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La photo du jour 

La dernière exécution publique (Le Matin, 24 octobre 1978)



Citation du jour



 Les adversaires de la peine de mort guillotineraient volontiers les partisans de la peine de mort.
                                                                    [René Barjavel]


Si Jésus vivait de nos jours, il devrait monter au calvaire en portant sa guillotine sur son dos.
                                                                   [François Cavanna]


 L'amour est une guillotine où l'homme ne doit pas perdre la tête, s'il veut que la femme perde la sienne.

                                                    
[Marc-André Poissant]





Vous connaissez l’expression perdre la tête ? Il fut une époque où on pouvait perdre la tête au sens propre et pas seulement au figuré! Je parle bien sûr de la révolution française. Plusieurs têtes ont tombé, on parle de 42 000 personnes guillotinées en Province pendant la révolution française dont 17000 à la suite d’un procès.  Ce qui m’amène à vous parler d’une des victimes de la révolution, un grande scientifique dénommé Lavoisier.


http://www.nimbus.it/liguria/rlm27/altri_tempi/images/Antoine-Laurent%20Lavoisier.jpg



Premier article sur Lavoisier

Le Droit
La Deux, vendredi, 20 juin 1997, p. 2

Quel millénaire!

Lavoisier guillotiné

Bergeron, Patrice
Que pouvait-on bien reprocher à Lavoisier pour qu'on lui tranche la tête, en 1794? Illustre savant, Antoine Laurent de Lavoisier est honoré comme l'un des fondateurs de la chimie moderne. Considérez seulement ses découvertes. Il est le premier à identifier ce gaz qu'il nomme oxygène (littéralement en grec: «qui produit un acide») en 1775, d'après les travaux du Suédois Scheele. Il distingue l'oxygène de l'azote, «qui n'entretient pas la vie». Ainsi retrace-t-il les composantes de l'air qu'on respire. Il fera de même pour l'eau, qu'il sépare en oxygène et en hydrogène pour ensuite la recomposer. Il en tirera sa «loi sur la conservation de la matière dans une réaction chimique». L'ennui, toutefois, c'est que Lavoisier est un riche aristocrate qui exerce la profession de fermier général, c'est-à-dire collecteur d'impôts pour le roi de France. Même s'il est progressiste et députépendant la Révolution, il est arrêté le 24 novembre 1793, comme tous les anciens fermiers généraux, pour complot contre le peuple français. Il expérimentera ainsi une «invention» révolutionnaire, celle du Dr Guillotin, en grimpant à l'échafaud le 8 mai 1794.

Deuxième article sur Lavoisier (pour les plus curieux!)




