Photos du jour 
Documents poignants, ces photographies fondent la mémoire de l’atrocité de la répression nazie.
Accusés du sabotage de lignes téléphoniques,
Emile Masson et Lucien Brusque, tous deux marins à Saint-Valerysur- Somme, sont fusillés dans les fossés de la citadelle d’Amiens le 12 novembre 1940. Cette double exécution est la première d’une longue série en France.
Citations du jour 
We are all passengers of the Titanic.
Irish philosopher Jack FOSTER
De tous les événements inattendus, le plus inattendu c'est la vieillesse.
Léon TROTSKI
Hurlons, dit le chien.
José SARAMAGO
Grâce à Dieu, je suis athée.
Luis BUNUEL
Si vous voulez en savoir plus sur la vie d’un grand astrophysicien vietnamien bien connu pour ses talents de vulgarisateur
Entrevue du jour
Émission du vendredi 18 septembre 2009
Trinh Xuan Thuan, astrophysicien et écrivain
Article du jour : Perd-on son temps en dormant? 
A 75 ans, nous aurons dormi 25 ans, un 1/3 de notre existence ! Perte de temps?
Pas du tout, car le sommeil est non seulement essentiel à note équilibre, mais à notre vie.
Au même titre que les battements du cœur, insiste le professeur Joël Paquereau, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). La privation de sommeil nous conduirait irrémédiablement à la mort, car pendant que nous dormons, notre organisme se régénère et se répare.
Notre corps profite de ces 7 heures quotidiennes – la durée moyenne constatée aujourd’hui – pour créer de nouvelles cellules et augmenter la production de certaines hormones, notamment celle de la croissance chez l’enfant. On a, de même constaté que la restauration des membranes cellulaires s’effectuaient pendant la nuit. En avril 2009, 2 études menées aux USA par Giulio Tononi et Chiara Cirelli de l’université du Wisconsin/Madison et Jeffrey Donlea de l’université de Saint-Louis ont montré que, durant le sommeil, le cerveau fait le ménage dans les connexions entre les neurones au niveau des synapses. Des recherches effectuées pour l’instant sur des mouches.
Le check-up nocturne joue aussi un rôle très important dans la régulation du poids : le manque ou une mauvaise qualité de sommeil peuvent conduire à des troubles métaboliques. En 2005, des chercheurs de l’université de Chicago ont ainsi mis en évidence les liens entre obésité et de dette de sommeil chronique. «Or nous avons perdu presque 2 heures de repos par nuit en 50 ans, notamment parce que nous sommes plus sollicités par les écrans qui fonctionnent sans cesse constate Joël Paquereau. Le sommeil est donc devenu un problème de santé publique. D’autant plus qu’un Français sur cinq estime ne pas dormir dans les conditions optimales. »
En dehors des dysfonctionnements physiologiques provoqués par sa mauvaise qualité, le sommeil aurait une fonction déterminante dans la mémorisation et l’oubli. Les zones du cerveau associées à l’apprentissage se réactivent en effet la nuit. Quant aux rêves, ils seraient des scénarios joués pour se préparer à utiliser les connaissances innées et acquises.
«Grâce aux travaux du neurologue belge Pierre Maquet, explique Joël Paquereau, on sait que nous revoyons la nuit ce qui a été fait le jour. » Ces rêves nous, les faisons lors d’un stade appelé sommeil paradoxal. Il alterne avec un autre stade, dit de sommeil lent. On a longtemps cru que celui-ci assurait le repos cérébral. Il n’en est rien. Les études menées en 2008 par des chercheurs de l’université de Liège, qui ont couplé l’imagerie par résonance magnétique (IRMf) et l’électro-encéphalogramme (EEG), ont montré qu’il était au contraire très actif.
«En termes qualitatifs, veille et sommeil doivent Être placés au même niveau», estime Joël Paquereau. En résumé, le sommeil est vital, mais trompeur. Même profondément endormi, notre cerveau continue de travailler sur un mode particulier qu’il reste encore à comprendre.
Le magazine dans lequel on retrouve le passage : Sciences et avenir | Hors série Juillet/Août 2009
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