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Vlado Taneski - Musique - Poésie- Statistiques

Le blog d’aujourd’hui est dédié à Sophie Pelletier (grande architecte chez Radio-Canada) . Je tiens à la remercier de son grand dévouement pour mon blog.
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L’indice des pays démocratiques dans le monde, un lien incontournable…


http://ruminances.unblog.fr/files/2010/08/democratie.jpg



Les 5 choix musicaux du jour et le Pourquoi!

Choix 1  Denis Champoux est un prodige, il s’envole!
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Artiste : Denis Champoux –  Emporte  moi sur ton aile
           http://www.youtube.com/watch?v=CDm70UtWn2s


Choix 2  Un digne successeur de Pink Floyd
http://lyricsfever.net/images/g/gilles-gosselin--img-mabf636b6ba0633d9475495ec8691d140.jpg http://www.crcs.umontreal.ca/patrimoine/images/egliseSaint-Romuald.jpg
Artiste : Gilles Gosselin – LA CINQUIEME SAISON
 
Choix 3  Une célébrité québécoise
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Artiste : Yvon Potvin - Réchauffons-nous

Choix 4  Gizèle Laliberté nous chante l’amour dans le bois
http://www.fanclubcountry.com/gallery2/main.php?g2_view=core.DownloadItem&g2_itemId=233&g2_serialNumber=4
Artiste : Gizèle Laliberté – SI TU N'AS PLUS D'AMOUR POUR MOI  

Choix 5  Je déprime en l’écoutant…
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Artiste : Colette Carrier OUBLIER ET RECOMMENCER        

 


Citations  du jour


M. Bouchard est en train de nous dire: «Laissez-nous explorer de façon à ce que la valeur de nos permis explose, et que ça aille à 100% dans les poches des compagnies gazières, a dit M. McKay. Plus on va les laisser forer, plus elles vont prouver le potentiel commercial, plus la richesse va se créer au profit des compagnies, sans aucun bénéfice public.»
On sait que le Québec est le seul endroit en Amérique du Nord où l'industrie gazière ne paie aucun droit pour avoir accès à la ressource, hormis un loyer variant de 10 cents à 50 cents l'hectare.
Ailleurs, les gazières doivent verser des milliers de dollars l'hectare simplement pour avoir le droit de forer.
                                             
Scott McKay
 http://journalquebecpresse.org/uploads/scott_mc_kay._roger_lacoste_400.jpg
Ted has no conscience. Conscience doth make cowards of us all, but conscience is what gives us our humanity, the factor that separates us from animals. It allows us to love, to feel another’s pain, and to grow. Whatever the drawbacks are to being blessed with a conscience, the rewards are essential to living in a world with other human beings.
                                              Anne Rule à propos du Ted Bundy (serial killer)
http://www.mysterycrimescene.com/image-files/ann-rule.jpg

The observer is confronted with a convincing mask of sanity. We are dealing not with a complete man at all, but with something that suggests a subtly constructed reflex machine which can mimic the human personality perfectly.  The antisocial  personality does not evince the thought disorder patterns that are more easily discerned; there are few signs of anxiety, phobias, or delusions. Hi is, in essence, an emotional robot, programmed by himself to reflect the responses that he has found society demands. And, because that programming is often so cunning, this personality is extremely hard to diagnose. Nor can it be healed.
                                             Dr. Herve Cleckely, the Augusta, Georgia, psychiatrist 
                                                         who interviewed Ted Bundy (serial killer)  prior to his
                                                                Miami trial.
http://jdoc303.files.wordpress.com/2009/05/cleckley.jpg?w=200&h=307

A sociopath is a person who, if you sit down and talk to that person,  you would like him. And the longuer you listen to him, and he tells you about how society  - how everybody’s out to get him – you start to believe him. At times, Bundy had me believing him. But he’s just another sociopath – except he has a pretty face.
                                             Bob Dekle, the persecutor in the Leach Trial of
                                                                 Ted Bundy (serial killer)
http://www.crossexambook.com/uploads/images/BobDelke.jpghttp://static.howstuffworks.com/gif/psychopath-ch.jpg


