Citations du jour sur La corruption
La liste est longue. Pots-de-vin pour contrats surévalués, financement illégal de partis, rôle quasiment reconnu de la mafia dans le bâtiment et la politique: à quelques jours des municipales du 1er novembre, Montréal est souvent comparée à Palerme.
Jean Charest a toujours dit qu’il n’écartait pas une commission d’enquête. Il est bien peu probable qu’il emprunte cette route dans un avenir prévisible. Refuser une enquête? Cela veut dire deux semaines de critiques dans les médias, de la part des éditorialistes et des commentateurs. Dire oui? C’est ouvrir la porte à deux ans de turbulences et de mauvaises surprises pour le gouvernement. Le choix est simple à faire.
Denis Lessard, La Presse
Règles de financement qui se contournent facilement :
Je ne sais pas pour ce cocktail-là, mais pour plein d’autres, le truc est assez simple. Une firme d’ingénieurs, ou d’avocats, ou de publicitaires, ou une compagnie de construction paie des employés pour qu’ils fassent eux-mêmes des dons «personnels». Ces gens versent donc en leur nom l’argent de telle ou telle société. Ils reçoivent un reçu et leur nom apparaît sur le rapport de l’agent officiel. Tout est O.K.!
Ils disent que les élus du PQ et du PLQ ne souhaitent pas une enquête publique parce qu'une enquête publique, n'ayant pas les mêmes contraintes qu'une enquête policière, risque de lever bien plus de lapins. Et que certains de ces lapins, on va les trouver dans la cour des élus, bleus ou rouges. Et que ça explique pourquoi le PQ fait le strict minimum pour harceler les libéraux sur ce dossier. Et que ça explique la réticence des libéraux à mettre sur pied une enquête publique.
Patrick Lagacé La Presse
Qu'on aille voter ou pas, il y aura toujours quelque part une Sylvie Saint-Jean, mairesse de Boisbriand, pour être la marionnette de quelque applicateur d'asphalte local. Il y aura toujours un Frank Zampino pour aller se faire bronzer en Speedo sur le yacht d'un autre applicateur d'asphalte, pan-provincial celui-là, j'ai nommé M. Tony Accurso.
On nous prend pour des caves. Et il le dit comme ça. Un extrait :
Présenter son ancien lieutenant comme un «homme de principes», comme Mme Harel l’a fait dans une entrevue au Devoir, était une véritable insulte à l’intelligence. L’ambition est la seule raison pour laquelle il a quitté Union Montréal, quand il a compris que M. Tremblay allait solliciter un troisième mandat. Même si Mme Harel elle-même n’a jamais eu recours au financement anonyme durant les 28 années où elle a oeuvré sur la scène provinciale, elle sait parfaitement que le PQ est passé maître en la matière. «Le parti connaissait cette situation et il fermait les yeux», peut-on lire dans le rapport que le juge Jean Moisan avait rédigé pour le compte du Directeur général des élections du Québec en 2006.
Michel David, Le Devoir
Radio-Canada a rapporté les propos d'un fonctionnaire selon lequel la mafia contrôle 80 pour cent des contrats attribués dans le secteur de la construction routière à Montréal. Des membres de l'industrie de la construction ont aussi confirmé la situation à la société d'État et ont parlé des menaces de violence lancées à l'endroit de ceux ayant tenté de s'y opposer.
Sidhartha Banerje, La Presse Canadienne Antonio Nicaso est un journaliste et un auteur spécialiste du crime organisé
D'après, le gouvernement fédéral devrait créer une Commission nationale pour faire le point sur les activités de la pègre italienne. «Les Hells Angels, c'est rien à côté de la mafia, moins visible mais beaucoup plus pernicieuse. Tant qu'on aura peur, elle continuera de prospérer au point qu'elle deviendra incontrôlable», conclut-il.
