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Hypatia d'Alexandrie, Poème : Les Cloches de la Basilique



Pensée du jour

 J'ai essayé de passer ma vie à comprendre pourquoi la haute culture n'a pas pu enrayer la barbarie, pourquoi elle en a été souvent l'alliée, le décor, le chœur au sens du choeur d'une tragédie grecque.   (Ce qui me hante)  
                                                 George Steiner


Une adaptation de la vie de notre invitée du jour!


Vidéo du jour

http://www.youtube.com/watch?v=-WSU-hh2j2gIl fut un temps, où plus jeune, je me suis mis à l'étude des mathématiques... Je vais toujours me rappeler du destin tragique de cet héritier de la pensée hellénique. Je devrais plutôt dire une héritière, c'était une femme d'une grande intelligence, un génie universel qui pouvait rivaliser avec les plus grands. Elle connut une mort particulièrement atroce, les chrétiens n'en faisant qu'une bouchée... Voici l'histoire de ce récit en deux mouvements... 





Histoire d'Hypatia d'Alexandrie TEXTE 1


Les mathématiques, quelle science et quelle philosophie! Plusieurs mathématiciens ont marqué l'histoire. Il y en a même qui ce sont fait tuer parce qu'ils étaient des femmes qui avaient choisi une carrière qui, au début de l'existence, était occupée généralement par des hommes. Alors, il sera question de la biographie d'Hypatia d'Alexandrie. Dans ce texte, vous pourrez en savoir plus sur sa naissance, sa famille, ses études, ses découvertes et ses recherches ainsi que sa mort. Si vous voulez en savoir plus, pourquoi ne pas lire cette recherche?

Sa vie

Cette jeune femme est née aux environs de 370 à Alexandrie, en Égypte. La passion de l'apprentissage, c'est son père qui lui a donnée, lui-même philosophe. Son père a été reconnu comme l'homme le plus éduqué d'Alexandrie. Théon avait décidé d'élever Hypatia dans le grand monde de l'éducation. Depuis ce temps, elle a été reconnue par les historiens, non pas comme une mathématicienne ou scientifique, mais comme une philosophe. Théon a su prendre soins de sa fille, il lui a imposé une forte discipline et la soumise à l'exercice afin qu'elle garde la bonne forme physique. Il lui a enseigné les rudiments des différentes religions du monde et lui a appris comment influencer les gens avec la force des mots. Il lui a fait connaître les liens fondamentaux de l'enseignement et, grâce à Théon, elle devint une bonne oratrice. Les historiens croient qu'elle a surpassé son père à un très jeune âge. Ses plus importantes études ont porté sur l'astronomie, l'astrologie et les mathématiques.

Anecdotes

Suda, une ancienne encyclopédie, nous rapporte qu'un étudiant est tombé amoureux d'Hypatia. Elle n'était pas mariée et, comme la plupart des Égyptiennes, elle était peut-être très ouverte à la sexualité. Jamais elle n'a été intéressée par cet étudiant comme un amoureux. Elle a essayé de lui rappeler qu'il y avait des choses plus nobles à faire que de courir après les filles. L'étudiant continuant à la harceler, elle prit une serviette sanitaire et lui lança. Elle finit par lui crier des noms et le ramener à la réalité.

Découvertes et recherches

L'arithmétique de Diophante, les coniques d'Appollonius, et les travaux d'astronomie de Ptolemée ont subi les commentaires écrits de notre chère Hypatia. Une bonne partie de ses études ont été basées sur les mathématiques et, plus principalement, les sections de cône d'Appollonius. Cette conception a permis de développer des idées sur les hyperboles, les paraboles et les ellipses. Hypatia nous a rendu la vie facile en nous montrant les méthodes à suivre pour arriver à faire les problèmes et pour que cela dure des centaines d'années. Il est très dommage que certaines recherches d'Hypatia n'aient pas été retrouvées : aucun de ses travaux en philosophie ne sont connus, seuls ses travaux de mathématiques et d'astronomie le sont.