Le récit insoutenable d’un tueur en série qui sévissait en Macédoine.  Pour les cœurs sensibles, prière de s’abstenir,  c’est difficile d’imaginer qu’on puisse être aussi fou…


Article du jour  : Vlado Taneski, le journaliste était un tueur
http://www.buzzle.com/img/articleImages/449710-37714-16.jpghttp://static.lexpress.fr/medias/37/vlado-taneski-tueur-macedoine_324.jpghttp://image.dnevnik.hr/media/images/600xX/Jun2008/60131736.jpg


Surnommé le monstre de Kievo sans grande originalité par rapport à la ville où il vivait, Taneski est né en 1952 et a connu une enfance difficile. Ses parents sont décrits par les voisins comme des gens acariâtres, durs, sans indulgence. Ils tiennent Taneski à l’écart des autres enfants, sa mère le corrige fréquemment. Son père est gardien de nuit et sa mère gardienne à l’hôpital local.

Il a un frère plus jeune, après le lycée, quitte le domicile familial et est immédiatement déshérité par ses parents au profit de Vlado. Tous les 2  ne se reverront plus jamais à partir de la fin des années 70.

Il existe 2 versions concernant sa scolarité. L’une dit qu’il aurait fait des études de lettres à l’université d’Ohrid sans obtenir de diplôme. L’autre qu’il aurait suivi ses études dans un lycée technique, puis aurait travaillé comme ferronnier dans une usine. Peu après, il intègre une organisation de jeunes communistes dont il devient rapidement le chef. Il est envoyé dans une école politique à Kumrovec en Croatie pendant 2 ans. Lorsqu’il rentre dans son village en 1980, il est considéré comme une personne importante. Il ne peut plus rester un simple ouvrier. Il travaille alors pour une radio de Kicevo  où  il commence à se faire un nom.

En 1974, Taneski se marie. Il aura 2 fils. A partir de 1985, il commence à travailler comme pigiste pour 5 quotidiens de Macédoine. Le journalisme est une vraie passion qu’il exerça pendant plus de 20 ans.

Il travaille ensuite exclusivement pour le journal Nova Makedonia et obtient une récompense en 2007 pour ses reportages de qualité. Il fait des piges également pour le journal Utrinski Vesnik.

Son père meurt en août 2002 dans leur maison d’été, seul. La disparition de cet homme dur n’affecte pas trop sa famille. En 2002, sa mère décède d’une overdose de somnifères. Après la découverte des crimes commis par Taneski, certains doutes pointent sur la réalité de ce suicide auquel il pourrait ne pas être étranger.

En 2003, Taneski et sa femme se séparent. Elle a trouvé du travail dans la capital et part. Leur fils aîné fait son service militaire à Ohrid et leur cadet poursuit des études en Slovaquie. Le journal Nova Makedonia est racheté par un groupe privé et ferme. Taneski est licencié. Il se reconvertit comme employé dans une société de climatisation. Dès la reparution de Nova Makedonia, il reprend son métier de journaliste.

Le 30 mai 2003, une femme de 78 ans, demeurant seule, ne donne plus signe de vie. Son corps ne sera jamais retrouvé.

Le 16 novembre 2004, c’est une femme de 64 ans qui disparaît de son domicile. Elle vivait seule à 100 mètres de chez Taneski.

Sa dépouille est découverte le 12 janvier 2005 sur un chantier dans un trou peu profond.
D’après l’autopsie, elle serait morte 8 jours plus tôt. Le tueur l’a donc gardé vivante près de 2 mois. Il l’a rouée de coups, mutilée, violée à plusieurs reprises avant de l’étrangler avec un câble téléphonique. L’assassin a découpé le corps, enveloppé les morceaux dans des sacs de plastique avant de les abandonner sur le chantier.

