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Citations du jour

Les corporations privées en sont venues à exercer une domination des esprits et du comportement  semblables à celle qu'exerçait l'église au moyen âge.
                                                            À déterminer

Un mensonge répété 10 fois reste un mensonge; répété 10 000 fois il devient une vérité.
                                                           Adolf Hitler
                                                          



Warren Harding

Les historiens ont l’habitude de considérer Harding comme le pire président de l’histoire américaine à cause de la corruption qui régnait dans son administration. Cependant, avec le temps, la vision qu'ont les historiens de Warren Harding évolue et son image paraît moins négative aujourd'hui. Il n'a aucune responsabilité juridique dans les scandales qui ont terni sa présidence. En fait, sa mort prématurée l'a empêché de donner la juste mesure de ses talents politiques.
                                                                                                                        Wikipédia



Émission du jour : Zone de résitance, 13 octobre 2009

http://www.cism.umontreal.ca/show_details.php?sID=230
Benoit Perron et son invité nous parle de l’exploitation des mines de cuivre au Chili et de Barrick Gold, lien :
http://cism2.cism.umontreal.ca/128/20091013.09.00-10.30.mp3






J’ai terminé la lecture du livre, Mafia l’histoire complète du crime organisé. J’ai bien aimé ce livre, je vous en dévoile un chapitre aujourd’hui. C’est drôle de voir à quel point, elle a réussi  à étendre ses tentacules…
 

Article du jour : La Prohibition


Partie 1  Le déclenchement du processus
 

Le président  Calvin Coolidge fit voter la loi Volstead, qui instaura la prohibition, « la plus grande expérience sociale des temps modernes », le 17 janvier 1920. Mais en réalité, ce n’était que le dernier bastion de résistance d’une Amérique d’Anglo-Saxons blancs face à la vague d’immigrés buveurs de bière ou de vin dont elle imaginait qu’ils polluaient les eaux limpides de l’État. Ceux qui avaient fait une campagne sans relâche en faveur de la prohibition pendant la Première guerre mondiale considéraient qu’il s’agissait d’une question de patriotisme et ils avaient maintenant gagné. Les allemands boivent de la bière, disaient-ils; Or, nous sommes en guerre contre les Allemands. Donc, si nous voulons être cohérents, il nous faut aussi déclarer la guerre à la bière. Le même argument fut bientôt utilisé à l’encontre des Italiens et de leur vin, des fermiers qui déjouaient les taxes sur les alcools en distillant leur propre gnôle et de tous les saloons du pays, où les ouvriers les plus pauvres venaient noyer la peine due aux bas salaires, au chômage et aux conditions de vie drastique qui constituaient leur lot quotidien chez eux comme sur leur lieu de travail. D’un autre côté, les tenanciers de saloons avaient la réputation de manipuler les scrutins locaux en faveur de tout politicien qui voulait bien les payer  pour ça.

Ils polluaient les idéaux politiques des Pères fondateurs et devaient donc disparaître. Dès le début, il apparut clairement que c’était là un acte d’une monumentale stupidité, aussi bien morale que politique. Cette loi était non seulement mal ficelée, en autorisant par exemple la production et les prescriptions d’alcool « médicinal » ou « agricole », ou encore la production de vin destiné à une utilisation dans le cadre de la religion, mais elle ne reçut jamais le soutien des citoyens ordinaires. Ces derniers, en exerçant ce qu’ils considéraient être leur droit le plus strict de boire de l’alcool, donnèrent le pouvoir aux contrebandiers, aux tenanciers de bars clandestins et à ceux qui les contrôlaient. Dans les faits, ils votèrent pour eux comme pour sorte de gouvernement clandestin. Ce n’est pas pour rien qu’à Cicero, dans L’Illinois, Al Capone fut surnommé « le maire du pays des bandits ».


Partie 2  La corruption des politiques : Warren Harding
 
Remus et d’autres bénéficièrent grandement du fait que l’administration en charge à la Maison-Blanche, celle de Warren Harding, était sans doute la plus corrompue de l’histoire des USA. Harding était un coureur de jupons fanfaron et sans pedigree, originaire de Marion, dans l’Ohio, qui s’était toujours montré très utile pour les politiciens des partis corrompus de son État natal. Il fut élu sénateur en 1915 et devint le candidat de compromis de dernière minute lors de la Convention du Parti républicain en 1919. Il fit campagne sans quitter la véranda de sa maison à Marion, en jouant sur le rêve d’une Amérique traditionnelle : des petites villes et des valeurs simples, la crainte  de Dieu et la famille.