Sa mort

Nous pouvons dire qu'elle est morte d'une façon atroce. Si nous faisons une recherche sur sa mort, nous nous apercevons qu'il y a différentes façons de la dire et en voici trois: dans la première, ils disent qu'elle a été tuée par une foule sous la direction de Pierre le prêcheur; selon la deuxième version, elle aurait été attaquée à sa demeure, un moine l'attrapa et il la tua avec des morceaux de poterie et la troisième nous apprend que des moines l'auraient attrapée et l'auraient amenée au Caesarium. Rendu à l'intérieur, ils lui ont enlevé ses vêtements, ils l'auraient coupée avec des coquillages et lui auraient écorché le corps. Elle mourut dans les environs de 415.
Même si nous n'avons jamais retrouvé ses écrits, Hypatia a fait beaucoup d'études sur les mathématiques, l'astronomie et autres domaines. Elle dut surmonter des obstacles plus difficiles qu'on ne le croit, la cause en est la religion qui lui a frayé un chemin jusqu'à la mort. Elle a fait beaucoup d'études, mais au regret des historiens, ses écrits ont été perdus. Toutefois, rien ne nous permet d'avoir un doute sur le fait qu'elle ait été vraiment une mathématicienne, une scientifique ou même une philosophe comme son père. C'était une courte histoire sur la vie d'Hypatia. J'espère que vous en avez appris assez à son sujet, moi, j'en ai appris beaucoup.


Histoire d'Hypatia d'Alexandrie TEXTE 2


Une scientifique de l’Antiquité prise dans la tourmente religieuse,

Hypatia d’Alexandrie (en grec ancien, Υπατία), Grecque d’Alexandrie, née en 370, qui fut à la fois philosophe, mathématicienne et astronome. Familiarisée aux sciences dès son plus jeune âge par son père, le savant Théon d’Alexandrie, elle maîtrisait aussi bien le problème des sections d’Apollonios, l’arithmétique de Diophante, les travaux de Ptolémée que les dialogues de Platon ou l’enseignement d’Aristote. Elle était aussi connue pour son extrême beauté, ce qui fera dire plus tard au poète Leconte de Lisle qu’elle était « le souffle de Platon et le corps d’Aphrodite ». Outre ses compétences scientifiques (construction d’un astrolabe, d’un planisphère, d’un appareil pour la distillation de l’eau et d’un hydromètre gradué en laiton), elle eut une influence notable dans le domaine public, les magistrats d'Alexandrie ayant l’habitude de venir la consulter pour l’administration des affaires de la cité. Toutefois en tant que philosophe païenne et représentante du rationalisme scientifique grec mais aussi en raison de son rôle politique influent, Hypatia se retrouvait dans une situation des plus dangereuses dans une ville qui devenait de plus en plus chrétienne. Elle sera la proie du patriarche Cyrille d’Alexandrie qui l’accusera de sorcellerie, excitant une foule aveugle de chrétiens fanatiques, qui, en mars 415, la tireront de sa litière avant de la lapider. La mort atroce d’Hypatia la fera entrer dans la légende, la belle Hellène devenant dès lors le symbole de la beauté éternelle et de l’intelligence bafouée par une barbarie fanatique.
Un film sur Hypatia sortira en fin d'année. Réalisé par Alejandro Amenábar, le rôle de la savante grecque sera interprété par l'actrice anglaise Rachel Weisz.

Poème du jour
 (Eudore Évanturel Québec, 22 septembre 1852 - Boston, 16 mai 1919)

Né à Québec, fils d’un homme politique. En 1878, il fit paraître des Premières poésies. Ce livre, inspiré de Musset et faisant parfois penser à Verlaine, scandalisa le milieu littéraire conservateur du Québec de l’époque. L’auteur ne publia ensuite que quelques poèmes isolés.

Les Cloches de la Basilique



J'écoutais dans la paix du soir,
Sous la pâleur du ciel mystique,
Les sons pieux que laissent choir
Les cloches de la basilique.

Et j'évoquais au loin leur voix,
A la fois grave et triomphale,
Quand elles sonnaient autrefois
Les angélus de cathédrale,

Au temps heureux, trois fois béni,
Où, dès l'aube, souvent ma mère
Me retrouvait au pied du lit,
Agenouillé sous leur prière.

Combien leur appel familier
Charmait alors mon âme éprise,
Lorsque j'allais, jeune écolier,
M'asseoir à l'ombre de l'église,

Et que, captif de leur doux son,
J'attendais que leur voix se taise,
Pour suivre au loin, à l'horizon,
L'écho de leur chanson française !

C'est qu'en ce temps déjà lointain,
Cloches témoins de tant de choses,
Vous me parliez, soir et matin,
D'un long passé d'apothéoses,

Et du regret que vous aviez
D'un temps de gloire et de conquêtes,
Quand, de par le Roy, vous sonniez
Vos carillons des jours de fêtes,

Et que gaiement, sur le rocher,
Au printemps des jours d'espérance,
Vous annonciez, du vieux clocher,
Le retour des vaisseaux de France.

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