2 marginaux impliqués dans une autre affaire  sont soupçonnés. Accusés d’un meurtre précédé de tortures d’un vieillard. Il représentent les coupables idéals : l’âge des victimes et les tortures exercées sur elles plaident pour ce scénario. Du sperme a été découvert sur le corps, mais l’ADN extrait ne correspond à aucun des 23 prévenus. Les enquêteurs pensent alors à l’intervention d’un troisième complice sans pouvoir l’identifier. Les 2 suspects sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour 2 meurtres. Mais, si, aveux à l’appui, ils endossent la responsabilité du premier, ils nient farouchement le second. La justice ne les entend pas et suit la conviction des policiers.

Taneski assiste au procès et écrit des articles sur l’affaire. Mais, en novembre 2007, coup de théâtre! Une femme de 56 ans, demeurant à Kicevo, est portée disparue à son tour. Son cadavre est retrouvé le 3 février 2008 au fond d’un ravin. Comme la victime précédente, elle n’est morte que depuis quelques jours, maintenue en vie, nourrie jusque là, torturée, violée, puis étranglée avec un câble électrique. Son corps a été découpé et emballé dans des sacs de plastique.

La population commence à être inquiète, la rumeur d’un tueur sadique court et chacun fait le rapprochement avec la disparition non élucidée d’une femme de 78 ans en mai 2003.

Taneski est aux premières loges. Journaliste, il suit l’affaire, couvre l’information, interviewant la famille de la défunte et les policiers.

Le 6 février 2008, il publie un article où il met en doute la culpabilité des 2 marginaux dans le précédent meurtre. Ce nouveau crime relance tout : il est si similaire à celui pour lequel ils ont été condamnés. Mais ces ¨coupables¨ sont en prison, ils ne peuvent l’avoir commis. Le journaliste pose alors la question de leur innocence et surtout se demande, comme tout le monde : ¨Y a-t-il un monstre dans la ville? ¨

Son travail d’enquêteur est assez pointu : il mentionne que la victime a été percutée par une voiture, mais que le chauffeur, au lieu de l’accompagner à l’hôpital, l’a conduite vers son tragique destin.

Les policiers mènent les investigations, ils convoquent tous les habitants de la ville, puisque les victimes vivent pratiquement toutes au même endroit. Taneski sera lui-même entendu.

Le 7 mai 2008, une femme de 65 ans disparaît. Elle vit chez son fils, à 2 maisons de chez Taneski, mais, cette fois, le tueur ne prolonge pas les souffrances de sa victime. Elle est retrouvée morte quelques jours plus tard, le 16 mai, dans une décharge de Kicevo, toujours selon la même mode opératoire. Les conclusions de l’autopsie sont terrifiantes. La violence de l’agression a causé de graves blessures internes et externes, 5 côtes cassées, 13 coupures sur le crâne. Elle a été violée avec une bouteille en verre et une autre de lotion après-rasage, puis étranglée avec un cordon téléphonique. Du sperme est découvert. Le verdict de laboratoire de la police scientifique est sans appel. Le tueur est le même que celui qui a commis le crime de janvier 2005. Même mode opératoire, corps de nouveau débité en morceaux et mis dans des sacs de plastique. Un morceau de tissu avec du sang est trouvé près du corps.
Désormais la police sait que le tueur est du groupe B+.

Le téléphone portable de la dame est retrouvé de l’autre côté de la ville sur le bord de la route, probablement jeté d’un véhicule.

Un profil du tueur est alors enfin établi. Le dépeceur de vieilles dames est un habitant de la ville, il connaît probablement  les victimes, car elles ont été enlevées en plein jour sans que personne n’entende jamais un cri.

