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Citations du jour


Le Fascisme devrait plutôt être appelé Corporatisme, puisqu'il s'agit en fait de l'intégration des pouvoirs de l'état et des pouvoirs du marché.

Benito Mussolini (1883-1945)



Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les évènements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s'accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s'est produit en réalité.


Nicholas Murray Butler (1862-1947), Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie et du Council on Foreign Relations




Un bon écologiste, c'est un type qui voit loin et qui a peu de foi dans le progrès, la science et la technique.


Jacques-Yves Cousteau






Si vous voulez en savoir plus sur qui croire  au niveau des écolos?

Émission du jour : Zone de résistance, 20 octobre 2009
http://www.montrealmirror.com/ARCHIVES/2002/081502/images/news7.jpg

http://www.cism.umontreal.ca/show_details.php?sID=230
Benoît Perron nous entretien sur le dossier énergétique au Québec.

http://cism2.cism.umontreal.ca/128/20091124.09.00-10.30.mp3






Vidéo du jour Duplessis triomphe devant ses partisans
http://www.lexpress.to/data/manchettes/00000681.lrg.jpg

http://www.youtube.com/watch?v=LTvu8Csm-9k&feature=fvw




Le syndicat des policiers a demandé tout récemment une enquête publique sur la corruption par rapport au financement au Québec. Il n'y a plus que la FTQ et le parti Libéral qui bloquent le tout.   

Article 1: Charest refuse toujours de tenir une enquête publique

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Denis Lessard
La Presse
(Québec) Avec désormais la FTQ-Construction comme seul allié, le gouvernement Charest a de nouveau dit non à la tenue d'une enquête publique sur la corruption dans l'industrie de la construction et l'octroi des contrats municipaux.

Et même l'opposition de la FTQ à l'enquête publique paraissait ambiguë: pendant que Richard Goyette, le directeur général de la FTQ-Construction, soutenait que ces commissions étaient proches de l'inquisition, parce qu'elles ne respectaient pas les règles de preuves et d'audition de témoins appliquées au tribunal, Michel Arsenault, le patron de la même centrale, était d'un autre avis. Pour lui, l'enquête publique est un recours légitime.
Pour M. Arsenault, le gouvernement devrait adopter rapidement une loi pour resserrer les règles dans l'adjudication des contrats municipaux et le financement des partis politiques. «Sinon qu'on aille à l'enquête publique», a poursuivi le président de la FTQ, une enquête qui toutefois ne toucherait pas le secteur de la construction, comprend-on.
«J'espère que la population va être révoltée devant l'attitude du premier ministre», a soutenu hier en point de presse la chef péquiste Pauline Marois.
Comme Mme Marois, pour sa première question comme chef de l'ADQ, Gérard Deltell a relevé qu'avec les policiers de la SQ et les procureurs de la Couronne, «les deux bras légaux du gouvernement» étaient désormais favorables à la tenue d'une enquête publique. Par son refus, le gouvernement Charest «mine la crédibilité du Québec», a soutenu l'adéquiste.
La sortie de l'Association des procureurs de la Couronne en faveur de l'enquête a déclenché une intervention rarissime du directeur général des poursuites, Me Louis Dionne, qui «s'étonne de cette intervention qui semble s'apparenter à de l'ingérence dans les pouvoirs gouvernementaux».
À l'Assemblée nationale, face à Pauline Marois qui exigeait de nouveau une enquête, le premier ministre Charest a indiqué qu'une telle démarche repousserait de deux ans toute intervention pour enrayer le problème. «Cette affaire, on la prend très au sérieux, comme tous les Québécois. C'est pourquoi le gouvernement priorise les enquêtes policières, tout ce qui peut aller au fond des choses», a-t-il soutenu hier.
Le PQ, selon lui, doit plutôt faire face à ses responsabilités de législateur et collaborer à l'adoption de plusieurs initiatives du gouvernement.
La liste des interventions de Québec est longue, insiste-t-il. L'escouade Marteau, un projet de loi pour resserrer les règles dans l'industrie de la construction, un autre sur l'adjudication des contrats par les municipalités et de nouvelles règles plus contraignantes pour les appels d'offres émis par le Conseil du Trésor.
Pour Pauline Marois toutefois, il est un peu étonnant que Québec s'en remette aux enquêtes policières quand les policiers eux même recommandent une enquête publique. Cherche-t-on «l'intérêt du Parti libéral ou l'intérêt de la population. Les policiers disent qu'ils ne suffisent pas, ils sont assez bien placés pour le savoir», a insisté Mme Marois.


