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Faut-il encore manger de la viande?

Photo du jour




Citations du jour


En quelques heures, les bateaux de pêche moderne prennent plus de poissons que ce qu'on en en pêchait avant pendant des siècles.
                                                                 Hubert Reeves

Aujourd'hui, nous pêchons 2 fois plus de poissons qu'il ne s'en
 reproduit.

                                                                 Hubert Reeves

L'Amérique est le pays de la technologie avancée et des idées simplifiées.
                                                                  Paula Jacques

L'agressivité est une des qualités essentielles de l'homme
                                                                 Konrad Lorenz

Il n'y a rien de plus terrifiant que l'ignorance au pouvoir.
                                                                 Goethe

Le premier devoir d'un écrivain est d'écrire ce qu'il pense, coûte que coûte. Ceux qui préfèrent mentir n'ont qu'à choisir un autre métier – celui de politicien, par exemple.
                                                                 Georges Bernanos

La dictature c'est... ferme ta gueule!
La démocratie c'est... cause toujours!
                                                                Graffiti sur un mur à Paris


Si tu veux oublier une femme, transforme-la d'abord en littérature.
                                                                 Lawrence Durrell

Tout emploi rémunéré absorbe et dégrade l'esprit.
                                                                 Aristote




Vous trouverez ici un aperçu seulement des questions abordées dans le livre L’avenir de la vie sur Terre aux éditions Bayard. Le livre s’intitule Les Petites Conférences. Le livre correspond au compte-rendu de la conférence d’Hubert Reeves du 3 mars 2012 à Montreuil. Je me souviens d’un professeur au cégep qui m’avait mentionné qu’Hubert Reeves vulgarisait encore mieux que Carl Sagan…




Les interrogations scientifiques du jour

Quelle est l'opinion d'Hubert Reeves sur l'existence d'autres planètes habitées?


Mon opinion, c'est qu'il existe beaucoup de planètes habitées, beaucoup de gens qui ont bâti des télescopes, qui rencontrent des problèmes écologiques, similaires aux nôtres, dans leur développement et que nous parviendrons peut-être un jour à entrer en communication avec eux.



Quelle est la vitesse de la lumière selon le vocabulaire propre à Hubert Reeves?

La lumière fait 300 000 km/s, cela veut dire qu'elle peut faire le tour de la terre 40 fois en
 une seconde.

Elle va à la lune en une seconde.
Elle va au Soleil en 8 minutes.

Une année lumière est le trajet que la lumière fait en
 un an.

Les premières étoiles sont à 4, 5, 6 années-lumière.

Mais les galaxies sont à des millions d'années-lumière, ce qui veut dire que si on voulait avoir une conversation avec les étoiles les plus rapprochées, le message qu'on leur enverrait mettrait 4 ans et demi à leur parvenir. La réponse viendrait 4 ans et demi plus tard.

Quelle est la plus grande découverte depuis Galilée selon Hubert Reeves?


Les atomes dont nous sommes faites ont été fabriqués par des étoiles qui ont vécu bien avant nous, qui  sont nées, qui sont mortes et qui ont rejeté dans l'espace des atomes.

Lorsque nous touchons notre corps, nous touchons des débris d'étoiles. Vous voyez comment les étoiles nous racontent notre passé.
   
                                                                  
D'ou vient l'oxygène qui compose 90% de notre corps?
Une bonne partie de l'oxygène de nos corps est née à l'occasion d'une collision de galaxies qui a eu lieu bien avant la naissance du soleil, qui a provoqué la naissance de nouvelles étoiles qui ont fabriqué l'oxygène qui a ensuite fait partie d'autres étoiles, comme le Soleil. Cette collision a peut-être eu lieu il y a 10 milliards d'années.

Quelle est la différence dans l'épaisseur de la glace entre le pôle nord et le pôle sud?

Au pôle nord, il y a, à peu prés 50 mètres d'épaisseur de glace, au pôle sud il y au moins de 3 à 4 km. C'est beaucoup plus important, la plaque de glace antarctique touche le sol qui est en dessous.




Poète du jour


Un grand poète Thierry Dimanche, ce magicien des mots nous vient de notre province voisine. Professeur de littérature québécoise et de création littéraire à l’Université Laurentienne de Sudbury en Ontario.

 J’ai lu  l’un de ses recueils : Le thé dehors,  j’ai été subjugué par son verbe.  Dans un passage, il épilogue sur le Thé du Labrador. Le choix en lui-même n’est pas une thématique facile, il arrive à nous prendre aux mots.