Le Monde
Mercredi, 11 mai 1994, p. 16

COLLOQUE A PARIS DU 6 AU 9 MAI 1994
Chimie des Lumières

VINCENT CATHERINE
Antoine Laurent de Lavoisier, chef d'orchestre de la révolution chimique, mourait il y a deux cents ans sous le couperet de la Révolution
REDÉCOUVRIR Lavoisier, mais lequel ? Le savant, tour à tour chimiste, géologue et météorologue ? L'industriel et économiste, régisseur des Poudres et Salpêtres, président de la Caisse d'escompte, initiateur de la réforme des poids et mesures ? L'homme vaincu par la Révolution au détriment de la science, exécuté sur l'échafaud le 8 mai 1794 avec vingt-sept autres fermiers généraux ? D'Antoine Laurent de Lavoisier, tous les visages auront été évoqués lors du colloque international organisé à Paris par l'Académie des sciences, du 6 au 9 mai, à l'occasion du bicentenaire de sa mort. Mais c'est sans doute la réalité du grand chimiste des Lumières, l'auteur du célèbre " Rien ne se crée ", que les historiens auront à cette occasion revisitée avec le plus d'ardeur.
" Le mythe a la vie dure, et l'image du fondateur de la chimie moderne, travaillant ex nihilo en génie solitaire, persiste encore dans la plupart des esprits ", précise Bernadette Bensaude-Vincent, historienne des sciences à l'université Paris-X et auteur d'un récent ouvrage sur l'oeuvre de Lavoisier (1). Pour cette spécialiste comme pour nombre de ses confrères, le nouveau courant de l'historiographie contemporaine, qui privilégie l'étude du milieu culturel dans lequel s'est faite la science, permet pourtant de tracer un tableau nettement plus nuancé de l'influence de Lavoisier. Plus que fondateur, celui-ci apparaîtrait plutôt, sous cette lumière nouvelle, comme le chef d'orchestre de la révolution chimique. Un génial " récupérateur " des idées et des expériences de son temps, qu'il sut progressivement mettre en forme et imposer à l'ensemble de la communauté savante.
Construite sur la logique et l'expérimentation, la nouvelle chimie de cette fin de siècle prend son essor véritable avec la découverte des gaz. Or Lavoisier n'est pour rien dans l'émergence de ce nouveau terrain d'étude, ni dans les expériences majeures qui lui donnent corps. Lorsqu'il entre en 1768, à l'âge de vingt-cinq ans, à l'Académie des sciences, les chimistes s'évertuent déjà depuis plusieurs années à pourchasser ces corps volatils, à les mesurer et à les identifier.
Dans les années 1750-1760, sous l'impulsion de l'école anglaise, ont ainsi été successivement découverts l'" air fixe " (le dioxyde de carbone), l'" air inflammable " (l'hydrogène), l'" air nitreux " (l'azote) et une bonne dizaine d'autres gaz. Mais seul le génie de Lavoisier, méthodiquement exercé de 1772 à 1789, permettra à ces expériences d'aboutir à la théorie de la combustion et à l'analyse de l'air et de l'eau, concentrant du même coup sur son nom et sa pensée la révolution que connaît alors la chimie.
La fin de la doctrine phlogistique
" Certes, Lavoisier n'a pas " inventé " l'oxygène, mais il fut le premier à voir la portée de cette découverte ", précise Marcel Fetizon, chercheur à l'université Paris-Sud. " Sa méthode ? La religion du quantitatif. " Convaincu que les résultats de la mesure sont le seul critère de la vérité, Lavoisier perfectionne et impose, dans son laboratoire de l'Arsenal de Paris (le plus beau laboratoire de chimie de toute l'Europe, somptueusement équipé grâce aux subsides que lui rapporte sa charge de fermier général), l'usage systématique de la balance. De là découlera la première mise à mal de la doctrine " phlogistique " alors dominante, ce " principe du feu " supposé s'échapper des corps en combustion (2). De là, également, les deux affirmations majeures que le chimiste français mettra plusieurs années à faire admettre : l'air et l'eau ne sont pas des éléments simples, mais le mélange de plusieurs gaz.
Autre trait caractéristique de l'oeuvre de Lavoisier, trop souvent occulté par les historiens des sciences : l'importance qu'il accordera, toute sa vie de savant durant, au travail collectif. En réunissant les compétences de divers experts autour d'un problème particulier, il officialisera la notion de pluridisciplinarité scientifique, à l'époque fort peu répandue. " On est aujourd'hui tellement habitué à ce phénomène dans la vie des sciences qu'on oublie qu'il a dû être inventé ", souligne l'Américain Roger Hahn (université de Californie, Berkeley), pour qui " l'exemple de collaboration donné par Lavoisier a considérablement aidé à transformer les normes du travail de laboratoire ".
