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Le génocide des Incas et des Citations!‏

Citations du jour

Pourquoi le mot "long" est t-il plus court que le mot "court" ?


A DisneyLand, les gars qui sont sous les costumes sourient-ils lors des photos ?

Si un mot est mal écrit dans le dictionnaire, comment peut-on le savoir ?


Article du jour 1 : Le Guerrier Aztèque

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Malgré l’avance de leur civilisation dans divers domaines, les Aztèques n’ont jamais appris à travailler les métaux – dont leur territoire regorge pourtant – comme les Grecs pré-homériques ou les populations celtes ou  nordiques de l’Europe. A l’arrivée de Cortès, leurs armes sont des épées de bois dont le tranchant est obtenu par incrustations de larmes d’obsidienne, des javelots à pointes de pierre, des arcs et des flèches, des sarbacanes et des frondes. Leurs casques sont le plus souvent en bois, à forme de tête d’animal, et leurs boucliers, à forme de tête d’animal, et leur boucliers en joncs tressés, ornés de plumes sur leur lisière et souvent peints d’une figure d’animal totémique symbolisant la force qui doit se transmettre au guerrier. Dans les classes aisées, les combattants endossent un habit de coton couvert d’une peau de bête ou d’une casaque de plumes multicolores.

Les Aztèques n’ont jamais eu à perfectionner cet équipement, puisque leurs adversaires réels ou potentiels avaient à peu près le même.  Ils recherchaient en revanche la supériorité dans l’entraînement des guerriers, l’organisation et la tactique. Comme à Sparte, le guerrier est formé dès son plus jeune âge par la fréquentation d’une école militaire d’État. Le recrutement est fait systématiquement dans les 4 quartiers qui composent la capitale Tenochtitlan, distingués par des enseignes. Sur le champ de bataille, les mouvements des combattants sont coordonnés par des coups de sifflet ou de tambour; on tente de terroriser l’ennemi par un charivari  épouvantable, avant d’entrer dans la bataille.

Article du jour 2: Bataille de Cajamarca (Récit d'un génocide)

Cajamarca Région de Cajamarca, au nord du Pérou. Photos prises autour de 3800 mètres d’altitude


Comme cela était arrivé aux Aztèques, les Incas des Andes sont également vaincus par la supériorité technique et la brutalité des conquistadors. Le 16 novembre 1532, une poignée de cavaliers équipés d’armes à feu massacre impitoyablement  des milliers d’Incas, courtisans et guerriers confondus. Le roi lui-même fait prisonnier et sera exécuté. L’empire du Soleil devient une colonie espagnole.

Avec la conquête de l’Amérique centrale et la destruction de l’empire aztèque, les Espagnols apprennent  l’existence d’un immense empire très riche au sud, à l’intérieur des terres. Une expédition part pour l’explorer et le conquérir, sous le commandement de Francisco Pizarro, un cousin de Cortès. Au printemps de 1532, les Espagnols débarquent au Pérou ; ils gagnent les Andes en septembre. Sur le très vaste empire Incas – qui s’étire sur plus de 3200 km du nord au sud, et dont la capitale est Cuzco, à 3500 mètres d’altitude – règne alors Atahualpa, récent vainqueur d’une guerre dynastique qui l’opposait à son demi-frère Huascar.

L’inca se trouve alors dans sa forteresse de Cajamarca, à 1000 km au nord de la capitale. Il  décide d’y accueillir Pizarro qui arrive sur place le 15 novembre, à la tête de 100 fantassins et de 67 cavaliers, accompagnés de 2 pièces d’artillerie. Atahualpa annonce qu’il viendra voir les Espagnols le lendemain. Pizarro organise   alors un guet-apens dans le centre déserté de la cité : il poste des fantassins armés d’arquebuse aux fenêtres des bâtiments qui encadrent la place, répartit des cavaliers cuirassés dans les rues qui lui donnent accès, et poste ses 2 canons sur un fortins à proximité (avec les 3 trompettes chargés de donner le signal de l’attaque).

Le lendemain, 6000 indiens – désarmés pour respecter les usages – arrivent sur place de la ville avec leur souverain au centre, sur une litière entouré de toute sa noblesse. Pour expliquer l’épouvantable suite, les chroniqueurs espagnols rapportent que le chapelain de Pizarro, Vincente  de Valverde, aurait présenté une Bible à l’empereur  qui l’aurait jetée à terre après avoir dit qu’il «n’entendait aucune parole de Dieu. » Tel est le prétexte imaginé pour justifier l’attaque brutale ordonnée par le capitaine espagnole et devant laquelle les indigènes restent comme tétanisés. Les espagnols abattent systématiquement nobles et guerriers incas sans armes.  Atahualpa est capturé vivant : selon le code de la guerre inca, cela aurait dû arrêter les hostilités, mais le massacre continue.

Le souverain sera ensuite exécuté par les Espagnols sous prétexte de le punir de la mort Huascar. C’est la fin de «l’empire du Soleil.» A dater de 1541, le Pérou devient lui aussi colonie espagnole.




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Source : Les 100 plus grande batailles de l’histoire DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURS [Paolo Cau]



Article du jour 3 «Est-il licite à Sa Majesté de faire la guerre aux Indiens avant de leur prêcher la foi ? »


Juan Ginés de Sepúlveda

Voici la réponse donnée par Ginès de Sepulveda (1489 - 1573), helléniste remarquable qui vient de traduire la Politique d’Aristote :  «La gravité des délits des Indiens, en particulier leur idolâtrie et leurs péchés contre-nature ; la grossierté de leur intelligence qui en fait une nation servile, barbare, destinée à être placée sous l’obédience d’hommes plus avancés comme le sont les Espagnols ; les besoins de la foi, car leur sujétion rendra plus facile et rapide la prédication qui leur sera faite ; les maux  qu’ils s’infligent les uns aux autres, tuant des hommes innocents pour les offrir en sacrifice. »

Il présente la relation des conquérants et des indigènes comme la juste «domination de la perfection sur l’imperfection, de la force sur la faiblesse, de l’éminente vertu sur le vice».  Les Indiens, dit-il en substance, s’adonnent à toutes sortes de passions abominables : avant l’arrivée des Espagnols, ils se faisaient mutuellement la guerre avec un tel acharnement que la victoire pour eux était inutile et insipide si elle ne leur permettait pas de se rassasier avec la chair de leurs ennemis. Les Scythes,  rappelle le savant docteur, étaient également cannibales mais ils étaient de farouches guerriers : les Indiens eux, sont si lâches que, la plupart du temps, il suffit de quelques conquistadors pour les faire fuir par milliers « comme des femmes ». Bref, alors que les Espagnols sont prudents, intelligents, magnanimes, tempérants, humains et pieux, on trouve à grand-peine chez ces «sous-hommes» des traces d’humanité : «Non seulement ils n’ont aucun savoir, mais ils n’ont ni usage ni connaissance de l’écriture, ne gardent aucun monument d’histoire  sauf une vague et obscure souvenir des choses consignées en certaines peintures,  aucune loi écrite, mais certaines lois et coutumes barbares. Et ils ignorent le droit de propriété. »

Les Indiens ont l’infériorité des enfants par rapport aux adultes et des femmes par rapport aux hommes. Ils sont même, ajoute Sepulveda, aussi différents des Espagnols qu’un peuple cruel  l’est  d’un peuple pacifique et que les singes le sont des êtres humains : comment douter que des populations souillées de tant d’impuretés et d’impiétés aient été justement conquises par une nation comblée, elle, de toutes les vertus?

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Source : L'humanité perdue [Aliain Finkielkraut]



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