LEDUM GROENLANDICUM
Thierry Dimanche


Dans les territoires nordiques et plus bas, jusque dans la vallée du Saint-Laurent, les bords des lacs et les tourbières à sphaignes accueillent un étrange peuple : celui des plants de lédon, surabondants et jaloux de leur espace, formant par endroits de larges masses touffues. Chacun d’à peine un ou deux tiers de mètres, ces buissons résineux, vert tendre à kaki, se situent à mi-chemin entre pauvreté et richesse. Une luxurieuse indigence, dont l’esprit fait un règne intermédiaire entre le désert et la forêt, que l’on soupçonnera – avec des marges d’erreurs immenses – d’inutilité.

Pourtant le «Thé du Labrador» abrite les noces de l’odorat et de l’imagination, en plus d’être un léger sédatif sous forme de décoction ou de cigarette. On peut aussi, ce n’est pas plus risqué, en mâcher les jeunes feuilles pour en faire une coca nordique, aux effets inverses de la plante du Sud.

Par-dessus tout, le lédon porte un nom qui résonne dans l’atmosphère comme un rasoir bien tendre, ambigu et rempli de promesses. Le donc qui termine sa prononciation ne fait  s’arquer aucun raisonnement, mais il met à nu la possibilité d’action,  il incite, avec une intransitivité intarissable. Angoisse du vide et calme de l’idée verte qui court dans le champ, il abrite, dans les poils blancs puis orangés de la face intérieure de ses feuilles, une pureté franciscaine qui, moyennant un esprit suffisamment poreux, peut frapper comme pour l’enfant le premier miroir.

 S’il est encore trop tôt pour affirmer que le lédon puisse posséder l’usage de la parole, les témoignages sont nombreux quant à sa prédilection pour le chant. D’ici à ce que le scepticisme combiné des ethnobotanistes et des musicologues soit à la baisse, quelques curieux, principalement poètes et cinéastes, suivent les traces de la mystérieuse entité aux replis laineux. Mais ses litanies feutrées réclament plusieurs visites pour cesser leur dérobade.

Pour une interaction visuelle et olfactive immédiate, il reste tout de même les fleurs du lédon… Précoces, nombreuses et blanches, dont il faut surprendre les couronnes dès printemps pour stimuler d’autres attentes.


Pour en savoir plus sur le thé du Labrador : http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9_du_Labrador





Vidéos  du jour

Un exercice de style fascinant, d’un grand poète : Jovan Vuksanovich

Le phénomène de l’heure pour les esprits curieux qui aiment perdre du temps!

Mon vidéo Harlem Shake préféré!

Stephen Hawking pose de grandes questions sur l'univers.

Une femme nageant avec un grand requin blanc…

Des ours et encore des ours…


Musique  du jour

Un groupe que j’ai découvert sur Internet, j’espère que vous aurez autant de plaisir que moi à l'écouter…



Carbon Based Lifeforms - M (for Mountains) with BBC Planet Earth footages

Carbon Based Lifeforms - Somewhere in Russia

Carbon Based Lifeforms - Photosynthesis . HQ

Carbon Based Lifeforms - Gryning

Carbon based lifeforms - hydroponic garden

Carbon Based Lifeforms - Abiogenesis




Un article que j’ai découvert dans le magazine Sciences Humaines, un magazine que je ne vous recommanderai pas assez…

Les animaux, dont nous avons fait nos esclaves, nous n’aimons pas les considérer comme nos égaux.
                                                    Charles Darwin (1903-1987)
Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et pense : ce sont seulement des animaux.
                                                   Theodor Adorno (1903-1969)

La question n’est pas : peuvent-ils raisonner ? Peuvent-ils parler ? mais : peuvent-ils souffrir ?
                                                  Jeremy Bentham (1748-1832)


Article du jour : Faut-il encore manger de la viande?   


Pour que chaque année des milliards d’animaux ne soient plus élevés et tués dans des conditions abominables,  il est nécessaire de diminuer fortement notre consommation de viande. Faut-il pour autant devenir végétarien?


Pour écouter Thomas Lapeltier http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=508723


Demandez à vos amis s’ils accepteraient que l’on fasse souffrir des animaux pour leur plaisir. Très probablement, offusqués par la question, ils vont répondront «bien sûr que non».  Pourtant, s’ils mangent régulièrement de la viande pour se faire plaisir, ils savent bien qu’ils entretiennent une industrie qui inflige chaque année des souffrances incroyables à des milliards d’animaux.