Scientifique ou sociale, une révolution doit aussi se payer de mots. En chimie, la nécessité en est alors d'autant plus grande que le vocabulaire hérité de l'ancienne doctrine, qui se complique à mesure que l'on découvre de nouvelles substances, est devenu un épouvantable capharnaüm, un inventaire à la Prévert où voisinent allègrement la laine philosophique et les cristaux de Lune, la poudre d'Algaroth et la fleur de zinc. Dès 1777, le chimiste Gyuton de Morveau, dans ses Eléments de chimie théorique et pratique, souligne l'urgence d'une réforme de la nomenclature. Il s'attelle à la tâche, tâtonne, présente une première ébauche. Mais le nouvel alphabet de la chimie, celui que nous utilisons encore aujourd'hui, ne trouvera sa forme définitive que dix ans plus tard, après que la doctrine phlogistique eut commencé de vaciller sur ses bases (3). Sous l'impulsion, une fois de plus, de Lavoisier.
Logique industrielle
" Là encore, sa force aura été de récupérer ce projet de réforme à la lumière de sa nouvelle théorie. Entouré de Morveau, Berthollet et Fourcroy, il va même la transformer en une véritable arme de guerre pour liquider la théorie du phlogistique ", précise Bernadette Bensaude-Vincent. Présentée en 1787 à l'Académie des sciences, la nouvelle nomenclature précipitera la controverse entre phlogisticiens et antiphlogisticiens, qui battra son plein jusqu'en 1789. Après quoi, la France et ses savants auront d'autres démons à combattre.
Intuitions de génie, force de travail exceptionnelle, position stratégique au sein de l'académie de Paris, à laquelle s'ajoute un siège dans presque toutes les académies d'Europe : par son influence et sa ténacité, Lavoisier aura bel et bien mis en marche la révolution de la chimie théorique. Est-ce à dire qu'il aura été l'instigateur de son pendant industriel ?
Là encore, les historiens tempèrent les idées reçues. Le schéma, aujourd'hui naturel, selon lequel les progrès de la science engendrent ceux des applications, commence à peine à se développer du temps de Lavoisier. Pour l'essentiel, les logiques technique et industrielle diffèrent encore complètement de la logique scientifique. S'écrivent alors deux histoires de la chimie, qui ne se croisent pratiquement jamais.
La révolution chimique industrielle apparaît ainsi au milieu du dix-huitième siècle, en premier lieu en Angleterre où de petites améliorations techniques permettent de passer d'une production locale artisanale à une production à grande échelle. Quelques décennies encore, et se perfectionne l'extraction de minerais, tandis que se développe l'industrie de la verrerie, des céramiques et des textiles. A la même époque se généralise également l'obtention de produits " factices ", produits chimiques de base comme la soude et l'ammoniac, qui ne sont plus extraits de plantes mais fabriqués de manière artificielle. Mais cette explosion de la chimie industrielle n'a guère à voir avec les débats qui agitent alors les théoriciens.
" Le concept de science appliquée n'émergera véritablement en chimie qu'à la fin du dix-neuvième siècle, avec l'industrie des colorants synthétiques, directement issue du développement de la chimie organique ", rappelle Bernadette Bensaude-Vincent. Après l'élucidation de la structure hexagonale du benzène, en 1866, par August Kekule, on découvre en effet que toute molécule organique comporte sa propre architecture moléculaire, notion sur laquelle repose aujourd'hui la fabrication de la plupart des produits synthétiques et pharmaceutiques. Dès lors, en Allemagne surtout, se met en place une nouvelle organisation de la recherche, privilégiant la collaboration entre industries et universités, entre théorie et pratique. Lointaine héritière de la révolution conceptuelle orchestrée par Lavoisier, l'industrie de la chimie fine, après un siècle de maturation, peut enfin éclore.






