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Libre échange, La suite / Bethune encore!‏

Citations du jour


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Le commencement est la moitié de l'action.  
                                                Wilfrid Laurier


Ecrire un roman - mais aussi bien une lettre, un poème -, c'est comme prier et c'est comme peindre: c'est laisser entrer l'inconnu à pleine porte…             
                                                Pierre Vadeboncoeur



Quand l'argent parle, la vérité garde le silence    
                                               Proverbe
 


Les ennuis, c'est comme le papier hygiénique: on en tire un, il en vient dix.                                                       Woody Allen



Si vous avez aimé ma chronique sur Norman Bethune, je vous laisse en compagnie de l’ancienne gouverneure générale Adrienne Clarkson



Vidéo du jour Norman Bethune



Article du jour (Partie 2)Wilfrid Laurier et le libre échange

http://www.nationalpost.com/news/974464.bin?size=404x272


Malheureusement, un éminent homme politique états-unien choisit ce moment pour proclamer  son appui à la réciprocité. «J’espère voir le jour ou notre drapeau flottera sur chaque pied carré de l’Amérique du Nord britannique, jusqu’au pôle Nord», dit-il. Cette déclaration n’aida certes pas la campagne libérale.

Laurier, qui allait fêter quelques semaines plus tard son 70 ième anniversaire, mit les bouchées doubles. Se précipitant d’une circonscription à l’autre par train et plus souvent dans cette nouvelle invention, l’automobile, il ne cessait de prendre la parole à des assemblées, souvent 2 ou même 3 fois par jour. Comme d’habitude, il était pris dans un étau. A l’extérieur du Québec, le principal problème était le libre-échange. Là, les forces conservatrices, contre la réciprocité, le décrivaient comme un homme sur le point de vendre son pays aux USA.

Au Québec,  Bourassa et Monk concentraient presque tous leurs efforts à s’opposer au projet de la marine canadienne. Ils montraient Laurier comme un homme prêt à vendre le peuple sa propre province, un homme qui enverrait les fils des Québécois à la mort pour permettre aux Britanniques d’accroître leur richesse et leur puissance.

En fait les impérialistes, qui plaçaient l’Empire au-dessus de tout, et les nationalistes, qui ne voulaient rien savoir de l’Empire, étaient les uns comme les autres déterminés à détruire Laurier. Les impérialiste l’accusaient de tourner le dos du Canada à l’empire en refusant de verser de l’argent à la Marine royale et en renforçant les liens d’amitié avec les USA par le biais du libre-échange. Pour leur part, les nationalistes l’accusaient de sacrifier  le Canada aux intérêts d l’Empire en créant une marine dont les Britanniques se serviraient aux dépend des Canadiens qui y perdaient leurs vies. Laurier montra combien cette situation était absurde. « Au Québec, on m’accuse de trahir les Français, je suis un chauvin, et en Ontario, un séparatiste. Au Québec, on m’attaque comme impérialiste, et en Ontario, comme anti-impérialiste. Je ne suis rien de tout cela. Je suis un canadien. Le Canada a été l’inspiration de ma vie. Une politique de véritable canadianisme, de modération et de conciliation m’a servi de pilier de feu la nuit et de pilier de nuages le jour. »

Vers la fin de la campagne, il consacra ses efforts à sa propre province. De toute évidence, l’étoile de Bourassa montait. Laurier sentait souffler des vents contraires et savait qu’il devait se battre.

Il essaya. Mais il était impossible de réparer les dommages que Bourassa lui avait causés dans sa province natale. Un accident troublant montra à quel point sa réputation avait été atteinte. Laurier se trouvait à Montréal, en chemin vers la gare pour prendre le train pour Québec. Des gens se rassemblèrent soudain dans la rue, obligeant sa voiture à ralentir. Le chauffeur lui indiqua où  commençait ce rassemblement. Tout à coups, quelqu’un cria : «C’est Laurier! » et des jeunes hommes se mirent à frapper les portes du véhicule, à donner des coups de pied dans les pneus. D’autres lancèrent des pierres. Des visages furieux se pressèrent contre le pare-brise tandis que des poings martelaient le toit et le capot. Heureusement, le chauffeur vit une ouverture et fonça en avant, brisant le cercle de partisans de Bourassa qui les entourait. Mais d’autres forcenés se ruèrent dans la rue étroite et le chauffeur  fut forcé de ralentir de nouveau. La foule les suivit jusqu’à la gare en scandant «Bourassa! Bourassa!.»

Le surlendemain, Laurier attendit les résultats du vote au siège de son comité à Québec. Au début de la soirée, il comprit qu’il venait de subir le pire désastre de sa carrière politique. Il s’était attendu à perdre l’Ontario, cœur de l’impérialisme et des affaires, mais pas par une marge aussi considérable. Les libéraux ne remportèrent que 14 sièges contre les 75 raflés par les conservateurs. Mais ce furent les résultats au Québec qui lui brisèrent le coeur. Des 65 sièges possibles, les libéraux n’en avaient remporté que 38. Les 27 autres étaient allés aux nationalistes de Bourassa et aux conservateurs de Monk. Des 221 comptés de l’ensemble du pays, les conservateurs en détenaient 134 et les libéraux, 87.


Source :  Wilfrid Laurier de Roderick Stewart



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