Plus tôt devant la commission parlementaire chargée d'étudier un projet de loi pour «lutter contre la criminalité dans l'industrie de la construction», le directeur général de la FTQ-Construction, Richard Goyette, s'est opposé sans équivoque à une commission publique, une opération qui risque de devenir «un cirque» où sa centrale serait le bouc émissaire, prédit-il.
Le ministre Sam Hamad pilote actuellement en commission parlementaire le projet de loi 73 pour hausser une longue liste d'amendes pour les contraventions à la loi R-20 qui régit ce secteur.
Québec veut aussi empêcher qu'une personne avec des antécédents criminels liés à la construction puisse agir comme délégué de chantier pour un syndicat. Pour M. Goyette, ces dispositions devraient prévaloir aussi pour les surintendants patronaux. Le directeur de la FTQ-Construction n'a pas été tendre avec le projet de loi qui pour lui vise davantage à calmer l'opinion publique qu'à régler des problèmes.
Québec joue sur la confusion en parlant à la fois de relations de travail et de «lutter contre la criminalité dans l'industrie de la construction».
M. Goyette est le successeur de Jocelyn Dupuis qui avait défrayé la chronique pour des comptes de frais de plus de 120 000$ en six mois. La direction de la FTQ avait promis que ces cotisations des salariés allaient être récupérées. Pour M. Goyette, il n'y a pas lieu de transmettre le dossier à la police. «C'est une question interne entre la FTQ et M. Dupuis», a-t-il soutenu.
L'ancien directeur de la FTQ-Construction a quitté récemment le Québec, avec son Winnebago et sa Corvette en remorque, pour passer l'hiver dans le Sud, ont indiqué hier des sources dans l'industrie.



L'achat d'énergie NB par Hydro Québec, voici les grands enjeux! En passant,   Louis-Gilles Francoeur c'est une référence au Québec en environnement. Vous devez être critiques quand vous écoutez certains écolos au Québec, certains marchent main dans la main avec le gouvernement. On peut penser à Steven Guilbeault...




Le Devoir
PERSPECTIVES, samedi, 31 octobre 2009, p. c1

À quels coûts ?
L'achat par Hydro-Québec d'Énergie NB augmente la nécessité de transparence du monopole de l'électricité

Francoeur, Louis-Gilles
La possibilité qu'Hydro-Québec achète en 2010 Énergie Nouveau-Brunswick (Énergie NB) pour 4,75 milliards rend tout à coup plus cohérentes la planification des surplus de production en cours, dont on comprend soudain l'objectif, et la campagne toute récente des «Spin Doctors» en faveur d'un relèvement des tarifs, une aubaine quand on a besoin d'importantes liquidités. À l'évidence, il n'y a pas qu'au Nouveau-Brunswick que les besoins de transparence viennent d'augmenter.


L'achat d'Énergie NB soulève d'énormes questions pour la gestion de l'électricité dans tout l'est de l'Amérique. La Federal Energy Regulatory Commission (FERC) des États-Unis pourrait se satisfaire de la division factice que représente le maintien d'Énergie NB comme société distincte d'Hydro-Québec. Mais les politiques étasuniens comme ceux des Maritimes auront inévitablement des choix importants devant un géant dont le socle est d'autant plus inébranlable qu'il a en réserve encore quelque 6000 MW d'hydroélectricité et plus de 300 000 MW d'énergie éolienne.


