’un incontournable de la musique électronique contemporaine. Je l’ai vu se produire à la Sala Rossa à Montréal. On aurait dû remplir le stade Olympique pour lui. |
4 | Pete Namlook & Mixmaster Morris - School Of Fish (parts I-II) On crie au génie… |
5 | Code 46 Soundtrack, track 1 et track 5 Code 46 un film qui marie l’image et le son, j’hésite entre les 2 Lien 2 : http://www.youtube.com/watch?v=59Al-cazrXE |
6 | Underworld - Jumbo Underworld un groupe incontournable de musique électronique |
7 | Ozric Tentacles - Spacebase Ozric Tentacles, du Acid Jazz à son meilleur! |
8 | Mike Oldfield - Amarok 1/7 Un morceau d’une heure comportant un nombre incroyable d’instruments Partie 1 : http://www.youtube.com/watch?v=wCdvOO1vhCc Partie 2 : http://www.youtube.com/watch?v=Ag7xaz9I5dE Partie 3 : http://www.youtube.com/watch?v=jgoPzz185q4 |
9 | Boom Bip - The Matter (Of Our Discussion) (feat Nina Nastasia) Pouvez-vous résister à cette voix? |
10 | LTJ Bukem - Feel What You Feel De la musique électronique éclatée... |
11 | Banco de Gaia - Obsidian Je ne jure que par la mélodie et le vidéo accompagnant le tout |
12 | Trentemøller - Nightwalker [HQ] Quoi vous le connaissez pas encore? |
13 | Ulrich Schnauss - Never Be The Same Un des meilleurs albums que j’ai entendu dans ma vie, je ne me lasse jamais… |
14 | Pete Namlook & Bill Laswell – Keeper of the purple twilight On retrouve de nouveau Pete Namlook dans une pièce s’apparentant à The Thing de Carpenter |
15 | Robin Guthrie - Continental Pour se changer les idées, Robin Guthrie, un incontournable! |
Un génie de la poésie québécoise, à vous d’en juger…
Notice biographique
(Montréal, le 4 avril 1956 - ) Poète, José Acquelin fait ses études à l'Université de Montréal et à l'Université Le Mirail de Toulouse en lettres modernes. De parents français, il a passé une partie de son enfance dans le midi de la France. De cette époque vécue à la campagne, il a acquis un amour émerveillé de la nature, une passion contemplative qui encore aujourd'hui transparaît très limpidement dans la plupart de ses poèmes. Ses plus intenses influences lui viennent de poètes tels Lao-Tseu (Chine), Omar Khayyâm (Perse), Djalâl-od-Dîn Rûmi (Perse), Fernando Pessoa (Portugal), Georges Shehadé (Liban), Roberto Juarroz (Argentine), Malcom de Chazal (Île Maurice) et Patrice Desbiens (Ontario).L'écriture étant la principale ligne de vie de José Acquelin, il s'implique dans la diffusion de la poésie par le biais de rencontres, de lectures publiques et de sa participation à l'Union des écrivaines et écrivains québécois, au sein de laquelle il a siégé 2 ans au conseil d'administration. Il est régulièrement invité à de nombreux événements littéraires et musicaux au Québec, au Nouveau-Brunswick, en France, à Cuba et au Mexique. Il est également membre de nombreux jurys littéraires pour, entre autres, le Prix de l'Académie, le Prix Alfred-Desrochers, le Conseil des Arts du Canada et le Programme de parrainage de l'Uneq. Il a été lauréat du Grand Prix des Métiers d'Art du Québec 2000 pour Jaune Rouge Bleu. En 2000, il était l'écrivain invité en résidence par la Casa del Escritor du Mexique. Son credo, son adage personnel, son axiome de vie pourrait se lire comme suit : « Il y a un ordre : notre nuit le sait, la lumière le défait ». José Acquelin est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois.
