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Feu grégeois / Hubert Reeves (Les étoiles)‏

Citation du jour
 Seuls 3200 tigres vivent encore à l'état sauvage, contre 100000 il y a un siècle.

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Mahendra Shrestha, le directeur de la fondation américaine Save the  tiger  






Je suis en train de lire un bouquin qui parle des 100 plus grandes batailles de l’histoire. Je vous dévoile un passage qui a piqué ma curiosité, où il est question d’une arme secrète.

Passage du jour

En Europe et dans le  bassin méditerranéen, pendant ce temps, l’Empire romain d’Occident meurt à la fin du V ième  siècle, mais son homologue d’Orient survit à Byzance. Avec Constantinople comme capitale, ils reste la principale force militaire en Méditerranée (comme au Moyen-Orient) : il possède la flotte la plus puissante et son armée a recueilli les leçons  de Rome, mais aussi celles des barbares responsables de la mort d’un de ses empereurs à Andrinople. Il déploie sur ses frontières des divisions organiquement structurées, formées, armées et ravitaillés  grâce à un système centralisé. Ses chefs militaires étudient et codifient dans des traités la stratégie, la tactique, la logistique, la santé, les informations et les communications ; flotte et troupes de terre savent fonctionner en étroite collaboration.

L’armement individuel du combattant y est d’une grande variété : cotte de mailles ou armure complète, épée, lance, arc, masse d’armes et haches souvent combinées. Une arme terrible – dont le secret ne sortira par des arsenaux de l’Empire pendant des siècles – est le feu « grégeois» (pour «grec»), redoutable  mélange que l’eau ne peut éteindre.

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Source : Les 100 plus grande batailles de l’histoire DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURS [Paolo Cau]

 

Article du jour 1: Feu grégeois (Wikipédia)

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L’invention du feu grégeois (du latin græcus, grec) et le secret gardé sur sa composition furent capitaux pour la survie de l’empire byzantin. C'était un peu l'ancêtre du napalm moderne.
La formule est attribuée au « chimiste » Callinicus originaire d’Héliopolis en Syrie (ou en Égypte selon Cédrénus). Celui-ci l'aurait élaborée vers 670 en utilisant les propriétés du salpêtre comme servant à entretenir et activer les combustions (connues depuis le début de l'ère chrétienne par les chinois), ajouté à de l'huile de naphte, ainsi que du soufre et du bitume. Ce mélange particulièrement inflammable possédait une propriété stupéfiante : il brûlait même au contact de l’eau. Les Grecs l’appelaient d’ailleurs feu « liquide » ou « maritime ». En brûlant, il produisait une fumée épaisse et une explosion bruyante qui ne manquait pas d’effrayer les Barbares.
Un très petit nombre d’ouvriers et de maîtres, étroitement surveillés, était affecté à sa fabrication. Ainsi, au Xe siècle, l’empereur Constantin VII Porphyrogénète ordonna à son fils Romain II: « Tu dois par-dessus toute chose porter tes soins et ton attention sur le feu liquide qui se lance au moyen des tubes ; et si l’on ose te le demander comme on l’a fait souvent à nous-mêmes, tu dois repousser et rejeter cette prière en répondant que ce feu a été montré et révélé par un Ange au saint et grand premier empereur Constantin. »
Le feu grégeois a permis à la marine byzantine de remporter des victoires notables et notamment de pouvoir résister aux Arabes de la fin du VIIe siècle à la moitié du VIIIe. Il était manipulé par un corps spécial de soldats qui le projetait contre l'ennemi, soit à l'aide de grenades à main d'argile préalablement allumée par une mêche, soit par un système de pompe donnant l'effet d'un lance-flammes. Les chefs de section de ce corps, les siphonarios, faisaient partie de l’état-major du dromon. Ces artificiers étaient protégés par un petit château en bois à la proue. En outre quelques soldats étaient chargés de repousser les éventuels agresseurs qui auraient voulu s’en prendre directement à eux.
La prise de provinces byzantines permit aux musulmans de retourner les forces maritimes conquises contre leur ancien suzerain pour disposer de cette technologie. Le feu grégeois fut utilisé jusqu’au XIVe siècle jusqu'à l'emploi d'une substance plus redoutable encore : la poudre à canon. Sa composition fut perdue après la chute de Constantinople, en 1453.
Antoine Dupré, un joailler grenoblois découvrit par hasard un nouveau feu grégeois au XVIIIe siècle, et communiqua sa découverte à Louis XV (1759). Les effets en étaient si terribles que, par humanisme, le roi de France préféra ensevelir ce secret dans l'oubli, et acheta le silence de Dupré en lui donnant une pension de 2 000 livres.