Je vais pour finir, vous entretenir d'une personne qui méritait amplement la guillotine, il n'en déplaise à certains. Il a rendu l'âme sous le couperet, le 25 mai 1946.


Vidéos du jour

Vidéo 1

http://www.dailymotion.com/related/x3rhil/video/x4xwd3_le-proces-du-docteur-petiot-1946_news?hmz=74616272656c61746564

Vidéo 2

http://www.dailymotion.com/related/x4xwd3/video/x3rhil_docteur-petiot-michel-serrault_shortfilms?hmz=74616272656c61746564




Une autre victime de la guillotine mais pour le mieux!


http://mapage.noos.fr/liberation_de_paris/images/petiot.jpg


La Presse
Cinéma, samedi, 1 août 1992, p. D15

DOCTEUR PETIOT
Le portrait inspiré d'un abominable personnage

Dussault, Serge
Ni couleur ni noir et blanc dans Docteur Petiot de Christian de Chalonge. Des lueurs, des ombres, des demi-teintes. On ne sait pas si les décors sont réels. On ne sait pas si l'histoire est inventée. Si même elle est plausible. Elle est pourtant authentique. Petiot a existé. Mais Christian de Chalonge n'a pas voulu faire un travail d'historien. Docteur Petiot est un portrait psychologique, un portrait impressionniste. Inspiré, je crois, de plusieurs films. L'atmosphère lourde du Corbeau de Clouzot, le fantastisque du Nosferatu de Murnau, et la trame du Monsieur Verdoux de Chaplin.
Il n'est pas inutile de savoir qui était Petiot pour comprendre le personnage du film.
Marcel Petiot est né en 1897. Enfant particulièrement intelligent mais déséquilibré. Chapardeur et cruel. Il commence ses études de médecine pendant la première guerre mondiale, les interrompt, s'engage dans l'armée, est blessé. Hospitalisé, son comportement le fait interner en clinique psychiatrique. Joue-t-il la comédie?
Quelques années après la guerre, Petiot reprend ses études, devient médecin, s'installe dans une petite ville, soigne gratuitement les pauvres, fait payer les riches, tâte un peu de la politique. Marié en 1927, un fils l'année suivante. Une vie sans histoire, en somme. Si ce n'est une cleptomanie qui lui cause de sérieux ennuis, et deux ou trois patients mystérieusement trépassés. On le soupçonne de pratiquer des avortements, de refiler de la drogue aux toxicomanes. Ce sont des choses qui arrivent dans une carrière...
La guerre, l'occupation
Le vrai, le grand, l'abominable Petiot, se révèle pendant la seconde guerre mondiale.
La guerre, l'occupation, c'est-à-dire des gens traqués, des déportations, des exécutions... En janvier 1942, Petiot promet à un fourreur juif de l'expédier en Argentine via un réseau clandestin. Le fourreur part effectivement, comme dit cyniquement Petiot dans le film... «pour un monde meilleur». On ne le reverra plus.
Petiot aurait ainsi expédié ad patres plus d'une vingtaine d'hommes et de femmes. Le 11 mars 1944, une fumée nauséabonde sortie de la cheminée du docteur Petiot incommode un voisin qui alerte la police. L'affaire fait du bruit, tous les journaux du monde en parlent. «Dans la cave, relate La Presse au début du procès de Petiot, le 18 mars 1946, les agents de police ont trouvé deux petites fournaises encore allumées. Elles étaient remplies de parties de corps humains partiellement incinérés. Sur le plancher, près des fournaises, étaient entassés [...] des têtes, des crânes, des bras, des pieds, des mâchoires et tout le côté gauche d'un cadavre.»
L'article était accompagné d'une photo de Marcel Petiot. Front haut, regard perçant, barbe noire... Une tête d'intellectuel. «Le docteur Marcel Petiot que l'on a surnommé en France le Barbe Bleue moderne, disait la légende sous la photo, doit répondre à l'accusation d'avoir tué 26 personnes pendant l'occupation allemande de la France. Il a avoué avoir tué 63 personnes mais il prétend avoir agi ainsi par patriotisme, comme membre de la résistance.»
Un esprit vif au procès
