Citations du jour
Israel uses sophisticated attack jets and naval vessels to bomb
densely-crowded refugee camps, schools, apartment blocks, mosques and slums to
attack a population that has no air force, no air defense, no navy, no heavy
weapons, no artillery units, no mechanized armor, no command in control, no
army… and calls it a war. It is not a war, it is murder.
Noam
Chomsky
Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?
Charles Bukowski
L'écrivain américain Russell Banks rappelle avec justesse la dimension
«expérimentale» de la littérature. Celle-ci permet tout autant à l'auteur qu'à
son lecteur de vivre l'expérience humaine d'individus hors normes qu'on ne
côtoierait pas, en d'autres circonstances, sous aucun prétexte, mais dont la
connaissance, sorte de mise en abyme ici, permet de les rendre presque
sympathiques, ou à tout le moins simplement humain, ce qui souvent revient au
même.
Russell Banks
Déjà
en 1978, François Mitterrand avait noté l'ostracisme dont était frappé
l'écrivain : Henri Guillemin,
écrivait-il, est tenu en lisière par les Académies, ignoré par les
ondes officielles parce qu’il écrit avec l’encre de la passion, parce qu’il
aime confondre les idées reçues et redresser les torts de l’Histoire.
François Mitterrand à propos d’Henri
Guillemin
La littérature et l'art ne pourraient exister si on était
éternels. Ils sont greffés à la mortalité, à la mort.
Larry Tremblay
Abolir
la distance entre
cerveau et organe sexuel
voilà ce qu’est peindre
Larry Tremblay
Quand un aveugle hurle, peut on dire qu'il braille?
Anonyme
If you can't explain it simply, you don`t understand it
well enough.
Albert Einstein
Il faudra encore attendre au moins un million d'années
avant que nous comprenions les nombres premiers
Paul Erdös, peu avant de rendre l'âme
La protection [de l'environnement] est peut-être un signe
de vertu personnelle, mais elle ne constitue pas une base suffisante pour une
politique énergétique saine et globale.
Dick Cheney, 30 avril 2001
Ce que je fais, c'est me préparer à mourir. Je mets de l'ordre dans mes
affaires psychologiques et émotives. Le but de la philosophie, dit Montaigne,
c'est d'apprendre à mourir convenablement. Et je prends conscience que c'est ce
que je suis en train de faire. Ce n'est pas une idée morbide. Je ne parle pas
de la semaine prochaine ou de l'an prochain. Je dis seulement que je sais que
le vent a tourné et que mon bateau est en train de rentrer tranquillement au
port.
David Gilmour
Vidéos et Conférences du jour pour apprendre
Henri Guillemin, à la fois un grand historien et un grand vulgarisateur...
Napoléon était homosexuel, misogyne et il couchait avec ses sœurs.
François-René
de Chateaubriand (1) - Henri Guillemin
François-René
de Chateaubriand (2) - Henri Guillemin
Quel serait votre destin sur une
autre planète du système solaire?
Science, les Planètes hostiles https://www.youtube.com/watch?v=FFL_dC3cIRE&list=UUFyyPswwM2-6fdEu9Ft3a3g&index=75&feature=plpp_video
Les Endroits Les Plus Dangereux De
L'Univers
https://www.youtube.com/watch?v=vL7X5VBWIbU&list=UUFyyPswwM2-6fdEu9Ft3a3g&index=47&feature=plpp_video
La théorie des nombres, s'il y a une seule conférence que vous devriez
regarder...
La théorie des nombres, s'il y a une seule conférence que vous devriez
regarder...
Le Mystère Des
Nombres Premiers
Une nouvelle façon d’approcher la science, de résoudre
des problèmes qu’on pensait inattaquables.
Une formule
mathématique universelle existe-t-elle?
Les questions
scientifiques du jour
Des robots plutôt que des humains dans l'espace?
Longues randonnées, innombrables photographies haute résolution, analyse
d'échantillon de roches: désormais, un engin motorisé peut presque tout faire.
Tout cela sans fatigue, sans risque pour sa santé et pour un coût entre 100 et
1000 fois moindre que celui d'un homme.
Magazine
Science et vie octobre 2012
Le but de l'exploration spatiale sous Kennedy...
À aucun moment les problématiques scientifiques ne sont prises en compte,
dès qu'il est question d'exploration spatiale habitée! Ainsi, pour faire
atterrir un homme sur la Lune, avant la fin des années 60 était, pour Kennedy une question politique et
stratégique: il fallait battre l'URSS dans la course à la Lune. En 1964,
l'académie des sciences des États-Unis était déjà émue du trop faible volet
scientifique du programme Apollo.
Magazine Science et vie octobre 2012
À partir de 45 chez l'homme, on observe un certain
déclin...
