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Haïti / Joyce / Rémy Girard et Latulippe / Le duo Herzog, Kinski / Citations du jour‏

Le drapeau du jour : Drapeau Haïtien...


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Mes sympathies pour toutes les familles touchées par le deuil en Haïti.




: Récit d’une catastrophe annoncée, cet article a été écrit en 2008…


Article du jour 1: HAÏTI/ MENACE DE CATASTROPHE NATURELLE / Risque sismique élevé sur Port-au-Prince
    Le versant nord du morne du Canapé Vert.
« Toutes les conditions sont réunies pour qu’un séisme majeur se produise à Port-au-Prince. Les habitants de la capitale haïtienne doivent se préparer à ce scénario qui finira, tôt ou tard, par arriver ». Patrick Charles, 65 ans, géologue et ancien professeur à l’Institut de Géologie appliquée de la Havane, se défend d’être alarmiste. Pourtant, il n’ y est pas allé par quatre chemins quand Le Matin lui a offert l’opportunité de réagir sur le dossier de menace sismique planant sur Port-auPrince. Le vieux chercheur a répondu à nos questions avec la rigueur d’un universitaire avisé. À son avis, le danger est imminent « Dieu merci, la science met à notre disposition des instruments pouvant prévoir ces genres d’événements, tout en nous permettant de démontrer nos conclusions. C’est le temps et le hasard qui jouent en faveur de notre capitale. Une grande catastrophe plane sur notre tête », prédit-il.

Ce n’est pas tant la gravité des propos de Patrick Charles qui nous intrigue, mais sa conviction inébranlable dans sa prédiction. Pour nous convaincre, il n’hésite pas à nous exposer un cours détaillé de géologie, en se servant de cartes géologiques très précises et de son PC. « Port-au-Prince est construite sur une grande faille qui part de Pétion-Ville, traverse toute la presqu’île du Sud, pour aboutir à Tiburon. En 1751 et en 1771, cette ville a été complètement détruite par un séisme. Je parie mes yeux que cela se reproduira. La science peut aisément le confirmer », déclare-t-il.

Sur la base des connaissances et des données scientifiques qu’il a accumulées sur le sujet durant plusieurs décennies, Patrick Charles, en bon citoyen, a de quoi se révolter. L’imminence du danger se précise avec le temps et les événements. Et pour renforcer sa prédiction, M. Charles prend en exemple les dernières secousses enregistrées ces derniers jours au niveau de la capitale haïtienne. « Pendant ces dernières semaines, la terre a tremblé à plusieurs reprises au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Du 1er au 12 septembre, trois secousses mineures ont été enregistrées à Pétion-Ville, Delmas, Croix-desBouquets, plaine du Cul-de-Sacc. Le directeur du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME), l’ingénieur Dieuseul Anglade, a confirmé ces informations. Ces secousses mineures sont inquiétantes. Elles annoncent généralement des séismes de plus forte intensité », avise-t-il.

Dieu merci, Patrick Charles n’est pas le seul intéressé par le sujet. La question de la menace sismique sur Port-au-Prince est un sujet d’actualité. Elle a été débattue, ces derniers jours, par beaucoup de personnes, dont des intellectuels de haut rang. Les conclusions sont unanimes : Port-au-Prince risque bien de se transformer, du jour au lendemain, en un amas de ruines au terme d’une violente secousse tellurique. « Durantant deux siècles, aucun séisme majeur n’a été enregistré dans la capitale haïtienne. La quantité d’énergie accumulée entre les failles nous fait courir le risque d’un séisme de 7,2 d’amplitude sur l’échelle de Richter. Mieux vaut ne pas en parler, il ne faut pas paniquer. Mais ce serait une catastrophe », admet le responsable du Bureau des Mines et de l’Energie, intervenant récemment dans la presse.