Le premier problème soulevé par cet achat consiste à vérifier s'il est possible, voire à empêcher, que les consommateurs québécois fassent les frais, directement ou indirectement, de cette transaction, majeure et fort intéressante à plusieurs aspects, surtout sur le plan de l'accès aux autres provinces maritimes et au nord de la Nouvelle-Angleterre.


Depuis la loi 116, Québec a enlevé à la Régie de l'énergie le mandat de surveiller les coûtsà obtenir des profits substantiels le rendait vigilant et intelligent à de production d'Hydro-Québec, comme si l'intérêt du gouvernement tous égards. Le bilan de la Caisse de dépôt démontre exactement le contraire. Or, plus l'actif et l'endettement d'Hydro grossissent, plus la nécessité d'un contrôle extérieur devient impérative, comme on l'exige aux États-Unis des monopoles énergétiques.
Connaître les vrais coûts


D'autre part - et c'est le point central qui va devenir incontournable - rien ne garantit que les consommateurs d'ici ne paieront pas une partie de la facture invisible de cette transaction. Si, comme il est prévu, Énergie NB doit fermer, sur la demande d'Hydro-Québec, deux ou trois centrales thermiques, la société d'État devra fournir alors de l'électricité d'ici. Or, pour l'instant, les nouveaux et récents projets mis en chantier seront payés avec l'argent des consommateurs d'ici, et cela, au prix marginal, c'est-à-dire au prix le plus élevé du parc de mégawatts d'Hydro. Les déclarations et assurances des politiciens ne constituent pas une garantie qu'il n'y aura pas de transferts invisibles de coûts, tout comme ce pourrait être le cas éventuellement pour une partie de l'électricité supplémentaire exportée.


Énergie NB apporte 370 000 nouveaux clients, soit une augmentation d'environ 10 % de la clientèle d'Hydro. Or la moitié des équipements qui seront fermés ou qui le sont présentement, comme la centrale atomique de Point Lepreau, devront être remplacés par des électrons québécois. Quel sera l'impact de ces ventes sur les coûts de production d'Hydro? Poser ces questions, c'est invariablement remettre à l'ordre du jour la nécessité d'un mandat de la Régie sur les coûts de production d'Hydro.


Le prix de l'électricité «patrimoniale» a été fixé à 2,9 ¢ le kWh. Or cette aubaine cache le fait que de plus en plus de barrages sont payés, ce qui augmente les bénéfices sans que les consommateurs en profitent. Le problème, explique une source hydro-québécoise, c'est que cette rentabilité cachée permet de masquer d'importantes erreurs de parcours, comme de mauvais investissements, des erreurs de stratégie, etc. Sans des examens réguliers et indépendants, c'est le public, le vrai bailleur à qui on a ravi le titre d'actionnaire, qui risque de faire les frais de volets méconnus de toutes ces grandes stratégies.
Un débat environnemental


Il est évident que fermer deux centrales thermiques au Nouveau-Brunswick et réserver à Hydro-Québec les crédits d'émission de ces fermetures constituent deux gains importants, l'un environnemental et l'autre économique. Mais certains ont peut-être applaudi un peu vite à cet aspect environnemental de la transaction. On peut se demander en effet si Hydro attendra la mise en place d'un système de plafonnement et d'échanges de crédits - vers 2016 selon les plans fédéraux - avant de fermer ces centrales plutôt que de risquer de perdre ces crédits par une fermeture rapide. Une chose est certaine: il n'y a pas d'endroit actuellement pour débattre ces enjeux d'intérêt public car, encore une fois, la production d'Hydro-Québec est soustraite à l'examen de la Régie de l'énergie.


C'est d'ailleurs la même chose au niveau du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), qui doit se contenter d'examiner les projets à la pièce alors qu'il faudrait analyser régulièrement les impacts environnementaux du plan d'ensemble d'Hydro-Québec et de la politique énergétique du gouvernement. Sinon, où les Québécois pourront-ils débattre de la pertinence de sacrifier les derniers grands cours d'eau sauvages au profit de nos voisins et de l'appétit insatiable du ministre des Finances pour des taxes déguisées en tarifs d'électricité gonflés?
Il est étonnant de constater que le débat sur la pertinence de hausser les tarifs d'électricité au Québec au niveau des énergies concurrentes et des tarifs de nos voisins a repris une fois de plus au moment où la société d'État négociait avec le Nouveau-Brunswick et voyait venir la nécessité de nouveaux capitaux.
Et les hausses de tarif?