20 Mai 2001
Lee Lamothe est journaliste, auteur et enquêteur de crimes économiques en Amérique du Nord, en Asie, dans les Caraïbes et en Europe.
La chef de l'ADQ s'inquiète des données de Transport Canada qui révèlent un écart important entre les coûts de construction des routes au Québec par rapport au reste du Canada. «En 2008, la construction d'un kilomètre de route coûte 37 % plus cher au Québec. L'écart est encore plus inquiétant en milieu urbain, c'est 46 % de plus que la moyenne canadienne.
Pourquoi les Québécois payent-ils plus cher que les autres pour réaliser des travaux d'infrastructures. Hier, un ancien haut fonctionnaire du ministère des Transports affirmait que la collusion touchait aussi les travaux routiers.Il faut une enquête publique pour s'assurer que l'argent des Québécois n'est pas détourné dans les poches de criminels.»
Pourquoi les Québécois payent-ils plus cher que les autres pour réaliser des travaux d'infrastructures. Hier, un ancien haut fonctionnaire du ministère des Transports affirmait que la collusion touchait aussi les travaux routiers.Il faut une enquête publique pour s'assurer que l'argent des Québécois n'est pas détourné dans les poches de criminels.»
Sylvie Roy, chef ADQ
La Sûreté du Québec va diriger une nouvelle escouade qui s'attaquera aux magouilles dans le monde de la construction. Dans cette escouade, on intégrera des outils du ministère du Revenu et du Travail, ainsi que de la Commission de la construction du Québec. Et des flics de la GRC. Il y aura tout ce beau monde Mais pas un seul flic du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)!
Opération Marteau
La Sûreté du Québec va diriger une nouvelle escouade qui s'attaquera aux magouilles dans le monde de la construction. Dans cette escouade, on intégrera des outils du ministère du Revenu et du Travail, ainsi que de la Commission de la construction du Québec. Et des flics de la GRC. Il y aura tout ce beau monde Mais pas un seul flic du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)!
J'ai parlé à des policiers du SPVM, ces derniers jours. Des gens qui ont eu les pieds dans des enquêtes importantes. Je m'étonnais de ne pas voir le SPVM s'attaquer au ménage à trois composé des entrepreneurs en construction, de certains parrains et d'officiels municipaux, dans les magouilles que l'on sait.
Je les ai interrogés séparément. Et tous, sans exception, m'ont dit la même chose: si le SPVM n'est pas activement impliqué dans ces enquêtes, bonne chance, ça risque de faire patate. Il y a sans doute un tout petit peu de chauvinisme, là-dedans. Mais juste un peu.
L'affaire, dit un policier, un cadre, c'est qu'à force de suivre et d'espionner les bandits, à longueur d'année, à longueur d'enquêtes, les flics de Montréal savent les liens entre les poissons, gros et petits, dans l'écosystème du crime. Ils peuvent faire des recoupements.
Photo du jour
Le jour de l’Halloween 1991, le photographe du New York Times Angel Franco a pris cette photo montrant Guissette Muniz, alors âgée de six ans, déguisée en princesse parmi les ruines de son quartier, situé dans le Bronx. En voyant le visage triste de l’enfant et le décor désolant de sa vie quotidienne, plusieurs lecteurs du Times avaient contacté sa famille pour lui offrir des cadeaux ou des voyages. Le père de la jeune fille s’en était offusqué, comme le rappelle le quotidien dans un article sur cette famille du Bronx.
Vidéos du jour
Vidéo 1
http://www.youtube.com/watch?v=FJrJpz8l4LA&feature=player_embedded
Vidéo 2
http://www.youtube.com/watch?v=hAuoTsQkKZs
Émission du jour : Zone de résitance, 20 octobre 2009
http://www.cism.umontreal.ca/show_details.php?sID=230
Benoît Perron nous entretien de la corruption qui sévit dans les municipalités. A ne pas manquer!
http://cism2.cism.umontreal.ca/128/20091020.09.00-10.30.mp3
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