Photos du jour
Ma voix monte plus haut/et moi je n'ai jamais fait refaire mon nez/ça, c'est l'autre mec.
Prince
à
propos de
Micheal Jackson
Ce
n'est pas la conscience des hommes qui déterminent leur existence,
c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur
conscience.
Karl
Marx
Perdre
du temps relève du suicide planifié
Noah
Weinberg
Je
puis témoigner que c'est un grand mathématicien, mais je ne puis
jurer que ce soit une mathématicienne.
E.
Landau, à
propos d'Emmy
Noether, à
une époque où le
titre
de Privatdozent était difficilement accordé aux femmes...
[...]
Euler [...] a cessé de vivre et de calculer.
Déclaration
du
marquis de Condorcet
à la mort du grand mathématicien suisse.
M.
de Laplace apporte l'esprit des infiniment petits dans la gestion des
affaires.
Napoléon
sur P.
S. de Laplace, qu'il avait nommé
ministre de l'intérieur, et qui ne se révéla pas particulièrement
brillant à ce poste qu'il n'occupa que six semaines.
Je
pense qu'il y a un marché mondial pour peut-être cinq ordinateurs.
T.
Watson, PDG d'IBM en 1943
Dieu
existe parce que les mathématiques sont cohérentes, et le diable
existe parce que nous ne pouvons pas le prouver.
A.
Weil
L'art
de poser les bonnes questions, en mathématiques, est plus important
que l'art de les résoudre.
G.
Cantor
Vous
mettrez sur ma tombe une bouée de sauvetage
Parce
qu'on ne sait jamais
Robert
Desnos
Destroy
me or help me
Graffiti
tchèque
Dieu
existe, j’ai marché dedans
Anonyme
La
vérité, c'est que rien ne pouvait me convenir sur cette terre.
Note
Heinrich
von Kleist
dans son journal immédiatement avant de se suicider sur les bords du
Wannsee.
L'écrivain
porte la responsabilité des personnages qu'il crée, qu'il considère
comme réels, vrais, vivants.
Jean
Genest
[...]
les premières oeuvres de Capote montraient un talent extraordinaire
et exceptionnel, ce que je ne peux dire pour De sang-froid qui, me
semble-t-il, aurait pu être écrit par n'importe quel journaliste du
New Yorker.
William
Burroughs
Tristan
Tzara, C'était un vrai novateur. Ce fut son idée d'écrire un poème
en extrayant des mots d'un chapeau. Pourquoi ne pas introduire
l'aléatoire dans l'écriture, à la manière de la théorie du jeu
comme Neumann et Morgenstern dans les stratégies militaire ou
économique ? L'American Air Force prépare des plans d'offensives
avec cinq hypothèses. Au dernier moment, on en retient une choisie
au hasard. L'ennemi n'a aucun moyen rationnel de deviner les
intentions du camp opposé.
William
Burroughs
Than 10 Seconds During Breakup
Vidéos
du jour
Des
vidéos pour toutes sortes de monde!
Tooth brushing of a hippopotamus [Tennoji-zoo]
Jean-Luc Mélenchon dénonce l'évasion fiscale au Parlement européen
Incredible Whale Encounter - Mother Gray Whale Lifts Her Calf Out of the Water!
https://www.youtube.com/watch?v=Tu3KC4r_hcI&feature=share
Deeply Moving Message from Bernie Sanders
https://www.youtube.com/watch?v=XSRUmRYrRLY
Jean-Luc Mélenchon s'exprime sur les actions de Poutine en Syrie #ONPC
Statistiques
et faits scientifiques du du jour
Et
on ose voter pour Clinton, histoire d'une calomnie...
Les donateurs des campagnes électorales de Sanders versus Clinton
https://cdn0.vox-cdn.com/thumbor/2delGcbK8FF7ck_fgtGWaA1iE5c=/cdn0.vox-cdn.com/uploads/chorus_asset/file/3657424/bernie_hillary_donations.png
Most common mother tongues other than French or English in Montreal
http://imgur.com/dLXYCBc
Plus de la moitié de nos neurones disparaissent entre 0 et 2 ans. Heureusement ! Sans cela, le petit humain ne pourrait pas individualiser ses voies. La mort cellulaire, ou apoptose, est la condition sine qua none de la plasticité cérébrale. Des milliards de neurones disparaissent, mais ceux qui restent sont infiniment plus riches en synapses, donc en contact avec leur collègues. Or, c'est ce qui compte. Il vaut mieux avoir moins de neurones, mais que chacun soit extrêmement «digité», c'est-à-dire pris dans un réseau très dense.
Pierre Bustany
Imaginez ce que recèle votre crâne : 100 milliards de neurones, dotés chacun de 1000 à 10000 connexions synaptiques, assistés de 1000 à 5000 milliards de cellules gliales, le tout reliés électriquement et chimiquement grâce à 5000 sortes de molécules dont une centaine de neuromédiateurs.