Il est encore plus surprenant de constater que bien des écologistes, prompts à applaudir aux bons coups environnementaux d'Hydro-Québec, ont observé un silence gênant dans le débat sur l'augmentation des tarifs. Pourtant, la dimension environnementale de cette question est cruciale parce que c'est précisément à cause du recours massif à de l'hydroélectricité à bas prix que le Québec affiche un des meilleurs bilans d'émissions de gaz à effet de serre du Canada et des États-Unis. Mais la contre-partie de cette stratégie d'électricité à bon marché ne peut que profiter au gaz et au pétrole, d'autant plus que Québec a décidé dans le dernier budget de s'équiper littéralement d'une machine à imprimer des permis d'exploration de gaz. Au Québec, 80 % des résidences sont chauffées à l'électricité: tout relèvement des tarifs ira donc à l'encontre de la lutte contre les changements climatiques. Pourtant, cet aspect n'a été soulevé jusqu'ici par personne, même si c'est l'argument massue de Québec pour expliquer son bon bilan énergétique.
On peut aussi se demander pourquoi, si les besoins en argent d'Hydro-Québec et du gouvernement sont aussi importants, aucune mesure n'a encore été prise jusqu'ici pour mettre fin à l'hémorragie de fonds publics provoquée par l'arrêt de la centrale thermique de TransCanada Énergie à Bécancour. Pour mettre fin aux achats de gaz naturel aux prix actuels, Hydro-Québec a choisi de fermer cet équipement et de rembourser l'entreprise pour ces profits perdus. Cela pourrait coûter jusqu'à 2 milliards pour maintenir à l'arrêt cet équipement privé de 500 millions, ce qu'Hydro n'aurait pas à payer s'il lui appartenait.
Enfin, certains indices portent à croire que le débat sur l'augmentation des tarifs était tellement fallacieux qu'il devait probablement servir d'autres fins que la vertueuse réduction de la consommation d'électricité, si souvent évoquée. Cette théorie, un calque du cours 101 d'économie sur les impacts des hausses de prix sur la demande, a été démentie par les faits à peu près partout en raison de l'élasticité de la demande. En somme, les consommateurs ne modifient pas massivement leurs habitudes, sauf en réaction à des augmentations de prix majeures. L'essence à 1,50 $ il y a deux ans nous l'a démontré ici. Ce n'est pas en augmentant l'électricité de 7 à 9 ¢ le kWh que les acheteurs de maisons à 12 pièces pour deux personnes avec deux 4x4 dans les garages vont changer leurs habitudes énergivores. La Californie en a fait l'expérience avec des tarifs faramineux qui ont changé, mais marginalement, le volume de la demande il y a quelques années.
C'est plutôt le rachat des kilowattheures gaspillés avec partage du coût de la transformation des appareils de chauffage ou de production qui est devenu la norme, un domaine où notre voisin, le Vermont, a fait école à l'échelle internationale. Ce qu'exposait Le Devoir en mars 2005 dans ses pages. Tous ces faits sont connus d'Hydro-Québec et des économistes. Qu'on ait continué malgré tout à justifier par les économies d'énergie des hausses de tarifs réputées peu efficaces oblige à penser que l'objectif poursuivi était tout autre. Peut-être un impératif besoin en capitaux en vue de gros achats.
On peut multiplier les hypothèses et tenter de réinterpréter après coup les stratégies d'Hydro-Québec. Mais pour amorcer un vrai débat sur les vrais enjeux, c'est un examen indépendant de toute la production d'Hydro-Québec qui permettra un débat éclairé et de plus en plus nécessaire.
 


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