Lorsqu’il arriva à la Maison-Blanche, il amena avec lui un genre de famille assez particulier, en l’espèce de ses directeurs de campagne et ses partenaires de poker, qui transformèrent rapidement le gouvernement en une machine dont le but était de leur remplir les poches. Son ministre  de la justice, Harry Daugherty, n’hésitait jamais à bloquer une enquête ou à dispenser une grâce : il était d’ailleurs ouvert à toute proposition d’escroquerie qu’on pouvait lui soumettre par l’intermédiaire de son homme de main, Jess Smith. Tout ce beau monde se réunissait avec Harding au premier étage de la Maison-Blanche, pour des soirées bien arrosées. On trouvait souvent des membres du congrès ivres morts dans les couloirs de la chambre des représentants et la bibliothèque du Sénat avait la réputation d’être le meilleur bar de Washington.



Partie 3 La prohibition à New York
 
Bien sûr,  New York disposait aussi de 17 000 policiers, épaulés par 3000 policiers de l’État, 113 juges et 62 procureurs de comté. Il y avait en outre des agences fédérales, sans compter des centaines d’agents de la prohibition. Mais le système était tellement corrompu par les énormes quantités d’argent que les trafiquants d’alcool et les tenanciers de bars clandestins engrangeaient qu’il était rare que des poursuites fussent menées avec succès contre les acteurs majeurs de ce racket. Quoi qu’il en soit, il ne fallait attendre aucune aide du bureau du maire, occupé jusqu’en 1929 par le magouilleur du Tammany Hall (la machine électorale du part démocrate) et grand expert du découpage électoral Jimmy Walker, non plus que du gouverneur de l’Etat, Al Smith, qui déclarait à qui voulait l’entendre que la prohibition était une stupidité. Du coup, tout le monde était acteur dans cette pièce, une pièce dont le metteur en scène à l’influence chaque jour un peu plus importante était l’organisation qui allait un jour devenir la version américaine de Cosa Notra. Les dockers, les pêcheurs, les policiers, les juges et les chauffeurs de taxis, tous avaient le bec plongé dedans : non seulement dans l’alcool qui arrivait par flots mais aussi dans le raz-de-marée d’argent liquide qui balayait toutes les convenances. Plus tard, Lucky Luciano allait se vanter du nombre de banquiers qu’il connaissait, des fêtes luxueuses auxquelles il était invité dans la propriété des Whitney à Long Island et des billets issus du marché noir pour le combat de boxe entre Jack Dempsey et Luis Angel Firpo dont il avait gratifié ses amis de la haute. A la même époque, allait-il aussi déclarer, il contrôlait tous les commissariats de la ville et un des ses coursiers livrait personnellement 20 000$ par mois au chef de la police Grover A. Whelan. Lorsque ce dernier fut mis à mal par le crack de Wall Street, Frank Costello lui prêta 25 000$ pour le renflouer.


Partie 4 La fin de la prohibition

 
Joseph Kennedy

La prohibition prit fin en 1933 et il est assez instructif de constater que beaucoup des acteurs majeurs de la période se lancèrent immédiatement dans le commerce légal du produit qui leur avait fait gagner de telles quantités d’argent. Joseph Kennedy devint le distributeur américain de whisky Haig & Haig et du gin Godon’s.

Franck Costello monta le réseau de distribution Alliance, continuant à vendre les mêmes marques qu’il avait rendues populaires lorsqu’elles étaient illégales.

Samuel Bronfman, le plus gros trafiquant canadien, fonda la compagnie Seagrams.
 


Luciano, Lansky et l’un de leurs pote-flingues, Benjamin « Bugsy » Siegel, lancèrent Capitol Wine & Spirits, spécialisée dans les vins et les alcools de luxe.




Le livre dans lequel on retrouve les passages s’intitule : MAFIA l'histoire complète du crime organisé.

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