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L'allemand ---- Langues indo-européennes --- Mr Jones

Cette pensée simple en apparence est très profonde...
Citation du jour :  C'est dans les mots que nous pensons
                                                                                                   Hegel

Vidéos du jour

Vidéo 1 :  Vidéo génial en anglais sur la philosophie, très drôle!

http://www.youtube.com/watch?v=ur5fGSBsfq8&feature=related

Vidéo 2  :  L'alphabet en allemand

http://www.youtube.com/watch?v=ZksxqvbX-NI




Quel personnage étonnant que ce monsieur Jones, lui qui connaissait pas moins de 41 langues!

      Article du jour 1   Langues indo-européennes



En linguistique, les langues indo-européennes forment une famille de langues ayant une origine commune, l’indo-européen commun. Elles regroupent environ un millier de langues, parlées par trois milliards d’individus. On suppose que toutes ces langues proviennent d'une unique langue mère, la langue indo-européenne. Bien que ceci reste une théorie (il n'y a aucune trace écrite, ceci datant de l'époque pré-historique), celle-ci est aujourd'hui assez largement acceptée. On a pu reconstituer cette langue par recoupements (phonétiques, grammaticaux..) entre ses différentes langues-filles.

Histoire 

Au XVIIe siècle le linguiste Marcus Zuerius van Boxhorn pressent l'existence d'une ancienne langue commune aux langues grecque, latine, perse, germaniques, slaves, celtes et baltes, qu'il baptise du nom de « scythique ». Ses travaux restent cependant sans postérité.
Au XVIIIe siècle William Jones identifie à nouveau la famille indo-européenne. Dans son Troisième discours à la société asiatique de Calcutta en 1786 il écrivait[1]:

« La langue sanskrite, quelle que soit son antiquité, est d'une structure admirable ; plus parfaite que la grecque ; plus ample que la latine, et plus exquisément raffinée qu'aucune des deux mais ayant envers chacune d'entre elles deux une affinité plus forte, tant dans les racines des verbes que dans les formes de la grammaire, qu'il n'en pourroit avoir résulté par accident ; si forte en vérité qu'aucun philologue ne les pourroit examiner toutes trois sans croire qu'elles ont surgi de quelque source commune, qui, peut-être, n'existe plus. »


Sir William Jones


Ses travaux littéraires et juridiques ininterrompus alliés à un climat difficile pour un Anglais peu habitué à la chaleur de l'Inde ont miné sa santé après dix ans de résidence au Bengale et il meurt à Calcutta le 27 avril 1794. Linguiste étonnant, il pratique alors treize langues parfaitement et se débrouille en vingt-huit autres. L'étendue de ses connaissances était hors-normes et concernant le monde indien, sans équivalent à son époque. Comme pionnier dans l'étude du sanskrit et fondateur de la société asiatique du Bengale, il rend la langue et la littérature des Indiens de l'Antiquité accessibles aux chercheurs européens et, par ailleurs, il est à la source des travaux ultérieurs concernant cette langue ainsi que la philologie comparative liée à celle-ci. Jones est indirectement responsable d'une partie de l'atmosphère de la poésie romantique britannique - en particulier de celles de Lord Byron et de Samuel Taylor Coleridge, dans la mesure où ses traductions d'œuvres poétiques orientales furent sources d'inspiration pour ce mouvement.


On attribue erronément à Jones d'avoir été le premier à noter les ressemblances entre le sanskrit, d'une part, et le grec ancien et le latin, d'autre part. Dans La Langue sanskrite (The Sanskrit Language1786), il fait la supposition que les trois langues ont une racine commune, et que, de plus, elles pourraient être liées au gotique, aux langues celtiques et au persan. En fait Gaston-Laurent Cœurdoux, jésuite français qui passa toute sa vie en Inde, fut le premier à suggérer l'idée de la famille des langues indo-européennes [1]. En 1772, Jones devient membre de la Royal Society. Un monument a été érigé à sa mémoire par laCompagnie anglaise des Indes orientales dans la cathédrale Saint-Paul de Londres ainsi qu'une statue à Calcutta.

