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L'héritage de 1968

Oiseaux, merveilleux oiseaux!
Vidéo du jour
http://www.youtube.com/watch?v=_xSj5XcByuA

Pensée du jour


Les chiens vous regardent tous avec vénération.
Les chats vous toisent tous avec
dédain.
Il n'y a que les cochons qui vous considèrent comme leurs égaux.                               W. Churchill









Cet article est mémorable à plus d'un titre, il est touchant, lisez le, vous ne pourrez qu'être émus à sa lecture...


Tout le monde connaît cette photo:

Tommie Smith, et John Carlos. Octobre 1968. Finale du 200 mètres des JO de Mexico. Deux américains noirs montent sur le podium. On leur remet leurs médailles: l'or, le bronze. Pendant l'hymne américain, ils baissent la tête, et lèvent le poing. Scandale. Ils sont exclus des jeux.

En 1968, le combat pour les droits civiques n’est pas encore gagné. En 1968, sont assassinés Martin Luther King et Robert Kennedy. En 1968, la guerre du Vietnam s’intensifie, comme s’intensifient partout dans le monde les mouvements de protestation.

Certains, qui parlent de liquider l’héritage de mai 1968, ne parlent pas j’espère de liquider aussi celui d’octobre. Parce que sans ce geste-là, il aurait peut-être fallu attendre beaucoup plus de quarante ans pour qu’un Obama soit élu Président des Etats-Unis d’Amérique.







Tout le monde connaît cette photo.
Mais qui connaît le jeune athlète blanc, à gauche, médaillé d’argent ?

Il s’appelle Peter Norman. Il est australien. Quand il apprend, juste avant la cérémonie de remise des médailles, ce que prépare Tommie Smith, il lui dit qu’il veut participer. C’est pour cela que, comme Smith et Carlos, il arbore sur son survêtement le badge blanc circulaire « Olympic Project for Human Rights ».

Smith dira : « Peter a compris qu’il ne s’agissait pas de deux blacks qui protestaient, mais de deux êtres humains ».

Comme Smith et Carlos, Norman paiera pour ce geste. Jamais plus il ne sera sélectionné dans l’équipe australienne d’athlétisme.

Il est mort en octobre 2006.
Les deux types, au premier plan, qui portent son cercueil, sont Tommie Smith et John Carlos.

(Sur ce 200m historique de Mexico, son contexte et ses conséquences, ma référence est le livre de Pierre-Louis Basse, 19 secondes 83 centièmes).

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