Tous les voisins sont de nouveau interrogés. Par rapport au profil et au groupe sanguin connu, les policiers éliminent un à un les tueurs potentiels. Ils arrivent à une liste de 3 suspects dont Taneski fait partie.

Le journaliste continue son enquête, rencontre la famille de la victime pour obtenir des informations et récupérer des photos de la défunte, une pratique appelée ¨la raflette¨ chez les professionnels du fait divers.

Le 18 mai 2008 paraît un article signé Vlado Taneski : ¨Il y a un tueur en série dans nos rues¨, affirme le journaliste. Il développe son propos, explique ¨qu’il tue avec un acharnement monstrueux, qu’il brise le crâne de ses victimes après leur avoir introduit des objets dans les organes génitaux¨. Il indique enfin qu’elles ont toutes été étranglées avec le même type de cordon, qu’il décrit avec précision. Dernier détail cité par le journaliste si bien informé : ¨ le cordon sert ensuite à fermer les sacs¨.

Mais les enquêteurs n’ont jamais dévoilé le moindre de ces détails à la presse. Comment Taneski a-t-il pu reconstituer avec une si grande exactitude les meurtres? Comment connaît-il ce modus operandi si précisément? Les policiers sont persuadés que ce journaliste pourrait être bien plus qu’un simple fouineur, qu’il pourrait être un proche du meurtrier, un intime, ou plus encore…

Taneski est interpellé le 20 juin 2008.
Interrogé sur les 3 meurtres et la disparition, il ne déclare rien, mais ne se défend pas non plus d’être le coupable. Il est très calme à l’évocation des meurtres et dit seulement être fatigué et ne se souvenir de rien. Une perquisition est effectuée dans ses domiciles et dans sa résidence d’été, à seulement quelques kilomètres de Kicevo. Là sont découvertes des choses intéressantes.

Il possède une grand collection de vidéos et magazines pornographiques. Les policiers trouvent des vêtements et des chaussures qui auraient appartenu aux victimes. La femme de Taneski affirme qu’ils appartenaient à sa belle mère. Pourtant, le peignoir dans lequel a été retrouvée la dernière victime a bien été identifié comme celui de la mère de Taneski.

Les enquêteurs cernent alors encore plus finement le mode opératoire de Taneskij : les victimes ont été séquestrées dans la maison de vacances et le tueur les habillait des vêtements de sa mère.

Enfin, les tests  ADN démontrent que c’est bien son sperme qui a été découvert sur les corps.

Ses collègues, ses voisins, sa femme, bouleversées par la nouvelle, ont du mal à y croire. Apprécié et connu pour être quelqu’un de calme, Taneski n’hésitait pas à aider les autres. Il était parfaitement intégré dans la Société. Rien à voir avec un marginal, un solitaire, un être frustre et apeuré, oh non, rien de cela…

Sa femme va le voir après son arrestation et lui demande :
-          Qu’est ce que je vais bien pouvoir dire aux enfants?
-           Je n’ai rien fait, la vérité éclatera bientôt.
Il est emprisonné le 22 juin 2008 en attente de son procès dans une cellule avec 2 co-détenus. Le lendemain matin, il est retrouvé mort noyé, la tête encore plongée dans le sceau d’eau servant de toilettes. La police conclut à un suicide malgré la présence de trace suspecte sur son cou et ses épaules. Il aurait bien rédigé une lettre d’adieu à sa famille dans laquelle il cris son innocence. Mais les co-détenus et surveillants affirment n’avoir rien vu de ce ¨suicide¨. Cela paraît invraisemblable mais clôt le dossier.

Un enfant d’une des victimes regrette cette fin brutale avant tout jugement : ¨Taneski a emporté ses secrets avec lui.¨
Les victimes n’avaient pas seulement la même âge que la mère de Taneski. Outre déjà une ressemblance physique, elles connaissaient toutes sa mère, étaient toutes des mères célibataires, et travaillaient ou avaient travaillé comme gardienne.

