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André Major / Questions du jour / Citations du jour‏


Curious gulls on Sanibel Island, Florida. Meet my friend, "Gull-i-Bel"!!! (Photo and caption by Richard Rush) #






Questions du jour

Quelle est l'origine de la Croix-Rouge?

 

En 1859, le suisse Henri Dunant se rendit par affaires en Italie pour rencontrer Napoléon III. C'est pendant son séjour que se déroula la bataille de Soferino. Dunant assista à cette bataille et fut tout à fait scandalisé de voir que les  armées abandonnaient leurs soldats blessés. Il fonda alors la Croix-Rouge et s'attacha à alerter l'opinion publique internationale, après avoir mis sur pied, en 1863, le Comité des 5 avec des compatriotes. De ce comité naquit la Convention de Genève en 1864. Cette convention reconnaissait le rôle de la Croix-Rouge et l'obligation pour les parties impliquées dans des guerres de protéger leurs blessés et leur assurer les soins médicaux. Par la suite, d'autres conventions mirent de l'avant les mêmes principes pour les guerres navales (1899), les prisonniers de guerre (1929) et les populations civiles (1949). De nombreux pays ont depuis adhéré à la Convention de Genève et Henri Dunant a reçu le prix Nobel de la paix en 1901. En temps de paix, la Croix-Rouge participe à des actions humanitaires.

Est-il vrai qu'il existe un sida du chat?



Il existe une maladie des chats qui s'appelle la leucose. Comme le sida, elle est causée par un rétrovirus qui entraîne une déficience du système immunitaire. C'est à cause de cela que la leucose a été surnommée le ¨sida du chat¨. Par contre, cette maladie n'est pas transmissible à l'humain et il existe un vaccin contre la leucose.

Qui fut le premier homme à atteindre le pôle sud?



La conquête du pôle sud fit l'objet d'une course entre 2 hommes: le Norvégien Roald Amundsen et l'Anglais Robert Falcon  Scott. Au début, la course parut inégale puisque Amundsen n'utilisait que des traîneaux à chiens, alors que Scott utilisait des traîneaux à moteur. Le 14 décembre 1911, Amundsen atteignait cependant le pôle Sud le premier, alors que  Scott n'allait y parvenir que le 17 janvier 1912. Double malchance pour Scott: à son retour, il perdit 2 de ses compagnons et il fut retrouvé mort gelé.


Scott écrivit: "Tous les jours nous nous sommes préparés pour nous rendre à ce dépôt mais en dehors de la tente ce n'est que neige tourbillonnante, je ne crois pas que nous puissions espérer grand chose à présent." Les trois hommes restèrent au moins neuf jours sous leur tente tandis que leur vie s'en allait lentement. Ses dernières forces, Scott les consacra à tenir son journal et à écrire lettres sur lettres, à sa femme (à qui il s'adressait en écrivant ma veuve), à ses vieux amis, et aussi un message au grand public: "Je ne pense pas que des êtres humains aient déjà vécu un mois comme celui que nous venons de vivre mais pour ma part je ne regrette pas ce voyage". À Sir J. M. Barrie, l'auteur dramatique à qui l'on doit Peter Pan, Scott rendit ce témoignage: "Nous administrons en ce moment la preuve que des Anglais peuvent encore mourir courageusement, en se battant jusqu'au bout". La dernière note date du 29 mars 1912 : "Aurions-nous survécu que je pourrais écrire des ouvrages entiers dont il serait impossible d'épuiser les richesses sur l'immense courage et l'endurance de mes compagnons qui auraient probablement fait tressaillir le cœur de n'importe quel anglais", avant de conclure: "Nous tiendrons jusqu'au bout mais nous devenons de plus en plus faibles et évidemment la fin ne peut pas être loin.