Le problème est posé dans toute son acuité. Des mises en garde sont régulièrement adressées. Mais les mesures ponctuelles sérieuses tardent à venir. En cas de violent séisme au niveau de la zone métropolitaine, M. Charles évoque deux scénarios catastrophiques : un tsunami géant au niveau du Lac Azuéi, inondant la plaine du Cul-de-Sac ; la désagrégation du morne l’Hôpital. « Dans les deux cas, le mal est infini. Ce sont des choses tout à fait possibles. L’essentiel est de prendre des dispositions pour atténuer leurs effets. Je suis prêt à endosser l’habit de pèlerin pour aider mes compatriotes à sortir de leur léthargie », affirme le géologue.

Face à une telle menace, très peu de mesures préventives ont été annoncées par les autorités. La bidonvilisation du morne l’Hôpital et de la Plaine du Cul-de-Sac, l’exploitation anarchique du Sable de Laboule se poursuivent inexorablement. Il faut toutefois signaler les efforts de la BME pour installer sur toute l’étendue du territoire national des instruments permettant de mesurer l’amplitude des secousses sismiques. Rappelons, pour nos lecteurs, que deux grandes failles traversent le pays. L’une au niveau de la région septentrionale et l’autre au niveau de la presqu’île du Sud. Tous nos départements, hormis le Centre, sont exposés au séisme et au tsunami. « Les autorités sont obligés de prendre des mesures ponctuelles quoique impopulaires pour protéger certaines zones. Le bilan du passage des trois derniers cyclones sur Haïti interpelle notre conscience. Nous vivons une période très difficile et nous devons agir. Le compte à rebours a commencé. La nature nous demande des comptes. Il faut agir pour sauver ce qui peut encore l’être », soutient Patrick Charles.

Par Phoenix Delacroix

jeudi 25 septembre 2008

Citations du jour

M.Croisdealagh voulu poursuivre la croisade anti-joyce. Selon lui, le portrait injurieux que l’écrivain véhiculait de l’Irlande montrait bien la rancune qu’il avait nourrie contre son pays. De plus, ses livres n’étaient même par réellement les siens puisqu’il ne s’agissait que de brouillons non corrigés, truffés de fautes grammaticales et de bévues indéchiffrables que les lecteurs et les imprimeurs prenaient pour paroles d’évangile, Cet homme  n’aurait sans doute pas voulu savoir ce qu’avait coûté Ulysse : 7 ans de labeur, 20 000 heures de travail, des troubles cérébraux, corporels et nerveux, de l’agitation, des évanouissements, et d’innombrables dommage oculaires- glaucome, iritis, décollement de la rétine, oedèmes, abcès et quasi-cécité. Que Joyce ait continué à écrire malgré tant d’incompréhension et de souffrances physiques, c’est-à-dire le pouvoir du Saint-Esprit caché dans son encrier.

Edna O’Brien sur Ulysse de James Joyce
Edna O'Brien's picture



 Au moment où ces lignes sont écrites le plus grand nombre jamais utilisé dans une démonstration pertinente est ¨le nombre de Graham¨.  Si toute la matière de l’univers était transformée en encre, elle ne suffirait pas à l’écrire en notation décimale, il est donc exprimé à l’aide d’une notation spécialement inventée par le mathématicien Donald Knuth pour décrire les très grands nombres.





J’ai beaucoup aimé cette entrevue, et ce à ma grande surprise...

Entrevue du jour : Rencontre entre Gilles Latulippe et Rémy Girard

http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2010/CBF/LautreMidiALaTableDaCote201001091109_1.asx




Pour faire suite à mon article de la semaine passée

Photo du jour: André Malraux avec Guy Frégault

 http://www.crccf.uottawa.ca/exposition_virtuelle/collection_fonds_archives/upload/images/normal/ph95-90_med.jpg





Je viens de voir dans l’ordre les films et documentaires suivants  d’Herzog:

1. Grizzly Man

2. Fitzcarraldo

3. Aguirre

4. Ennemis intimes

J’aurais aimé connaître l’œuvre d’Herzog avant… Si vous voulez en savoir plus sur Herzog et son acteur fétiche, lisez ce qui suit… Et n’oubliez pas d’aller au club vidéo!