Article du jour 2: Le destin des étoiles (Hubert Reeves)

 

Dans la Voie lactée errant environ 10 milliards d’étoiles mortes. Une étoile sur 10 a terminé sa vie et disperse lentement les dernières chaleurs qui lui restent.

Les étoiles, rappelons-le, sont des sphères gazeuses soumises à leur propre poids. Si elles ne s’effondrent  pas sur elles-mêmes, c’est parce qu’elles sont chaudes. La température élevée de leur cœur engendre une pression thermique qui s’oppose à l’effondrement. Les gaz chauds émettent de la lumière qui parvient à leur surface et s’échappe dans l’espace : elles brillent.

La lumière émise représente, pour l’astre, une perte d’énergie. Les étoiles sont des réacteurs nucléaires qui combinent  les noyaux de leurs atomes légers et les transforment en noyaux plus lourds.  Avec le temps, les réserves d’énergie que  représentent ces atomes s’épuisent et l’étoile  atteint de la fin de sa vie active. Elle ne produit plus de chaleur et n’est donc plus en mesure de soutenir son propre poids. Elle s’effondre sur elle-même.

Cet effondrement ne se produit par indéfiniment. Il est arrêté à un certain volume. Le Soleil, par exemple, verra  son rayon passer d’un million de kilomètres (dans 5 milliards d’années). Il ne sera alors pas plus gros que la Lune.

Qu’est-ce qui empêche la contraction de se poursuivre ? C’est la physique quantique qui nous l’a appris. Il existe un ¨principe d’exclusion¨, découvert par Wolfgan Pauli, qui dit à peu près ceci : 2 électrons de même vitesse ne peuvent pas se trouver au même endroit en même temps. Plus exactement, ils ne peuvent pas se trouver au même endroit en même temps. Plus exactement, ils ne peuvent pas s’approcher en deçà d’une certaine distance. Cet effet d’exclusion engendre, dans l’étoile, ce que l’on appelle une pression quantique, qui joue le même rôle que la pression thermique auparavant. La contraction s’arrête et le volume se stabilise.

Naine Blanche


L’étoile est devenue une naine blanche de quelques milliers de km de diamètre. Nous en avons plusieurs à proximité de notre Soleil, la plus connue étant la compagne de Sirius, à huit années-lumière.

Tel est le sort prévu pour les petites étoiles comme le Soleil. Pour les grosses, c’est différent. Le principe d’exclusion s’applique aussi aux protons et aux neutrons, mais, à cause de leurs grandes masses, la distance minimale d’exclusion est  environ 2000 fois plus faible que pour les électrons. L’effondrement de ces étoiles, à leur mort, se poursuit jusqu’à une nouvelle limite. On  a alors une étoile à neutrons de quelques dizaines de km de diamètre.

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Étoile à neutrons

Pour les étoiles vraiment très  massives, de plus de 10 fois  la masse du Soleil, aucune pression, même  quantique, n’est en mesure d’arrêter la contraction. L’étoile devient un trou noir.

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Trou Noir

«Naines blanches» «étoiles à neutrons», «trous noirs» sont les noms de cadavres stellaires qui hantent les profondeurs des galaxies.



 Source : Chroniques des atomes et des galaxies [Hubert Reeves]


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