En 1813, Thomas Young invente le terme de "langues indo-européennes" pour regrouper ces langues.
Les comparaisons systématiques conduites par Franz Bopp sur ces langues confirmèrent cette hypothèse, et sa Grammaire comparée des langues sanscrite, persane (zende d'Avesta), grecque, latine, lithuanienne, slave, gothique, et allemande, publiée entre 1833 et 1852 marqua le début des études indo-européennes. Karl Brugmann fondent leur étude comparée.
En 1846, le vieux perse, langue parlée vers le Ve siècle av. J.-C., est déchiffré. Puis en 1917, c'est le tour de la langue hittite. Au milieu du XXe siècle c'est le grec mycénien qui est compris.




Article qui va vous apprendre certains secrets de la langue allemande!
Article du jour 2   Un article sur l'apprentissage de la langue allemande


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L'écrivain américain Marc Twain écrivait, voilà un siècle, dans un essai humoristique : " Mes études philosophiques m'ont convaincu qu'une personne douée devrait être capable d'apprendre l'anglais en trente heures, le français en trente jours, et l'allemand en trente ans. " Qu'en est-il donc ? Apprendre une langue et une culture étrangères, ce n'est jamais sans peine, ce n'est jamais sans joie ! Apprendre une langue étrangère, c'est changer soi-même, se découvrir autant que l'autre, c'est grandir. Avez-vous oublié que vous ne grandissiez effectivement pas sans mal ?

L'allemand n'est pas une exception parmi les langues. Elle est la troisième langue étrangère la plus apprise du monde, derrière l'anglais et le français, à égalité avec l'espagnol. Dans plus de 100 pays du monde, les élèves apprennent l'allemand. La communauté germanophone dans le monde dépasse certainement les 200 millions, c'est une grande langue. C'est une langue de prestige.

Les goûts et les couleurs… L'image de l'allemand en France en tant que langue n'a jamais été excellente. Un des préjugés les plus répandus étant que l'allemand ne serait pas une belle langue. Pour preuve, on cite le " Achtung " du soldat allemand des films de guerre français. Mais comment réduire une langue à un mot hurlé par la caricature d'un caporal ?
- L’allemand est la langue maternelle la plus parlée dans l’Union Européenne :
Plus de 90 millions d’Européens parlent l’allemand comme langue maternelle. Ça fait un Européen sur cinq.







- Evidemment, en France, l’anglais est, avec 45 %, la langue la plus utilisée pour les affaires commerciales, mais, contrairement à ce que pense la plupart des gens, elle est directement suivie de l’allemand qui sert de langue commerciale dans 30% des cas.














Ce stéréotype d'une langue laide - qui existe aussi dans d'autre pays et vis-à-vis d'autres langues - n'a pas lieu d'être, car il est généralement véhiculé par des personnes qui ne connaissent pas l'autre langue. L'allemand est une belle langue par sa sonorité comme par la beauté de sa structure, si elle est maniée avec élégance, tout comme les autres langues. Ce qui est sûr, c'est que la découverte de l'allemand peut vous apporter également celle de ses richesses culturelles. 

Jetons un œil sur les outils - le vocabulaire - et la mécanique - la syntaxe - de la langue de Goethe. 

Si l'allemand fait partie, tout comme le français, des langues indo-européennes, le français appartient, avec l'italien, l'espagnol, le portugais, etc. au groupe des langues romanes, tandis que l'allemand fait partie des langues germaniques, avec l'anglais, le néerlandais, le suédois, entre autres.

Si vous parlez déjà l'anglais, vous aurez accès directement à une partie du vocabulaire allemand. Un petit test ? - Lisez :


 Hallo mein Freund! Komm und sieh! Das ist mein Haus, hier ist mein Garten. Oh, eine Maus. Das ist meine Katze. Sie liebt Mäuse... 

Hello my friend! Come and see! This is my house, here is my garden. Oh, a mouse. This is my cat. She loves mice...