http://static.open.salon.com/files/klaus_kinski_aguirre_der_zorn_gottes1233298144.jpghttp://www.moviemaker.com/magazine/issues/47/images/hc.Nosferatu.jpg

Article du jour 2 : Werner Herzog & Klaus Kinski - Je t'aime moi non plus
Le retour de deux héros oubliés : un documentaire signé Werner Herzog sur sa relation tourmentée mais artistiquement féconde avec Klaus Kinski. Loin de la complaisance comme du règlement de comptes posthume, Ennemis intimes est un film drôle et émouvant sur un lien demeuré trop fort pour être tout à fait rompu.
Le  01 décembre 1999

- par  Frédéric Bonnaud

Ces deux-là ne pouvaient revenir qu'ensemble. Surtout qu'ils sont aussi oubliés l'un que l'autre. Ces deux-là ont pourtant été des idoles, des héros. Mais aujourd'hui, qui se souvient de Klaus Kinski, mis à part les amateurs de western italien du type Et le vent apporta la violence d'Anthony Dawson ou El Chuncho de Damiano ? Et Werner Herzog doit plus son regain de notoriété actuel à Harmony Korine (Julian Donkey Boy, où Herzog joue le père) qu'aux quelques nostalgiques de Fata Morgana ou Les Nains aussi ont commencé petits.


L'un et l'autre étaient des héros quand Aguirre, la colère de Dieu (72, le premier de leurs cinq films communs) remplissait les petites salles du Quartier latin, quand Klaus Kinski était le comédien le plus fascinant de la nouvelle scène allemande. Après Aguirre, il y a eu Nosferatu, fantôme de la nuit (78) et Woyzeck (79), puis Fitzcarraldo (82), qui fit encore un peu parler d'eux, puis Cobra Verde (87), le moins bon des cinq, qui n'intéressa personne.


Depuis Cobra Verde, Werner Herzog s'est consacré au documentaire et à l'opéra, n'a plus fait qu'un long métrage de fiction : Le Cri de la roche (91), une histoire d'alpinisme qui a été vue par encore moins de monde que Cobra Verde. En 91, Klaus Kinski est mort dans l'indifférence générale. Tout juste si les nécros ne commençaient pas par mentionner qu'il était le père de Nastassja K. Huit ans après, Herzog livre "leur" sixième et dernier film, Ennemis intimes, une évocation apaisée de cette folie partagée. Ni larmoyant ni mélancolique, Herzog n'exprime ni regrets tardifs ni vengeance déplaisante. Il tient surtout à ce que Kinski soit à nouveau considéré comme l'acteur grandiose qu'il redevenait sous l'oeil de sa caméra. Mais il n'omet pas le côté insupportable du personnage et se garde bien de le plaindre ou de le glorifier.


Si Ennemis intimes est un film à la fois drôle et stimulant, c'est parce qu'Herzog ne traite pas Kinski en ami mort dont il faudrait ménager ou salir la mémoire. Car ce film n'est pas consacré à une mémoire commune et mouvementée ; plus ambitieux, il traite de la présence intacte du comédien absent. Ni règlement de comptes ni éloge posthume, Ennemis intimes contient le surgissement inattendu de deux grands artistes qu'on avait oubliés. C'est encore par Herzog que Kinski fait son dernier come-back ­ et réciproquement. Ce film est l'interrogation émouvante de ce lien insécable.
Frédéric Bonnaud