Vidéo du jour : Onfray assassine Sollers

http://www.dailymotion.com/video/x3ghkt_onfray-assassine-sollers_fun


Citations du jour


Dans des mots qui n’auraient l’air de rien, laisser l’essence des choses s’infuser. Voilà à quoi la pratique rigoureuse du carnet devrait aboutir.
                                                                    André Major  

Vivre est un métier qui compte beaucoup de chômeurs.
                                                                    André Major

Dans un couple, il y a souvent quelqu’un qui sert de faire-valoir à l’autre. Et, comme la vie est injuste, c’est toujours le même qui joue ce rôle-là.
                                                                    André Major

Elle se passe comme ça, la vie, braves gens : entre des morts auxquels on a coupé la parole et des vivants qui se taisent.
                                                                    André Hardellet


Le grand écrivain affirme-t-il, va choisir les mots qui touchent la cible. C’est ce qui fait qu’il a du style ou qu’il n’en a pas. […] J’aime ce qui est bien écrit mais j’aime ce qui est bien pensé aussi, l’intelligence quoi.
                                                                    Henri Tranquille
 



Avec le proche et le lointain, je n’ai pas seulement lu un bon livre, mais j’ai lu un livre qui m’a touché contre toute attente. C’est que la philosophie est souvent ce qui  me tient en retrait. Les gens qui ¨formatent¨ la vérité ne m’attirent pas; ils se tiennent souvent trop loin de l’idée de justice qui est, me semble-t-il, l’objet premier de la vérité. Leur passion. Comme dit Lévesque, est une passion vide et sans objet.

Heureusement, ce dernier est un philosophe dont le parti pris pour l’émotion, c’est-à-dire la poésie, construit une rationalité nourrissante. Il le dit lui-même : il a trop vécu pour miser sur la vérité et il préfère l’étrangeté, et son sentiment, l’informulé, l’informulable. Je retiens moins que la littérature est capable de philosophie que la philosophie, surtout (sur tout?), est capable de poésie. Voilà un enseignement qui m’intéresse. Je vois Claude Lévesque, conséquemment, comme un philosophe dont la pensée qui s’écrit n’exclut pas ¨les intérêts du désir¨, pour reprendre  sa si belle expression.
                                                                    Bruno Roy


Invité du jour : André Major
Prix Athanase-David 1992
Catégorie : Culturelle
Né le 22 avril 1942
Montréal

André Major - lauréat


Photo : Ronald Maisonneuve
André Major compte parmi les écrivains de sa génération qui ont le plus contribué à l'émergence d'une littérature qui soit à l'image du peuple québécois. Si la société constitue le fondement de son œuvre, il préfère la voie du questionnement et de la recherche à celle de la dénonciation.

Mais André Major n'est pas l'homme d'un seul métier. Réalisateur aux émissions culturelles à la Société Radio-Canada pendant plus de 25 ans, il a aussi été journaliste et critique au Petit Journal, au Devoir et à La Presse. Il s'est en outre engagé dans le milieu littéraire en participant à la mise sur pied de l'Union des écrivaines et écrivains du Québec et à la fondation de la revue Parti pris. Avec le recul, cet engagement le laisse un peu sceptique. « Au début de ma carrière, j'y croyais. À l'époque, la société québécoise commençait à bouger, le conformisme devait sauter. Maintenant, je vois une contradiction entre l'engagement et l'écriture. L'écrivain s'institutionnalise trop, cela nuit à la création. »


Pour André Major, l'écriture est une nécessité, une manière de changer les choses et d'évoluer sur le plan personnel. À l'école, se souvient l'écrivain, il rédigeait toujours une version de ses compositions pour le professeur et une autre pour lui-même, plus représentative de sa vision de la réalité.


Soucieux de perfectionner son outil d'expression, il choisit ses lectures en fonction des difficultés grammaticales qu'elles renferment pour qu'aucun style ni aucune expression ne lui soient interdits. Sa maîtrise exceptionnelle de la langue française lui permettra ainsi de pratiquer presque tous les styles littéraires.