Une étude de l'Inserm menée en 7000 personnes sur 10 ans montre que les capacités cognitives déclinent
dès 45 ans. Ainsi, les capacités de raisonnement baissent de 3,6% chez les
hommes de 45 à 49 ans. La mémoire est aussi affectée.
Magazine Science et vie janvier 2012 NOT SURE
Est-ce que le rapport entre la taille et le cerveau selon
l'espèce traduit le niveau d'intelligence?
L'exploration directe du cerveau n'en dit guère plus, et rapporter sa
taille à celle du cerveau ne donne pas de réponse claire. Ainsi, le cerveau humain
représente 2% de notre masse corporelle et nous place parmi les plus
''cérébraux'' des grands mammifères. Mais celui de la musaraigne pourtant peut
capable d'innover ou de résoudre un problème, en représente 10%. Seule
l'efficacité du traitement de l'information donnerait l'avantage aux hommes
grâce à la grande densité de nos neurones et la rapidité des fibres nerveuses
qui les retient.
Magazine Science et vie, Mars 2012
Quel est le seul organe chez les mammifères ayant la
propriété de se régénérer lui-même?
Le seul organe de mammifère capable d'une force de régénérescence
élémentaire, c’est-à-dire de se reconstituer à l'identique, est le foie, bien
qu'hyperspécialisées, ses cellules ont une capacité unique de proliférer qui
leur permet, alors qu'elles sont adultes, de se diviser à l'identique. Ainsi,
si on ôte les 2/3 du foie d'un rat, celui-ci retrouve une taille normale, en à peine 10 jours. Chez l'homme cela prend de
3 à 4 mois.
Magazine
Science et vie, Octobre 2012
Bacon nous a offert des œuvres violentes, dérangeantes, difficilement accessibles, dans lesquelles il exalte la chair et les corps promis à la décomposition. Son univers est peuplé de mondes clos, étouffants, dont personne ne peut s'évader.
L'univers du peintre Francis Bacon est intimement lié à
la perspective de la mort... Larry Tremblay, figure
incontournable sur la scène de la poésie québécoise a voulu redonner une
seconde vie à l'œuvre de Francis Bacon en traduisant
ses tableaux en vers...
Poète du jour
Larry Tremblay
158 Fragments
D'UN FRANCIS BACON EXPLOSÉ
D'UN FRANCIS BACON EXPLOSÉ
Fragment 12
Acculé au mur par l’œil
le tableau gueule
accuse le réel de mentir
Fragment 36
L’acte sexuel
enfonce ses racines dans le visible
pour échapper au monde des mots
100% matière
Fragment 60
La toile meurtrière
enfante le cadavre du beau
Fragment 84
La toile a soif
c’est pourquoi elle boit
ne sèche pas
devant le feu du regard
elle mérite l’assassinat
Fragment 96
Bacon ne fait pas de la vie
il répète rejoue
encage l’espace
arrache au visage
ses antennes ses annexes
pour étendre le cri
à la surface de sa toile
Bacon fait du théâtre
Fragment 122
L’art fait reculer le beau
Jusqu’à l’impensable
au-delà un arrière-goût d’enfance
cette enfance de l’atome
privée de traces
privée de commencement
Fragment
125
Le corps n’a d’autre uniforme
que la fragilité de sa peau
indécence de sa marée
va-et-vient de bouche et de sexe
Fragment
134
Dieu est sadique
le reste souffre
Fragment 142
Peindre la défaillance
affaissement de la vie
avanie de la pensée
incapable de s’arracher au spongieux du cerveau
Fragment
144
De l’autre côté des choses
une fête immonde prépare le monde
à apparaître
Certains encensent le pape Jean Paul II,
d'autres voient en lui ses talents de comédien et pour un certain Gil Courtemanche, auteur de Dimanche à Kigali, on aperçoit
l'autre côté de la médaille...
Livre du jour : Le camp des justes, Gil Courtemanche
Un grand pape pour son Église
9
avril 2005
Aux morts qu'on ne
connaît pas personnellement, on ne doit que le respect. Le respect pour leur
agonie, le respect pour leur disparition. Voilà un être humain de moins sur la
Terre. Quand c'est une personne connue, puissante ou influente qui meurt, on
doit bien sûr souligner la perte (s'il en est une), la perte pour
l'organisation qu'elle dirigeait, le pays, la famille, les fans. La mort n'est
pas le temps des règlements de comptes avec celui qui part, ni celui du
mensonge admiratif. La mort ne doit surtout pas servir de prétexte à un délire
médiatique admiratif et glorifiant qui travestit à la fois la personne et les
faits. Les morts, même les plus orgueilleux, ne demandent pas qu'on mente en
leur nom.