Maintenant, fermez les yeux et pensez au visage d'un être cher. Le voyez-vous ? Vous venez juste d'allumer un réseau de quelques centaines de millions de neurones dans cette jungle. Le moindre de vos souvenirs ou savoirs, la moindre de vos aptitudes, habitudes, sensibilités est en fait un réseau de neurones reliés par leurs synapses. Un réseau dont la dynamique ne s'arrête jamais.
Le cerveau n'a pas fini de vous étonner chez Albin Michel
Une autre idée reçue s'est récemment effondrée, selon laquelle nous n'utiliserions qu'une petite fraction de nos capacités cérébrales. «D'un point de vue neurologique, c'est archifaux. En réalité notre cerveau travaille à flux tendu, sans réserve d'énergie et toujours à 100 % de ses capacités, nuit et jour, que l'ont soit éveillé ou endormi. Mais seulement 1 % de cette activité est «cognitive», c'est-à-dire accessible à la conscience : tout ce qui nous sert à penser, parler, inventer, décider ou bouger. Le 99 % restants sont inconscients et servent à confirmer et renforcer en permanence tous nos réseaux neuronaux.»
Toute les activités corticales dont nous avons conscience, qu'elles soient cognitives ou motrices (entendre, voir, sentir, goûter, se souvenir, réfléchir, imaginer, agir, se retenir, refuser…), tout cela ne consomme qu'un centième de l'énergie dont notre cerveau a besoin ! Avec les 99 % restants, il consolide, confirme, infirme, corrige ou reformate tous les réseaux neuronaux en permanence, 24 heures sur 24, depuis notre naissance jusqu'à notre mort, totalement à notre insu.
Bernard Mazoyer
Documentaires
du jour
Le
fameux gène p53...
Vieillir,
comment cela se fait-il ?
Jean-Pierre
Bibering, ou l'art de la vulgarisation...
Jean-Pierre
Bibering est un génie pour faire connaître le monde intersidéral…
CONFERENCE DE VIVE VOIX - JEAN-PIERRE BIBRING
La
revanche d'Hubert Reeves!
Un peu de tourisme du coté des trous noirs
Poissons - Méduses, la fin d'un mythe
Musique
du jour
Quand on commence à écouter, on n'arrête plus...
Nils Frahm - Says (Official Music Video)
https://www.youtube.com/watch?v=dIwwjy4slI8
Carbon Based Lifeforms - Escape [Music Video]
Carbon Based Lifeforms - Reaktion
Carbon Based Lifeforms - Endospore
Très
belle autobiographie d'un astrophysicien d'origine vietnamienne…
Livre
du jour:
Le
Cosmos et le Lotus
Partie
1
Des
professeurs hors norme
Richard
Feynman était l'un de mes professeurs favoris. Il me fallut quelque
temps pour m'habituer à son fort accent new-yorkais du Queens, mais
cela en valait la peine. Il commençait toujours par détendre
l'atmosphère de la classe en tout racontant une anecdote
sympathique, ce qui nous mettait tout de suite à l'aise. Il avait un
humour décapant et adorait nous poser des colles. Je n'ai cependant
jamais senti chez lui la moindre condescendance envers ses étudiants.
Je crois qu'il aimait en nous la fraîcheur et la curiosité de la
jeunesse, en même temps que sa faculté à remettre constamment en
question les idées reçues. Nous étions tous, quant à nous,
fascinés de l'entendre et de la voir, ponctuant chaque parole avec
de grands gestes, et soulignant chaque phrase avec des moues
expressives.
Il
avait une conception tout à fait personnelle et originale de la
physique fondamentale. Il regardait inlassablement la nature avec des
yeux neufs., loin des sentiers battus, et réinterprétait tout –
mécanique classique, électromagnétisme, gravitation, mécanique
quantique – à sa manière. Il possédait une intuition hors du
commun. Quand il s'attaquait à un problème, on avait l'impression
qu'il connaissait déjà la solution et que le raisonnement qui
suivait ne servait qu'à étayer son intuition. En l'écoutant, nous
nous sentions devenir plus intelligents tellement il nous subjuguait,
ce qui, lorsque nous nous retrouvions seuls dans nos chambres, face à
nos devoirs, ne nous empêchait pas de sécher ! En fait, je
pense aujourd'hui que son enseignement était mieux adapté à des
physiciens confirmés, plus à même de profiter de l'éclairage
nouveau que Feynman donnait à d'anciens problèmes que nous autres,
pauvres débutants, qui n'avions pas encore été confrontés aux
expériences de laboratoire et à la dure ascèse des calculs et des
équations. D'ailleurs, les professeurs et chercheurs en physique à
Caltech ne furent pas dupes : à mesure que le semestre
progressait, ils venaient en nombre croissant assister aux cours de
Feynman, alors que les étudiants de première et deuxième année –
auxquels ces cours étaient en théorie destinés – se faisaient de
plus en plus rares. Pour ma part, j'ai été d'une assiduité sans
faille, tant le personnage me fascinait. Les cours de physique de
Feynman ont été publiés sous forme d'ouvrages qui servent
aujourd'hui de référence aux physicien du monde entier.