Pourquoi avez-vous décidé de faire ce film sur Klaus Kinski maintenant ?
C'est un projet que j'avais en tête depuis très longtemps. Même à l'époque où nous travaillions encore ensemble, je me disais que notre relation dépassait largement le cadre d'un rapport normal entre un réalisateur et un acteur. Il se passait entre nous quelque chose de paradigmatique. Il y a deux ans, le film s'est tout à coup matérialisé devant mes yeux : il était là, dans la même pièce que moi. J'étais prêt, le moment était venu, je pouvais voir tout ça avec humour, légèreté et chaleur.
Vous souvenez-vous de ce que vous avez ressenti en apprenant la mort de Kinski
J'avais arrêté de travailler avec lui bien avant sa mort. Quand j'ai entendu la nouvelle, je l'ai comprise uniquement d'un point de vue acoustique. Mais des mois plus tard, je fus invité à disperser ses cendres dans le Pacifique : c'est là que j'ai réellement compris. Quand j'ai eu ses cendres dans les mains, j'ai compris que c'était Klaus. Au moment où les cendres se sont enfoncées dans l'océan, un phoque est sorti de l'eau, il s'est tourné sur le dos et m'a regardé pendant dix bonnes secondes.
Avez-vous écrit un scénario ?
Il n'y a pas eu de scénario. Je savais seulement que je voulais retourner à tel ou tel endroit, pas seulement sur des lieux de tournage mais aussi sur des lieux qui avaient scellé nos destins. Aguirre est le fleuve de notre destin, au sens littéral et direct du terme. Je me suis installé devant la caméra et j'ai commencé à parler, sans avoir rien préparé.
Y a-t-il eu un contact entre Kinski et vous à l'époque où il a habité dans votre maison familiale, à Munich ?
Oui, nous communiquions. En fait, il voulait tout le temps m'éduquer ! Lorsque nous mangions à la même table par exemple, il lançait les couverts ­ fourchette, couteau, tout y passait ­ par terre et mangeait avec ses doigts. Il me disait alors "Manger est un acte bestial, il faut manger comme un animal." J'étais gosse à l'époque et je le regardais avec de grands yeux étonnés.
Comment expliquez-vous que Kinski, cet acteur génial, ne restera dans l'histoire du cinéma que pour les films que vous avez faits ensemble ?
Je trouve scandaleux que les gens de cinéma n'aient pas compris qu'ils avaient sous la main une figure absolument extraordinaire en la personne de Kinski. Mais il y a aussi autre chose : Kinski ne travaillait que pour l'argent. Il refusait les projets qui ne rapportaient pas. Il a refusé de travailler avec Fellini. "Cette vermine ne paie pas assez bien", voilà l'expression qu'il employait. Mais je ne pouvais payer qu'une petite partie de ce que Fellini pouvait payer. Il y avait donc un paradoxe dans ce que disait Kinski. L'argent étant l'unique critère de choix pour lui, c'était donc aussi de sa faute : il se fichait complètement de savoir dans quels films il allait tourner. Tant que ça payait, il était prêt à tout, il acceptait tout.
Il voyait donc le cinéma comme une activité purement alimentaire.
Et il détestait encore plus le théâtre ! Mais je sais pourquoi : au théâtre, il aurait été obligé d'apprendre de longs textes, et il était trop paresseux pour cela ! Il lui est souvent arrivé d'interrompre une représentation théâtrale en plein milieu. Il insultait le public. Mais j'en connais la raison : il ne connaissait pas son texte ! Personne n'a encore été en mesure d'établir sa filmographie, personne ne connaît le nombre exact de films qu'il a faits. Dans les cinq films que nous avons tournés ensemble, nous nous sommes entraînés mutuellement sur un terrain où personne n'était encore allé. Ce terrain était miné, il y avait même danger de mort. En plusieurs occasions, nous sommes passés à deux doigts du meurtre, nous étions à deux doigts de nous tirer dessus. J'ai failli le tuer, et lui aussi a bien failli me tuer. Chacun de nous se faisait des scénarios dans sa tête pour tuer l'autre. Moi, j'avais élaboré le scénario parfait, avec alibi et tout ! Ces histoires que j'imaginais étaient si merveilleuses qu'il faudrait un jour les consigner noir sur blanc. Ça me fait rire d'y repenser. Mais la vérité, c'est qu'on n'est vraiment pas passés loin !
Le mystère de votre relation, c'est qu'à chaque fois que vous l'avez appelé il est venu.
C'est vrai. Mais quand lui m'a appelé pour tourner Paganini, j'ai décliné l'offre. Pour moi, il fallait qu'il le fasse tout seul, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. Par ailleurs, il était aussi très jaloux de moi. Il ne supportait pas que quelqu'un d'autre que lui participe activement à la réalisation
d'un film. Kinski s'est marié quatre fois, et sa veuve vietnamienne croyait dur comme fer que c'était Klaus qui avait tourné tous nos films. Elle voulait en vendre des extraits ! C'était sa manière à lui de présenter les choses : il lui disait que c'était ses films à lui. En privé, voilà le tableau qu'il faisait de la situation : il se disait réalisateur, producteur, détenteur des droits.