Taneski reste un tueur en série au sang-froid extraordinaire. Il a tué tranquillement et croisé les familles des victimes, ses voisins, les enquêteurs, ses collègues et sa famille pendant 5 ans sans jamais éveiller le moindre soupçon.

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Source : Planète Serial Killers : Loetitia Nathan

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Notre blogueur s’improvise poète…

Poète du jour : L’auteur du blog

 

 

 

 

 

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LIBÈRE MOI
Un silence qui tue
Un silence qui noie
Un silence qui glace
Un silence qui émeut
Un silence qui effraie
Un silence qui évoque
Un silence qui dit tout
Un silence qui perdure
Un silence qui dilapide
Un silence qui dénature
Un silence qui bouleverse
Un silence qui communique
Un silence qui déshumanise


Pour un homme qui aurait voulu t’accompagner jusque dans le dernier droit
Pour un homme qui aurait voulu t’accompagner même dans la maladie
Pour un homme qui aurait voulu être le père de tes enfants
Pour un homme qui était heureux par ta seul présence
Pour un homme qui aurait voulu te suivre
Pour un homme plein de contradictions
Pour un homme qui a misé sur toi


Cette personne veut vivre son deuil

Il veut vivre
Il veut fleurir
Il veut croître
Il veut oublier
Il veut s’accrocher à la vie

J’aurais deux faveurs à te demander, peux-tu faire cela pour moi?

1. Dis lui si tu as rencontré un autre homme pour le libérer…
2. Dis à cet individu que plus jamais tu ne reviendras en relation avec lui…

Alors là, je pourrai te croire quand tu me dis que tu ne sais pas à quel point tu m’as aimé…

Connaître la vérité, c’est une façon d’échapper à l’emprise de la vie, à ses griffes…
                                                        Un Barney


 http://www.quotezuki.com/avatars/2010/10/07/hannah-arendt-avatar-2627.jpg

PIÈCE DE THÉÂTRE, 20 ANS APRÈS 
Comparons le bonheur que donne  «le premier sourire du monde», «le sourire primitif et naïf du monde» et cet autre  bonheur: «Être heureux avec ses amis, en accord avec le monde, et gagner son bonheur en suivant une voie qui pourtant mène à la mort. » Cette beauté, cet élargissement, qui nous permet d'être heureux tout en étant conscients de la mort, loin de la félicité des pierres, est propre au roman. C'est un élargissement qui se produit par solidarité: je deviens conscient d'appartenir à la communauté des mortels, et cette conscience-là paradoxalement abolit la mort ou la peur de la mort, comme si le fait d'être plusieurs à mourir enlevait à la mort son aspect accidentel injuste, brutal, comme si mourir était une façon d'être avec les autres, de servir les autres, de leur permettre de nous survivre.
http://www.voir.ca/blogs/tristan_malavoy-racine/051114yvon-rivard_n.jpg
                                                                                Yvon Rivard




Lui : «Ton frère va revenir dans une heure, il a passé une nuit blanche à ton chevet…»

Elle : …

Lui : «Ça fait longtemps que tu es réveillée? »

Elle : …

Lui : «Après 20 ans, le temps a passé tellement vite… Pourquoi il faut que ça finisse comme ça? »

Elle : …

Lui : «Ne bouge pas, je vais t’aider, je vais t’essuyer la bouche. Tu n’as pas à avoir honte. »

Elle : «Laisse-moi mourir en paix, tu vois bien que je suis méconnaissable avec la maladie… Je ne suis plus ce que j’étais. »

Lui : «Je ne t’abandonnerai pas, je suis là, et je vais rester à ton chevet. C’est tout ce qui compte.»

