Citations du jour
C'est avec des bons sentiments qu'on fait de la mauvaise politique.
André
Gide
Car si «le monde s'écrit en langage des nombres», comme l'avait imaginé
Pythagore, et si la nature est mathématique, comme le suggérait Galilée, quel
rôle peut bien jouer la suite des nombres premiers? Reflète-t-elle une
structure de l'espace ou du temps? Ou bien celle du cerveau humain?
Azar
Khalatbari
Lorsque nous aurons le pouvoir, nous construirons des pissotières en or dans le monde entier. Lénine
L'intérêt pour l'environnement était plus présent avant
la crise économique de 2008, qui a eu pour effet de faire passer au second plan
les préoccupations écologiques. Mais à long terme, il y a tout de même eu une
progression de cette prise de conscience au cours du dernier siècle. Elle va
revenir à l'avant-plan, notamment à cause de l'épuisement des ressources et de
la pollution. Le danger augmente, mais il reste tout de même un mouvement de
résistance à cette détérioration. Le but, maintenant, est de remettre ce mouvement
en marche. C'est de cela que je parle dans mon livre Là où croît le péril...
croît aussi ce qui sauve. (Seuil)
Hubert Reeves
Il ne faut pas juger un homme sur
ses fréquentations. Ne perdons pas de vue que Judas avait des amis
irréprochables.
Ernest Hemingway
Mon centre est enfoncé, ma droite recule, ma gauche est perdue, excellente
situation : j’attaque.
Maréchal Foch
On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s’asseoir dessus.
Talleyrand
On ne devient pas pervers, on le demeure.
Sigmund Freud
Le destin de l’homme est d’épuiser l’idée de Dieu.
Emil
Cioran
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Where did the Sun Come From?
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Front national sera majoritaire", prédit le philosophe Bernard Stiegler
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«Ça a détruit ma carrière, et ma vie»
Celle qui a révélé l’existence des quotas à
l’assurance-emploi déplore le sort réservé aux dénonciateurs
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The Largest Galaxy in the Universe: IC 1101
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C’est toujours intéressant d’avoir une synthèse
sur la philosophie contemporaine… J’ai commencé à lire ce livre, après avoir lu
un chapitre, je ne décrochais plus.
Carl Schmitt, le meilleur ennemi du libéralisme
Le
livre du jour : Maîtres
à penser 20 philosophes qui ont fait le XXième siècle
«Mon propre développement intellectuel ne peut guère s’expliquer hors de la
confrontation qui, ma vie durant, m’a opposé à des figures telles que Heidegger
ou Carl Schmitt.» Ainsi parlait Habermas dans un entretien accordé en 2001 au
Monde de l’éducation. Pour Heidegger, qui attaque frontalement le rationalité
classique et en même temps milite pour les nazis, ce philosophe n’a guère plus
de sympathie que pour Carl Schmitt, juriste officiel du Troisième Reich,
inspirateur des lois raciales de Nuremberg en 1936.
Voilà qui semble simple et, si l’on peut dire, juste normal. Qu’après le
nazisme un philosophe allemand combatte les pensées qui ont produit ou soutenu
cette négation de l’humain, il n’y a là rien qui doive étonner.
Pourtant – c’est l’un des paradoxes du siècle -, une bonne partie des
intellectuels, à gauche ou à l’extrême gauche, ne partage pas cette évidence.
Heidegger reste pour eux, Derrida le premier, une référence majeure. Carl
Schmitt demeure un théoricien fréquentable.
Un des premiers mérites de Jürgen Habermas – ce n’est pas le seul,
évidemment – est de n’avoir jamais partagé cette fascination. Il souligne, dans
le même entretien, être «resté très méfiant à l’égard du courant profond,
hostile à la civilisation, propre à cette irrationalisme spécifiquement
allemand, qui fascine si singulièrement un certain nombre d’amis français». La
cohérence théorique et morale, la fidélité obstinée à quelques normes, voilà
qui caractérise ce philosophe rigoureux et courageux qui a marqué les
dernières décennies du XXème siècle.
Une œuvre imposante
Né en 1929, Habermas a consacré, en 1954, son doctorat à la philosophie de
Schelling avant de devenir à Francfort l’assistant de Theodor Adorno. Son
parcours s’inscrit donc dans l’histoire de la «théorie critique», école de
pensée qui s’est développée en Allemagne à partir des années 1920 au carrefour du
marxisme, de la sociologie et de la philosophie politique. Walter Benjamin et
Herbert Marcuse figurent parmi les principaux représentants de ce courant, avec
Theodor Adorno et Max Horkheimer. Fermé en 1933, l’Institut rouvrira seulement
en 1950, avec le retour d’Adorno de son exil aux États-Unis.