Prenez les vaches. Avant d’en faire des steaks bien saignants, il a fallu les dépecer. Ce n’est pas une tâche facile. Dans un abattoir, les vaches ne sont pas tuées sans douleur. Elles doivent d’abord être étourdies, c’est-à-dire rendues inconscientes par perforation du crâne. L’intention est bonne. Mais les bêtes ne sont pas dociles. Elles bougent et se débattent. Quant aux personnes en charge de l’opération, elles ne sont pas toujours à la hauteur de la tâche. En plus, elles n’ont pas le temps de faire soigneusement  leur travail.

Rentabilité oblige, les cadences sont très élevées. Résultat : de nombreuses bêtes, simplement sonnées, restent conscientes. Or voilà que commence l’opération de dépeçage. On suspend donc à un crochet ces vaches toujours conscientes par une patte de derrière et on leur tranche la gorge. Pas pour les tuer; mais pour qu’elles se vident de leur sang. C’est au cours de ce processus qu’elles sont censées mourir tranquillement. Mais, dans l’industrie, on ne peut se permettre d’attendre longtemps.

Alors, quand de nombreuses bêtes sont encore conscientes, on se met à les dépecer, en commençant par couper les pattes de devant. Les vaches, toujours suspendues par une patte arrière, se débattent tant qu’elles peuvent. Mais leur destin est scellé. Le couteau de boucher continue son œuvre. Après plusieurs minutes d’horribles souffrances, la mort est enfin au rendez-vous. Quelques jours plus tard, les steaks sont dans les assiettes.

La vie rêvée des cochons d’élevage

Selon la règlementation imposée à l’industrie, ces scènes, dignes de films d’horreur, ne devraient pas se produire. Mais elles sont très courantes. C’est logique, la mise à mort des animaux  de rente se fait avec la même cruauté que celle qui préside à leur élevage.

Prenez les cochons, par exemple. Ce sont des mammifères  sensibles, très sociables et intelligents. Or la vie des cochons d’élevage est une abomination. Peu après leur naissance, leurs queues sont coupées, leurs dents meulés, et la mâles sont castrés, le tout sans anesthésie.

 Sevrés précocement, ils sont ensuite enfermés dans des enclos bondés, où ils peuvent difficilement se déplacer. L’air y est presque irrespirable et ils ne voient jamais la lumière du jour. Quand elles sont en âge d’être inséminées, les truies sont parquées individuellement 24 heures sur 24 dans une cage minuscule où elles ne peuvent pas se retourner. Les conditions sont telles que beaucoup de mâles et femelles meurent avant d’atteindre l’âge de l’abattoir.      

Quand ce moment est venu, les cochons qui eu la malchance de survivre sont entassés dans des camions, où pendant un voyage qui peut durer 2 jours, sans alimentation et sans eau, ils doivent  faire face à la violence de leurs congénères paniqués. A l’abattoir, saisis de peur, ils refusent d’avancer. Mais, sans pitié, à coups de bâtons, les employés ont raison de leur résistance. Avec plus ou moins de succès, ces bonnes âmes tentent ensuite de les étourdir en les électrocutant. L’opération dépeçage peut ensuite commencer, que les cochons soient conscients ou pas. Encore peuvent-ils s’estimer heureux : les conditions d’élevage des volailles sont pires.

Face à cette cruauté, le prix noble de littérature Isaac Bashevis Singer avait comparé la condition des animaux d’élevage à celle des Juifs dans les camps d’extermination nazis, avec cette différence que pour les animaux l’horreur n’a jamais de fin.  Aussi avait-il parlé d’un «éternel Treblinka» pour caractériser leur situation. Devant une telle abomination, il y a en gros 3 attitudes.

1.      Fermer les yeux sur la souffrance animale. C’est l’attitude la plus communément adoptée.
2.      Prôner l’élevage traditionnel, plus respectueux du bien-être des bêtes.
3.      Refuser que des animaux soient tués pour être mangés. C’est le végétarisme.

Quelle attitude adopter?

C’est en vous procurant l’article en kiosque que vous connaîtrez la suite….



Magazine du jour : 
 Grands Dossiers de Sciences Humaines,
  Décembre 2012, No 243
 Faut-il encore manger de la viande?
Thomas Lepeltier





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