Le procès dure trois semaines. La Presse en donne en bonne place des comptes rendus détaillés. Petiot parle d'une arme secrète qu'il aurait inventée, d'un groupe de résistants appelé Fly Tox dont il aurait fait partie, se dit «ennuyé de la stupidité des questions» qu'on lui pose. «Au cours de la séance d'hier, le docteur Petiot a répondu avec un esprit vif aux premières questions qu'on lui posait. Il a souvent fait rire la foule nombreuse accourue pour assister à l'un des procès les plus sensationnels de l'histoire judiciaire de France.» (La Presse, 19 mars 1946).
Procès qui se termnine le 5 avril par une condamnation à mort après une plaidoirie du défenseur de Petiot, Me René Floriot, qui a duré six heures et lui valut «les applaudissements de la foule, mêmes des parents des victimes»...
Comment ne pas penser au Monsieur Verdoux de Chaplin? Verdoux -c'est-à-dire Landru- qui séduisait les femmes mûres dotées d'un petit pécule, les tuait, faisait rôtir les corps et récoltait l'argent. Verdoux, bon époux et bon père comme Petiot. Verdoux se défendait en disant qu'il ne faisait pas pire que les marchands de canons et les politiciens qui entraînaient le monde dans la guerre. Les motifs de Petiot sont moins clairs. Était-il dément ou simplement cupide?
À peine reconnaissable
Le Petiot du film ne ressemble pas à celui dont la photo a paru dans les journaux. Michel Serrault l'incarne. On le reconnaît à peine. Amaigri, les yeux cernés, les cheveux fous, la voix rauque... Fantômatique, inquiétant.
Petiot exécutait-il des traîtres comme il l'a prétendu pendant le procès? De Chalonge ne veut pas répondre. Il s'est fait une idée du personnage, l'imagine jouant toutes ses cartes, misant toujours du côté des vainqueurs et, après la libération, ayant changé d'identité, déguisé en officier chargé par son colonel -comble d'ironie!- de démasquer... ce docteur Petiot qui avait échappé à la police!
Le côté fantastique de Docteur Petiot nous fait douter: se peut-il qu'un tel monstre ait vraiment existé? Que de telles horreurs aient été commises? La fin du film nous ramène à la réalité: dans une scène particulièrement émouvante, les parents des victimes défilent devant les valises et les objets ayant appartenus aux disparus. Pas un mot n'est prononcé. Cette scène n'est pas inventée: les journaux ont publié une photo où, derrière le président du tribunal, étaient entassés les biens de ceux qui croyaient fuir en Argentine...
De Chalonge n'a tourné que six longs métrages en vingt-cinq ans. Presque tous ont cette aura de
Un autre mystère de l'âme
mystère que l'on retrouve dans Docteur Petiot. Secret d'une femme qui cache à son mari une partie de sa vie dans l'Alliance, sombres combines dans le monde de la finance dans l'Argent des autres, guerre entre les survivants d'un désastre nucléaire dans Maleville, imposture d'un navigateur solitaire qui prétend avoir fait le tour du monde dans les Quarantième rugissants... Christian de Chalonge s'intéresse aux complexités de l'âme. Il a voulu, aurait-il déclaré à propos de Docteur Petiot, faire un travail d'entomologiste: «Cet insecte bizarre nous ressemble terriblement!» dit-il de son personnage.
Quelques longueurs dans Docteur Petiot. Mais un film à voir. Pour le sujet. Pour le jeu remarquable de Michel Serrault. Et les éclairages de Patrick Blossier qui font penser à ceux de Shadows and Fog de Woody Allen.
DOCTEUR PETIOT, de Christian de Chalonge, au cinéma Parisien 4.
Illustration(s) :
La Presse
Le docteur Petiot du film ne ressemble pas à celui dont la photo (ci-bas) a paru dans les journaux de l'époque. Michel Serrault l'incarne. On le reconnaît à peine. Amaigri, les yeux cernés, les cheveux fous, la voix rauque... Fantômatique, inquiétant.
La fin du film rappelle une scène particulièrement émouvante, quand les parents des victimes défilent devant les valises et les objets ayant appartenus aux disparus. À l'époque, les journaux avaient publié cette photo où, derrière le président du tribunal, étaient entassés les biens de ceux qui croyaient fuir en Argentine. À l'extrême-droite, l'accusé, le Dr Petiot.
 

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