Pourquoi aucun autre grand cinéaste allemand de votre génération n'a utilisé cet acteur exceptionnel ?
Sur un tournage, personne n'était en mesure de le supporter plus d'un ou deux jours. Kinski au quotidien, c'était un immense problème. Le deuxième jour de tournage, l'équipe au complet et tous les acteurs se mettaient en grève. Ils me disaient "Mais comment peux-tu à nouveau nous infliger cette punition, cette pestilence ? Nous quittons le tournage, nous jetons l'éponge." Alors Kinski plus tous les autres étaient contre moi. Le facteur insécurité était très élevé. Il a brisé tellement de contrats en plein milieu, il ne supportait jamais de rester longtemps quelque part, il était vite pris de panique et devenait hystérique comme un cheval de course. Mais un cheval de course qui ne peut courir qu'un kilomètre avant de s'effondrer. Donc, pour continuer le tournage, il fallait le soutenir, l'aider, le porter à bout de bras. Tous les jours, il y avait au moins deux engueulades comme celle qu'on voit dans le film. En fait, tout se compliquait dès que ce n'était plus lui le centre d'attention. Quand arrivait une véritable catastrophe, comme un accident d'avion, il piquait des crises extrêmement violentes.
Vous avez enchaîné Nosferatu et Woyzeck. Etait-ce supportable physiquement ?
A l'époque, j'ai intentionnellement tourné ces deux films avec Kinski l'un à la suite de l'autre. Je savais qu'après Nosferatu Kinski serait très fragile, très sensible, à fleur de peau. Exactement comme il apparaît ensuite dans Woyzeck. Après un film aussi difficile que Nosferatu, toute personne sensée se mettrait au vert pendant six mois, or on a commencé à tourner Woyzeck cinq jours seulement après avoir terminé Nosferatu. J'étais conscient de la fragilité de Kinski à la fin de ce premier tournage, et c'était un élément très important pour Woyzeck. Nous en étions conscients tous les deux. Il m'arrivait de devoir le provoquer pour qu'il hurle pendant deux heures et se vide, et après seulement on pouvait commencer à tourner.
Quand vous ne travailliez pas ensemble sur un plateau, Kinski continuait-il à occuper une part de vos pensées ?
Non, il n'occupait pas mes pensées, parce que je vais de l'avant et que je travaille beaucoup. Mais il existe une certaine présence naturelle de Kinski. Je fais partie des gens qui ne pourront jamais dire qu'il est vraiment mort. A cause de cette présence. Quand on voit Aguirre, Fitzcarraldo, Nosferatu ou Woyzeck, on comprend que ce sont des films qui n'ont pas d'âge. Ce sont des films qui ne vieillissent pas. Après Cobra Verde, nous nous sommes revus quelques fois. Je suis allé lui rendre visite et j'ai passé une nuit chez lui. J'avais du chagrin et j'ai pu le partager avec lui. Mais il s'agit là d'affaires privées et avec Ennemis intimes, je ne voulais pas faire un album de famille, même si je ne trouve aucun précédent cinématographique à la relation que j'ai eue avec Kinski. Je suis fermement convaincu que ce film lui aurait plu. En public, il aurait piqué une crise, mais en privé, il lui aurait plu. Quand on me pose la question, il m'arrive de dire que Kinski a beaucoup aimé le film ! Tout simplement parce qu'il est encore très présent.

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