Elle : «Je peux mourir n’importe quand selon les dires du médecin…»

Lui : «L’important c’est que tu ne meures pas dans ton sommeil, reste avec moi…»

Elle : …

Lui : «Ne t’endors pas, reste…  Tu n’as pas besoin de dire un mot… Tant que tu es là, le temps n’existe pas…»

Elle : …

Lui : «Je sais que ça te fait mal, que tu ne peux plus presque parler, tiens-moi la main. Sers-moi fort…»

Elle : …

Lui : «Je ne veux pas que tu partes…»

Elle : …

Lui : «Prends une grande respiration. Je suis là mon amour… Je serai toujours avec toi. Tant que je serai vivant, tu existeras en moi. »

Elle : …

Lui : «Non, non, pourquoi ça finit comme ça? Pourquoi misère? Pourquoi sa mort, quand elle était l’éternité pour moi? Pourquoi ne suis-je pas mort avant elle? Pourquoi devais-je vivre sa mort? »

3 ans plus tard

Il patine, au parc Lafontaine. Il pirouette, il virevolte, elle est toujours là. Il la voit près de lui, il la toise du regard.  Il sait qu’elle est là. Son souvenir est toujours aussi présent… 





http://therelativeabsolute.files.wordpress.com/2009/10/hannah_arendt_497x497.jpg?w=300&h=300
LE DEUIL
J’agonise
Je me consume
Je me désintègre…
Je suis putréfaction
Mon corps se décompose
Je ne te demande plus rien
Je rends mes derniers soupirs
Pourquoi me laisser branché?
J’en suis à mes derniers instants
Je n’entends plus mes battements
Je ne suis déjà plus qu’indifférence
Nous en sommes rendus presque à la fin
Pourquoi me tuer encore alors que je suis déjà mort?


Pour vivre
Pour t’oublier
Pour me démettre
Pour me laisser aller
Pour vivre mon deuil
Pour dire que j’ai existé
Pour me ramener à la raison
Pour que je redevienne humain
Pour que les souffrances cessent


Tue-moi
Lâche-moi
Exhausse-moi
Dis-moi : Plus jamais
Prends-moi pour cible
Enlève-moi tout espoir
Laisse-moi plonger dans les flots tortueux
Offre-moi la possibilité de mourir dignement


Parce que toi seule peux le faire…
DIS-MOI PLUS JAMAIS


https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXbuuTg5Il_Huu-jZk7q2Pt63TdSiPBIRCBdBh9ZQg0uOgPw547LOKFTg33H2W71tRRFCrcVrY9IYESLQqRlxJctC02d66lic5QdONFIvvDMVktaTXglV-NLP-E92KHd-02TE-Skv660U/s1600/Hannah_Arendt_by_Fred_Stein_2.jpg 


PAS

Plus qu’un inconnu
Plus que l’indifférence
Plus qu’une disparition
Plus qu'un puits sans fond
Plus qu’une créature inféodée
Plus qu’un loup dans la meute
Plus qu’un grain dans l’ivraie…
Plus que les mots d’une diatribe
Plus qu’un amoncellement de terre
Plus qu'une note dans une sonorité
Plus qu’une goutte d’eau dans la myriade
Plus qu’une infirme parcelle du firmament
Plus qu’un grain de sable dans l’immensité

ACTE D’ACCUSATION

Je t’ai blessée
J’ai été infidèle
J’ai été sournois
Je t’ai porté noise
J’ai été sans appel
J’ai été embuscade
J’ai été immondice
J’ai prospéré sans toi
J’ai perdu une bataille
J’ai attaqué dans l’ombre
Je t’ai demandé l’impossible
J’ai vendu mon âme au diable

JUBILÉ

Je veux te ravir
Je veux te nourrir
Je veux me battre
Je te veux sourire
Je veux t’honorer
Je veux être ta muse
Je veux te reconquérir
Je veux sans coup férir
Je veux t’accompagner
Je veux redevenir ta fierté
Je veux guerroyer avec toi
Je veux que le temps s’arrête
Je te veux un concert d’éloges
Je veux être aux premières lignes
Je veux être de tous les combats avec toi mais pas sans toi...



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