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UQAM / Lune - Mars


Pour ceux qui ne l'ont pas vu encore, un vidéo qui a fait le tour du monde sur l’UQAM, un bijou!


Vidéo du jour  



Citation du jour 

La station spatiale internationale a été ¨vendu¨ au contribuable américain avec des justifications scientifiques, et cela a été un échec. Aucun des objectifs annoncés (notamment en matière médical) n’a été approché
                                           
  Yves Langevin, astrophysicien à l’IAS

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Question du jour :  Pourquoi les astéroïdes et les comètes ne sont pas sphériques comme les planêtes?

Le domaine de la force électromagnétique s’étend des dimensions atomiques à celles des astres. C’est à elle qu’incombe le fait que les petits corps célestes ne sont pas sphériques alors que pour les planètes et les étoiles, la gravité domine…


Article du jour Mars contre Lune  

Pro-Mars

Richard Heidmann
Ingénieur, président de l’association Planète Mars
 

Pourquoi pensez-vous qu’il vaudrait mieux que la Nasa vise des missions habitées vers Mars plutôt que vers la Lune ?

Richard Heidmann : Le retour sur la Lune est un perte de temps et de dynamisme. Ce serait d’autant plus le cas si l’expédition envisagée ne permet pas de développer les techniques nécessaires ensuite pour aller sur Mars. De plus, vis-à-vis du public et en particuler de la jeunesse, la Lune, présente moins d’attrait que Mars. Cela va amener un retard général de l’exploration.

Pourtant, votre association, Planète Mars, semble soutenir le programme Constellation de retour sur la Lune…

R. H. : Le programme lunaire est désormais bien ancré auprès des parlementaires américains qui peuvent le voter au Congrès. Pas un programme martien ! De manière pragmatique, la Lune est donc peut-être un passage obligé vers Mars. Quand on repart presque de zéro, ce n’est pas bête de se fixer une étape aisée. On ne peut pas refaire le coup de Kennedy. Mais il ne faut pas commettre l’erreur fondamentale d’installer une base permanente près du pôle Sud de la Lune. Le risque serait alors le même qu’avec l’ISS : faire des infrastructures sans retour scientifique optimisé.

Sur le plan scientifique, la planète Mars a-t-elle, selon vous, plus d’attrait que la Lune ?

R.H. : 10 fois plus. Même la proposition intermédiaire plus simple qui consisterait à envoyer des hommes sur un astéroïde géocroiseur serait meilleure sur le plan scientifique qu’un retour sur la Lune.



Exploiter les ressources naturelles de Mars

Charles Frankel, géologue et  membre de l’association planète Mars
 

 Elle a des ressources  minérales extraordinaires par rapport à la Lune. Pour une colonie, il y existe un potentiel, avec au moins du gypse pour faire du plâtre, de l’argile pour réaliser des briques… Cela, pour la même raison que sur Terre : il y a de l’eau. Les scientifiques savent que cette eau a été jadis abondante et sous forme liquide. Il y a eu un cycle hydrologique modeste et périodique, pas aussi vigoureux que sur Terre. Donc, il ne doit pas y avoir autant de minerais bien concentrés que sur Terre. Par conséquent, la planète rouge possède sans doute un sous-sol plus intéressant que la Lune, mais plus pauvre que notre vieux monde.




Pro-Lune

 

Paul Spudis
Chercheur à l’institut lunaire et planétaire de Houston (Texas)
 

Pourquoi aller sur la Lune ?
Paul Spudis : Parce que c’est le premier endroit qui nous permettra d’apprendre à utiliser les ressources du Système solaire, à habiter et à travailler de façon productive sur un autre corps céleste. La Lune est proche, la dépense énergétique faible et le retour sur Terre relativement facile, on peut donc aller s’y exercer à exploiter la régolite (poussière lunaire) et en tire de l’eau, de l’oxygène… Si on réussit sur la Lune, on saura le faire partout ailleurs.

Quelle approche faut-il privilégier ?

P. S. : Certainement pas une approche du type Apollo. Cette fois, nous ne ferons pas la course. Car lorsque la course est gagnée, c’est terminé. Inutile d’aller d’emblée planter un drapeau ou faire une empreinte de pied ! Actuellement, la Nasa fait fausse route avec son programme Constellation qui a gardé la mentalité d’Apollo. Il faut y aller progressivement. Le but est d’arriver à refaire le plein d’un rover automatique avec le carburant qu’on aura extrait des roches lunaires grâce à de petits modules envoyés sur place. On pourra alors étendre cette capacité à des missions humaines partant de la Lune vers l’ensemble du Système solaire, dont Mars.

Pourquoi ne pas aller directement vers Mars?
P. S. : Parce que c’est impossible ! On ne sait tout simplement pas poser un véhicule habité sur Mars. Le freinage  dans l’atmosphère n’est pas envisageable, ni l’utilisation d’un parachute. Et on n’a aujourd’hui aucun moteur fusée capable de contrôler la descente d’un vaisseau dans un tel puits de gravité.

Exploiter les ressources naturelles de La Lune

Pierre Thomas
Géologue à l’ENS de Lyon.
 
La lune contient de nombreux minéraux exploités sur Terre. Mais l’absence d’eau et d’atmosphère tout au long de son histoire n’a pas permis à ces éléments chimiques de se concentrer dans certaines zones. Donc, pas de veines de fer, ou de filons d’or!



 Source : Magazine de l'espace, août 2009

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