En
plus du professeur et du chercheur hors norme, nous admirions aussi
en lui une personnalité extraordinaire, qui dévorait la vie à
pleines dents, jouait du bongo, s'adonnait à la peinture et était
grand amateur de jolies femmes. Quand il nous a quittés en 1988,
après avoir mené un long combat contre le cancer, tout le campus
l'a pleuré. Chaque personne qui a eu la chance de le rencontrer se
rappelle une présence lumineuse d'une prodigieuse intelligence.
Avec
un tel professeur, il aurait été naturel que je devienne physicien.
Pourtant, tel ne fut pas le cas. Le but de la physique consiste à
expliquer avec un petit nombre de lois générales simples la
complexité apparente de la nature en même temps que son
extraordinaire diversité. Einstein disait, : ¨La tâche
suprême du physicien est de découvrir ces quelques lois
élémentaires universelles à partir desquelles le cosmos peut être
déduit par la pure raison.¨ Une des approches possibles pour
découvrir ces lois fondamentales et construire une vue unifiée de
la nature est de la décrire en termes de particules élémentaires
et de leurs interactions mutuelles.
Cette
démarche dite «réductionniste» tente de ramener la richesse et la
beauté du monde aux seules particules, champs de force et
interactions. Elle suppose que toute la complexité du monde – le
parfum les lavandes, les rouge des coquelicots des champs, les feux
rougeoyants d'un coucher de soleil – peut-être expliquée en
fonction du comportement des ses composantes fondamentales. Cette
approche a ses limites, comme nous le verrons, mais elle faisait
fureur dans les années 1960, surtout à Caltech, où le domaine
d'investigation des deux dieux, du campus, Richard Feynman et Murray
Gell-Mann, était précisément l'étude des particules élémentaires.
Partie
2
Viennent
ensuite une quinzaine de nombres dans la nature, dits «constantes
physiques», telles la constante de gravitation qui détermine
l'intensité de la force gravitationnelle, la constante de Planck qui
détermine la taille des atomes, la masse des particules élémentaires
ou encore la vitesse de la lumière. Ces nombres, comme leur nom
l'indique, sont véritablement constants, ne variant ni dans dans
l'espace ni dans le temps. Nos descendants lointains ou des
extraterrestres vivant à l'autre bout de l'univers mesureront
exactement les mêmes. Nous avons pu mesure expérimentalement la
valeur de ces constantes avec une très grande précision, mais nous
ne disposons d'aucune théorie physique expliquant pourquoi elles ont
la valeur qu'elles ont plutôt qu'une autre. Ainsi, nous ne savons
pas pourquoi la lumière voyage à 300 000 km par seconde au lieu de,
par exemple, 300 mètres par seconde.
Ces
nombres de la nature jouent un rôle fondamental dans la fabrication
du réel : ils font que le monde est tel qu'il est, au lieu
d'être tout autre. Ce qui semble être une lapalissade reflète
l'éventail infini des masses et des tailles dont dispose la nature
pour bâtir le contenu de l'univers. Ainsi, les planètes, au lieu
d'être des boules sphériques de quelques milliers de kilomètres,
auraient pu avoir la taille de minuscules grains de poussières. La
plus haute montagne sur Terre aurait pu ne pas dépasser quelques
centimètres et les êtres humains ne pas être plus grands que des
microbes. Ces constantes déterminent non seulement la masse et la
taille de la Terre, mais aussi celle des étoiles et des galaxies et
de tout autre objet dans l'univers : la hauteur des arbres, les
contours délicat d'un pétale de rose, les formes d'une sculpture de
Rodin, les longs cous des girafes ou encore la silhouette d'une
femme.
…
Les
scientifiques ont appelé leurs ordinateurs à la rescousse. Avec
ceux-ci, ils se sont mis à concocter fébrilement une multitude
d'univers fictifs, chacun avec sa propre combinaison de constantes
physiques et de conditions initiales. Dans l'un la constante de
gravité serait moins grande, dans l'autre la quantité de matière
serait plus grande, dans un troisième la masse l'électron serait 10
fois plus importante, etc. La question qu'ils se sont posée pour
chaque modèle d'univers est : «Héberge-t-il la vie et la
conscience après une évolution de 13,7 milliards d'années?» La
réponse est des plus surprenantes : la très grande majorité
des univers possèdent une combinaison «perdantes» et se retrouvent
dépourvus de vis et de conscience – sauf le nôtre, où la
combinaison est «gagnante» et don nous représentons, en quelque
sort, le gros lot. La plupart des univers sont stériles parce qu'ils
sont incapables de fabriquer des étoiles massives. Sans celles-ci,
les éléments lourds comme le carbone, brique de la vie, ne pourrait
exister.
La
précision du réglage de certaines constantes fondamentales et de
certaines conditions initiales est proprement époustouflante.
Considérons par exemple celui qui existe entre la charge électrique
du proton et celle de l'électron. Le premier a une charge positive,
tandis que le second possède une charge négative. Bien que le
proton soit près de deux 2000 fois plus massif que l'électron,
leur charges sont égales à un extrême degré de précision.
Livre
du jour
Le
Cosmos
et
le Lotus
TRINH
XUAN
THUAN
ALBIN
MICHEL