C’est dans le contexte de cette réouverture après la guerre que Habermas
travaille. Ses relations avec ce qu’on a pris l’habitude de nommer l’École de
Francfort sont toutefois compliquées. En fait, il va progressivement prendre
ses distances envers la caution théorique marxiste et cheminer vers un profond
renouvellement de la pensée politique et philosophique.
…
De la souveraineté à l’autodestruction
Si l’on ose condenser 3 siècles en quelques lignes, on dira qu’au
commencement des Temps modernes régnait l’idéal d’une Raison souveraine. Cette
faculté unique était jugée capable de guider les vies individuelles, de veiller
aux constitutions politiques comme aux décisions collectives. Telle est la
grande affaire du XVIIIème siècle : garante de la certitude des principes
aussi bien que de la véracité des connaissances expérimentales, la Raison
préside en même temps à la moralité des choix et à la justesse des sentences.
L’âge suivant voit les Lumières se ternir, Entre empires et industries,
machinistes et lutte des classes, scientisme et utopie, s’ouvre le temps des
hauts-fourneaux, des mines, des colonies et des chemins de fer. Il soupçonne la
Raison de n’être qu’une pièce dans un ensemble. Facette parmi d’autres des
situations humaines, elle n’est plus leur source originaire ni leur mesure
ultime.
Le XXème siècle, pour sa part, affolé de massacres inconcevables, étourdi d’inventions
incessantes, pourvu de théories à foison, ne se contente pas de douter de l’ancienne
Raison souveraine. Il veut trouver, dans son règne même, la source de nos maux.
Discerner dans les Lumières l’engendrement des ténèbres, telle est la démarche
de la première génération des théoriciens de l’École de Francfort, illustrée
par les travaux de Theodor Adorno et de Max Horkheimer.
Hitler, fils de Kant ? Le nazisme, rejeton de l’Encyclopédie? De tels
raccourcis sont évidemment monstrueux.
Adorno et Horkheimer œuvrent de manière autrement subtile. Mais ils attribuent
effectivement à la pensée des Lumières un large rôle dans la genèse des
massacres contemporains. Pas simplement en rappelant qu’on a pu asservir «au
nom» de l’égalité, tuer «en vue» du
progrès, torturer «par souci» du bien suprême… mais bien en suggérant qu’au
sein même du projet des Lumières une forme d’oppression totalitaire agit déjà.
La terreur n’est jamais loin de l’égalité.
Jürgen Habermas s’inscrit
en faux contre ce pessimisme. Il s’écarte de cette vision désespérée, qui finit
par suspendre tout projet global d’émancipation. Un des principaux fils directeurs
de son œuvre est la volonté de rénover les Lumières.
…
Raison et communication
Le long parcours d’Habermas, d’un abord souvent difficile, a noué sur la
trame héritée de la philosophie des éléments provenant notamment d’un marxisme
assoupli, d’une psychanalyse transposée
à l’histoire, et des sciences sociales dans leur diversité. On risque toutefois
de passer à côté de l’essentiel si l’on
oublie que la réflexion d’Habermas s’est ouverte par le constat d’un changement
radical dans la conception de la raison.
A ses yeux, la raison n’a plus à proprement parler de nature ni d’essence.
Elle est immergée dans le langage, pris dans le tissu mobile des discussions.
Plutôt qu’une capacité donnée, la raison apparaît comme un processus en cours.
A l’œuvre dans toute tentative d’argumentation, ce processus n’a rien de
mystérieux ni de vague. Les règles qu’il présuppose peuvent être explicitement
formulées, et leurs structures analysées – les logiciens et linguistes l’ont
montré, de Peirce à Frege et à Russell. Habermas a tiré les conséquences de ce
«tournant linguistique» sur la conception de la raison, principalement dans les
2 volumes de sa Théorie de l’agir
communicationnel (1981).
Livre du
jour
Maîtres à penser
20 philosophes qui
ont fait
Le XXième siècle
Roger-Pol Droit
Chez Flammarion
http://www.ledevoir.com/politique/canada/390798/ca-a-detruit-ma-carriere-et-ma-vie L'article qui me choque le plus !
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