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Albert Jacquard / Course automobile / Vidéo du jour / Photo du jour

Photo du jour   
 
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Citation du jour


Il y a beaucoup de ressentiment de la droite américaine à l'encontre d'Obama, mais cela représente 20 à 30% de la population. C'était pareil avec Franklin Roosevelt, historiquement 30% des gens le haïssaient.
Cette minorité va être furieuse qu'il ait reçu le Prix parce que ces gens sont fondamentalement contre le reste du monde et contre l'engagement constructif des États-Unis. Ils sont isolationnistes.

                                                   Bruce Schachne, 44 ans, expert financier


Vidéo du jour 



Quand Albert Jacquard fait la barbe à Hubert Reeves! Un des meilleurs passages du professeur Jacquard…

Article du jour 1 :  Choisir demain



Plus sans doute qu’à aucune autre époque de notre histoire, nous sommes face à des choix qui orientent notre avenir pour une longue durée. Certains de ces choix sont irréversibles et transforment définitivement notre destin.

Lorsque ce «nous» concernait une collectivité limitée, il n’était pas trop difficile de faire le tour d’un problème, de peser les conséquences des diverses options et de prendre une décision. Les choix de chaque groupe n’avaient que peu d’influence sur les voisins, les interactions étaient faibles. Aujourd’hui, ce  «nous» s’étend à la quasi-totalité de l’espèce, non seulement  dans sa réalité actuelle mais dans son avenir. C’est cela le sens du constat de Paul Valéry que j’ai appelé : «Le temps du monde fini commence». Chaque fois que nous prenons une décision en ne tenant compte ni de sa dimension  planétaire ni des ses conséquences à long terme, nous commettons une faute contre notre espèce.

Malheureusement, les organisations mises en place tout au long de l’histoire sont adaptées à un monde où les diverses collectivités pouvaient agir comme si elles étaient autonomes et surtout comme si leur choix du moment n’impliquait pas un choix à long terme. Cette attitude ne correspond plus aux contraintes de notre temps.

L’exemple le plus significatif de cette incohérence est fourni par la partie de l’humanité qui se présente  comme un modèle à imposer à tous, le monde occidental.

Pour orienter le cheminement de leur économie, ces nations, qui ont su accumuler de la richesse, s’en remettent à l’arbitrage de ce qu’on appelle les «marchés». Les valeurs des divers biens échangés sont définies par le jeu de l’affrontement sur une place publique imaginaire où se rencontrent des vendeurs et des acheteurs. Selon cette vision des rapports entre humains, tous sont menés par leur égoïsme, ils ne cherchent que leur bien personnel. Les premiers cherchent le prix le plus élevé possible, les seconds le moins élevé possible. Le fondement  de l’économie dite libérale est la croyance, à vrai dire étrange, que ces égoïsmes  affrontés aboutissent à un système de prix qui représente un optimum collectif.

Ne mettons pas en doute, du moins pour aujourd’hui, cette croyance et constatons que le comportement qui en découle ne peut tenir compte que des contraintes présentes des protagonistes. L’équilibre auquel ce marché aboutit est fonction des besoins ressentis dans l’immédiat; il ne peut pas, par construction, être au service d’un objectif lointain. La mécanique mise en place est nécessairement aveugle, ou pour le moins myope. Ce qui est bon pour les humains actuels ne l’est pas nécessairement pour leurs lointains descendants. Même dans l’hypothèse de marchés parfaits, tenant compte des besoins exprimés par tous, il est clair que ne peuvent s’y manifester ceux qui ne sont pas nés.


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Source Albert Jacquard   Tentatives de lucidité 


Ce dernier article fait référence à la course automobile, j’espère que vous le lirez à la lumière du premier article. C’est odieux de subventionner des courses automobiles qui utilisent de l’énergie fossile,  non renouvelable.


Article du jour 2 :  Bernie et son chantage


Michel Girard
La Presse

(Montréal) Ainsi, fidèle à son image de « parrain « de la F1, Don Ecclestone menace de nouveau de nous retirer le Grand Prix qu'il s'apprêtait à organiser « lui-même « l'an prochain, moyennant une subvention annuelle de 15 millions de dollars de la part de nos gouvernements, plus évidemment toutes les recettes du Grand Prix.

À la lumière des informations rapportées par mon collègue Denis Lessard, l'imbroglio porterait notamment sur deux points majeurs. Un, Bernie Ecclestone exige d'être totalement exempté d'impôt de la part des gouvernements de Québec et d'Ottawa. Deux, il veut prendre le contrôle total de la billetterie du Grand Prix et décider, quand bon lui semble, de re...verser aux gouvernements les deux taxes de vente perçues sur les billets du Grand Prix. Manifestement peu confiants dans la bonne foi d'Ecclestone, Revenu Canada et Revenu Québec préféreraient plutôt se faire rembourser la TPS et la TVQ avant que Bernie reparte avec ses recettes le lendemain du Grand Prix.

En résumé : après avoir enlevé le Grand Prix au promoteur Normand Legault et après avoir réussi le tour de force de soutirer aux gouvernements une alléchante subvention annuelle, l'insatiable Ecclestone exige maintenant de la part de nos gouvernements de ne pas lui faire payer un cent d'impôt.

Pour Bernie Ecclestone, il s'agit tout simplement d'une offre que les gouvernements ne peuvent refuser, à moins de renoncer une fois pour toutes au retour du Grand Prix à Montréal.
Personnellement, j'adore la Formule 1. À tel point que je ne rate jamais un Grand Prix, et ce, depuis la première course de Gilles Villeneuve à l'île Notre-Dame. Et que dire de ces belles années à suivre les péripéties de fiston Jacques...
Année après année, j'ai vanté les mérites touristiques de la tenue du Grand Prix à Montréal et ses vraies retombées économiques grâce aux dizaines de milliers d'étrangers qui viennent expressément au week-end du Grand Prix.
Mais là, en ce 7 octobre, soit exactement 31 années moins un jour après la célèbre victoire de Gilles Villeneuve sur le circuit de l'île Notre-Dame, le contribuable en moi vient de prendre le dessus sur l'amateur de F1.

On a beau souhaiter le retour du Grand Prix et demander collectivement à nos gouvernements de multiplier les efforts financiers pour convaincre le grand manitou de la F1 de nous le redonner, il ne faut quand même pas passer pour une bande de caves.
Quand les gouvernements versent des subventions aux entreprises privées, ces subventions font partie de leurs revenus éventuellement imposables. Point à la ligne.
En vertu de quoi, le gouvernement Charest et le gouvernement Harper accorderaient-ils un passe-droit fiscal à l'empire de Bernie Ecclestone en lui permettant d'encaisser une subvention annuelle de 15 millions totalement exempte d'impôts?


J'aimerais rappeler à tous ceux (politiciens, gens d'affaires, journalistes, etc.) qui s'apprêtent à céder devant le chantage de Bernie Ecclestone... que l'argent des gouvernements provient des taxes et des impôts perçus à même les poches des contribuables, particuliers et entreprises.


J'estime que nos gouvernements d'Ottawa, de Québec et de Montréal en ont assez fait dans le dossier du retour du Grand Prix à Montréal. Céder au chantage fiscal d'Ecclestone serait honteux. La course au ridicule a assez duré.
Les écuries et les commanditaires de la F1 veulent revenir à Montréal pour se faire valoir en Amérique du Nord, un immense marché qu'ils ne peuvent négliger. Qu'ils prennent la relève et fassent pression sur Ecclestone.
Sinon, coupez les moteurs!

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