Thomas Nagel
Explication : En 1974, le philosophe Thomas Nagel a écrit un célèbre article. Il y développe l’argument selon lequel nous n’avons absolument aucun moyen de savoir ce que c’est qu’être une chauve-souris : le seul moyen d'y répondre serait d’être soi-même une chauve-souris. Ainsi les qualia échappent-ils à l’analyse et donc, selon lui, l’investigation scientifique de la conscience est impossible.
Qualia (Wikipédia)
Les qualia (à prononcer /ˈkwɑːlia/), au singulier quale, sont définis comme les propriétés de l'expérience sensible par lesquelles cela fait quelque chose de percevoir ceci ou cela (couleur, son, etc.). Ce sont donc des effets subjectifs ressentis et associés de manière spécifique aux états mentaux :· expériences perceptives ;
· sensations corporelles (douleur, faim, plaisir, etc.) ;
· passions et émotions.
Par définition, ces qualia sont inconnaissables en l'absence d'une intuition directe ; ils sont donc aussi incommunicables. L'existence et la nature de ces propriétés sont l'un des débats les plus importants de laphilosophie de l'esprit. Cette importance tient au fait que l'existence des qualia réfute le physicalisme, dans la mesure où on les tient pour des phénomènes irréductibles.Le mot "qualia" vient du latin et signifie "quelle sorte" ou "quel type".
Conférence du jour : Conférence (en anglais) avec le fondateur de Wikipédia! L'encyclopédie qui a détrôné les encyclopédies au format papier…
http://www.ted.com/talks/jimmy_wales_on_the_birth_of_wikipedia.html
Ici, je reviens encore sur l'anthologie : ``Les poètes disparus du Québec``. Je vous présente en filigrane 2 poètes, qui sont disons le assez spéciaux dans leur marginalité! Le destin des 2 poètes est intimement lié...
Denis Vanier Longueuil 1949 – Montréal 2000
Denis Vanier (1949-2000)
Si la contre-culture se manifeste dans le Québec des années 60, Denis Vanier en est le personnage le plus provocateur. Sous des relents surréalistes, c’est une écriture de la révolte, du rejet, de la violence, de la sexualité extrême, de la drogue ; puis de la mort de sa compagne Josée Yvon avec laquelle, en solidarité avec une fille de club, ils se sont inoculé le virus du sida qui va les emporter tous deux, sa poésie gagne en lyrisme, en authenticité . A 16 ans, il a déjà abandonné ses études ; il travaille quelques mois à New York à la libraire Sanders et découvre la contre-culture américaine. Dès son retour, il publie je, imprimé de Lesbiennees d’acid (1972), agrémentées d’illustrations provocantes, parfois hideuses, presque insoutenables, puis son corps lui-même entièrement couvert de tatouages, qui en font l’icône même de cette époque ; telle sera aussi sa poésie jusqu’en 1992, alors que paraît L’Hôtel brûle, une œuvre plus ample, son recueil le plus achevé. Naît alors un grand poète dont l’ultime recueil L’urine des forêts, lui mérite au lendemain de sa disparition le Grand prix littéraire de la Ville de Montréal. Un fanzine, Le Steak haché, perpétué par ses amis de la libraire Le Chercheur de trésor, a paru pendant 10 ans chaque mois jusqu’à l’été 2007.
Josée Yvon Montréal 1950 – Montréal 1994
Josée Yvon (1950-1994)
La poésie radicale de Josée Yvon, d’un féminisme provocateur, pousse au plus loin l’éclatement et la décomposition de l’écriture même ; elle dépasse son compagnon Denis Vanier tant dans la hardiesse que l’efficacité de son verbe. Jeune et brillante élève au collège Sainte-Marie, puis en théâtre à l’UQAM et en Allemagne, elle enseigne un temps. Sa rencontre avec Denis Vanier en 1975 en fait l’ange noir de la contre-culture ; les titres de ses livres tout autant que ses illustrations, de Filles-commandos bandées (1976) à Héroïne (1992), sont les images mêmes de cette révolte et de cette désespérance. Elle décède du sida qu’elle-même et Vanier se sont inoculé. Ses œuvres sont encore dispersées.
J'ai bien aimé ce poème, assez pour vous le faire partager!
Poème du jour : Sortir des bordels Josée Yvon
``Sortir des bordels décorés bien
devanturés pour s’avouer
dans les rues le vrai Bordel de la vie``.
On finit par s’habituer à l’anormalité
A la répartition de la pénurie chez les cadavres raisonnables au nom du principe rendement.
la putain n’est pas celle que vous pensez : mercenaires de 9 à 5 pour l’avènement d’un bien-être qui n’est pas le vôtre.
dans une société subtilement hypnotique, 8 heures de travail punché par jour rend
comme une guénille qui a juste le temps de sécher avant le prochain usage.
mon temps s’achète à manufacturer des boutons pour tenir les culottes de gens qui n’ont pas le temps.
attendre la fin de semaine, attendre d’être grand, attendre d’être compétent.
on passe sa vie à s’évanouir.
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MERCI D'AVOIR PRIS LE TEMPS. JOSÉE ET DENIS NE DOIVENT JAMAIS ETRE OUBLIÉS...
RépondreEffacerMerci de perpétuer la mémoire de cette écrivaine hors-normes, de cette exploratrice des années de contreculture du Québec. Ses propos sont toujours aussi vrais en 2011.
RépondreEffacerMerci!Quelle belle découverte pour moi dans ma navigation sur la Toile d'arriver ici.Je fut déjà près d'eux durant les années 70 alors que nous consommions ensemble quelques substances merveilleuses et qu'après un arrêt à ''La grande passe'' rue Ontario nous finissions la soirée,débutions la nuit jusqu'au matin chez Denis pas très loin.
RépondreEffacerSouvenirs pour moi impérissable.
Gilles Ménard
lire Josée Yvon c'est comme faire une ligne de crystal meth !
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