Katia Stockman
Blind of Clue
à l’heure bleue
j’écoute Kind of Blue
et je sens que l’amour a tout à voir
avec celui ou celle qui nous défait
aucun vrai poème n’a jamais mâché ses mots
si le poète a accepté d’être bouffé
par sa vie si impuissante
qu’elle en devient luminescente
il y a une abondance telle
dans la désertion de tout
que vous vous sentez aussi bavard
qu’un peuplier dans la brise d’août
j’affirme la pureté du bleu
aux points de vue qui sont des puits de larmes
cela dépend si peu de moi
la beauté m’a offert ce bonheur : me tuer
j’ai vu des œillades dans la bière
et la mort m’a dit : tu n’as rien vu
si je ne t’ai pas reconnu
comme releveur d’étoiles
je lui ai répondu tout ingénu :
je sais que tu es une sage femme
tu cueilles les caramboles de l’amour
comme d’autres sèment les noyaux des os
ironique elle m’a rétorqué :
c’est toi qui a tout faux
personne sauf le poète ne fait du blé
avec les pâquerettes coupées avec le foin
le jour est un clin d’œil aux aveugles
la nuit est le manteau des dieux
qu’on n’a jamais vus nus
sauf à la braderie des naissances
jamais tu ne sauras quoi que ce soit
avant que je ne t’aie identifié
comme identité nulle
prête à tout sans toi
ta rhétorique est belle mon amour
je n’ai rien à t’apprendre
tant que tu ne t’es pas dépris
de la seule chose qui n’a pas d’importance :
toi et moi et tout
il y a pire que mourir : ne pas vivre
il y a si longtemps que la mort me donne le vertige
que j’en suis devenu funambule
la lumière est une petite fille perdue
qu’on recherche sur la montagne verte
mais bleue
si on la regarde de loin
Boucle
j’écris pour me désintéresser
de tout ce que j’ai cru important
d’écrire avant de l’écrire
je sors des intestins du destin
chaque fois que la vie me chie
me purge ou me canonise
hors de toute connaissance de moi
à cette enseigne loge l’infini
passager de perceptions béantes
cœur fidèle des mal-rêvants
mécréant des temps arrangés
illico ne finit pas
si je reste le prisonnier flapi
des circonstances contraires au bon sens
la réussite de la mort
chaque instant devrait me rendre heureux
de disparaître de l’impermanence de la vie
et si un poème advient ou me verbalise
il n’a pas d’autre source ou finalité
le poème est rien qu’un peu de mots
mêlés à ce que ne supporte pas la parole :
le silence de l’amour ou l’amour du silence
d’où nous venons et où nous retournons
Cinquante ans moins un jour
aujourd’hui je suis fragile
demain il y aura un demi-siècle
que la vie m’a adopté sur cette planète
le poème me fut un bon prétexte
pour oser ne pas faire semblant
face à la mort et à la souffrance
aujourd’hui le ciel est d’ardoise
la craie d’un goéland ne lui ajoute rien
c’est une lettre libre qui ne cherche pas
à laisser sa trace ou sa forme
si vivre était vérifier
autre chose que soi-même
qui nous dépasse depuis toujours
en un infirme effleurement
il n’y aurait plus de temps
plus de prison
et nous n’aurions plus besoin
d’exister
Persistance oculaire : Amour
je plonge dans tes yeux
qui sont toujours là
ouverts en moi
l’eau n’offre pas
le bon miroir pour dire ça
le verbe aimer défile trop
pour que je me glisse en toi
tu m’as fait accoucher
de tant d’enfants azurés
sans même que je te touche
je le sais j’en suis sûr maintenant
ils survivront aux zinnias
à l’âme qui me berce
je dis que le jour est trop étriqué
pour reconnaître au soleil
la racine de notre étincelle
ma nudité transparaît
il ne se passe pas sept jours
sans que j’en invente un huitième
pour que je disparaisse sans frein
dans la contemplation de notre premier baiser
aussi pur que la bouche du zéro
CIGARETTE DANS LA NUIT
un homme est assis sous les étoiles
il ne peut plus dormir sa vie
il veut se soigner de ses rêves
ne plus se devoir quoi que ce soit
on aurait tort de croire qu’il est triste
ou usé par tant de faux bonheurs
il a simplement reconnu que vieillir
c’est se préparer à ne plus avoir de poids
il faut tourner la page de sa peau pour
que les os se changent en nouvelle encre
d’autres viendront et croiront fort
pouvoir récrire le livre de la vie
ils seront braves beaux baveux
il mettront le monde à leur main
ils feront une bague de leur bouche
ils renipperont le mirage du toujours
certains instants nous éternisent
oui et ils passent à d’autres lucioles
la vie est une éclaboussure de soleil
qu’on a revêtue du mot amour
un homme est tassé sous les étoiles
il ne peut écarter sa mort
il veut guérir de son réel
ne plus se vouloir quiconque
les étoiles n’en ont jamais assez
chaque matin nous refait le coup de l’azur
nos yeux à force d’en cligner
leur renvoient un signal de fumée
Source : José Acquelin : L’infini est moins triste que l’éternité Les herbes rouges / poésie
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