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Citations du jour

Nous sommes ce que nous répétons chaque jour.  L’excellence n’est alors plus un acte, mais une habitude.
                                                                          Aristote



Commencer quelque chose, c’est déjà faire la moitié du chemin.
                                                                           Aristote



Ce que nous laissons derrère nous et ce qui nous attend n’est rien, comparé à ce qui est en nous.                                                                Olivier Wendell Holmes

                                                            

On entend toujours parler des vertus du vin, que peut-on dire alors du jus de raisin?

Article du jour 1Par rapport au vin, quels sont les bénéfices du jus de raisin pour la santé?



Question légitime quand on nous dit que 2 verres de vin par jour sont bons pour le cœur et les artères, mais que l’alcool augmenterait le risque de certains cancers digestifs dès le premier verre (Institut national du cancer).

Comme le vin, le jus de raisin rouge contient des polyphénols, famille de molécules à l’origine des effets bénéfiques du vin.  Concentrés surtout dans les pépins et la pellicule des grains, ces polyphénols passent dans le jus au cours de la macération qui donnera le vin et le jus de raisin.

Dans le cas du vin, l’extraction est favorisée par l’alcool produit lors de la fermentation. Il se trouve que, de plus en plus, la fabrication des jus de raisin met en œuvre des procédés physiques (chauffage mise sous vide) qui miment ce rôle de l’alcool.

Une question d’assimilation

Au cours de vinification, les polyphénols se combinent en molécules plus complexes, Sont-ils  alors plus ou moins actifs que ceux, moins élaborés, que contient le jus de raisin ?

¨La difficulté vient de ce qu’on ne sait pas clairement distinguer les effets des divers polyphénols¨,   explique Ludovic Drouet, hématologiste à l’hôpital de Lariboisière et président du comité scientifique Vin et Santé de l’Onivins.

Cependant, ¨plus que leur composition, l’assimilation des polyphénols par l’organisme est déterminante, estime le biochimiste Philippe Gambert (Inserm, Organisation internationale du vin). Or, l’alcool favorise l’absorption des ces molécules.¨ Reste que le juste de raisin est une bonne alternative pour les intolérants à l’alcool et les femmes enceintes. Les producteurs de jus de raisin s’appuient sur l’Inra pour mettre au point des moyens d’extractions et de culture améliorant la teneur en polyphénols de leurs produits.


Source : Septembre 2009 [SCIENCES ET AVENIR]




Article du jour 2 : Des chèvres et des loups (Albert Jacquard)

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JE SUIS BIEN CONSCIENT de ne pas avoir le talent de la Fontaine, mais l’idée que je voudrais proposer aujourd’hui pourrait être exprimée au moyen d’une fable. Tentons de l’écrire. Elle a pour titre Les Chèvres sauvées par les loups et illustre un raisonnement développé par les économistes lorsqu’ils décrivent un processus de concurrence dans un milieu limité.

Imaginons une île déserte sur laquelle l’herbe pousse en abondance. Un éleveur du continent y installe quelques chèvres et projette de revenir dans plusieurs années, persuadé de retrouver  un troupeau riche de nombreuses chèvres. Effectivement, les chèvres, découvrant de magnifiques prairies, se nourrissent à volonté, se portent fort bien et font des petits. Peu à peu, leur effectif croît. Mais vient un jour où l’aventure tourne mal. Les chèvres sont trop nombreuses à brouter l’herbe avec gloutonnerie et celle-ci n’est pas renouvelée assez vite. L’herbe devient si rare que les chèvres ne trouvent plus de nourriture. Elles meurent, le troupeau disparaît. C’est le mécanisme désigné par les spécialistes comme le surpâturage.

Mais reprenons l’histoire peu après son début, en admettant qu’un ennemi de notre éleveur introduise sur l’île quelques loups. Ceux-ci, amateurs de chèvres,  se nourrissent d’autant mieux qu’il y a beaucoup de chèvres. Ils se portent bien et font des petits. Dans un premier temps, le nombre de loups augment et celui des chèvres, mangées par les loups, diminue. L’effectif des loups, moins bien nourris, diminue donc car ils ne trouvent pas assez de chèvres à se mettre sous la dent. Cette diminution du nombre de leurs prédateurs permet aux chèvres, moins fréquemment mangées par les loups, de retrouver une période d’accroissement de leur effectif.

Se met ainsi en place un processus d’alternance de périodes favorables aux chèvres et de périodes favorables aux loups. Les mathématiciens se sont emparés de ce problèmes et le traitent rigoureusement  au moyen de 2 équations à 2 inconnues : le nombre de loups, le nombre de chèvres, chacun de ces nombres évoluant en fonction de l’autre. Le résultat est représenté par 2 courbes montrant que chaque espèce échappe à la disparition grâce à la présence de l’autre. L’ennemi de notre éleveur, en voulant lui porter tort, a en réalité sauvé le troupeau.

La morale de l’histoire est que la présence d’un prédateur,  d’un adversaire, peut être la condition de survie d’un groupe. Cela est vrai pour les chèvres et les loups. Ce peut l’être aussi pour notre espèce. Ne nous plaignons pas de rencontrer des oppositions ;  en en tenant compte, nous trouverons peut-être une issue que, seuls nous n’aurions pas imaginée.


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Source Albert Jacquard   Tentatives de lucidité p.125

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