C’est pourtant ce que
Radio-Canada a fait durant une semaine, attachant son besoin de cotes d’écoute
à l’agonie puis à la mort de Jean-Paul II, toutes deux si habilement mises en
scène et exploitées par le Vatican. Des heures et des heures de commentaires,
des heures d’images inutiles, des jours de télévision sans aucun objet, sinon
que de participer à une sorte de publireportage destiné à transformer un pape
ultraconservateur en visionnaire et une Église à la dérive en phare de
l’humanité.
Ce fut un homme
fascinant. Il faut le dire. Jeune, il écrivait de la poésie et du théâtre. Il
s’adonnait aux sports les plus périlleux. Il parlait toutes les langues de la
planète. Il embrassait le sol des pays où il atterrissait, même les sols le
plus pauvres. Il rapprochait les religions, s’excusait auprès des Juifs. Quel
personnage. Effectivement.
J’ai rencontré le pape
au Rwanda, dans la ville de Ruhengeri. Une femme agonisait sur un matelas
miteux posé devant sa propre maison dont elle avait été expulsée par ses fils.
Elle était sidatique, faute d’avoir eu recours au condom. Elle égrenait un
chapelet et marmonnait des Ave Maria entre
2 crachats de tuberculeuse. Deux petites religieuses rwandaises la consolaient
de sa mort à venir. Son visage était une ruine, et Jésus se serait précipité
vers elle pour lui demander pardon de ne pas avoir été là pour lui donner un
condom. Mais Jésus était absent. Le pape était passé au Rwanda quelques mois
plus tôt. Il avait expliqué au nom de Jésus que le condom était une œuvre du
diable. Il avait aussi dit que les femmes violées ne peuvent pas avorter. Il
avait aussi expliqué qu’il fallait lutter contre la pauvreté mais que ceux qui
contrôlaient les naissances souffriraient éternellement en enfer. Je cherchais
Jésus, le Fils de Dieu, dans toutes ces paroles, ces ordonnances, ces règles,
ces encycliques, mais je ne le trouvais pas. Je ne découvrais, n’entendais que
le dogme que martelait cet homme si sympathique qui trouvait normal que des
humains meurent pour que soit assurée la pérennité du dogme inventé par son
église.
J’ai laissé la dame
mourir sans caméra et suis retourné à la clinique de prévention du sida, qui
était animée par un père blanc belge. Il distribuait des condoms sans égards
aux admonestations papales. Il n’a même pas sourcillé et m’a calmement répondu
avec un léger sourire qu’habite encore : «Je préfère mourir avec les
pécheurs que de ne pas être humains.» Entre l’enfer et Jean-Paul II, il avait
choisi l’enfer.
Un correspondant de
Radio-Canada lui a même attribué la chute du mur de Berlin. Oui, le pape a
lutté contre le communisme. C’est normal, il était catholique. Mais ce sont des
gens ordinaires, des millions d’entre eux, des protestants, des juifs, des
athées, qui ont dit non au totalitarisme soviétique et qui sont descendus dans
les rues. Mais à la même époque, ce pape écartait et menaçait d’excommunication
tous les théologiens réformistes, les prêtes qui luttaient contre les
dictatures soutenues par l’Opus Dei, son bataillon chéri. Il tançait Mgr Romero
et tous les autres qui s’opposaient aux régimes catholiques et oppressifs de
l’Amérique du Sud et de l’Amérique centrale. À la même époque quand Rome
dénonçait les abus du communisme, Rome priait avec Augusto Pinochet.
On n’a pas cessé de nous
rappeler durant ces 10 jours sa lutte incessante pour les droits de l’homme.
Oui, en théorie, son discours a toujours été généreux, inclusif et emprunt de
sollicitude pour les faibles et les démunis. Mais quel silence sur les droits
des femmes! Dans les pays pauvres, c’est l’anathème sur le contrôle des
naissances et tous les moyens de contraception qui condamne des millions de
femmes à la pauvreté. En 1989, les Polonaises jouissaient de droits relatifs à
l’avortement qui étaient à l’avant-garde de l’Europe. Et je ne parle pas de la
moitié de l’humanité qui ne jouit d’aucun droit dans cette Église où les femmes
sont des fidèles de seconde classe, juste bonnes à laver les burettes et à
ranger les chasubles et les mites.
Oui, les commentateurs
ont raison. Ce fut un pape, un grand pape pour son Église. Comme on dit dans
les pages financières, il a redressé la situation de son organisation, il a
amélioré son image de marque et accru sa visibilité. Pour cela, pour cette
détermination, il faut admirer son bilan. Pour le reste, il faut bien
reconnaître qu’il a érigé une Église complètement coupée de la vie et de la
douleur quotidienne de ses fidèles.
Livre du jour : Le CAMP DES JUSTES,
Gil Courtemanche
Gil Courtemanche
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