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Citation du jour

Toute philosophie pourrait se réduire à rechercher laborieusement cela même que l'on sait naturellement. 
                                                             Paul Valéry

                                                                   

Article du jour : Versailles, l’enfer du décor

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Sublime gigantesque, le château du Roi-Soleil est aussi surpeuplé, nauséabond, glacial. Derrière les dorures, c’est le règne de l’ordure !

Si aujourd’hui le château de Versailles frappe par son gigantisme, il faut pourtant imaginer la demeure de Louis XIV comme un monde étroit, oppressant et surpeuplé. Car autour du monarque et de sa cour gravite une foule de laquais, de soldats, de domestiques et d’huissiers qui peut aller jusqu’à 15 000 personnes. Et il y a parfois tant de monde dans les couloirs  du plais que la famille royale elle-même peine à s’y frayer un passage ! Comme disait le duc de Palestrina : Versailles «est un vrai bordel! »

Le Règne de la puanteur

Derrière les splendeurs de la galerie des Glaces, la réalité quotidienne n’est guère reluisante. Versailles ne compte que très peu de «commodités». De ce fait, on se soulage un peu partout : sous les escaliers, dans les galeries ou le moindre recoin. Le résultat? Le sol des cours et des jardins est jonché d’excréments et une perpétuelle puanteur règne sur Versailles… Quand elle devient par trop insupportable, le roi rallie en urgence Marly afin de faire nettoyer  le château de fond en comble. On appelle cela  «s’aérer»…

Les dessous de la vie de château

Seuls les aristocrates les plus éminents ont le privilège de vivre sous le même toit que le roi. Mais résider au château ne signifie pas vivre dans le luxe! Exigus, glacials en hiver, les appartements sont des plus inconfortables. Ce qui n’empêche pas les courtisans d’être prêts à tout pour en obtenir un ! La vie des courtisans s’ordonne autour de l’emploi du temps du monarque. En fonction de son rang et du bon vouloir du roi, le courtisan peut assister aux différentes étapes de la journée du souverain, laquelle est, du lever au coucher, constamment publique ! Toujours debout (seules les duchesses avaient le privilège de s’asseoir sur un tabouret en présence du  roi), sur ses gardes en permanences pour ne pas commettre d’impair et éviter les pièges tendus par ses rivaux, le courtisan connaît une existence harassante que seuls pimentent les ragots et intrigues de cour…


L’honneur du brevet d’affaires

Partager un instant de l’intimité du roi était un honneur que recherchaient tous les courtisans. Certains gentilshommes favorisés réussissaient à obtenir un «brevet d’affaires». Il leur donnait le droit d’entrer dans la chambre du roi lorsque celui-ci déféquait sur sa chaise percée, ou chaise d’affaires. Cette pratique arrachait ce commentaire ironique à Primo Visconti, gentilhomme italien et observateur des mœurs de la cour : «vous pouvez voir quel prix a pour cette nation tout ce qui vient du roi, même les choses les plus répugnantes. »

Le livre dans lequel on retrouve le passage s’intitule : Les dessous de l’histoire.  

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