Bien entendu, l'inverse est vrai aussi : sur la base de l'allemand, l'anglais s'acquiert plus facilement.

Mais l'allemand comporte aussi de très nombreux mots à base latine, grecque et française. Voyez ceci :


 Das Problem der Demokratie ist aktuell. Legislative, Exekutive und Judikative harmonisieren, das ist ein reales historisches Faktum.


Saviez-vous seulement que l'allemand pouvait être si facilement compréhensible ?

L'orthographe ne pose d'ailleurs pas de problème, car elle est phonétique, et non historique, comme en français.

On apprend très vite à savoir comment écrire un mot même nouveau, et puisque le vocabulaire allemand fonctionne comme un lego, on a beaucoup plus de facilité à comprendre un mot nouveau qu'en français. Qu'est-ce que par exemple un parangon dans votre propre langue ? - Vous ne le savez peut-être pas. En tout cas, si vous ne le savez pas, votre seul moyen pour le comprendre est le recours au dictionnaire. 

Ce lego allemand, à défaut d'être très poétique, est bien pratique : qu'est-ce que donc une Herrenarmbanduhr ? Oui, tout à fait, c'est une montre. En français, difficile à comprendre ce mot à partir du vocabulaire de base et du verbe montrer… La montre en allemand, c'est littéralement : un instrument à mesurer le temps (Uhr) lié (band) au bras (Arm) des messieurs (Herren)… Vous avez peut-être remarqué que l'ordre des mots dans un mot composé est l'inverse du français. Oui, c'est exact : le français est construit à l'envers…

Ce caractère terre à terre serait, pensent certains, à l'origine de l'importance de l'allemand pour la philosophie, car elle permet de rester proche du sujet, de le disséquer, d'en faire apparaître les rouages…

La grammaire allemande connaît une grande régularité et en conséquence beaucoup moins d'exceptions que la langue française. Il est vrai que la grammaire allemande est plus complexe que celle de l'anglais, en revanche l'anglais présente beaucoup plus de difficultés sur le plan du vocabulaire. Il est très difficile de devenir très bon en anglais, alors que les premiers pas se font aisément. C'est l'inverse de l'allemand, où l'on met un peu plus de temps pour maîtriser les outils et la mécanique de base, mais à partir d'un certain niveau, l'allemand ne présente plus de problème. 

En ce qui concerne la syntaxe, il est vrai que la construction de la phrase allemande comporte notamment la différence suivante par rapport au français : un ou plusieurs membres du groupe verbal peuvent se trouver en fin d'une phrase assez longue. Il est possible que cette particularité ait une influence déterminante sur le caractère d'une discussion en allemand, l'interlocuteur étant obligé d'attendre la fin de la phrase pour pouvoir comprendre où le locuteur veut en venir, il ne peut pas interrompre le flot des mots de son partenaire aussi aisément qu'en français. Un exemple :
 Diamanten kommen hier in diesem Erdreich bei Waschungen im Flusswasser täglich vor.
Des diamants se trouvent tous les jours ici dans ces terres lors de lavages dans l'eau du fleuve.


Alors que le contraire serait :

 Diamanten kommen hier in diesem Erdreich bei Waschungen im Flusswasser nie vor.
Des diamants ne se trouvent jamais ici dans ces terres lors de lavages dans l'eau du fleuve.




En français, on pourrait interrompre l'autre à partir de ici, car l'essentiel de l'information contenue dans la phrase est dite, tandis qu'il faudra attendre jusqu'à la fin de la phrase allemande pour savoir si l'on trouve des diamants tous les jours ou jamais, ce qui n'est pas exactement la même chose…


Dans nos grandes écoles, il y a encore entre 30 et 50% de germanistes. Plus on monte dans la hiérarchie des grandes écoles, plus le taux d'élèves germanistes est élevé. Ce n'est pas un hasard. Les jeunes ingénieurs ont compris où était leur intérêt.




http://www.interex-bretagne.com/commun/images/atlas/cartes/carte_allemagne_fr.gif





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