Après un premier recueil de poèmes, Le Froid se meurt (1961), il fait paraître en 1964 un premier roman, Le Cabochon. Déjà se profile l'âme des personnages de l'univers d'André Major. Ce sont des êtres insatisfaits, minés par le doute et un grand mal de vivre, chez qui on peut lire les angoisses de notre peuple, à l'heure des choix, coincé entre le désir de faire table rase et celui d'accepter son sort.
Dans son œuvre, qui comprend notamment une chronique romanesque en trois volets intitulée Histoires de déserteurs (1974-1976), André Major a su être sensible à l'histoire du Québec et développer une pensée tournée vers l'avenir.

Je lis présentement L’esprit vagabond  d’André Major, j’adore ses carnets. Je vous en fait partager 2 extraits :

Extrait 1 :

Vu avant-hier une entrevue télévisée avec Philippe Sollers – qu’on soit ou non un de ses lecteurs, on est toujours curieux de ce qu’il pense. Ce que j’ai retenu de ses propos, c’est qu’une oeuvre véritable se révèle d’abord par la voix qu’elle fait entendre, peu importe ce qu’elle raconte. Il est vrai qu’en ouvrant n’importe quel livre on sait, dès les premiers mots, si on succombera au charme de cette voix; et cela, peu importe le genre auquel elle se prête. Même le roman d’aventure (policier et espionnage) subit cette épreuve. Pour un Manchette si allègrement mordant ou un Le Carré, brillant continuateur de Stevenson et de Greene, que de laborieux fabricants d’intrigues! On a beau me vanter les mérites d’un écrivain, si d’emblée sa voix ne me touche pas – trop emphatique, trop chargée d’effets, trop éloignée d’une certaine oralité -, aucun désir de lecture ne me vient. Comme si la lecture passait nécessairement par une érotisation du rapport qui se noue entre cette voix et notre oreille : on a une envie brûlante de pénétrer dans le monde sont le sésame nous   est d’emblée susurré. Ou bien l’ennui assourdit cette voix qui finit par ne plus rien nous dire. Si aucun devoir ne nous impose de poursuivre l’expérience, on passe avec soulagement à autre chose. L’expérience de la lecture et l’impatience qui vient avec l’âge rendent notre appétit plus capricieux, nos goûts plus exclusifs; notre plaisir, en revanche s’en trouve intensifié. Et puis il y a des voix qui s’adressent à nous tout naturellement, dirait-on, d’autres dont le ton nous hérisse, quelles que soient leurs qualités. Ce qui explique qu’on revienne si souvent sur certaines lectures, sensible chaque fois à des modulations qui nous avaient échappé auparavant. Borges disait que la lecture est ¨une des formes du bonheur¨, et que si un livre nous ennuie, c’est qu’il pas été écrit pour nous.


Extrait 2 :

18 février ¨Touts, nous purgeons une condamnation à vie dans le cachot du moi¨, écrit Cyril Connolly dans Le Tombeau de Palinure. Condamnation à laquelle on tente d’échapper par le travail, l’amour et le combat politique, Mais on ne fait que repousser les murs de ce cachot ou, mieux, y creuser des brèches par où un peu de vie extérieure pénètre. L’art donne l’illusion d’une évasion en nous projetant dans le cachot d’autrui, qui peut  être la réplique plus ou moins exact du nôtre, mais on revient dans le sien, une fois la sonate éteinte, une fois le rideau fermé, une fois le livre terminé – mirage au coeur duquel est confronté à soi croyant s’être perdu de vue. Confrontation parfois radicale qui ne nous avance apparemment pas beaucoup, mais qui ranime la conscience que nous avons d’appartenir à l’espèce, au-delà des barreaux de notre cachot. On est tout seul, sans doute, mais on est également tous seuls. Et qu’il soit plus profitable d’aménager son cachot que de tenter de s’en échapper, voilà ce que le métier de vivre nous apprend à comprendre. L’art nous rappelle combien cette sagesse pourtant élémentaire n’est pas un don du ciel, mais une conquête constante.


Source : L'esprit Vagabond d'André Major

http://www.librairiepantoute.com/img/couvertures_300/293871.jpg

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